samedi 9 décembre 2023

NOUS SAVONS, MAIS ...

 



SAVONS NOUS ?
Admettons que ce qui nous entoure sont le règne végétal, le règne animal, le règne cosmique.
Admettons que les besoins primitifs sont se nourrir, se déplacer, se protéger du froid (se vêtir), du chaud, trouver un abri (se loger).
 
A partir de là, regardons ce qui nous entoure et comment nous nous comportons et inter-agissons … avec le règne végétal, le règne animal (dont nous faisons partie!), le règne cosmique.
Et nos relations « sociales » liées à notre fragilité et dépendance humaines ?
 
Si les interrogations peuvent être partagées, chacun-e trouve son cheminement, son sens dans la vie.
 
Si une certaine impuissance peut être bloquante, tout dépend dans quel espace on regarde : le local, le régional, le national, le mondial.
Autant se limiter, se concentrer par le début de toute structure humaine sociale : le local.
Et se rendre vite compte que c'est un bassin riche et diversifié.
 
Le « MAIS... » commence déjà à s'atténuer, pas vrai ?
 
 
 

 
 
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« La vie , c'est rude, car l'humain n'est pas beau à voir. Dans toute sa splendeur décadente. » 
(extrait du roman de Jean-Michel Comte : « les circonvolutions de Chloé »)

dimanche 3 décembre 2023

CE MONDE EST VIOLENT : soumettre pour gagner plus !

 Cette chronique d'aujourd'hui reprend uniquement des extraits d'un livre-analyse lu récemment.

 

« La violence d'Etat est quotidienne. Elle n'est pas aussi matérielle que la violence émeutière, mais elle est présente, diffuse, économique, sociale, institutionnelle, policière, et une majorité de gens l'intègre.

L'émeute est un ras-le-bol, une première réponse. »

« Pourquoi mener des actions contre ce système ? Des raisons ? Il y en a des milliers. Le capitalisme ne produit que des raisons de se révolter contre lui. Toute production capitaliste crée des douleurs....

Les horreurs que l'on voit au quotidien justifient une réponse. »

 


 


« L'élite économique et l'élite politique -quand ce ne sont pas les mêmes personnes- partagent une même conception du monde. Lors de la crise financière qui a débuté en 2008, les Etats ont puisé des centaines de milliards de dollars ( d'Euros) dans les fonds publics (et donc dans les poches des contribuables) pour renflouer les banques qui avaient elles-mêmes provoqué la crise par leurs jeux spéculatifs. Parallèlement, les institutions internationales exigent des Etats incapables de rembourser leur dette qu'ils mettent en place des politiques d'austérité qui entraînent une baisse des services publics, une chute des salaires et des pertes d'emploi. »


« La cible est le message....Ce n'est pas de la violence. C'est du vandalisme contre des compagnies violentes. Nous ne blessons personne. Ce sont elles qui font mal aux gens. »

 


 


«Ce sont les banques qui financent les extractions d'énergies fossiles polluantes, les institutions financières qui jouent un rôle-clé dans l'accroissement des activités des multinationales, de celles qui saccagent les forêts, réduisent en quasi-esclavage les travailleurs qui fabriquent des produits onéreux dans des ateliers de misère, les colporteurs de restauration rapide et responsables de la destruction de forêts tropicales transformées en pâturage, le cartel des médias de propagande, les politiciens et hauts-fonctionnaires qui soutiennent ce système, ... »

 


 


« Dans l'Antiquité, les citoyens d'Athènes prêtaient serment : Je ferai périr, par parole, par action, par vote, et de ma main, si je le puis, quiconque renversera la démocratie athénienne, (…) quiconque se lèvera pour s'emparer de la tyrannie ou aidera le tyran à s'établir. (…) Tuer le tyran ayant renversé la démocratie n'entraînait aucune condamnation et les biens de la personne étaient remis à son assassin. »


« Après le Moyen-âge, des têtes couronnées corrompues sont tombées, et que dire du terrorisme d'Etat et des attaques contre des chefs d'Etat orchestrées par d'autres Etats comme les Etats-Unis et d'autres... »


