lundi 4 septembre 2023

ENI-IUFM-ESPE-INSPE-MEEF-CRPE : le jargon administratif de l'ECOLE !

 

L'ECOLE MA PRIORITE , le nouvel effet d'annonce du roi-président
(j'allais rajouter : la répression ma méthode, mais bon, faudrait développer ! )
C'est la rentrée et tout d'un coup, l'Education redevient la priorité du président. Oui, je sais à chaque occasion, il annonce une nouvelle « priorité » au point qu'on ne sait plus ce qui est prioritaire ! Mais ce qui montre qu'il ne sait pas grand chose de ce milieu-là, c'est quand il annonce qu'il faut « tout de suite après le bac » former les plus jeunes pour choisir ce métier.
Et oui, ce n'est plus attractif ? Les raisons ne manquent pas...
Il rajoute pour bien préciser : « Compte tenu des enjeux, l'éducation fait partie du domaine réservé du président. » (interview dans « Le Point ») Quelle domaine d'ailleurs n'est pas son domaine réservé ?
 

 
Personnellement, je suis rentré à l'Ecole Normale d'Instituteurs à 15 ans, j'y ai passé le Bac, ensuite, 2 années de formation professionnelle et j'ai commencé à enseigner dans une classe (en responsabilité). On pouvait aussi, à cette époque, après le Bac, avoir de suite un poste de « remplaçant » avec des périodes de formation, puis passer le CAP d'instituteurs pour devenir « titulaire ». 
Je ne pense pas qu'on était des moins bons enseignants que ceux d'aujourd'hui avec Bac+5 et un master MEEF !
 
Tout cela demande un petit historique rapide, mais très édifiant :
1879-1883 : lois Jules Ferry- Obligation de créer dans chaque département une Ecole Normale d'Instituteurs (ENI) et l'école devient gratuite et obligatoire pour tous de 6 à 13 ans (1881).
1989 : loi Jospin – Création d'un Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) dans chaque académie.
2005 : loi Fillon - les IUFM sont rattachées aux universités. Fin de leur « autonomie ».
2010 : réforme de la « Masterisation » - les enseignants sont dorénavant recrutés à Bac+5 (et non plus à Bac+3/licence)
2013 : Suppression des IUFM pour les remplacer par des Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education (ESPE).
2019 : loi »Pour une école de la confiance » - Remplacement des ESPE par des Institut National Supérieur du Professorat et de l'Education (INSPE) et création du cursus MEEF Métiers de l'Enseignement, de l'Education et de la Formation.
Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, « après le Bac », il faut Bac+5 à savoir Bac+3/licence, puis s'inscrire en Master MEEF (2ans) et se présenter au Concours de l'Education Nationale / Concours de Recrutement des Professeurs des Ecoles (CRPE).
 
Entre les années 1960 et 2020, on est passé de Bac + 2 années de formation professionnelle à Bac+5 d'études universitaires. Vous avez senti la différence ? 
 
Ce que je vois, c'est l'investissement sans compter de personnes qui aiment leur métier, qui aiment partager et apprendre à des jeunes enfants, qui innovent, qui imaginent, qui créent de l'envie, de l'espoir, qui ouvrent leur monde.
Et il y en a d'autres sûrement qui sont amers, déçus, soumis, éteints !
Mais si, au lieu de vouloir imposer sans arrêt des nouvelles directives, des nouvelles règles, des interdictions, des cadres rigides, les phobies de chaque nouveau ministre (et ça valse!), on laissait les enseignants faire leur travail « avec confiance » en encourageant toutes initiatives, peut-être que cela changerait un peu. User son énergie à se battre contre l'administration, la hiérarchie, les directives inappropriées, c'est en perdre dans l'investissement de son métier, voire sa mission d'enseignant qui n'est pas n'importe quel métier.
 
 
Les enseignants sont courageux, faut les laisser tranquilles et les valoriser, les aider et créer des bonnes conditions d'apprentissages, moins d'élèves par classe, des moyens adaptés, des salaires à la hauteur de leur investissement qui dépasse largement les heures de cours en classe, puisqu'un enseignant cherche toujours de nouvelles choses, prépare sans arrêt, monte des projets, organise, …
Bonne rentrée ...
 
