vendredi 24 juin 2022

LE ROI EST DECAPITE !

Bon, d'accord, le titre est fort de café et un peu brutal, mais symboliquement , c'est le cas !

Chacun.e connait un minimum d'histoire de France pour avoir appris la fin du dernier roi ...avant Macron. Je sais, on me demande parfois pourquoi je dis le roi Macron, mais quand on résume ses 5 années de pouvoir, on ne peut éviter la comparaison. Certains l'appellent Jupiter, il gouverne seul, il décide seul, il a tous les pouvoirs seul entre ses mains, il peut se permettre de tout dire, il est au-dessus des lois, il est entouré d'une cour de mignon.ne.s, jeunes gens qui sont bien lotis et acceptent tout ce que dit le boss et a la main mise sur les député.e.s qu'il a lui-même désigné et qui votent comme un seul homme totalement soumis aux injonctions du roi-président. Il a des commanditaires, lobbyistes, grandes fortunes, et des cabinets de conseil américains bien rémunérés. Il aime parader à Davos avec les riches de ce monde et jouer théâtralement à chacune de ses sorties ou déclarations enchaînant éléments de langage et gestuelle théâtrale, toujours dans un rôle, il adore jouer en public et observer les réactions provoquées.

Mais une fois que la pièce se répète sous des formes diverses, sa performance n'amuse plus grand monde. Et à force de mensonges, de « en même temps », il a perdu toute crédibilité. Sa stratégie électorale, pas de débat, pas de bilan, changeons de nom de parti, privilégions l'extrême-droite pour faire peur et gagner par un mouvement républicain « contre »...a fonctionné une fois, deux fois, mais pas trois.

Et à l'élection législative, le couperet est tombé : le roi a perdu sa majorité, sa cour s'est fait coiffer au poteau par les deux côtés et le voilà bien seul, mais dans la tourmente imprévue qu'il a lui-même créée. 

 


 

Aujourd'hui, il aimerait déplacer le problème, la responsabilité de cette situation inédite sur ses opposants, les appelant à le rejoindre sur certains points de son projet et en cas de refus, les désigner comme « coupables » du chaos !!! Cela pourrait marcher si on était tous devenus aveugles, sourds, débiles, soumis.... Mais son projet est mis en cause, refusé par une partie importante de l'électorat, on a compris à qui on a à faire et où il veut en venir en cassant tous les services publics, nous plonger dans la peur de la précarité pour régner, en distribuant des chèques d'assistance comme de faire l'aumône (mais avec l'argent de nos impôts!)...

Oui, le roi prétentieux et arrogant est tombé, son planning stratégique tombe à l'eau, son pouvoir vacille, ses exécutant.e.s-députés sont perdus, le pouvoir s'est déplacé de l'Elysée au Palais Bourbon, le roi a perdu la tête.

Dans cette situation, il va nous mentir encore plus, nous endormir avec son verbiage habituel, déplacer la cause de cette situation sur d'autres, ignorer que c'est grâce à lui que près de 90 députés FN-RN siègent au Parlement (autre événement historique jamais arrivé), bref le déni total encore une fois. Mais la mémoire existe, on peut rappeler les répressions et mutilations répressives contre le peuple, la poudre aux yeux du Grand Débat et de la Conférence Citoyenne Climat, le gag Hulot, les ministres et secrétaires d'Etat condamnés et/ou en instance, ses projets de retraite à perpète, etc....


Oui, le roi est décapité et une nouvelle ère s'installe...

L'avenir n'est pas écrit.

jeudi 23 juin 2022

LE CYNISME OBSCENE N'A PAS DE LIMITES !

 

Je crois que ça y est, il a perdu pied...Déjà que dès qu'il sortait des palais dorés, il vacillait et faisait le show appris pour "faire contact ", en prenant parfois des claques et parfois entendait des mots qu'il ne voulait pas commenter mais envoyait les flics le lendemain pour rappel à l'ordre. D'ailleurs un détail, encore une ministre-secrétaire d'Etat donc de son gouvernement- accusée de viols, ça en fait combien déjà ? Pouvoir, argent, sexe, c'est leur crédo ! 
 