« La position pacifique est acceptée sans aucune remise en question. (…) En raison de la gravité de la situation à laquelle nous faisons face et de la nature des systèmes de domination et d'oppression auxquels nous nous opposons, nous devons commencer à nous demander si la non-violence peut être justifiée. Le débat doit être inversé. »

 



« L'extrême-droite vise des cliniques où sont pratiquées des avortements, des maisons d'hébergement de femmes, des centres d'accueil pour réfugiés, des mosquées, des synagogues et commerces juifs, des arabes, ... »


« Les banques, les mulinationales capitalistes, les entreprises d'extractions fossiles, les enseignes de mal-bouffe, les symboles de l'Etat, les enseignes du grand luxe, ...sont la cible des black blocs. »


« Ce ne sont pas des petits cons venus pour s'amuser en cassant des vitrines. »


« Le respect de la diversité des tactiques est cohérent en vertu de la liberté individuelle et l'égalité. »


« Le recours à la force -souvent pour protéger les manifestants contre l'agression, les violences policières-, la destruction de biens matériels est une réaction à la violence structurelle d'un système d'exploitation injuste, subie par la majorité de la population. »








« Trois attitudes sont répandues face au système politique et économique. Elles sont toutes, vaines.

1. l'apathie sociale, la passivité pathologique et l'isolement volontaire

  1. le recours à des thérapies individuelles ou collectives et à des cheminements spirituels

  2. la condamnation du recours à la force militante présentée comme inefficace et irrationnelle, alors que la non-violence serait rationnelle et efficace »


L'autonomie d'action et de décision est l'exigence première lorsqu'il s'agit de faire de la politique ou encore d'exercer la violence.


« Manifeste du Carré Noir : Nous considérons qu'un individu armuré, qui est prêt à frapper violemment d'autres individus simplement parce qu'il a eu l'ordre, perd momentanément l'exception qui prévaut quant à l'utilisation de la violence ».


l'Etat libéral et l'autorité politique reposent sur l'illusion que la volonté politique du peuple peut être représentée, surtout s'il a le droit d'élire ses dirigeants. L'élection pourtant n'a rien de démocratique, puisqu'elle ne permet pas au peuple de gouverner, mais seulement de se choisir des maîtres qui gouverneront en son nom.

Un individu ou un groupe d'individus comme les députés élus ne peut représenter la volonté et les intérêts d'un ensemble sans une distorsion importante qui avantage le représentant. Du simple fait qu'ils occupent une position d'autorité, les politiciens élus ont des intérêts personnels qui ne concordent pas avec ceux de la population. De plus, les élites politiques sont souvent liées aux élites économiques (et militaires). La représentation de la souveraineté populaire est donc au mieux une fiction innocente, au pire un mensonge conscient qui vient justifier par un discours trompeur le pouvoir d'une aristocratie élue qui se prétend démocratique.


Les représentants de l'Etat demandent explicitement aux porte-parole des organisations réformistes de se démarquer publiquementdes « casseurs ».Mais ces organisations réformistes (progressistes) critiquent modérément l'Etat et les institutions internationales, elles se soumettent à leurs règles du jeu. La survie financière et politique de ces organisations (et partis) dépend même souvent des subventions gouvernementales. Cela les encourage à se démarquer de groupes qui risquent d'entacher leur « respectbilité ».


La disproportion de la riposte policière apparaît quand on prête attention à l'arsenal dont elle dispose...

La répression des manifestants grâce à l'équipement des policiers sert d'argument de vente pour les armes et matériaux de répression utilisés : vous voyez c'est efficace, venez en acheter plus et les nouveaux modèles aussi...


Les autorités ont crée l'image de l'anarchiste criminel (black bloc) présenté comme une menace à la sécurité publique voire un terroriste (comme aujourd'hui les éco-terroristes)




Les radicaux sont les veilleurs qui guettent l'arrivée d'un nouveau monde et qui en attendant jouent des coudes pour dégager plus d'epace de liberté, d'égalité et de justice.



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Extraits du livre de Francis Dupuis-Déri « les black blocs » Lux éditeur 2019

jeudi 2 novembre 2023

INDEPENDANCE NUCLEAIRE FRANCAISE : ALSTOM et ATOS ! des scandales d'Etat.