...et pour terminer par une note d'humour, voilà la thérapie par les contes du temps passé !!!! :
 

 
 

 

samedi 26 août 2023

"TRANSFORMER LE MONDE ET CHANGER LA VIE"

 C'était un des slogans de mai68. Nous sommes en 2023, il s'est passé 55 ans depuis !

Il ne s'agit pas de comparer, ni de nostalgie, l'époque était différente sous la coupe du Général De Gaulle, quoique la monarchie présidentielle de Macron a des points de convergence avec sa réduction drastique des libertés et l'exercice d'un pouvoir absolu solitaire s'appuyant sur la police de Darmanin, la justice de Dupont-Moretti et l'oligarchie financière.

Ecoterroristes, précarité étudiante, soulèvement des banlieues, inflation galopante, économie capitaliste, ça résonne comment dans la tête, les expériences et les souvenirs des gens de notre génération, enfants de l'après-guerre et des acquis sociaux du Conseil National de la Résistance ?

« Soyons réalistes, demandons l'impossible », les Situationnistes de Strasbourg qui avaient édité « De la misère en milieu étudiant » intégraient déjà l'abolition de la société des classes. Cette époque avait aussi ses martyrs avec Benno Ohnesorg, Rudi Dutschke, Jan Palach, Pierre Overney, Malik Oussekine, ….et ses Black Blocs bien plus radicaux comme la RAF , les Brigades Rouges et Action Directe. Il y avait le régime des militaires en Grèce, Franco en Espagne, Salazar au Portugal. Le ministre de l'intérieur, Christian Fouchet (en 1968) parlait de « la pègre qui sort des bas-fonds parisiens...qui se bat avec une folie meurtrière (dissimulée derrière les étudiants) ...dans une tentative de déclencher une guerre civile » ! Mai68 a amené des hausses de 35% de salaire pour l'ensemble des salariés, des engagements sur la réduction du temps de travail suivi d'une quatrième semaine de congés payés, le droit syndical dans les entreprises, l'ouverture de discussions sur les retraites, sur les allocations vieillesse, sur les allocations familiales, le paiement des jours de grève à 50 % , ...plus de sélection pour l'inscription dans les universités, l'émancipation des femmes, ...etc...

 



Et puis, on a eu Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand, Chirac, Hollande et ...Macron depuis 6 ans ! Pratiquement tous sortis de l'ENA , cette « école » des élites, formatés pour gouverner dans une «  Vème république » qui a 65 ans et donne tous les pouvoirs au Président, tout en prônant « liberté, égalité, fraternité » qui devrait être la feuille de route d'un gouvernement en France.

Mais voilà «  les élus du peuple » sont devenus (pour une très large part) des carriéristes cyniques qui s'accrochent à leurs privilèges (presque obscènes) et forment une caste de jeunes loups et de vieux qui s'agrippent.

Les exemples d'aujourd'hui (après les Sarkozy, Cazeneuve et autres) sont Ségolène Royal qui « souhaite mener une liste unique à gauche avec LFI pour les élections européennes de 2024 » et Gérard Darmanin qui sort de son cadre de ministre de l'intérieur pour parler d'éducation, d'économie, de ...bref, qui se positionne en successeur de son mentor Sarkozy pour la présidentielle de 2027 (et qu'il amnistiera de ses déboires judiciaires). Darmanin dit même qu'il partage certaines analyses de François Ruffin (LFI) qu'il pressent comme un adversaire possible à gauche dans cette perspective. Comment peut-on encore s'imaginer apporter du neuf, un changement (radical) quand on voit leurs cheminements ! 

 

 


 

« Désirs d'avenir » (le programme de Ségolène 2008 pour la Présidentielle) ça fait joli, mais à 70 ans, après avoir été ministre souvent, de Mitterand-Bérégovoy à Hollande-Valls, puis ambassadrice de Macron (aux pôles arctique et antarctique), mais démise de cette fonction en 2020, elle apparaîtra sur le plateau du très controversé Cyril Hanouna une fois par semaine à partir de septembre et se veut rassembleuse de la gauche pour avoir encore un poste de député européenne.