Donc, le voilà dans une situation qu'il n'avait pas mis dans son logiciel personnel. Elu par une stratégie maîtrisée en 2017 avec 25% des voix (des inscrits) avec une Assemblée Nationale de nouveaux élus à sa botte, puisqu'ils ont été choisis par lui.  Pas un homme de parti politique, sa jeunesse, son énergie ont bluffé tout le monde pendant quelques mois. Mais très vite, on a compris le style et le fond de son projet, dépendant de ses "actionnaires-contributeurs" qui ont leurs lobbys en place au ministère de l'économie, son poste ministériel après la Banque Rothschild ! 
Et puis, il y a eu les cadeaux aux "contributeurs financiers de sa campagne" : cice, flat tax, suppression ISF, pas de chasse aux paradis fiscaux, les mesures anti-sociales, la casse des services publics, la fermeture des lits d'hopital devenue des entreprises, l'école attaquée et mise sous une forme de tutelle de contrôle, ...etc... Pour la tromperie-flâtterie, un Grand Débat National, puis une Conférence Citoyenne sur le Climat, bref de la poudre aux yeux avec aucun changement ou prise en compte de quoi que ce soit malgré ses promesses de reprise "sans filtre" !!!! 
On a compris la méthode : de la poudre aux yeux, des écrans de fumée, de la théâtralisation, du vocabulaire construit pour les éléments de langage de la propagande médiatique de ses amis. Cinq ans de pouvoir absolu, jupiterien...
Puis on a entendu, avec la crise des Gilets Jaunes, des Marches pour le climat, du Covid qu'il avait changé, qu'il avait compris, qu'il .....quoi ? La suite a montré que rien du tout : on continue, on intensifie même, on installe la peur et on se permet tout...Et puis pour la reélection, pas de souci, on se promène à travers la campagne, on ne parle pas de bilan et on fait monter la crainte du FN-RN Marine. Se retrouver encore une fois au deuxième tour avec elle et c'est gagné par "front républicain" anti-facho ! 
Mais là, c'est le même score (après 5 ans de gouvernance) : abstention énorme, ni Marine, ni Macron et une reélection de justesse grâce à la dispersion des égos des leaders de la gauche. Devant leur mort annoncée, EELV-PS-PC décident devant la proposition de survie de LFI d'accepter un front uni pour les élections législatives. Ce troisième tour permet de redonner du pouvoir au Parlement en élisant de nombreux députés de cette gauche radicale qui a un programme chiffré solide et en rupture avec le libéralisme financier au profit d'une seule caste...et qui aurait pu -à quelques voix- se retrouver au deuxième tour de la présidentielle. 
Bref, dimanche dernier, 19 juin 2022, les résultats sont tombés et le président a perdu sa majorité, c'est le Parlement qui devient central. Bien sûr, complètement surpris et démuni devant ce scénario, une gauche radicale en nombre, un RN qui rentre également en nombre et LR qui est amoindri et hésite à se mettre avec Macron (LREM rebaptisé Ensemble !) car c'est leur absorption, éclatement et disparition assurés dans ce cas. 
Alors, il se la joue "au-dessus" comme il a pris l'habitude royale. Surtout ne pas interroger son programme-objectifs dictés par ses commanditaires- mais dissoudre la réalité du vote, se parer de la légalité du vote comme une adhésion "du pays" entier à son projet (peu développé) et dire que le blocage institutionnel est de la responsabilité (faute) des adversaires...La conséquence est une Assemblée Nationale disparate (en 4 blocs), mais la responsabilité est celle entière du président Macron, de ses 5 ans de gouvernance, de son style arrogant, de ses mensonges "en même temps", de sa politique mondialisée (américaine !) au profit des seuls "riches" (et cabinets conseil) et le voilà qui EXIGE qu'on lui donne une majorité post-électorale pour lui "permettre de gouverner" sur SES lois-projets pourtant rejetés par les urnes. Il ne veut pas entendre (encore une fois, comme toujours) que c'est un camouflet, un désaveu total qui s'est exprimé. 
Et comme le roi tout puissant qu'il pense être, il fixe un ultimatum aux partis d'opposition : soit vous signez un contrat de coalition, soit vous me donnez un accord de majorité texte par texte. Je pars deux jours, vous me rendrez les copies à mon retour. Voilà comment il se défausse, son cynisme n'a pas de limites, il pense qu'on va gober que le blocage vient des opposants qui ont un tout autre projet pour la France et les français-ses. En fait, il est démuni, ne sait plus comment s'en sortir en gardant sa place royale. Dans ses 8 minutes d'allocution hier soir : rien ! Il a parlé comme il y a 5 ans, comme si rien ne s'était produit, resté dans sa sphère avec les mots-promesses-poudre aux yeux : pouvoir d'achat, plein emploi, climat !!!!!!!! 
La 6ème République donne des premiers signes : le pouvoir revient aux députés de l'Assemblée Nationale, mais il faudra de la représentation proportionnelle, la parité réelle, de nouvelles règles de gouvernance...L'opposition a compris puisque dans la réalité des faits, pendant les 5 années passées, TOUS les amendement de celle-ci ont été rejetés. Et donc aucun compromis n'est possible, le projet Macron est aux antipodes du projet "l'Avenir en commun" pourtant validé par pas mal d'économistes. 
 