 

ALSTOM commence par le ferroviaire

André Koechlin ouvre un atelier de construction de locomotives à Mulhouse en 1839. Les affaires se développent vite et André Koechlin & Cie fusionne avec les ateliers de Graffenstaden pour créer la Société alsacienne de constructions mécaniques (SACM). L'annexion de l'Alsace-Moselle par l'Allemagne, en 1871, entraîne la création de la nouvelle usine SACM à Belfort dans les années 1878-79, pour conserver les clients français sans droits de douane. En 1879-1880 aux États-Unis, Elihu Thomson et Edwin J. Houston s'associent pour créer une société d’électricité, la Thomson-Houston Electric Company, spécialisée dans la construction de machines magnéto-électriques : dynamos et moteurs à courant continu dans un premier temps9, puis alternateurs et moteurs à courants alternatifs monophasés, diphasés et triphasés par la suite. Ils adoptèrent les courants alternatifs rapidement comme standard six mois avant même que Thomas Edison ouvrît sa première centrale électrique à courant continu à New York.

À l'origine Als-Thom, contraction d'« Alsace » et de « Thomson », devenu Alsthom, était le résultat de la fusion, réalisée en septembre 1928, d'une partie de la Société alsacienne de constructions mécaniques (SACM) basée à Mulhouse puis à Belfort, spécialiste de la construction de locomotives, et de la Compagnie française pour l'exploitation des procédés Thomson Houston (CFTH), société franco-américaine spécialiste des équipements de traction électrique ferroviaire et de la construction électromécanique. Elle devient Alsthom en 1932, puis Alsthom Atlantique en 1976, puis GEC-Alsthom en 1989 et Alstom depuis 1998.

En 2000, Alstom est une multinationale, spécialisée dans le secteur des transports, principalement ferroviaires (trains, tramways et métros).

Le 29 janvier 2021, Alstom finalise le rachat et l'absorption de son concurrent canadien Bombardier Transport. Cette acquisition donne naissance à un géant industriel, numéro deux mondial du ferroviaire.






Mais ALSTOM, ce sont aussi les turbines nucléaires Arabelle

Le 9 janvier 2004, Alstom cède à Areva son secteur « Transmission et Distribution » pour 913 millions d'euros.

Entre 2014 et 2018, General Electric (USA) rachète les activités « Énergie » d’Alstom, c'est-à-dire Alstom Power et Alstom Grid, notamment le site de Belfort. Le rachat d'Alstom Energie par General Electric est proposé pour un montant de 13 milliards de dollars (finalement ce sera 16 milliards).

La branche restante d’Alstom, c’est-à-dire les activités de transport - qui ne représentent alors qu'un tiers du chiffre d'affaires du groupe - , serait chargée du paiement de l’amende liée à un procès de corruption lié à l'achat d'Alstom Energie par General Electric..

Le 5 mai 2014, General Electric annonce son souhait d'acquérir 25 % de la filiale énergétique indienne d'Alstom pour environ 389 millions de dollars.

Le même jour, le gouvernement français (par Arnaud Montebourg) s'oppose à l'offre de General Electric, s'inquiétant des activités turbines de la filière nucléaire française civile et militaire, des emplois et du futur de ses activités ferroviaires.

Il est à noter que ce sont les USA par General Electric qui ont désormais la main mise sur le nucléaire français au travers des turbines nucléaires Arabelle qui équipent les centrales nucléaires françaises et les propulseurs du sous-marin nucléaire Charles De Gaulle !

Mais trop tard, Macron, ministre de l'économie de Hollande, a signé l'accord de vente.

 Hugh Bailey, General Electric

Hugh Bailey, conseiller industrie du ministre Macron, devient PDG de General Electric-branche France...Merci qui ?

 

 

turbine nucléaire Arabelle

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ATOS : fleuron français de l'informatique et du cloud

(crée en 1997)


En 2019, un chiffre d'affaire de 11 milliards, 110 000 employés dans 73 pays, leader européen du cloud, de la cybersécurité, du supercalcul.

A partir de 2010, rachats divers : Venture Infotek, Siemens IT solutions, Bull, Xerox, Gemalto (cartes à puce, internet des objets), Syntel, centres offshore en Inde, cabinet conseil EcoAct (stratégies de décarbonation, transition climatique des grandes entreprises du CAC40) et rejoint Thales.