On ne peut pas faire mieux pour décrédibiliser la politique.

« Transformer le monde et changer la vie » ne paraît pas si ringard que ça, finalement !!!!

L'avenir n'est pas écrit...

mercredi 26 juillet 2023

DEEP ECOLOGY

Quand on entend le roi-président parler d'écologie, on a tendance à sourire, à rire ou carrément se moquer puisque "en même temps" celui à qui il a attribué la légion d'honneur, un "ami" de l'oligarchie, (le président de TOTALENERGIE ) commence à creuser des puits de forage de pétrole pour un projet gigantesque en Ouganda. 

Quand on entend un certain nombre de personnes s'emparer de l'écologie et en parler selon d'où ils se placent, alors il faut s'interroger quand même un minimum et savoir de quoi on parle et quels intérêts chacun en tire...

Voilà un tableau ci-dessous qui fait le tri de tous ces mouvements "écolos" et "éveil des consciences" qui doivent nous interpeller. Je sais bien que certains vont être choqués, irrités, révoltés de voir apparaître des noms dans cette nébuleuse fascisante et réactionnaire, mais peut-être est-ce le moment de s'interroger si on ne se laisse pas entraîner dans un mouvement qui draine d'autres objectifs sous-jacents, financiers, mercantiles voire électoraux....

A chacun-e de se poser des questions qu'on veut peut-être occulter...

Il y a l'effet "mode" dans l'air du temps, l'effet d'entraînement, l'effet naïf qui ne cherche pas plus loin que les "belles paroles" et l'impression "d'indépendance", alors qu'au fond,.....

Vous allez (pour certains) être très en colère qu'on cite ici Steiner, Fouché, Solaris, Les Ecologistes (version Waechter) mais il n'est pas inutile de se poser des questions...

 

 Alors, n'hésitez pas à commenter !


                                                                 source : POLITIS

 

 Et puis, une lecture, un roman qui parle largement d'écologie sous forme de polar par un auteur que j'apprécie particulièrement...


 

 


mardi 11 juillet 2023

LA PROPAGANDE COMME NOURRITURE

« On » produit, « on » vend, on « présente » ce que « les gens veulent » ! Moi, je rajouterai que les gens veulent ce que la propagande leur met dans la tête toute la journée et qui au final (c'est le but) nourrit la « bête » (la financiarisation de tout). L'abêtissement général est en cours depuis un moment. On a plusieurs canaux d'information, mais quasiment qu'une voix unique...

Ceci dit, la question demeure : comment vous vous nourrissez ?

En sachant que c'est vital pour la survie de l'espèce... L'eau, première ressource essentielle : on en a déjà parlé avec la captation privatisée (par Nestlé essentiellement) de ce « bien commun » . Un scandale dangereux qui va gonfler. Et puis les aliments, leur production, leur qualité, leur distribution, ...Comment 7% de la population, qui est encore aujourd'hui paysanne, pourront-ils nourrir tout le monde ? Impossible...

 


 

Bien sûr, acheter des produits industriels, nutritionnellement morts, au supermarché avec des prix « concurrentiels » donne l'illusion que tout va bien, viande produite dans les usines alimentaires hors sol, légumes et fruits bourrés de conservateurs et accélérateurs de croissance importés du monde entier par containers sur des barges-tankers géants ou avions-cargos.... De la nourriture, ça ?

En principe, on se rassure en se disant que « l'homme »-l'espèce humaine, arrivera toujours à se nourrir. Redite-le encore une fois pour vous persuader d'y croire.

Mais un examen sérieux entre le nombre d'humains sur la planète et la production industrielle d'aliments inciterait plutôt à avoir de sérieux doute si ce ne sont de réelles interrogations de survie de l'espèce humaine.

Il fut un temps pas si lointain où quasiment la moitié de la population était ...paysanne. Un toit, avoir de quoi manger, se vêtir, se chauffer, se déplacer, se soigner, ...Le rapport à la terre était très important. L'on se nourrissait de ce que la surface de la terre produisait sur quelques centimètres. Les ressources cosmiques enterrées profondément sous terre n'étant aucunement destinées à être remontées à la surface pour les brûler, produire de l'»énergie fossile ». Le déséquilibre premier est déjà là.