Essayer de faire croire à des arrangements possibles, c'est se moquer de tout le monde, obscène. Il ne restera pas grand choix d'ici quelques semaines : la dissolution du Parlement ou le passage en force comme pendant 5 ans avec des arrêtés (49-3) sans vote et sans débat, mais cette fois-ci avec une Assemblée qui va bouillir et s'exprimer fortement de tous les cotés...Son cynisme, hypocrisie obscènes vont vite devenir évident au plus grand nombre encore. 
"Ils ont l'argent, on a le nombre" dixit Fakir, alors ...
l'avenir n'est pas écrit !
 
 
                                        dessin de Laurent Salles
 
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Je tiens à préciser  par rapport au vocable de certain-e-s que entendre "extrême-gauche" pour la NUPES est fort de café. Les partis d'extrême gauche en France sont LO Lutte Ouvrière et NPA Nouveau Parti Anticapitaliste. 
LFI La France Insoumise est un parti républicain et réformiste, comme EELV, PS, PC, LR, Modem, ....Que son programme "l'Avenir en commun" soit aux antipodes de celui de Macron est une évidence et il peut être éventuellement qualifié de radical dans le sens où il s'attaque aux racines, aux causes réelles de ce qui provoque une société d'injustice fiscale, de précarité sociale, de crises écologiques, de dépendances industrielles, de ...
S'attaquer à la racine, c'est radical !