La poursuite des acquisitions met l'entreprise en difficultés comptable, sous la direction de Thierry Breton. La dette se monte à près de 10 milliards €. Lors de la vente, la Banque Rothschild (où Macron oeuvrait un temps) se verra octroyer des millions € d'honoraires, tout comme BNP Paribas et JP Morgan et des sociéteés de conseils financiers !

Octobre 2020, Edouard Philippe devient membre du Conseil d'Administration d'Atos.

ATOS c'est les super ordinateurs qui participent aux calculs de simulation des essais nucléaires de l'armée française, c'est la cybersécurité numérique .

ATOS c'est aussi le TOUT NUMERIQUE aux JO 2024-PARIS (portiques, billeterie, planning, etc...etc...etc...). Autant dire quelque chose qui doit être ultra-sécurisé.

Mais ATOS s'est scindé en deux et va vendre une partie au....... milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

 
 

Qui est Thierry Breton ?

Vice-président de Bull (1996-1997), président-directeur général de Thomson (1997-2002) puis de France Télécom (2002-2005), il est ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie au sein du gouvernement Raffarin III de 2005 à 2007, puis enseignant à la Harvard Business School (2007-2008). Il est président-directeur général du groupe Atos de 2009 à 2019.

Il vend toutes ses actions Atos (quand elles valent encore 70€ -aujourd'hui 5€)qui lui rapportent 45 millions €, plus une retraite de 711 000 € par an !

Après les déboires d'Atos, il est nommé par le président Macron commissaire européen (décembre 2019), il est en charge du marché intérieur, de la politique industrielle, du tourisme, du numérique, de l'audiovisuel, de la défense et de l'espace. Merci qui ?

 

Il sera tête de liste de la troupe Macron aux élections européennes du 9 juin 2024.


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Avec ALSTOM Energie (turbines nucléaires) et ATOS (supercalculateurs, cybersécurité) qui sont aux mains d'entreprises étrangères, le nucléaire français (qui dépend en plus de l'uranium kazakhstan pour 40%) est sans aucun doute fragilisé et sûrement pas autonome, indépendant français comme le claironne la stratégie énergie macronienne.

Quand aux J.O.2024 ?????



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SOURCES :

Wikipédia – Fakir – Le Canard Enchainé

lundi 4 septembre 2023

ENI-IUFM-ESPE-INSPE-MEEF-CRPE : le jargon administratif de l'ECOLE !

 

L'ECOLE MA PRIORITE , le nouvel effet d'annonce du roi-président
(j'allais rajouter : la répression ma méthode, mais bon, faudrait développer ! )
C'est la rentrée et tout d'un coup, l'Education redevient la priorité du président. Oui, je sais à chaque occasion, il annonce une nouvelle « priorité » au point qu'on ne sait plus ce qui est prioritaire ! Mais ce qui montre qu'il ne sait pas grand chose de ce milieu-là, c'est quand il annonce qu'il faut « tout de suite après le bac » former les plus jeunes pour choisir ce métier.
Et oui, ce n'est plus attractif ? Les raisons ne manquent pas...
Il rajoute pour bien préciser : « Compte tenu des enjeux, l'éducation fait partie du domaine réservé du président. » (interview dans « Le Point ») Quelle domaine d'ailleurs n'est pas son domaine réservé ?
 

 
Personnellement, je suis rentré à l'Ecole Normale d'Instituteurs à 15 ans, j'y ai passé le Bac, ensuite, 2 années de formation professionnelle et j'ai commencé à enseigner dans une classe (en responsabilité). On pouvait aussi, à cette époque, après le Bac, avoir de suite un poste de « remplaçant » avec des périodes de formation, puis passer le CAP d'instituteurs pour devenir « titulaire ». 
Je ne pense pas qu'on était des moins bons enseignants que ceux d'aujourd'hui avec Bac+5 et un master MEEF !
 