 



 

Les techniques industrielles, mécaniques, informatisées ont remplacé le savoir-faire respectueux, humain et on détruit le vivant, la biodiversité par des intrants chimiques qui bannissent toute interaction naturelle des sols et de leur environnement. Et on ingurgite des ingrédients sans aucune valeur nutritive réelle.

Pour se nourrir demain, il faudra un changement radical de comportements, de structures politiques, de choix stratégiques : 45% de la population devra (re)devenir ...paysanne ! 

Au sens où chacun-e devrait faire sa part. On ne lève pas les yeux au ciel !!! Ou alors pour réfléchir.

En disant, affirmant cela, vous voyez ce que cela engendre. 

Qui est prêt et décidé à ….changer ?

 


 

La période Covid a produit pas mal de questions qu'on essaye vite d'oublier, d'occulter, de mettre de côté. Prenons une autre hypothèse : admettons une coupure électrique de ….disons trois jours ou plus problématiquement plus longue. Imaginez à présent ce que cela changerait dans votre quotidien et vous sentirez de façon assez angoissante ce que cela voudrait dire comme changements à venir...vite ! Car il y a urgence, pas vrai ? Désertification, températures qui deviennent inquiétantes, tempêtes, cyclones, destructions massives par des phénomènes climatiques divers, pénuries d'eau et alimentaire dans pas mal de régions du monde déjà.

Et pourtant, « on » continue la marche en avant, comme si de rien n'était, la « bête » veut encore se nourrir de bénéfices financiers pendant le plus longtemps possible, avant ….

Mais il y des limites, du non-renouvelable qui s'amenuise, s'épuise, des tensions violentes qui s'étendent, des questions qui se posent et desquelles on détourne le regard et on ferme les écoutilles, les oreilles....Le déni pour en profiter encore un peu. Réaction égoïste courante, mais qui ne produira rien de positif, n'aidera en rien, …


Le bilan est lourd, les perspectives quasi inexistantes, le changement radical indispensable n'est pas pour demain et sera peut-être ensuite, trop tardif...

L'avenir n'est pas écrit, mais ....

 


 


mardi 4 juillet 2023

COMMENT RAMENER LE CALME ? PREVOIR, ANTICIPER, AVOIR UNE VUE D'ENSEMBLE, CO-GERER, ....

Normalement, ce sont les principes de la politique. Mais quand la politique devient un système individuel de promotion sociale (et financière) et la défense d'une caste qu'on souhaite atteindre, alors une grande partie de la population est laissée en décorum avec quelques miettes pour le contentement et un cadrage stricte de contrôle, pour la tranquillité...


Lorsqu'aujourd'hui je dis « mille club », ça ne parle plus à personne. Alors disons centre de loisirs, MJC, des mots tout aussi désuets aujourd'hui ! Il fut un temps pas si lointain où dans TOUS les quartiers des villes existaient des structures associatives ou municipales qui proposaient animations, spectacles, ateliers, ...des lieux de rencontre, de lien social avec des personnes qui connaissaient bien leur territoire et ses possibilités. Il y avait même des salles paroissiales qui faisaient cinéma le dimanche après-midi (c'était le temps du 16 mm). Et puis, et puis, ….

Les mairies ne trouvaient plus prioritaires de subventionner ces centres de quartier, l'Etat retirait aussi ses aides et même là où c'était le PC (parti communiste) qui proposait théâtre, musique, cinéma, bibliothèque, activités diverses, il y a eu abandon ou épuisement ou isolement....Et il ne restait plus guère que des lieux fermés, des terrains vagues, des parkings bétonnés, du mobilier urbain rempli de publicités aguichantes et quelques prédicateurs qui s'engouffraient dans le vide laissé, en milieu urbain surtout. Sans compter en réaction, les identitaires racistes qui trouvaient un espace d'entraînement privilégié et qui se comptaient aussi dans la police, la BAC et autres brigades anti-stups.



