dimanche 1 juin 2014

PAYSANS ET PAYSAGES


La Confédération Paysanne, ses activistes sont en procès, accusés car ils dénoncent ces nouvelles pratiques d'usines à viande que sont les "fermes à 1000 vaches"
Je mange de la viande, et au delà de ce fait des lanceurs d'alerte, je dois aussi m'interroger sur ma responsabilité personnelle qui amène à ce qui est dans la logique productiviste. Pourtant, on achète aussi de la viande locale...Mais, ça change quoi ? Devenir végétarien, mais là aussi les filières de production sont loin d'être saines. 
Manger que bio (labellisé AB) ? Et donc adopter une attitude assez égoïste quand on en a les moyens financiers et ...culturels. Sans compter "l'empreinte écologique" des transports pour acheminer ces produits bio près de chez nous. Poisson ? Avec ce qui se déverse dans l'océan depuis Fukushima sans arrêt et qui a contaminé toutes les mers, sans compter l'île gigantesque de déchets qui flotte en pleine mer au large de tout continent, ça n'apparaît pas non plus comme une alternative souriante. 
Faire un potager est un geste révolutionnaire ! C'est une première prise de conscience de bien des choses : comment on se nourrit, travailler pour quoi, évaluer ses besoins, autonomie et dépendance, la valeur des choses, etc...etc...Et puis, nos réserves d'eau potable ?

Ces questions vitales nous rapprochent forcément de la terre "nourricière", de la "terre-mère", et nous fait forcément réfléchir sur ce qu'on a devant les yeux et ce qu'on y fait.


                                           vue vers La Perheux, depuis LE banc de Bellefosse


DES PAYSAGES, beaux mais "travaillés"...

Une plante invasive du réchauffement climatique est le genêt. C'est si beau quand il devient jaune vers l'été...mais il envahit tout et les vaches, les moutons, les chevaux n'y touchent pas. Au bout d'un très rapide moment, les prés, les chaumes deviennent des maquis quasi-impénétrables (et en plus remplis de tiques !). Sans le travail des paysans-fermiers de montagne, les paysages seraient vite transformés et les pâturages plus qu'un souvenir... 

Même la gestion forestière évolue et les anciennes plantations d'épicéa acides sont ouvertes pour créer des nouveaux espaces de pâture et diversifier les essences d'arbre. 

Tous les jours en regardant mon environnement, je remercie ces hommes et ces femmes qui entretiennent nos paysages, nos montagnes et essayent d'y vivre, d'en vivre et de nous proposer des produits locaux en vente directe.




 les vaches de Henri et Guillaume à la "Boucherie" - Bellefosse

" Le temps d'apprendre à vivre, il est déjà trop tard. " 

Louis ARAGON


Vivre dans la beauté et sentir l'harmonie de la nature, fais réfléchir sur la nature humaine et ce que chacun-e de nous fait de SA vie.

             
               J'aime l'endroit où je me suis installé pour ce temps de vie.

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