Tout cela demande un petit historique rapide, mais très édifiant :
1879-1883 : lois Jules Ferry- Obligation de créer dans chaque département une Ecole Normale d'Instituteurs (ENI) et l'école devient gratuite et obligatoire pour tous de 6 à 13 ans (1881).
1989 : loi Jospin – Création d'un Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) dans chaque académie.
2005 : loi Fillon - les IUFM sont rattachées aux universités. Fin de leur « autonomie ».
2010 : réforme de la « Masterisation » - les enseignants sont dorénavant recrutés à Bac+5 (et non plus à Bac+3/licence)
2013 : Suppression des IUFM pour les remplacer par des Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education (ESPE).
2019 : loi »Pour une école de la confiance » - Remplacement des ESPE par des Institut National Supérieur du Professorat et de l'Education (INSPE) et création du cursus MEEF Métiers de l'Enseignement, de l'Education et de la Formation.
Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, « après le Bac », il faut Bac+5 à savoir Bac+3/licence, puis s'inscrire en Master MEEF (2ans) et se présenter au Concours de l'Education Nationale / Concours de Recrutement des Professeurs des Ecoles (CRPE).
 
Entre les années 1960 et 2020, on est passé de Bac + 2 années de formation professionnelle à Bac+5 d'études universitaires. Vous avez senti la différence ? 
 
Ce que je vois, c'est l'investissement sans compter de personnes qui aiment leur métier, qui aiment partager et apprendre à des jeunes enfants, qui innovent, qui imaginent, qui créent de l'envie, de l'espoir, qui ouvrent leur monde.
Et il y en a d'autres sûrement qui sont amers, déçus, soumis, éteints !
Mais si, au lieu de vouloir imposer sans arrêt des nouvelles directives, des nouvelles règles, des interdictions, des cadres rigides, les phobies de chaque nouveau ministre (et ça valse!), on laissait les enseignants faire leur travail « avec confiance » en encourageant toutes initiatives, peut-être que cela changerait un peu. User son énergie à se battre contre l'administration, la hiérarchie, les directives inappropriées, c'est en perdre dans l'investissement de son métier, voire sa mission d'enseignant qui n'est pas n'importe quel métier.
 
 
Les enseignants sont courageux, faut les laisser tranquilles et les valoriser, les aider et créer des bonnes conditions d'apprentissages, moins d'élèves par classe, des moyens adaptés, des salaires à la hauteur de leur investissement qui dépasse largement les heures de cours en classe, puisqu'un enseignant cherche toujours de nouvelles choses, prépare sans arrêt, monte des projets, organise, …
Bonne rentrée ...
 
...et pour terminer par une note d'humour, voilà la thérapie par les contes du temps passé !!!! :
 

 
 

 

samedi 26 août 2023

"TRANSFORMER LE MONDE ET CHANGER LA VIE"

 C'était un des slogans de mai68. Nous sommes en 2023, il s'est passé 55 ans depuis !

Il ne s'agit pas de comparer, ni de nostalgie, l'époque était différente sous la coupe du Général De Gaulle, quoique la monarchie présidentielle de Macron a des points de convergence avec sa réduction drastique des libertés et l'exercice d'un pouvoir absolu solitaire s'appuyant sur la police de Darmanin, la justice de Dupont-Moretti et l'oligarchie financière.

Ecoterroristes, précarité étudiante, soulèvement des banlieues, inflation galopante, économie capitaliste, ça résonne comment dans la tête, les expériences et les souvenirs des gens de notre génération, enfants de l'après-guerre et des acquis sociaux du Conseil National de la Résistance ?

« Soyons réalistes, demandons l'impossible », les Situationnistes de Strasbourg qui avaient édité « De la misère en milieu étudiant » intégraient déjà l'abolition de la société des classes. Cette époque avait aussi ses martyrs avec Benno Ohnesorg, Rudi Dutschke, Jan Palach, Pierre Overney, Malik Oussekine, ….et ses Black Blocs bien plus radicaux comme la RAF , les Brigades Rouges et Action Directe. Il y avait le régime des militaires en Grèce, Franco en Espagne, Salazar au Portugal. Le ministre de l'intérieur, Christian Fouchet (en 1968) parlait de « la pègre qui sort des bas-fonds parisiens...qui se bat avec une folie meurtrière (dissimulée derrière les étudiants) ...dans une tentative de déclencher une guerre civile » ! Mai68 a amené des hausses de 35% de salaire pour l'ensemble des salariés, des engagements sur la réduction du temps de travail suivi d'une quatrième semaine de congés payés, le droit syndical dans les entreprises, l'ouverture de discussions sur les retraites, sur les allocations vieillesse, sur les allocations familiales, le paiement des jours de grève à 50 % , ...plus de sélection pour l'inscription dans les universités, l'émancipation des femmes, ...etc...