 

La défection sociale provoqua la ghettoïsation et pour pas mal de monde « traverser la rue » (pour trouver du travail), c'était se retrouver aussi avec des refus à répétition. Une économie parrallèle se développe, les perspectives ne sont plus l'intégration dans une société de rejet, mais sa place dans une sorte de mafia locale (ou plus). L'école n'a plus les moyens avec des classes surchargées, des contenus déconnectés et où l'ambiance peut vite dégénérer. Des mairies qui n'ont plus les moyens, ni la volonté, des écoles qui n'en peuvent plus, des structures qui n'existent plus, puis des services publics qui s'éloignent, des boutiques qui baissent les rideaux, c'est inéluctable que la situation globale crée forcément un éclatement qui peut intervenir, démarrer à la première étincelle. Les signes précurseurs étaient déjà là, les alertes déjà largement diffusées, mais....rien ou quasiment n'a bougé pour autant depuis vingt ans. « La jeunesse est ma priorité ». C'est une belle déclaration ….d'un jour d'euphorie électorale !!!


Je me souviens de cet enfant tout jeune, échoué sur une plage après que l'embarcation des réfugiés avait coulé. On a vu cette photo circuler dans toutes les agences de presse : « Plus jamais ça ! ». Quelques années plus tard, on voit bien que ce n'était qu'une déclaration sans suites positives. Ceux qui les accueillaient avec humanité étaient même considérés, traités, condamnés comme des terroristes qui mettaient le pays en danger !

Là, on oublie déjà presque que la goutte d'eau qui a fait déborder le verre était le tir à quasi bout portant d'un policier sur un jeune adolescent pour un contrôle de permis, de « papiers ». La dérive des agissements d'une certaine tranche de la police apparaît clairement et ce n'est pas la première fois. Il y a à l'évidence un problème de racisme (et d'impunité) au sein de la police et cela on ne veut surtout pas en débattre et prendre des mesures. Le gouvernement actuel avec sa politique oligarchique, sa surdité et son aveuglement, a besoin d'une police aux ordres et fortement armée pour stopper toute mobilisation, toute contestation, tout contre-pouvoir aussi bien parlementaire que juridique.


Il ne s'agit donc pas de se laisser entraîner dans cette propagande, qui veut cacher les problèmes de fond, en exploitant la situation politiquement. Mais cela ressemble étrangement au communiqué du syndicat de police qui parlait de « guerre », de « nuisibles », de … Vous n'appelez pas au calme donc vous êtes pour cette violence matérielle de pillages et d'embrasement. On voit l'intention. Mais si une personne avait le pouvoir de « ramener le calme » juste en déclarant « j'appelle au calme », ça se saurait !

La question est plutôt COMMENT ramener le calme et là c'est aux pouvoirs publics de prendre des mesures. Et donc la responsabilité en incombe à ceux qui en ont la responsabilité en étant aux manettes du pouvoir décisionnel. Ce sont bien les symboles de l'Etat (en grande partie) qui sont visés : banques, temples de la consommation, préfectures, bureaux de police, mairies, écoles, boutiques (de luxe), tabac, bibliothèques. Bien sûr, on ne peut pas accepter ces dégradations qui vont créer, impacter par conséquences des problèmes au quotidien.

Ce n'est bien sûr pas la République qui est attaquée, mais une équipe dirigeante, et surtout le président, seul maître à bord, qui a réduit les libertés, qui est sourd et aveugle, qui privilégie une seule caste et fait preuve de mépris, d'irrespect et de déni parlementaire. C'est donc bien lui qui malmène la République et n'oppose aux revendications (légitimes) que la répression policière et le harcèlement permanent dans certaines zones du pays. Bien sûr, nous sommes tous attachés à un certain ordre républicain, mais pour qu'il soit républicain, il faut une justice qui soit juste sans exceptions, dans une démocratie réelle dans son fonctionnement institutionnel, respectueux de toutes les composantes sociales. On ne peut pas dire que ce soit la réalité aujourd'hui.