mardi 21 juin 2022

UNE SAISON BIEN CHAUDE

21 juin....c'est l'été sur le calendrier, c'est la fête de la musique (qui adoucit les moeurs !)...
Mais dès ce lendemain d'élections législatives, les médias de propagande doivent remplir le temps d'antenne sans écorner de trop l'ami de leurs patrons ! 
On parle peu de l'abstention massive qui relativise les pourcentages des résultats présentés. Cependant, les groupes sont bien répartis en 4 : la gauche radicale (131 + 22 !) (l'extrême gauche ce sont NPA et LO, -sans élus-, arrêtez de confondre ou d'amalgamer), le centre droit (245), la droite (64), l'extrême droite (89). 
Le président-roi, qui a bien crée en partie cette situation de stratégie où au deuxième tour lui et son parti se retrouvent face au RN-FN, ne peut que constater que si ça marche à la Présidentielle, cela se retourne contre lui à d'autres élections puisque aujourd'hui on sait à qui on a à faire !!!! Il peut recevoir aujourd'hui et demain les chefs de partis à l'Elysée pour essayer de trouver une forme d'accord, de rassemblement. Il dira ensuite que "pour le bien du pays, il a essayé, mais certains ont refusé" et pourra essayer de rejeter la faute de l'ingouvernabilité sur eux ! Mais ça ne marchera que dans la tête des naïfs, tant la manoeuvre est grossière...
S'il en est là, c'est le résultat des 5 ans de gouvernance verticale avec des députés aux ordres et une méthode par décrets 49-3, sans débats, des mensonges permanents (Conférence Citoyenne sur le climat par exemple ou Grand Débat ou ...). Il joue la "nonchalance" pour occulter la crise institutionnelle. De toute façon il aura fait ses deux mandats, car en 2027 il ne peut plus se représenter...
Et puis, il faut de suite salir l'opposant principal (la Nupes) pour ne pas parler de l'arrivée historique en masse du RN-FN de Marine-Bardella à l'Assemblée Nationale. 
Pour créer un pôle fort à gauche, Mélenchon (LFI) propose de constituer un groupe commun (une seule formation) la NUPES à l'Assemblée Nationale car si les divers groupes (EELV, PS, PC) ont survécu après leurs scores minables à l'élection présidentielle, c'est par la volonté de rassemblement de LFI avec une répartition des circonscriptions qui fait que chaque formation peut avoir un groupe parlementaire (le PC avec 12 élus ne peut pas, il en faut 15). Ce n'est pas de l'hégémonie (comme du temps du PS), mais bien pour marquer le rapport de force et obtenir des présidences de commissions (les finances-budgets entre autres). Donc la proposition COMPLETE est un groupe unique-une seule formation (Nupes) à l'Assemblée, pas de fusion, mais avec des délégations différentes (LFI-EELV-PS-PC) et une présidence tournante. Une proposition tout à fait recevable et équitable. Bien sûr que maintenant que la survie de certaines formations est assurée (EELV, PS, PC), certains vieux "réflexes" égotiques reviennent à la surface. 
De l'autre côté, LR déclare une opposition sans faille et pas de pacte de gouvernement. Mais leur président va changer très, très vite. Wauquiez prendra peut-être la succession et le discours variera probablement. 
RN-FN aura Marine comme chef à l'Assemblée et le parti dirigé par Jordan Bardella. 
Quand à LREM (Ensemble !) de Macron, il va devoir négocier avec le Modem/ Bayrou et Horizons/Edouard Philippe qui va se positionner dans la perspective de sa candidature en 2027 (ou avant selon...). 
 
 

 
 
Voilà donc la situation à ce jour. On a passé de Jupiter à René Coty (4ème République) et le retour au parlementarisme qui existe dans bien d'autres pays. C'est aussi l'occasion de changer les institutions pour plus de proportionnelle, la parité absolue, renforcer le pouvoir de l'Assemblée Nationale et du débat (préfiguration d'une 6ème République appelée des voeux par LFI depuis des années). En tout cas, le programme de casse des services publics, de retraite à 65 ans, d'inaction environnementale, de ...., c'est fini. Le roi tout puissant avec tous les pouvoirs et des députés LREM qui votaient comme un seul homme sur ordre et sans débat, c'est fini. 
Il n'y a plus de "majorité présidentielle" : c'est le résultat de 5 ans de gouvernance macronienne et de toutes les colères contenues, accumulées, des répressions subies, de l'inégalité fiscale, de l'augmentation des taxes (et de la TVA prévue !!!), des décisions antisociales, d'une politique de la caste des "riches" et des actionnaires. 
 
L'avenir n'est pas écrit !

lundi 13 juin 2022

LE CHANGEMENT PAR LES URNES

Ce soir du 10 avril, ma déception était profonde. Le roi Macron -start up nation- avait réussi sa stratégie : se retrouver avec La Pen au deuxième tour, ticket gagnant.

La démocratie était une fois encore si visiblement mise à mal. Le peuple-citoyen, qui n'a que le bulletin de vote pour s'exprimer, s'abstient de plus en plus et est envahi massivement au quotidien par les médias qui sont devenus les outils de la propagande concentrés dans les mains de quelques riches oligarques. Les partis politiques sont disséminés dans leurs égos et l'entre-soi.

