samedi 18 décembre 2021

« FOUTU POUR FOUTU » , inventons une autre vie

 A mon âge, je suis un « témoin » du passage de la reconstruction de l'après-guerre - où le programme du Conseil National de la Résistance a apporté les services publics, du mieux-vivre ensemble – au capitalisme libéral, mondialisé et le contrôle numérique. J'ai vécu l'accélération et l'effondrement démocratique. Si le capitalisme était associé à l'amélioration de nos conforts de vie en exploitant l'énergie et les ressources, il n'est plus aujourd'hui adapté aux changements climatiques, à la raréfaction des ressources et du pétrole, à la disparition de la biodiversité. S'il en est responsable en grande partie, il ne faut pas nier notre part personnelle liée à nos modes de vie qui n'étaient pas remis en question jusque là.

Les constats sont là et l'urgence pour la survie de l'espèce humaine est indéniable.

A mon âge, je me dis que ma génération a laissé filer, s'est mis dans le moule d'un avenir tracé et basé sur la croissance comme moteur économique, les nouvelles technologies. Bien sûr que nous étions déjà quelques-un-e-s à travers le monde à sentir que cela n'avait plus de sens : « non à la société de consommation », retour à la terre, aux communautés solidaires, aux premières alternatives, au féminisme, … Mais la concentration citadine s'accentuait, la dépendance alimentaire et de logement tout autant. La nature était mise à distance et on exploitait le vivant pour l'humain. Quand on pense que 60% des vertébrés ont disparu de la planète en ...44 ans, cela interroge sur notre impact.

Décroissance, résilience sont des mots qui résonnent en permanence et pourtant, sortir du déni et de la paralysie ne sont pas évidents, car il faut déconstruire les schémas tracés, agir sur nos comportements et nos modes de vie, et même nos projets envisagés : ça fait peur !

A mon âge, on a enfants et petits-enfants et nous sommes d'autant plus attentifs à la jeunesse que nous sommes mal à l'aise par rapport à l'évolution de ce monde qu'on n'a pas voulu ainsi. Globalement, notre docilité, notre complicité passive, notre impuissance individuelle ont contribué à ces effondrements que l'on ne peut que constater partout à travers le monde et sous des formes diverses. Et les manifestations de Mai 68, les contestations anti-nucléaires, les combats écologiques du siècle dernier ont été densifiés par les Marches Climat, les mouvements sociaux des Gilets Jaunes. La jeunesse comprend mieux, a moins de résignation, a la protestation radicale et veut agir plus concrètement et maintenant. Faire des études, avoir des diplômes, gagner de l'argent pour consommer, dans le monde tel qu'il est, face à des réalités incontournables, cela n'a plus vraiment du sens en terme humain, en projet de vie.

 


 

Construire sans modèles, inventer des systèmes alternatifs, vivre autrement hors des cadres définis, faire ce qui plaît, qui fait sens, définir son rapport au monde, agir en conscience sur l'impact de nos comportements, travailler sur l'imaginaire, passer de l'envie au plaisir, retrouver de l'autonomie, s'enrichir des savoirs-faire transmis, redevenir agile avec les mains, …, les chemins sont multiples, et la façon de faire en fraternité et en humanité est tout aussi importante.

Cultiver un jardin, s'investir dans l 'économie sociale et solidaire, construire sa maison autrement, végétaliser la rue, constituer une grainothèque, créer ou s'installer dans un éco-hameau, privilégier les déplacements doux, ...changer les choses localement et sur un territoire d'échanges sans s'enfermer dans des bulles, insuffler de l'envie aux gens par l'exemplarité, …, la créativité, l'imaginaire sont des énergies humaines à redynamiser.

Pour faire ensemble, il faut d'abord travailler sur soi-même : quelle est son énergie, où puis-je rayonner, être utile au plus gros nombre.Un humain doit trouver sa quête de liberté, car sortir de l'assistanat de l'individu, c'est se rendre plus libre, apprendre à se définir, analyser ses besoins et comment y répondre, trouver la paix, inspirer les autres.

L'effondrement est la déconstruction de ce qu'on a eu. On peut être honnête avec ses contradictions et construire, agir, y trouver du sens, la liberté, le plaisir, la joie.


Foutu pour foutu, alors inventons un autre monde !

 

 

je vous recommande fortement ce film-doc de 1h10mns, 

prenez le temps, il ne sera pas "perdu" !    (cliquer sur le lien ci-dessous)
 

https://imagotv.fr/documentaires/foutu-pour-foutu/film/1

_________________________________________________________________________

Lire aussi la BD « Tout va bien »

mardi 14 décembre 2021

LES FAITS, LES CHIMERES

 LES FAITS

 

Oui, l'écologie politique est "née" en Alsace avec "Solange FERNEX, l'insoumise" (titre du livre de Elisabeth Schulthess qui lui est consacré).

Les combats écologiques ont parcouru l'histoire de l'Alsace depuis des décennies. MAIS....

La centrale nucléaire de Fessenheim à peine fermée, le président Macron met en projet un nouveau programme de mini-centrales et d'EPR (pour lui, énergie "verte" puisque pas émettrice de CO2/décarbonée) et le président de la Collectivité Européenne d'Alsace (CEA), Frédéric Bierry, s'engouffre dans la brêche pour dire qu'il étudiera l'implantation d'un nouveau site nucléaire sur "son"territoire (sans consultation de la population, ni des collectivités limitrophes EUROPEENNES, le Bade-Wurtemberg et le canton de Bâle).

Stocamine, site d'enfouissement des déchets ultimes dans les anciennes mines de potasse, va être une catastrophe d'une ampleur incalculable de pollution de la plus grande nappe phréatique d'Europe. Il avait été acté que le bétonnage définitif projeté des galeries ne commencerait pas puisque le Président de la CEA s'était engagé à ressortir les déchets pour traitement avec la part de financement qui était prévu par l'Etat. Mais, dans le budget 2022, voté par des députés ces derniers jours, une "astuce" a été introduite qui décrète le contraire à savoir ...le bétonnage définif ! On vit dans un pays ...démocratique où les institutions de l'Etat se dédisent sans tenir compte des catastrophes irréversibles que cela produit pour les générations futures.