 



Et puis, on a eu Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand, Chirac, Hollande et ...Macron depuis 6 ans ! Pratiquement tous sortis de l'ENA , cette « école » des élites, formatés pour gouverner dans une «  Vème république » qui a 65 ans et donne tous les pouvoirs au Président, tout en prônant « liberté, égalité, fraternité » qui devrait être la feuille de route d'un gouvernement en France.

Mais voilà «  les élus du peuple » sont devenus (pour une très large part) des carriéristes cyniques qui s'accrochent à leurs privilèges (presque obscènes) et forment une caste de jeunes loups et de vieux qui s'agrippent.

Les exemples d'aujourd'hui (après les Sarkozy, Cazeneuve et autres) sont Ségolène Royal qui « souhaite mener une liste unique à gauche avec LFI pour les élections européennes de 2024 » et Gérard Darmanin qui sort de son cadre de ministre de l'intérieur pour parler d'éducation, d'économie, de ...bref, qui se positionne en successeur de son mentor Sarkozy pour la présidentielle de 2027 (et qu'il amnistiera de ses déboires judiciaires). Darmanin dit même qu'il partage certaines analyses de François Ruffin (LFI) qu'il pressent comme un adversaire possible à gauche dans cette perspective. Comment peut-on encore s'imaginer apporter du neuf, un changement (radical) quand on voit leurs cheminements ! 

 

 


 

« Désirs d'avenir » (le programme de Ségolène 2008 pour la Présidentielle) ça fait joli, mais à 70 ans, après avoir été ministre souvent, de Mitterand-Bérégovoy à Hollande-Valls, puis ambassadrice de Macron (aux pôles arctique et antarctique), mais démise de cette fonction en 2020, elle apparaîtra sur le plateau du très controversé Cyril Hanouna une fois par semaine à partir de septembre et se veut rassembleuse de la gauche pour avoir encore un poste de député européenne.

On ne peut pas faire mieux pour décrédibiliser la politique.

« Transformer le monde et changer la vie » ne paraît pas si ringard que ça, finalement !!!!

L'avenir n'est pas écrit...

mercredi 26 juillet 2023

DEEP ECOLOGY

Quand on entend le roi-président parler d'écologie, on a tendance à sourire, à rire ou carrément se moquer puisque "en même temps" celui à qui il a attribué la légion d'honneur, un "ami" de l'oligarchie, (le président de TOTALENERGIE ) commence à creuser des puits de forage de pétrole pour un projet gigantesque en Ouganda. 

Quand on entend un certain nombre de personnes s'emparer de l'écologie et en parler selon d'où ils se placent, alors il faut s'interroger quand même un minimum et savoir de quoi on parle et quels intérêts chacun en tire...

Voilà un tableau ci-dessous qui fait le tri de tous ces mouvements "écolos" et "éveil des consciences" qui doivent nous interpeller. Je sais bien que certains vont être choqués, irrités, révoltés de voir apparaître des noms dans cette nébuleuse fascisante et réactionnaire, mais peut-être est-ce le moment de s'interroger si on ne se laisse pas entraîner dans un mouvement qui draine d'autres objectifs sous-jacents, financiers, mercantiles voire électoraux....

A chacun-e de se poser des questions qu'on veut peut-être occulter...

Il y a l'effet "mode" dans l'air du temps, l'effet d'entraînement, l'effet naïf qui ne cherche pas plus loin que les "belles paroles" et l'impression "d'indépendance", alors qu'au fond,.....

Vous allez (pour certains) être très en colère qu'on cite ici Steiner, Fouché, Solaris, Les Ecologistes (version Waechter) mais il n'est pas inutile de se poser des questions...

 

 Alors, n'hésitez pas à commenter !


                                                                 source : POLITIS

 

 Et puis, une lecture, un roman qui parle largement d'écologie sous forme de polar par un auteur que j'apprécie particulièrement...