J'ai vécu un mai-68, j'ai vécu un mai 1981 où les espoirs (et rêves) d'un monde meilleur étaient présents, par les mouvements de rue et par les urnes. En ce mois d'avril 2022, cet espoir était ravivé et j'en veux depuis des semaines à mes compères militants verts et pc de ne pas avoir compris que l'enjeu, leur responsabilité, dépassaient le « jeu égotique » de leurs chapelles où la lumière vacillait.

L'intelligence d'un rassemblement arrivait tardivement pour un troisième tour -l'élection législative de juin- où l'élection d'un groupe parlementaire important de députés nupes pourrait bloquer, atténuer les décisions et le projet d'un président jupitérien, seul maître à bord. Ce projet dépasse les préoccupations des « gens ». On a bien compris que c'est l'argent, l'économie de l'exploitation des ressources naturelles et la surconsommation de produits éphémères qui sont l'objectif premier des dirigeants d'aujourd'hui, cette caste des patrons d'entreprises multinationales du forum annuel de Davos qui dictent les chemins et les règles aux dirigeants politiques des pays ...accompagnés (surveillés, contrôlés!) par des cabinets de conseil !


Quand on met en perspective trois « concepts » en œuvre en ce début de vingt-et-unième siècle, peut-être est-il plus facile de comprendre cet im-monde. Souveraineté, mondialisation, démocratie. Faire croire que les trois peuvent cohabiter est un leurre, un mensonge pour la façade, de belles paroles, des promesses hypocrites, un cynisme obscène, une tromperie qui dérive vers la manipulation de masse.

Démocratie et souveraineté ne peuvent être mondialisées. Mondialisation et démocratie ne peuvent être souveraines (« ordre mondial »). Souveraineté et mondialisation ne peuvent être démocratiques.

Si un Etat veut rester souverain, il doit abandonner la mondialisation (le cauchemar des multinationales) ou il doit abandonner la démocratie.

Quand on comprend, qu'on intègre cela, alors toutes les libertés qui s'étiolent au nom de la sécurité, de la santé prennent une autre couleur. La numérisation de notre quotidien ne ressemble plus à une facilitation, mais plus à du contrôle permanent. La dégénérescence culturelle accomplit le reste de la soumission et la répression policière de tout mouvement de protestation renforce le sentiment d'impuissance.

La démocratie s'est développée parallèlement à l'industrialisation au travers de la construction des règles encadrant le travail. Ce n'est pas anodin que ces lois travail soient remises en question en permanence, tout comme les retraites, puisque c'est la force du travail qui produit la richesse ... financière.

Il ne faut pas oublier que la démocratie est née en Grèce il y a très, très, très longtemps. Elle consistait à ce que le conseil, qui régissait la vie des gens, soit composé de personnes tirées au sort parmi la population et pour une durée donnée.


 

Aujourd'hui, on est bien loin d'une représentation proportionnelle, d'élus tirés au sort pour une durée de mandat limité. Quand on voit le spectacle lamentable de ces politiciens devenus professionnels au sens où ils ne veulent plus lâcher ces postes rémunérés - qu'ils marchandent des accords par des jeux pervers de chaises musicales pour les conserver -, on comprend la déliquescence de confiance et l'abstention massive aux diverses élections.

Les changements, les révolutions (sous différentes formes), sont toujours venus de minorités agissantes. Cela peut se produire par les urnes dans une démocratie ou par des mouvements de contestation.

Sommes-nous encore dans une démocratie ? La question est posée, fortement au vu des dernières années et de ce qu'on voit se passer. 

Donnez-moi des exemples pour que je puisse encore y croire ?

 


 

lundi 13 juin 2022 

Au lendemain du premier tour de l'élection Législative 2022

Première constatation à répétition : la démocratie va mal, la confiance de crédit apportée aux candidat-e-s politiques est au plus bas avec un taux d'abstention de près de 54% en Alsace.