GCO, cette autoroute à péage du contournement de Strasbourg contestée qui a asphalté des centaines de hectares de terres agricoles a été inaugurée par le premier ministre Castex hier (sans la présence de la maire de Strasbourg, ni de la présidente de l'Eurométropôle) qui sort une ritournelle écologique de diminution de la pollution de la ville alors que celle-ci ne fera que migrer vers les communes limitrophes devenues voisines de ce nouveau couloir à camions. Et Vinci qui argumente d'un nouveau type d'autoroute écologique puisque ponts-passages d'animaux, compensation de territoires protégés, ...Je n'ai jamais compris qu'on puisse parler de "compensations" puisque la surface des terrains agricoles bétonnés ne peut pas être REMPLACEE par cette perte. Compensation pour eux veut dire ne pas en mettre partout, des autoroutes !!!!!!

Que vaut encore la parole des gens ? Que vaut encore la protestation, le bien-être, la biodiversité, le ...., la .... Bref, on ne tient plus compte ...des GENS.

Où est encore la démocratie, tout est imposé, ...brutalement.

Est-ce que ce n'est pas de la violence, ça ?

 





 LES CHIMERES

 

LA SOLUTION DU ROI : DES TECHNOLOGIES DE RUPTURE

Vous avez vu l'envahissement médiatique du président-roi candidat qui profite de son statut et de l'argent de l'Etat pour faire campagne de reélection : chèques-cadeaux, déplacements « au contact » !!!!, des mercis à tout le monde, des interventions à la TV-médias à répétition (Covid, Europe, visites, hommages,bla bla bla, …) et il développe même son programme « France 2030 » qu'il ne pouvait décemment pas appeler France 2028 trop dans la durée du deuxième mandat !!!

Et là, déclinant l'avenir de la France (et du monde), noyer le poisson avec un air de modernité dans le vocabulaire comme d'habitude, du bla bla bla qui se veut branché !!!!!

Ce qu'il bavasse à présent n'a plus rien à voir avec son discours en plein Covid où on l'entendait déclamer «  le monde doit changer, je ne serais plus pareil, il faut changer de logiciel » et bla bla bla et bla bla bla. Et hop, c'est reparti de plus belle, 68% d'augmentation des dividendes distribués aux actionnaires des grosses boites qui ont bénéficié des aides de l'Etat dès le début de la crise sanitaire. Le PIB qui a explosé à la hausse, le CAC 40 à son plus haut sommet !!!! ça veut dire quoi, ça ? Les crises profitent aux riches ….

Et vous croyez que cette caste participe à l'effort commun de crise, que Total participe alors que le prix du pétrole est en hausse par leurs comportements spéculatifs....Que nenni ….On prend les impôts des classes moyennes (qui eux en payent) et on fait l'aumône aux plus précaires avec quelques chèques de compensation et ...les riches ne ruissellent pas : pas d'impôt sur la fortune, de tranche supérieure supplémentaire, pas de taxation spéciale de solidarité, pas....Le silence pour se faire oublier et ne pas questionner.


Et donc voilà la suite.

Face à la crise, l'urgence climatique, l'injustice sociale drastique dans la population, le roi de France veut faire rêver (je ne sais pas qui) avec sa « France 2030 » sa dernière hypocrisie en date.

Au lieu d'aller vers une modification de nos modes de vie, il choisit la course en avant -l'accélération- et après le développement durable, la finance verte, voilà l'innovation de rupture (son nouveau gadget sémantique) !

Et qui ne fait que poursuivre la stratégie financière du producteur-consommateur...et des actionnaires !

Le nucléaire vert-décarboné, l'avion vert, la voiture électrique, les drones distributeurs (mais aussi les robots guerriers-tueurs), la révolution médicale avec le quantique, l'intelligence artificielle et l'internet des objets...et j'en passe puisque on est déjà à la quasi 6G, la Wifi diffusée dans les ampoules, la puce sous-cutanée, dans ce monde d'ondes et de surveillance invasifs partout.

 

Quand on dit que la planète est en danger, on pense à la vie sur terre, mais la vie ne s'arrêtera pas, tout dépend de quoi on parle : la vie animale, la vie végétale ou la vie humaine ?

Car de l'humain, il ne reste plus grand chose quand on entend tous ces délires verbaux qui ne sont que des assemblages de mots vidés de leur sens pour essayer d'éblouir la galerie par des effets de manche dignes d'un théâtre de boulevard !

Comment la plus jeune génération peut-elle se retrouver dans ce monde projeté du président-roi- candidat où les seuls concepts mis en lumière sont technologie, innovations, ruptures, accélération.

Dans ce monde de producteur-consommateur, est-ce que la jeune génération y voit un avenir ?

Les « jeunes pour le climat » se situent où là-dedans. Les activistes d'Extension Rebellion ne se satisfont sûrement pas de la rhétorique du roi de France. Ils sont en plus conscients que leurs actions actuelles sont des protestations sans grand impact, limitées et ils réfléchissent à d'autres formes.


Tous les changements importants sont venus de minorités agissantes. Dans les rapports de force avec des Etats sourds où la démocratie ne fonctionne plus, il y a des groupes actifs avec deux formes conjointes : une face légale non-violente dans la dénonciation et proposition et une face illégale -mais non moins légitime- d'actions de sabotage et destructions matérielles aux impacts financiers pour les entreprises, coupables de pollution et exploitations dramatiques.


Quand il y a urgence, désespérance, souffrances, la peur ne suffit plus à maintenir les personnes dans le calme et la soumission. Il y a un point de rupture où ça explose. La répression et privations de libertés ne suffiront pas plus à contenir cette révolte sous-jacente. Il ne faut plus grand chose pour que l'étincelle surgisse.

Souvenez-vous de l'apparition quasi spontanée et massive des Gilets Jaunes et qui a déstabilisé un moment le pouvoir du roi et de sa caste. Les gens n'ont plus peur de perdre un boulot de toute façon mal payé et précaire avec les lois travail de El Khomeri-Hollande et la suite, retraite réduite et chômage de moins en moins indemnisé...On parle que des emplois ne sont pas pourvus, que les grèves s'intensifient à nouveau, mais jamais on entend les montants des salaires proposés, des conditions de travail exigés, des distances à parcourir pour travailler. Les gens en ont marre de bosser ainsi alors que d'autres engrangent des millions sans rien produire et en dictant leurs conditions, le montant des dividendes qu'ils veulent toucher chaque année et en augmentation. Pour eux, les gens ne sont que des outils de production. Comme on dit : "ils ont l'argent, on a le nombre". S'il y a un jour grève générale de ras-le-bol, on verra bien qui produit la richesse d'un pays, ne l'oublions pas. Les « invisibles » sont loin d'être totalement soumis. Et le dernier roi de France a eu la tête coupée ! Je parle symboliquement, mais il ne faut pas oublier l'histoire.