 

 


mardi 11 juillet 2023

LA PROPAGANDE COMME NOURRITURE

« On » produit, « on » vend, on « présente » ce que « les gens veulent » ! Moi, je rajouterai que les gens veulent ce que la propagande leur met dans la tête toute la journée et qui au final (c'est le but) nourrit la « bête » (la financiarisation de tout). L'abêtissement général est en cours depuis un moment. On a plusieurs canaux d'information, mais quasiment qu'une voix unique...

Ceci dit, la question demeure : comment vous vous nourrissez ?

En sachant que c'est vital pour la survie de l'espèce... L'eau, première ressource essentielle : on en a déjà parlé avec la captation privatisée (par Nestlé essentiellement) de ce « bien commun » . Un scandale dangereux qui va gonfler. Et puis les aliments, leur production, leur qualité, leur distribution, ...Comment 7% de la population, qui est encore aujourd'hui paysanne, pourront-ils nourrir tout le monde ? Impossible...

 


 

Bien sûr, acheter des produits industriels, nutritionnellement morts, au supermarché avec des prix « concurrentiels » donne l'illusion que tout va bien, viande produite dans les usines alimentaires hors sol, légumes et fruits bourrés de conservateurs et accélérateurs de croissance importés du monde entier par containers sur des barges-tankers géants ou avions-cargos.... De la nourriture, ça ?

En principe, on se rassure en se disant que « l'homme »-l'espèce humaine, arrivera toujours à se nourrir. Redite-le encore une fois pour vous persuader d'y croire.

Mais un examen sérieux entre le nombre d'humains sur la planète et la production industrielle d'aliments inciterait plutôt à avoir de sérieux doute si ce ne sont de réelles interrogations de survie de l'espèce humaine.

Il fut un temps pas si lointain où quasiment la moitié de la population était ...paysanne. Un toit, avoir de quoi manger, se vêtir, se chauffer, se déplacer, se soigner, ...Le rapport à la terre était très important. L'on se nourrissait de ce que la surface de la terre produisait sur quelques centimètres. Les ressources cosmiques enterrées profondément sous terre n'étant aucunement destinées à être remontées à la surface pour les brûler, produire de l'»énergie fossile ». Le déséquilibre premier est déjà là.

 



 

Les techniques industrielles, mécaniques, informatisées ont remplacé le savoir-faire respectueux, humain et on détruit le vivant, la biodiversité par des intrants chimiques qui bannissent toute interaction naturelle des sols et de leur environnement. Et on ingurgite des ingrédients sans aucune valeur nutritive réelle.

Pour se nourrir demain, il faudra un changement radical de comportements, de structures politiques, de choix stratégiques : 45% de la population devra (re)devenir ...paysanne ! 

Au sens où chacun-e devrait faire sa part. On ne lève pas les yeux au ciel !!! Ou alors pour réfléchir.

En disant, affirmant cela, vous voyez ce que cela engendre. 

Qui est prêt et décidé à ….changer ?

 


 

La période Covid a produit pas mal de questions qu'on essaye vite d'oublier, d'occulter, de mettre de côté. Prenons une autre hypothèse : admettons une coupure électrique de ….disons trois jours ou plus problématiquement plus longue. Imaginez à présent ce que cela changerait dans votre quotidien et vous sentirez de façon assez angoissante ce que cela voudrait dire comme changements à venir...vite ! Car il y a urgence, pas vrai ? Désertification, températures qui deviennent inquiétantes, tempêtes, cyclones, destructions massives par des phénomènes climatiques divers, pénuries d'eau et alimentaire dans pas mal de régions du monde déjà.

Et pourtant, « on » continue la marche en avant, comme si de rien n'était, la « bête » veut encore se nourrir de bénéfices financiers pendant le plus longtemps possible, avant ….

Mais il y des limites, du non-renouvelable qui s'amenuise, s'épuise, des tensions violentes qui s'étendent, des questions qui se posent et desquelles on détourne le regard et on ferme les écoutilles, les oreilles....Le déni pour en profiter encore un peu. Réaction égoïste courante, mais qui ne produira rien de positif, n'aidera en rien, …


Le bilan est lourd, les perspectives quasi inexistantes, le changement radical indispensable n'est pas pour demain et sera peut-être ensuite, trop tardif...

L'avenir n'est pas écrit, mais ....