Les médias de propagande fonctionnent à plein avec les mêmes éléments de langage, les doigts pointés tous sur les mêmes cibles, accusant les « parleurs », oubliant les acteurs meurtriers et déplaçant les problèmes et questions posées, pour passer le plus vite possible à autre chose qui ne va guère calmer les choses : la loi immigration (la vingtième ou plus)  après le passage en force de la loi retraite 64 ans.


Si on arrivait à porter un regard neutre et factuel sur la situation en France, on aurait tous à redire. Mais la peur, la crainte, le conformisme, le légalisme nous font porter des oeillères et difficile de se mettre à la place des autres quand chacun ne pense qu'à une chose : s'en sortir tout seul au mieux !!!

et surtout ne pas exprimer autre chose que la propagande officielle afin de ne pas être montré du doigt et être considéré comme un paria, presque un « ennemi de la République ».

Voilà où on en est : chaque jour, ça s'accentue et ceux qui sont un peu clairvoyants imaginent la suite presque logique de cette stratégie qui ne dit pas son nom.


Je n'aimerai pas avoir vingt ans, trente ans, quarante ans aujourd'hui.

« Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait »....

Mais ensemble, ça fait du monde !

 

 

Jean-Louis Borloo chargé de préparer un plan banlieue l'avait déposé en 2018 et bien accueilli par les maires et acteurs associatifs. Mais Macron n'en a pas voulu....Maintenant que ça a explosé, il veut bien revoir "en profondeur"...L'hypocrisie n'a pas de limite et quand on peut occuper le terrain du FN-RN, pourquoi pas !


dimanche 2 juillet 2023

JUSTICE, RACISME, ....et l'histoire !

On peut être choqué-e par les images des médias, par les incendies de voitures, de médiathèques, d'écoles, de mairies. On ne peut pas être d'accord avec toutes ces violences matérielles, on ne peut que les condamner, les déplorer, mais on peut aussi comprendre qu'une étincelle mette le feu à une situation sociale catastrophique qui dure depuis des années, des années...

Ce n'est pas le premier adolescent racisé tué par des policiers, ce n'est pas le premier embrasement de la jeunesse. Et entre ces différents évènements dramatiques que s'est-il passé ? RIEN. Des "politiques de la ville" remisées dans les archives, sous des piles de dossier, et oubliées jusqu'au prochain mort ou enflammement. La jeunesse de certaines zones a été abandonnée à la débrouille de la survie, au désenchantement, à la loi des trafiquants, ...Que sont devenus les maisons de jeunes, les centres de loisirs, les espaces sportifs ouverts, les zones boisées, les lieux de convivialité, d'entraide, de partage....Que sont devenus les services publics de proximité, les commerces de quartier, les....? Où sont passés les animateurs dont on a réduit les postes en ne laissant que les "bonnes volontés"...bénévoles ? 

 


 

Qu'est devenue la police qui circule en voiture, harcèle par des contrôles permanents répétitifs, utilise un vocabulaire pour le moins agressif parfois, souvent, ...? Qu'est devenue la justice, censée être indépendante, jugeant les faits et qui dans certains territoires est devenue l'exécutrice des ordres "d'en haut" ? Qu'est devenue la République qui réduit chaque jour des libertés ...fondamentales, qui traite toute critique de terrorisme, qui est sourde, aveugle et ne privilégie qu'une caste financière qui ne partage rien (ISF, impôts, ...) alors qu'elle s'enrichit du travail des gens, traités avec mépris (2 ans de plus avant la retraite) ? Qu'est devenue une France qui a bénéficié du travail de nombreux ouvriers des "colonies" qui sont venus construire, qui ont fait tourner des usines, abandonnant leur famille, leur pays, leur culture ? Quelle exemplarité quand des ministres, secrétaires d'Etat sont convoqués pour conflits d'intérêt, comportements non-appropriés, abus de biens sociaux, ... et "en même temps" exigent des comportements ....exemplaires ? 

 

Quel régime correspond encore à ce pays quand un président est sourd et aveugle, réduit les services publics à des sites informatiques, ne sert que les intérêts d'une seule caste et cherche à établir un contrôle absolu sur sa population, qui décide seul, où le Parlement n'a plus de pouvoir ? 