 

 



Ma génération est celle qui peut le mieux témoigner de toute cette période contemporaine puisque nous avons vécu l'après-guerre et les avancées sociales du programme du Conseil National de la Résistance. Et puis aussi, la rupture de changement de système vers ce libéralisme capitaliste mondialisé, les privatisations, la surveillance et le contrôle numérique, le producteur-consommateur réduit à un outil qui sert les intérêts d'une caste bien loin des biens communs, du mieux-vivre ensemble, de la préservation de l'espèce humaine en harmonie avec les mondes animal, végétal, minéral.

Alors oui, on est là pour témoigner, critiquer, rappeler et aussi imaginer avec ce qu'on sait.


lundi 29 novembre 2021

BASTA

Les espoirs, les rêves s'écroulent, l'immonde est lâché, tout est permis pour les gens de pouvoir et si ça ne l'est pas, ils s'en fichent, ils sont au-dessus des lois, au-delà, protégés par leurs murs de dollars et d'euros. Quoi les précaires ! Quoi les chômeurs ! Il en faut pour faire peur et la peur permet tout.

Des changements nécessaires ? Pour quoi faire ! Ceux qui tirent les manettes s'en accommodent très bien puisqu'ils sont hors champ. Et puis il faut un roi qui a tous les pouvoirs pour protéger la caste, l'oligarchie, le business et de préférence un bon bonimenteur qui sait surjouer les soit-disantes émotions qui font vibrer, du genre la compassion, la compréhension, le pragmatisme, la « raison », le sens du commun, de la collectivité, ...bref qui sait user de tous les registres théâtraux.

 


 


Enfants de l'après-guerre, nous avons traversé les ans entre reconstruction, nationalisations, privatisations, industrialisation, numérisation, exploitation, domination, ...révolution jamais ! Exploitation des réserves richesses fossiles, monétisation de tout même le vivant et la tonne de carbone, main-mise sur les circuits de la propagande, main d'oeuvre humaine jetable, émigrants noyés, villes polluées, nourriture chimique et génocide générationnel, mensonges et cynisme, éborgnés, mutilés, tués, l'immonde ne cache plus sa face horrible, même les écrans de fumée n'arrivent plus à le dissimuler.Du changement devant l'urgence, le mur ? Pour quoi faire, il y a encore de la marge à se faire de l'or, même si cela détruit, perturbe, dérègle, annihile, et on trouvera toujours un endroit où se planquer ? Sur Mars !!!! Oui, eux aussi ils rêvent, ils ont perdu le sens des réalités et surtout ils se croient éternels, transhumanistes...Et pour détourner l'attention il y a le racisme, la religion, la peur du lendemain, ...Est-ce que ça tient encore ? Pour combien de temps ? Il va falloir trouver autre chose...




En attendant, l'immonde a pris le dessus, fini les espoirs, les rêves, l'avenir meilleur, les lendemains qui chantent, la raison retrouvée, le sens du commun, de la collectivité. Les sabotages, les barricades, les grèves générales sont des souvenirs lointains qui sont même mis en question pour rejoindre les oublis de la mémoire (même récente). Il reste les leurres d'une révolte ou d'un changement par les élections. Que nenni, de la poudre aux yeux encore, une répétition récurrente tous les cinq ans d'un même spectacle lamentable avec si peu de variantes et les mêmes résultats.


Qu'attendre encore ? Quelques mois de douceur, retirés de l'immonde, quelques semaines de regard contemplatifs sur les rares zones d'une nature qui survivra à l'espèce humaine, quelques journées où on essaye encore le sourire, des questionnements éternels sur le sens d'une vie, avant de disparaître, poussière d'étoîles dans l'immensité de l'espace qui dépasse notre entendement.


« Que reste-il de nos ….. »...... "avec le temps …... »

vous connaissez ces chansons, non ????


mardi 16 novembre 2021

FLORILEGE de novembre

 17 novembre 2021 : GJ 3 ans !

LES FORMES D'ACTION S'ETIOLENT ...
Cela fait quand même pas mal de temps que je martèle que les formes de luttes actuelles devraient revenir au local, aux territoires pour mobiliser et donner du sens concret aux actions multiples qui peuvent s'y exercer. Et établir un autre rapport de force avec des actions de désobéissance civile, voire de l'écosabotage qui attaque le matériel et donc l'argent...Peut-être est-ce le recul de l'âge, l'expérience des années et la connaissance de l'évolution des formes de lutte depuis les années soixante-dix qui m'ont éclairé, raffermi dans cette direction évidente. Il y a trois ans l'élan inattendu des Gilets Jaunes sur les ronds-points a surpris tous les partis et mouvements organisés et a déstabilisé le pouvoir. La répression de la police politique armée avec éborgnés et mutilés à la clé a bien mis en lumière quel type de démocratie on vivait, le rapport de force n'était plus dans le débat et l'écoute. Le combat contre le GCO (autoroute de contournement de Strasbourg, privé et à péage) a revêtu toutes les formes possibles de l'opposition non-violente avec le résultat que l'on voit : ouverture de la bande bitumée, couloir à camions à la mi-décembre. Tout est rapport de force et l'heure n'est plus à convaincre, mais à entrer dans la confrontation. Il faut arrêter de demander les choses gentiment et proprement alors que nous avons en face de nous des cyniques obscènes qui ont des objectifs et stratégies complètement à l'opposé du bien commun, du service public, de la transition écologique, de l'atténuation de l'empreinte industrielle sur le climat, du sens commun, ....Il faut quand même ne pas s'aveugler devant la radicalité de l'époque avec la montée des fascismes, la violence des dominants, la financiarisation de tout, la répression armée, la surdité des gouvernements, la corruption des élu-e-s (directe ou indirecte), la non-exemplarité des donneurs de leçons, l'hypocrisie, le cynisme, l'obscénité, ....On se bat, on veut changer, là où on vit, où on habite, à partir des préoccupations concrètes, des vécus de chacun-e, ....
Penser global, agir local ! Vieil adage encore bien d'actualité...
 