Ce qui veut dire qu'il faut relativiser les résultats des votes et se dire que c'est loin d'être une adhésion collective que d'être élu-e.


Deuxième constatation en rappel : nous sommes en Alsace, terre du légalisme et du conformisme, terre de la droite républicaine, gaulliste mais qui est de plus en plus perdue politiquement puisque en territoires ruraux les racistes d'exclusion du FN-RN font toujours des scores élevés, pourtant sans population ciblée présente !!! Vote de rejet, de protestation, essentiellement donc.


Troisième constatation : en 2017, sur les 15 députés (9 dans le Bas-Rhin-67 et 6 dans le Haut-Rhin-68) il y avait 14 hommes et 1 femme , 8 LR (Les Républicains) 6 LREM (parti Macron) 1 divers droite

En 2022, au terme du premier tour, aucun élu, des ballottages partout avec encore en lice :

4 LR 13 LREM (aujourd'hui Ensemble Renaissance Horizons) 8 RN (ex-Front National) et

5 NUPES (gauche rassemblée Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale)

Ce qui veut dire que LR a quasi disparu du paysage alsacien, que la NUPES peut gagner 4 voire 5 postes de députés (dans les villes Strasbourg 4 - Mulhouse 1), et que dans les zones rurales ce seront des deuxièmes tours quasiment que LREM – RN (dans le Haut-Rhin, plutôt LREM-LR).


Dans ma 6ème circonscription du Bas-Rhin qui était avant LR (Furst-Meyer) c'est la "dynastie" Morel qui pointe son nom avec la fille (après la mère-maire) qui affrontera facilement son concurrent RN. C'est la stratégie de la présidentielle reportée en région et qui sera donc sans surprise puisque peu importe le nombre de voix au deuxième tour, il faut être en tête, c'est tout, même si cela ne représente que 1 électeur sur 3....et que l'abstention gonflera encore plus, de façon drastique. Mais cela est à peine évoqué dans une démocratie qui n'en a plus que le nom. Il est évident que les déclarations-promesses des candidat-e-s LREM-ensemble-renaissance-horizons-modem ne sont que des paroles dans l'air du temps car ils-elles n'auront pas à les défendre puisqu'ils-elles ne portent pas un mandat des électeurs-électrices, mais sont les éxécutant-e-s de ce que leur dictera le boss-roi qui leur a fait signer une charte d’allégeance (et non d'un accord sur un projet-un programme) avant de les nommer candidat-e-s. C'est avec une démocratie de ce type que les gens s'éloignent des urnes et ne croient plus à la politique de ces carriéristes bien rémunérés aux égos démesurés qui viendront nous faire la leçon en s'imaginant avoir un pouvoir absolu.

Mais les résistances existent, ne sont pas forcément visibles car elles ne s'investissent plus dans ces processus électoraux biaisés d'un autre siècle.

 


 


DERNIER ROUND pour ramener du débat et du pouvoir à l'ASSEMBLEE NATIONALE

Dimanche prochain (19 juin), au soir du deuxième tour, il n'y aura que très peu de changements en Alsace, mais par contre au niveau national, le parti présidentiel avec son bilan des 5 années passées n'aura plus une majorité absolue. Il aura à faire avec une opposition très forte qui devrait bloquer les réformes antisociales en cours et le lobbying anti-environnemental de la caste du roi Macron qui est devenu bien muet de découvrir une France qu'il ne connaît pas.

470 candidat-e-s député-e-s NUPES sont en ballottage  (sur 577 circonscriptions) ce qui laisse entrevoir pas mal de "surprises" même si la campagne médiatique de propagande va peser sur les "esprits" malléables.

5 député-e-s seulement ont été élu-e-s dès le premier tour : 4 nupes et 1 lrem-ensemble-renaissance.

C'est un signe...Le ras-le-bol se traduira-t-il dans les urnes ou dans l'abstention ?

à suivre....

L'avenir n'est pas écrit