Quel est encore la confiance accordée à une police gangrénée par le racisme, où la violence est "couverte" par leur ministre et ....par certains procureurs de justice aux ordres ? 

 

Il faut s'éloigner des images et se poser des questions plus globales, car ce sont elles qui sont le contexte, les raisons profondes d'un embrasement presque général. On peut s'interroger aussi sur les motivations à détruire des voitures, des équipements publics, des commerces de proximité qui vont impacter la vie même au quotidien de ces jeunes en colère et de leurs proches dont beaucoup doivent se sentir sans avenir, résignés, exclus...

Avant de pointer le doigt sur la responsabilité des parents, des réseaux sociaux, des opposants politiques, des..., les personnes qui nous gouvernent feraient bien mieux de s'interroger sur l'état de la police, sur l'état de la justice, sur l'état des médias de propagande (et d'abêtissement), sur le cynisme de la caste financière, les inégalités sociales, les inégalités fiscales, les inégalités territoriales, les....

Tous les policiers et gendarmes ne sont pas à mettre dans le même sac : il y en a beaucoup qui sont conscients de leurs missions et qui ont des familles implantées. Ces "gardiens de la paix" sont nécessaires et rendent service à la population quand ils agissent pour le bien commun. 

Mais, il ne s'agit pas de dénigrer, ni de minimiser qu'aujourd'hui la police est gangrénée et il y a un sérieux ménage à faire pour ne pas se retrouver dans une situation encore plus explosive où cette frange de police "politique" parle de "guerre" et de "nuisibles". De même, la justice doit redevenir un pouvoir réellement indépendant et juger sans pression hiérarchique.

 


 

 
On peut être choqué, on peut pointer le doigt vers une seule cible, mais c'est occulter tout un contexte qui ne date pas d'hier. On peut penser en se rassurant que la force militaire des blindés et les armes de la police réduiront toute révolte à néant....jusqu'à la prochaine fois ! 
Et après ? 
 
SANS JUSTICE, il n'y aura jamais d'accalmie durable. Le problème de fond commence par une réorganisation (et formation) de la police, qu'elle ne soit pas une police politique répressive qui surpasse ses missions régaliennes, premières. Et la surveillance citoyenne qui dénonce ses actes ne doit pas être condamnée, dénigrée, car il faut des preuves tangibles pour contrer les faux rapports de certains policiers.

EXEMPLARITE : abus, harcèlement, ....On ne peut pas demander le respect quand on outrepasse ses prérogatives et cela à tous les niveaux des décideurs et des pouvoirs exécutifs, juridiques.

Avant de pointer les excès, il faut regarder de tous les cotés et interroger aussi l'histoire, le passé (même récent comme 2005) et les différentes lois d'exception qui sont restées définitivement.

Mais ces questions sont vite mises à la marge dès que ça s'apaise après quelques montées de crises jusqu'à la prochaine fois !!!!
 
 


lundi 12 juin 2023

UNE GAUCHE SANS DECIBEL : la convention !!!

Non mais, ils ne s'arrêteront jamais. La soif du pouvoir, l'attraction de l'accumulation d'argent, l'égo démesuré, ils ne s'arrêteront jamais. Vous en connaissez sans aucun doute, de ces personnages (hommes ou femmes) qui perdent vite les pédales dès qu'ils naviguent dans les sphères hautes (c'est ce qu'ils imaginent) avec le pouvoir que leur confère l'argent, leur position, la soumission de leurs équipes (qui veulent leur part aussi par la suite)...Non, on ne parle pas de convictions, de projets à mener, car très vite, ils se fondent dans le moule de leur parti (ou idéologie) et ne font plus que répéter les éléments de langage appris qu'ils diffusent avec force arguments obsolètes ou mensongers, parcellaires....C'est à cause d'eux que beaucoup quittent tout combat politique, ne vont plus voter et propagent des idées de révolte plus violentes, seule voie envisageable encore pour du changement profond. Les autres qui ne veulent que rien ne change ou alors juste à la marge sont bien sûr les complices de ce qui se passe, de la destruction de la démocratie et des sources de survie de l'espèce humaine dans sa globalité. Si changements profonds il doit y avoir, cela ne viendra que de minorités agissantes puisque les changements par la voie politique, électorale, n'a plus la préférence après ce qu'on a vécu ces dernières décennies : la déception est immense.