 

 

16 novembre 2021

les "nouveaux" mots détournés pour embrouiller

1. RADICAL 

le nouveau mot-concept qui rentre dans le discours électoral et dans la bouche des candidat-e-s. Il y a encore peu-vous vous souvenez de la "primaire" EELV - "on" descendait Sandrine Rousseau puisqu'elle était "radicale". Et tiens, maintenant, ceux qui occupent les médias en permanence (les "bons" clients) n'ont que ce mot à la bouche pour se démarquer les uns des autres. RADICAL veut dire qui s'attaque aux causes, à l'origine, la racine...Donc, regardez comment ce mot va être utilisé, dans quel sens fourvoyé... J'utilisais souvent dans mes "chroniques" les mots "BLA BLA BLA" pour qualifier l'inutilité, le vide des discours et déclarations politiques. Je lis que c'est redevenu courant dans la bouche de pas mal de commentateurs. Dans cette période de campagne électorale, les excès de verbiage sont nombreux et on se régale devant ces écrans de fumée, ces promesses adressées à celles-ceux qui veulent bien y croire, mais le niveau est lamentable car à part "l'avenir en commun", je n'ai entendu aucun programme cohérent, juste des réactions sur un sujet ou un autre avec la surenchère habituelle ( par exemple le nucléaire ces derniers jours !!!!).

 


 

2. WOKE

Beatnicks, hippies, gauchistes, écolos, bobos, woke....bref, les mots génériques pour mettre en cases/cages existent depuis toujours et cela n'avance en rien puisque caractériser veut dire ignorer une grande partie, n'en regarder qu'une façade. 

Le dernier né "woke" est donc tout aussi général et vaste au point que cela ne veut quasiment rien dire qu' un rejet de plus. 

WOKE = éveillé, être conscient-e des inégalités, des injustices, ...Vient d'un terme utilisé chez les afro-américains conscient de leur "statut-identité" de noirs aux USA. 

A présent, sorti du contexte culturel, cela veut tout dire ou rien selon la personne qui l'emploie. 

Prenons un exemple : on est plusieurs sur un bateau. Une ou deux personnes voient qu'il y a des trous dans la coque et que cela va créer un problème, un danger important. Ils alertent, mais au lieu que tout le monde s'y mette pour colmater ou écoper, on accuse ceux qui alertent de vouloir faire couler le bateau. Voilà woke !!! 

Celui qui alerte est considéré comme coupable !!!

 


15 novembre 2021

INDUSTRIE TRANSPORT AGRICULTURE
sont les principaux secteurs émetteurs de CO2 (entre autres), les principaux secteurs polluants. Et on veut verdir tout cela avec la complicité des médias aux mains de ceux qui s'enrichissent dans ces secteurs. La Bourse explose vers des sommets de bénéfices pour ses actionnaires, les transports ont repris au même niveau : tankers sur les mers, avions dans les airs, nouvelles autoroutes pour les voitures en faisant croire que les véhicules électriques ne polluent pas et camions à profusion, glyphosate et nouveaux produits polluants dans l'agriculture intensive (subventionnée !!!) .... Et qui dit électrique entend nucléaire (décarboné) ! On a compris...c'est désolant de tourner en rond ainsi depuis des décennies avec des discours anti-gaspi, puis anti-co2, puis ....Jamais on entend vraiment le NOM des responsables, de ces entreprises, des ces banques de soutien, de ces patrons, et de ceux qui font des textes qui permettent....Quelques déclarations "de principe", tout ça c'est de l'habillage vert, du bla bla bla électoral, mais dans les faits, regardez autour de vous et listez ce qui a changé dans le bon sens. Alors ?
 

 

 15 novembre 2021

 LE BON FILON 

Quand on aime l'argent, les déviances font partie du lot très vite. Quand on veut devenir intouchable président, il faut un minimum d'exemplarité et ne pas cacher les ordures sous le tapis avec un spray de parfum pour couvrir l'odeur nauséabonde. Et quand on utilise femme et enfants pour démultiplier les gains, alors là ça devient un système quasi mafieux familial. Et comme on perd vite la mémoire, on a tendance à oublier et donc quelque part ignorer, voire relativiser, pardonner. 600 000 € d'argent public "détourné" !!! par emploi fictif pour madame, et un statut de critique littéraire bien rémunéré mais sans trace de travail chez un éditeur, plus les missions payées des enfants (ça couvre les frais de mariage) par de l'argent public aussi, ça commence à chiffrer pas mal pour le châtelain de la Sarthe qui se voyait immunisé président. Mis en examen, jugé une première fois avec une sanction demandée de 5 ans de prison dont 2 ans ferme, 10 ans d'inéligibilité et ....que 375 00€ d'amende...Ce personnage qui a fait appel avec son armada d'avocats repasse aujourd'hui devant le tribunal.

 

 photo Paris-Match (je crois !)

 

 

14 novembre 2021

 J'AI BIEN AIME 

la bande de motards qui sont venus chercher une élève harcelée à la sortie du collège (c'est à Caen). Elle est montée à l'arrière d'une moto et ça a suffisamment impressionné pour que elle ne soit plus "embêtée" ! Oui, je sais que ça va commenter sec sur les motards, les gros bras, les pollueurs sonores, etc...Mais quand on fait trop d'amalgames, on réduit son champ de compréhension, on s'enferme dans la pensée unique alors que nous sommes la diversité et que il n'y a pas qu'un point de vue, une classification unique, tous pareils. Non...Il faut aussi savoir regarder les attitudes positives.

 


ELECTIONS = PIEGE A CONS ! 

était un des slogans du passé...récent ! 15 décembre, sans troisième dose (ou dose ARN si on a eu le vaccin Jenssen), on se retrouve comme toutes celles et ceux qui ne sont pas vacciné-e-s, mêmes interdictions. C'est logique, non ? Faites un effort collectif, vaccinez-vous, mais après, ça ne suffit pas, rajouter une dose, puis.. .Bon on a compris que ça ne terminera pas ! Mais si on ne peut pas aller au restaurant, au cinéma, au ...et bien, on estimera tout pareil qu'on ne peut pas aller dans un bureau de vote à la fin de l'hiver. Basta

 


14 novembre 2021

COP26 

Cinq ans depuis les soit-disants engagements non-contraignants, sans sanctions de la COP21 de Paris . Qui a gouverné depuis 5 ans avec quels engagements, quelles réalisations, quels actes ???? Bref, ces dirigeants des pays ne dirigent plus rien, ils ne sont pas les maîtres du jeu, ne vous laissez pas impressionner. ILS se réunissent pour le G20 (dirigeants des pays riches), puis vont se faire voir un peu à la COP annuelle (ça fait bien de se faire passer pour quelqu'un "sensible" à l'écologie !!!!), et puis ce sera Davos, le rassemblement des riches industriels et maîtres du monde....Quelles images, quelles arnaques, quelles dépenses inutiles, quelle ...nullité ! La synthèse de deux semaines de négociations pour la survie de l'espèce humaine est résumé en trois mots : " bla bla bla " !

