mardi 26 mai 2020

VOUS EN REVIEZ, MAIS RIEN N'A CHANGE

Les mêmes schémas, les mêmes modèles, les mêmes discours et stratégies, la même poudre aux yeux de perlimpinpin...Double peine, avec des éléments de langage, d'une part et "en même temps" des décisions ou silences ou actes contradictoires. Derniers exemples. 
 
Les villes développent les pistes cyclables, souhaitent moins de voitures dans l'espace urbain et ...le gouvernement va mettre des milliards (qu'on nous fera payer pour "rembourser la dette") pour Renault, industrie automobile, soutien aux milliers d'emplois qui pourraient être utiles, employés dans d'autres secteurs. Et avec un discours d'accompagnement dans l'air du temps du ministre de l'économie, B.LeMaire qui prône que "le plan de soutien sera orienté vers les technologies vertes et une relocalisation de productions en France". 
Pour les héros de la santé, on inaugure un "Segur", une "consultation" jusqu'en juillet avant la présentation d'un programme de soutien selon le 1er ministre qui se veut "pragmatique" (on sait ce que cela veut dire). Les soignants-hôpitaux ont déjà largement ces dernières années exprimés ce qu'ils veulent pour améliorer le système. Mais le gouvernement veut une consultation. On connaît le Grand Débat National, la Convention Climat, ...et comment cela été (non)-traduit dans les faits !!!! 
Par contre pour la surveillance numérique, l'application Stop Covid, une présentation rapide, un débat minimal et un vote immédiat sans surprise puisque LREM-Modem votent comme un seul homme, comme sous la royauté...
Et puis, la jeunesse, notre avenir, une priorité pour M. Macron. Après avoir diminué leurs indemnités APL (aides au logement) de 60 €, voilà qu'il refuse de leur verser le RSA en cas de précarité (pour les 18-25 ans). Oui, une priorité, c'est évident...
 
Oui, "le temps est venu" (comme dirait le prophète qui nous endort) de se frotter les yeux et de se dire que le changement ne viendra pas de là, mais de nous, résistant-e-s d'aujourd'hui qui sommes le nombre et LES GENS. Ce mercredi 27 mai est la journée nationale de la Résistance, souvenez-vous (ou re-lisez) du Programme du Conseil National de la Résistance "les jours heureux" , banques nationalisées et mise en place des services publics dans un pays en ruine. Les discours actuels, les excuses de la mondialisation, du chantage à l'emploi, de la charge de la dette, ne sont que des leurres quand on revoie ce passé pas si loin. 
 
Souvenez-vous ou inspirez-vous...
 
 
 
 
 
"Ceux qui se battent peuvent perdre, ceux qui ne se battent pas ont déjà perdu" (Bertold Brecht)
 
Le rassemblement annuel des Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui (CRHA) sur le plateau des Glières où on rencontrait Stéphane Hessel, Walter Bassan et d'autres n'aura pas lieu sous cette forme cette année. Mais les animateurs et d'autres vont créer/proposer ce jour-là un programme actualisé et la création d'un Conseil National de la Nouvelle Résistance. 
 
Alsacien, fils d'un Tambow, j'ai probablement une mémoire inscrite dans mes gènes et toute injustice ou abus/captation abusif de pouvoir me sont insupportables. Je suis loin d'être seul dans ce cas et l'insoumission, la résistance, la liberté sont notre ADN...Nous savons ce que nous devons aux "Jours Heureux" le programme du CNR de 1945 et ne laisserons pas un gouvernement les casser au nom de l'argent, de la rentabilité comme seuls objectifs avec des pouvoirs captés par une seule caste. 
RESISTANCE !
 
 
 
 

dessin de VEESSE www.hebdi.com
le magazine satirique-lanceur d'alerte indépendant alsacien

samedi 9 mai 2020

" DANS LE DOUTE, ABSTIENS-TOI !"



"La priorité est la santé."
C'est ce qu'affirmait le roi-président il y a une-deux semaines avec une solennité qu'il voulait dramatiser. Mais l'acteur Macron commence à nous fatiguer car son registre est toujours le même : un discours adapté selon les conditions du jour (donc changeant comme la météo) et ensuite, les affaires continuent et on fait comme ont dit les commanditaires. Là, on est proche de l'écoeurement total.  
"Il a râté le confinement, il faut réussir le déconfinement" ...coûte que coûte serait l'expression adaptée. Rouvrir les écoles pour que les parents retournent bosser ...et rattraper les retards « économiques » !!!! en bossant encore plus et d'ici l'automne, on dira «  pour lutter contre l'appauvrissement généré par la crise sanitaire". Vous avez mis le décodeur, donc vous savez ce qui nous, vous attend ! Et puis, beaucoup de français-es sont déjà contaminés par la propagande gouvernementale des médias-copains quand on entend : "on aimerait que notre département passe au vert". Non, attendez ça veut pas dire devenir écolo, c'est juste vert sur la carte de déconfinement. OK, ils n'ont pas encore compris, et qu'ils sont manipulés.  Alors regardons les différences entre classé vert et classé rouge. TROIS choses super vitales : dans le rouge, ne seront pas ouverts les collèges, les parcs, les jardins. Voilà, c'est tout. Non, vous ne rêvez pas, écoutez attentivement...Donc 69 départements verts et 32 rouges, tout le quart Est du pays. Les ministres exhument leurs trophées de réussite (attendues) : les crèches, maternelles et primaires seront ouvertes soit 1 million d'élèves (15%) et 130 000 enseignant-e-s , les usines-commerces ouverts (sauf bars-restaurants, lieux de spectacles et de sports, ...). 