Un rassemblement, une union des forces progressistes éclairées pourrait créer de l'espoir. Une première victoire furent les élections législatives où les partis de gauche se sont rassemblés et ont fait un partage des postes avec un combat commun à l'Assemblée Nationale après la désillusion des candidats isolés chacun dans leur parti au moment de l'élection présidentielle.

Mais cela n'aura duré qu'un an puisque dès que la perspective de nouvelles élections apparaissent (élection européenne, sénatoriale, puis à nouveau présidentielle et législative), le schéma classique réapparait, chacun tire la couverture à lui, les égos s'exposent, les divisions se créent, les clans se forment et les vieux de la vieille revendiquent leur place de leader les plus « expérimentés » ….au détriment de la mémoire.

On verra réapparaitre des personnages qui se sont faits discrets après leurs cuisantes défaites ayant entrainé la liquidation (financière) de leurs partis respectifs : Jadot, Hidalgo, Roussel. Et il en va aussi des cadres de parti qui veulent se refaire (financièrement, médiatiquement, …). Ainsi, le PS Parti Socialiste qui veut faire oublier Hollande (qui s'affiche à nouveau) et Valls (que Macron a renfloué financièrement). Les Le Foll et autre Cazeneuve n'en peuvent plus d'attendre. L'ancien ministre, député, maire, président de com' com ', avocat dans un cabinet, M. Bernard Cazeneuve se veut le nouveau leader d'une « gauche sans décibel » (ce qui veut dire coupée de l'union de la NUPES), une gauche qu'il définit « sociale-démocrate, républicaine, humaniste et écologique », il a du cocher toutes les cases dans l'air du temps !!!! Son « mouvement » s'appelle La Convention, car monsieur connait l'histoire de France. Diviser pour perdre à nouveau, voilà la stratégie habituelle de ce vieux PS là. Et ces personnages funestes ont fait sécession de leur parti le PS d'Olivier Faure qui lui a bien compris que sans union, pas d'avenir et que l'époque de l'hégémonie du PS est bien terminée (et depuis longtemps!). C'est pareil pour le PC de Roussel et malheureusement, ce sera pareil pour EELV (qui s'appellera bientôt « les écologistes » ) au moment de la constitution des listes pour l'élection européenne de l'an prochain.

 

 

EELV s'appellera bientôt "les écologistes" comme le parti de Waechter 

pourtant assez éloigné de l'idéologie LES VERTS

 

La NUPES (LFI-PS-PC-EELV-GDR) dépose une nouvelle motion de censure du gouvernement lundi à l'Assemblée Nationale ( la 17ème en un an !!!). Quel sera le vote de chacun ? Il me faut rappeler quand même que quand les médias parlent de la NUPES, ils parlent de « l'extrême-gauche ». Or les partis d'extrême-gauche s'appellent L.O. Lutte Ouvrière et le NPA Nouveau Parti Anticapitaliste. Les partis regroupés dans la NUPES sont des partis réformistes et ne peuvent donc pas être taxés d'extrême...Mais bon, ça fait peur et c'est le but. Quand on a peur, on accepte tout : principe politique actuel qui a été développé par Reagan-Thatcher. Vous vous en souvenez, ça vous dit quelque chose ? La politique et l'attitude de monarque absolu de Macron déroulent le tapis rouge à l'extrême-droite qui fera coalition avec le parti Les Républicains de Cioffi même si eux rejettent la faute sur LFI. Mais qui gouverne ? Et qui est donc responsable ? Et qui sont ses alliés ? Tous les députés Renaissance-Horizons-Modem qui forment le clan Macron à l'Assemblée Nationale, au Sénat. Et vous connaissez vos députés, voire vos conseillers régionaux qui déclinent sa politique dans les territoires (avec les Préfets). Diviser pour régner, diviser pour perdre. Non-sens …..