 


 12 novembre 2021

ECOLO et NUCLEAIRE 

voilà les choses sont dites, c'est maintenant clair et on sait où est la ligne de ...démarcation ! Que celles et ceux qui se prônent écolo, "oui ce sera la priorité des priorités, nous oeuvrons pour la transition, contre le réchauffement climatique, et bla bla bla et bla ba bla..." et qui mettent en avant le nucléaire comme une alternative puisque DECARBONEE, celles-là, ceux-là sont débusqué-e-s : des menteurs-menteuses hypocrites, opportunistes, tout ce qu'on veut mais sûrement pas un gramme d'écologiste. DEPENDANCE envers les pays qui nous livrent l'uranium extrait dans quelles conditions, puis le transport (il n'y en a pas en France) à savoir Niger, Kazakhstan, Canada voire Australie. POLLUEUR à décennies sans solution concernant les déchets radioactifs. DANGEROSITE industrielle et technologique (Three mile islands, Tchernobyl, Fukushima, voir Hiroshima et Nagasaki, ....). On peut me raconter ce qu'on veut pour noyer le poison, pour argumenter avec des théorèmes fallacieux. Avec notre cinquantaine de réacteurs actuels, comment va-t-on les démanteler en fin de vie, qui sait faire ? Quels cadeaux coûteux dont on ne parle pas. Et le sur-sur-sur-coût de l'EPR ? Pour des financiers, un gouffre que nous payons, nous car EDF-ENEDIS c'est l'Etat, "actionnaire" principal...Mais on n'y croyait plus, c'est une hallucination que d'entendre le roi (qui dit nous quand il parle de lui puisqu'il décide de tout tout seul !) dire "nous sommes les premiers depuis des décennies (il a oublié l'EPR) à décider la construction de nouvelles centrales nucléaires". Amen ...Remember ce qu'il disait il y a très peu : "Make the earth great again", mais de ce monde, immonde, on n'en veut pas !

 


 

LES LEURRES EN POLITIQUE 
c'est très pratique pour détourner les conversations vers des débats interminables plutôt que vers des analyses objectives et options opérantes. Le "en même temps" du roi procède de cette méthode, ainsi que de lancer des débats éculés, réactualisés et qui feront forcément polémique, ça occupe et pendant ce temps, le business continue sans changements profonds...COP26 = bilan carbone CO2 ! Cool, on relance l'idée de mini-centrales nucléaires "décarbonées" pour occulter la dépendance énergétique à l'extraction dans des conditions "particulières" de l'uranium du Niger, du Kazakhstan, du Canada, ...et surtout ne pas évoquer les déchets qu'on laisse pour des centaines et milliers d'années à nos enfants, petits-enfants, etc...
On glorifie la valeur TRAVAIL pour décliner en fait le régime des retraites futures qui fera travailler jusqu'à 62, 64, 67 ans, autant dire qu'il ne restera rien des retraites qui seront de toute façon privatisées auprès des mutuelles et placées en fonds de pension spéculatifs...Question santé, pour faire oublier la réduction régulière des lits d'hôpitaux et d'un personnel usé jusqu'à la moëlle à qui on balance juste une prime pour calmer (un os à ronger, quoi !), on parle de 4ème, de 5ème, de x nouvelle vague Covid tous les six mois. Le Sida vient du singe vert, le Covid du pangolin et moi, je viens de Mars !!! On aime qu'on nous raconte des histoires qui incitent à rêver sa vie et le monde à travers des paillettes et des lumières colorées. DES LEURRES ET DU RÊVE !

 

 

ETRE PRESENT CHAQUE JOUR AUX NEWS DU SOIR 

c'est bien connu que en période électorale et on y est (ne jouons pas aux hypocrites niais), il faut un évènement par jour. Sarkozy c'était pendant tout son quinquennat, Macron ce n'est que depuis quelques temps, mais avec la même méthode : JE décide, JE parle, JE fais et vous, les exécutants-ministres vous vous arrangez pour la mise en oeuvre, même si ce n'est pas cohérent. Et comme tous dépendent de son bon vouloir, ils exécutent en espérant garder au moins un poste de député après la Présidentielle !!! Car finalement, ce ne sont que des employés plus ou moins visibles. D'ailleurs, vous avez remarqué, pendant la COP26, Mme Pompili fait attaché de presse, mais inexistante ministre ; M. Dupont-Moretti, grande gueule du Parquet, est devenu bien silencieux depuis qu'il a abusé de son pouvoir pour régler ses comptes d'avant quand il était avocat, ses soucis avec le Parquet Financier !!! Quand M. Macron, le roi-pdg France, parle et qu'il dit "NOUS" et décisions COLLECTIVES, on se demande de quoi, de qui il parle puisque il décide SEUL , toujours SEUL. Et quand il parle d'un pays idéalisé, embelli à sa sauce, on se demande de quel pays IL parle !!! Tellement hors sol tous ces gens qu'il faudrait les installer entre eux sur un îlot et qu'ils se démerdent tout SEUL !!!

 

LE DESSIN est UN DESSIN 
Les dessins de presse prennent l'actualité comme thème et chaque dessinateur-dessinatrice développe sa vision où sont liés parfois deux choses en une avec, selon le cas, humour, dérision, sarcasme, cynisme, .... Après chacun-e le reçoit comme il veut bien. C'est un DESSIN et le rire fait du bien. Quand on n'est pas exemplaire du tout, il ne faut pas s'étonner que le retour du bâton soit au moins à la hauteur minimale, car ce qui a été infligé aux victimes est d'un autre ordre dévastateur...à vie !
 
dessin de VEESSE www.hebdi.com
 

 

 