Alsacien, je suis content d'avoir au moins entendu Frédéric Bierry, président du département du Bas-Rhin dire clairement les choses : "déconfiner le 11 mai dans ces conditions est de la PURE FOLIE". Et lui a été sur le terrain tout le temps, est passé outre des blablablas gouvernementaux pour commander, distribuer masques et commencer très tôt des tests. Il sait ce qu'ont subi les hôpitaux, les personnels soignants, les éduc's, caissières, employés, éboueurs, etc...tout ces « invisibles » que Macron croit calmer en offrant des primes (pas des augmentations de salaire, non) de nos impôts qu'il nous fera payer plus tard quand il faudra "pallier à l'appauvrissement du pays" suite à la crise. 
ISF, paradis fiscaux, taxation des transactions, tout cela il ne connaît pas. Il est sourd de tous les côtés et ses logements ne donnent que sur les grands boulevards !!! Il y a de quoi être écoeuré et c'est le but, nous épuiser pour pouvoir continuer et même accentuer encore plus l'a-normal d'avant. Vous croyez retrouver de la liberté en soufflant de bonheur de pouvoir circuler. Un leurre total, votre liberté, notre liberté n'est plus qu'apparente. Vous souvenez-vous des éborgnés, de la répression violente, et aujourd'hui des brigades sanitaires qui passeront outre tout secret médical avec un tracking numérique généralisé, mais ...anonyme !  Ce cynisme affiché, exprimé, ça ne fait plus rire ! 

Et puis, pas un mot sur ces gens qui ont du mal à se nourrir aujourd’hui, dont la précarité a encore été accentuée par la crise sanitaire, le confinement nécessaire. Mais tout cet aspect social est du ressort des départements, donc à eux de se débrouiller. 

Il y a les mots, les déclarations et puis, il y a les actes, les décisions. Le décalage entre les deux est abyssal. Et les contradictions permanentes ont creusé la perte de confiance (si elle a existé), elles génèrent angoisses, doutes et un sentiment profond d’impuissance, qui engendre une certaine soumission et en cela, renforce encore le pouvoir souverain.

Bon déconfinement dans l'inconnu ...








                                                                      dessin de VEESSE 
                                          www.hebdi.com      le magazine satirique alsacien indépendant

dimanche 3 mai 2020

PAS DE RETOUR A L'A-NORMAL !


On est loin de la disparition du virus, loin d'un vaccin (de toute façon le prochain aura encore muté différemment)  et pas encore de traitement vraiment 100% efficace...
On a encore pas mal de semaines et mois à passer avec des attitudes de protection et distanciation physique.On nous parle de reprise, qu'il faut que les gens retournent au boulot pour faire tourner "l'économie", les actionnaires piétinent d'impatience... Ils veulent le retour à la normale qu'on devrait appeler clairement "l'a-normal", tellement les problèmes viennent de là, de ce mode de fonctionnement qui n'a plus rien de cohérent, mais une anarchie de concurrence et monétarisée, mondialisée. On en a vu l'effondrement, mais ...pas totalement ! 
Qu'est-ce qui a tenu ou survécu grâce à la volonté et l'investissement humain de celles et ceux qui font tourner, fonctionner....le pays ? Posez-vous encore une fois la question : qui a fait quoi pour que ça fonctionne encore ? 
On a eu de l'électricité, de l'eau, les connections internet/fibre/téléphone, de quoi se nourrir, se déplacer encore, des soins intensifs dans une période de surchauffe, ...
Oui, posez-vous une troisième fois la question : qui a fait quoi pour ça ? 
Quand vous aurez une réponse dans votre tête, regardez ce qui se passe pour un déconfinement (imposé/écoles), qui parle et dit ce qu'il faut faire ou pas. Ce ne sont pas les mêmes...


Et voilà, vous avez tout compris. Celles et ceux qui font tourner le pays (une grande partie de fonctionnaires) sont dans les biens communs, les services publics, tout ce que ceux qui parlent et décident veulent casser, privatiser, rentabiliser, ....
Ce décalage est tellement évident aujourd'hui que ces personnes veulent être suivies, qu'on obéisse avec la même surdité qu'ils nous ont montré depuis deux-trois ans lorsque les Gilets Jaunes, les retraités, les chômeurs, les personnels de santé, les profs-instits, les ouvriers-employés et même cadres étaient dans la rue à devoir crier, hurler leurs revendications ....sans aucune écoute ! Alors, qui fait tourner le pays ?

J'ai entendu quelqu'un de cette caste-oligarchie dire que "les patrons sont les SOIGNANTS de l'économie". Ils n'ont pas honte d'utiliser des mots à leur sauce (comme résilience, solidarité, ....). Mais on parle de quelle économie ? Celle qui nous a rendu dépendants de la Chine qui peut fermer le robinet quand elle veut et se vendre au plus offrant ? 

REPRENONS LE POUVOIR : économie locale, droit de retrait, démocratie communale et territoire, .....Résistance puisque "nous sommes en guerre" selon le Président, CE temps de "guerre" où les masques sont VENDUS dans les supermarchés (et non pas distribués aux gens).
PERTES humaines, mais PROFITS financiers. 
Tout est symboliquement là, voilà.