10 novembre 2021

UN CLIP DE CAMPAGNE AUX FRAIS DU SERVICE PUBLIC "
c'est ainsi qu'a défini Manon Aubry (LFI) l'allocution du président sortant d'hier soir. L'excuse de la 3ème dose pour faire un discours de campagne sans décompte de temps par rapport aux autres (non) candidat-e-s. QUOI DE NEUF en vingt-sept minutes de paroles ? C'est vite dit. En dehors de ce qu' a déjà annoncé précédemment le Roi-PDG France sur le changement des règles du chômage, la relance du nucléaire (mini-centrales) et le remise au mandat suivant de la réforme des retraites, la SEULE information nouvelle concerne les plus de 65 ans qui doivent se faire injecter une troisième dose de vaccin ARN pour valider la prolongation ou le maintien de leur "pass sanitaire" ! Après avoir fait le super bilan tout en positif de son règne de 4 ans, il a développé son programme pour la suite et il aurait pu terminer son allocution par "...et c'est pour cela que je suis candidat à ma re-élection." C'était tout comme !!!
On a bien compris que les vaccins ne protégeaient que 6 mois et bien que 75% de la population était vaccinée, il faut imposer une troisième dose aux vieux et la vaccination de tous les jeunes de 12 à 18 ans. A chaque jour, sa nouvelle info pour nous maintenir sous pression et sous sa volonté !!!
De toute façon quand on présente le nucléaire comme une énergie verte en plein COP26 et qu'on annonce après l'EPR Flamanville la construction de nouvelles centrales nucléaires, on sait à qui on a à faire et on voit à qui le roi est soumis...Nous sommes en 2021, tout va bien !!!!!!!!!
 
 
dessin de VEESSE www.hebdi.com
 

 

vendredi 5 novembre 2021

COP 21, ...22,...26 !!!

COP         Conférence Obscénités Partagées   /  Cocufiage Organisé Partout  / 

                 Conférence Objective Perdue       /   Cacophonie Ouvertement Pourrie

BLA BLA BLA sans décisions contraignantes est de la poudre aux yeux pour poursuivre avec l'illusion totale, la "bonne conscience (hypocrite) d'avoir fait quelque chose. Mais quoi ? 

En 1972, il y a eu la Conférence de Stockholm "nous n'avons qu'une terre". Et la solution préconisée par certains a été d'imposer le nucléaire, mais sans parler de l'extraction de l'uranium et sa dépendance et puis...les déchets millénaires, quoi faire ? les ignorer et les rejeter à la mer (pendant longtemps...comme à Fukushima aujourd'hui). 

C'était aussi "non à la société de consommation", déjà un appel à la décroissance car on mesurait bien l'impact de la société de consommation et l'éphémère , la qualité des produits sur la nature. 

Aujourd'hui, on parle de bilan carbone par pays -qui est juste une migration du taux d'un endroit vers un autre- pour occulter des pratiques industrielles polluantes et destructives qui sont équilibrées par l'achat de bons/droits de pollution d'autres pays plus vertueux ! 

Il n'y a rien à attendre des COP 21,22, ...26 puisque les paroles de "bonne volonté" ne sont accompagnées d'aucunes obligations, d'aucunes sanctions, d'aucunes contraintes et on a bien vu que pas grand chose a changé entre la COP 21 et la COP 26 à part que 5 ans ont passé !!!! 

Il reste la mobilisation militante en nombre pour contrebalancer les déclarations des complices des entreprises les plus polluantes, les chefs d'Etat des pays qui exploitent allègrement les richesses fossiles avec les bénéfices monstrueux aux mains de quelques-uns et dans des paradis fiscaux sans même payer des impôts !!! 

Alors BLA BLA BLA d'un jour pour la façade, les médias, pour nous endormir en hypothéquant notre avenir commun...

Basta !

 

___________________________________________________________________________________

 

 

 
 

jeudi 7 octobre 2021

LA CONSCIENCE NAIT DU CONFLIT, PAS DU CONSENSUS.

« Il faut parler cru dans une période confuse ». J'ai lu ça quelque part et bien sûr, moi qui parle assez radical souvent, ça me conforte, mais c'est tellement évident. Ce n'est pas pour rien que le mot « radicalité » résonne plus largement aujourd'hui.

Radical est associé à racine (même mot pour les deux en anglais root). Plus de bla bla bla, mais mettre les bons mots sur les faits, les constats, en interrogeant les causes et ériger des changements concrets.

Autrement résumé : radical, c'est s'attaquer à la racine des problèmes.

On ne prend conscience de rien en répétant ce que tout le monde anone en paraphrasant ce qui est entendu-vu au travers des médias de propagande. Réfléchir, c'est commencer à désobéir.

Et réfléchir, ce n'est pas répéter, mais analyser à l'éclairage de sa propre vie et de ses expériences et émettre ensuite un avis personnel. C'est la confrontation des avis qui enrichit la prise de conscience.

 




LES SONDAGES EN GUISE DE BULLETIN DE VOTE

En ce temps de « campagne présidentielle », il faut remplir le temps d'antenne, les journaux et autres magazines. Alors, comme à chaque fois depuis que je vote, ce sont les vieilles recettes qu'on répète, immigration, sécurité, drogue et que sais-je puisque comme par hasard le chômage baisse quelques mois avant les élections, les aides financières multiples sont accordées, les jeunes redeviennent une priorité et tout le monde verdit tout. On connaît tout autant les rengaines des lendemains d'élections.On trouve des candidat-e-s « bons clients » c'est-à-dire avec lesquel-le-s on peut en faire des tonnes, de préférence des bons bonimenteurs et on y associe des sondages quotidiens, histoire de faire monter la sauce, pour se retrouver à la fin dans la situation où on ne vote même plus un choix, mais un « contre quelqu'un »....On a vécu cela à la dernière élection il y a 4 ans où on a fait la promotion de la tête de gondole, sourire et jeunesse de façade, bon produit marketing (politique). Comme on est dans une période de peur, d'angoisses, de privations de liberté, il faut sortir quelque chose dans la même thématique et là, on est résolument tombé dans la fange, le degré zéro de la République qui se pare du mot Nation pour mieux vous sucer tout votre cerveau anesthésié. C'est le Dracula Z d'une série B qui joue le rôle du joueur de flûte de Harlem.

Mais voilà, on n'est pas au festival du film fantastique à moins d'être adepte de zombies, ni affublé d'un casque 3D, mais bien dans l'im-monde réel au temps d'un choix politique en plein chaos de l'espèce humaine qui provoque sa propre fracture, les dérèglements climatiques qu'on ne peut ignorer puisqu'ils se produisent partout sur la planète.


RESPONSABLE, MAIS PAS COUPABLE

On connaît la formule, facile quand on ne veut pas porter le chapeau, ne pas être puni, condamné.

Depuis quelques jours, on en a une illustration parfaite avec l'Eglise catholique. Les milliers de pédocriminels sont prescrits. M. Macron salue la « responsabilité de l'Eglise »  qui affronte ce problème de face...en ignorant les victimes depuis des décennies, en ne sanctionnant rien, personne.

Et ce président ne parle pas de sanctions judiciaires, puisque l'Eglise, comme l'Armée, est au-dessus des lois avec leur tribunal-maison , ici les « autorités ecclésiastiques » !!!

Mais revenons au processus électoral présidentiel où on a deux candidats qui font campagne sans être déclarés candidats : le roi et DraculaZ. L'un utilise son statut de président pour se promener et se mettre en scène aux frais de l'Etat et l'autre occupe les micros, tv, journaux, sondages en tant qu'éditorialiste polémiste aux frais de ses éditeurs !!! On a déjà là l'ambiance générale. Puis viennent les déclarés et déjà validés par leur parti ou par primaire ouverte : Mélenchon, Jadot, Roussel, Hidalgo, Bertrand, Pécresse, LaPen, ...Bref, une bonne dizaine d'affiches en vue.

 

 




Si on pense qu'il est urgent de changer de politique sociale, environnementale, économique, de santé, d'éducation, des transports, ...et institutionnelle démocratique, toutes-tous ces candidat-e-s ont une lourde responsabilité quant aux changements radicaux à opérer et comment y arriver maintenant. Si le scénario égotique se perpétue, ils-elles en seront tout autant ...coupables.

Mais sans sanctions puisque c'est « le jeu des élections ». Quel horrible expression !

Sommes-nous arrivé-e-s à ce point où on se sent impuissant-e ?

La pression populaire, citoyenne, les débats, la démocratie participative, les dénonciations médiatiques, les alertes scientifiques, les...Oui, mais quelle est la limite de ces interpellations, leur efficacité traduite en actes concrets ?


Je sais, c'est facile de mettre en mots des sentiments, des réflexions, des questionnements, alors qu'on attend des propositions opérantes *** et prises en compte par celles-ceux qu'on est prêt à croire en leur déléguant une part de notre pouvoir par le vote. Si on croit encore aux changements par le vote.

Au vu de l'abstention massive qu'on ne peut que constater, le chemin des urnes semble de plus en plus à distance. Et la vie démocratique, politique si lointaine des préoccupations quotidiennes DES GENS. Hors sol, comme on dit !



Dessins de PAT Thiébaut (67-Still)       www.lagitedulocal.com


*** J'ai émis des propositions dans ma chronique précédente (ci-dessous)

samedi 28 août 2021

PRESIDENTIELLE /SCENARIO PEU PROBABLE

les égos mis au vestiaire !

On était là, une fois de plus à débattre autour de la table après un repas de saison avec les produits du potager transformés en mets délicieux par notre créatrice culinaire et quelques bouteilles.

L'âge aidant, les expériences vécues, une grande connaissance historico-politique de la Vème République, les vies militantes passées, le débat était riche, varié, alimenté par les anecdotes des unes et des autres, les visions et rêves encore présents, les désirs, les espoirs, et aussi ...l'amertume de certains.

  • Je ne sais pas si je vais encore voter utile cette fois-ci ?

  • Et toi qu'est-ce que tu en penses des candidat-e-s écolos qui se présentent à la primaire ?

  • Et ces manifs anti pass-pour les libertés, je ne sais pas si je vais les rejoindre car je ne veux pas être assimilé-e à Phillipot et sa bande de fachos

  • Moi, je ne peux pas vous accompagner au Théâtre du Peuple, je n'ai pas de pass sanitaire, je ne suis pas vaccinée

  • A quoi ça sert encore ces manifs, ces pétitions. Pour le GCO (autoroute de contournement de Strasbourg à péage) toutes les voies non-violentes ont été utilisées, manifs, recours, grêve de la faim, occupation par une ZAD, ...et au final, les terres agricoles ont été bétonnées et la bande macadamisée traverse les collines où on a arraché les forêts.

  • Un président qui décide à quelle heure tu dois rentrer, qui est seul maître, avec un Parlement moutonnier et des amis financiers qui détiennent les grosses entreprises et la quasi totalité des médias, c'est quoi encore la démocratie ? Et ses ministres aux conflits d'intérêts permanents et au-dessus des lois ?

  • De toute façon, avec 4-5 candidats à gauche, 4-5 candidats à droite, 2-3 candidats à l'extrême-droite , Macron est tranquille pour être réélu avec 25% des voix comme la dernière fois...

  • L'abstention va être gigantesque car la leçon, le message des Régionales a été balayé dès le lendemain des élections...

Voilà un florilège de ce qu'on peut entendre actuellement dans les discussions autour des tables où on a encore le droit de se retrouver, chez soi, en domaine privé...!

Alors oui, on peut entendre toutes les hypothèses, les scénarios possibles, les répétitions épisodiques de l'histoire, et plonger dans l'amertume doucement, profondément avec la distance qui prend de l'ampleur, hors du monde, hors de l'immonde.

 


 

 

Les constats, on les partage

Les changements ne peuvent venir que par les élections ou la révolution (sous une forme ou une autre). Les constats sont souvent partagés : plus de démocratie, autocratie à rejeter, une décrédibilisation de la politique, des politiciens, du gavage par le cumul des mandats et le non-renouvellement des élus, toujours encore les mêmes depuis des décennies....un Parlement pas du tout représentatif, un Sénat inutile, des indemnités aux montants scandaleux, l'argent public qui privilégie les entreprises des « copains », les services publics invisibles, numérisés, « intelligence artificialisée », une police politique répressive qui éborgne et mutile, un état d'urgence permanent avec des lois d'exception, la propagande assénée journellement sur toutes les chaines d'infos continues lobotomisées qui font de la com ' mais plus de l'information, un discours green washing poudre aux yeux et complètement décalé par rapport à l'urgence climatique et aux dérèglements que tout le monde peut constater, on peut continuer ainsi un long moment à décliner...

Une fois, les constats faits, quelles sont les propositions, les pistes, les possibles, les nécessaires ?

  • De toute façon, au premier tour, je vote écolo, dit celui-là.

  • Oui et après ? On se retrouve pareil au deuxième tour, comme à chaque fois, à parler de vote « utile » !!!, lui rétorque sa voisine. Et puis, c'est reparti pour un tour...

  • Bon, à droite, il y a aussi plusieurs candidat-e-s, ça change un peu la donne, argumente le « stratège » de la bande.

  • Mais les gens doivent bien réfléchir que certains se battent pour changer les choses.

C'est bien de débattre, d'échanger sur cette élection présidentielle à venir et qui transparait de plus en plus dans les déclarations des unes et des autres, reprises par les médias « officiels » de propagande concentrés dans le giron des magnats de l'oligarchie de la finance et de l'industrie. Et puis ça change des échanges sur le vaccin ou non, sur le Covid, sur la privation des libertés, les morts imputés à la pandémie, la précarité des emplois, …


Mais la plupart des gens, les plus nombreux, sont bien plus préoccupés par leur survie, leurs moyens de subsistance que les débats « intellectuels ». La plupart des gens, les plus nombreux, sont aussi ceux qui travaillent, donnent leur temps de vie pour produire la richesse, les biens, qui enrichissent les actionnaires, les patrons de l'industrie, la bourse et la finance et qui permettent au pays de « fonctionner ». Sans cette « plupart des gens, les plus nombreux », tout le système actuel, tel qu'il est, s'écroulerait. Mais « cette plupart des gens » ne vote plus et depuis un long moment. Et quand encore certain-e-s se mobilisent et descendent dans la rue pour marquer, exprimer leurs colères, que du « ruissellement » ils ne voient rien venir, alors ils se retrouvent face à des robocops qui tirent, éborgnent et mutilent et dont le ministre pointe la responsabilité sur quelques blackblocs qui vandalisent les symboles matériels de ce système et n'hésitent pas à affronter la force militaire qui réprime les protestataires qu'on définit comme minoritaires marginaux alternatifs voire terroristes. Les débats peuvent durer, traîner, mais les faits sont bien là.

On sait bien, consciemment ou inconsciemment qu'on est à un tournant. Les marches pour le climat alertent et cette jeunesse a bien pris conscience de l'urgence et de la priorité à accorder à la survie de l'espèce humaine et de toutes le espèces vivantes dépendantes de la nature, détruite chaque jour par une industrie de consommation éphémère au profit de quelques-uns. Tout est devenu un bien marchand, financiarisé.

Et on a vécu la Droite et la Gauche au pouvoir avec quasiment les mêmes résultats, le même fonctionnement, les mêmes effets, les différences étant à la marge, le reste n'étant que du verbiage, des effets de langage, des écrans de fumée, du cynisme obscène pour masquer-à peine- les mensonges quotidiens.

Alors ? À un tournant ? Pourtant, on a la même tambouille que d'habitude.

 


 

Les prétendant-es-s (en septembre 2021)

A droite, ceux qui nous ont longtemps « gouvernés ». Leurs candidat-e-s s'appellent cette fois-ci Ciotti, Barnier, Pécresse, Juvin et l'individuel Bertrand.

L'extrême-droite se partagera La Pen, Phillipot, Zemmour, …voire Dupont-Aignan et …

La gauche agit de même avec Mélenchon, Roussel, Piolle ou Rousseau ou Jadot, Hidalgo, …

Le « en même temps » est Macron qui se veut au-dessus de tout cela avec son bébé-mouvement à sa botte mais qui rétrécit à vue d'oeil, alors qu'il n'était déjà qu'un groupe coopté sous contrat d'allégeance.

 

Quand on voit tous ces prétendant-e-s, qu'on sent bien leurs égos qui empêchent toute démarche ou décision collective ( les « primaires » ne sont qu'un vote « d'écuries » des partis ), on peut supposer que le changement ne sera pas pour demain et que se déplacer pour voter ne rentre plus dans la tête en terme de devoir. L'abstention massive aux élections régionales ne les a interpelés que quelques jours et ne risque pas de s'atténuer dans ces conditions à la Présidentielle.

La responsabilité individuelle et l'intelligence collective devraient pouvoir proposer d'autres voies. On en entend parfois des bribes, des échos rarement repris dans les médias, mais bien présents sur les « réseaux sociaux ». Je veux bien proposer un scénario qui est sûrement dans la tête de bien d'autres personnes et qui pourrait changer un peu la façon d'aborder les choses, en sachant que les institutions de la Vème République de 1958 sont aujourd'hui quasiment obsolètes, bloquantes et ont mis la démocratie en danger, voire en retrait.

L'élection présidentielle est la pire puisqu'elle est personnalisée sur « l'homme-la femme providentielle » qui à lui-elle seule va changer notre vie dans les années à venir !!! A qui on délègue notre pouvoir. Et à lui-elle seule qui va choisir son-sa premier-e ministre, son gouvernement, voire son Parlement qui n'a rien de contre pouvoir, car non-proportionnel.

Et d'entendre au moment de la campagne électorale officielle des « oh non celle-là, celui-là je ne l'AIME pas », comme si en politique on parlait d'amour !!!! C'est ça la personnalisation. On ne lit même pas un programme, on ne sait pas avec qui on va se retrouver au gouvernement. On en est là, on le sait bien, on a tous entendu cela.

 


 

Un scénario peu probable

Alors, imaginons :

- Sur l 'affiche, on n'a plus une personne, mais deux (comme aux Etats-Unis par exemple) :

  le-la président-e ET le-la premier ministre (vice-président-e)

- Annoncé tout aussi clairement, un premier groupe de ministres 

  ( pas forcément tous les ministres et secrétaires d'Etat)

- Un programme de rupture vers une VI-6 ième République, sociale et écologique


Ainsi serait réduite la part de « personnalisation », on aurait la notion et les noms d'une « équipe » qui mènera les dossiers/les choix en appliquant dans leur engagement un « programme » de rupture.

Il y aurait ainsi de la place pour tous les candidat-e-s des différents partis à des postes divers sans bataille pour une présidence qui, dans les nouvelles institutions de la 6ième République, n'aurait plus que des pouvoirs réduits (comme dans d'autres pays, vous connaissez le président de l'Allemagne ? ).



L'avenir n'est pas écrit

Ne dites pas tout de suite « ce n'est pas possible ». Réfléchissez bien, ce serait opérant et remettrait les égos de tous ces candidat-es à leur juste place, d'oeuvrer à l'intérêt commun pour le bien public.

Quand les différences ne sont pas des lignes rouges, pourquoi sont-elles des blocages ?

On devine bien que c'est plus lié aux personnes qu'à des stratégies.


Mais ce qui est sûr, c'est que ces candidat-e-s potentiels ont une responsabilité, encore plus grande aujourd'hui dans cette situation où on est à un tournant de quelque chose.


Car ce qu'on vit au quotidien en 2021 n'est plus supportable pour « la plupart des gens, les plus nombreux ».

 

 

 


 

 

                                                      dessins (fond rouge)  de VEESSE   www.hebdi.com