mercredi 26 juillet 2023

DEEP ECOLOGY

Quand on entend le roi-président parler d'écologie, on a tendance à sourire, à rire ou carrément se moquer puisque "en même temps" celui à qui il a attribué la légion d'honneur, un "ami" de l'oligarchie, (le président de TOTALENERGIE ) commence à creuser des puits de forage de pétrole pour un projet gigantesque en Ouganda. 

Quand on entend un certain nombre de personnes s'emparer de l'écologie et en parler selon d'où ils se placent, alors il faut s'interroger quand même un minimum et savoir de quoi on parle et quels intérêts chacun en tire...

Voilà un tableau ci-dessous qui fait le tri de tous ces mouvements "écolos" et "éveil des consciences" qui doivent nous interpeller. Je sais bien que certains vont être choqués, irrités, révoltés de voir apparaître des noms dans cette nébuleuse fascisante et réactionnaire, mais peut-être est-ce le moment de s'interroger si on ne se laisse pas entraîner dans un mouvement qui draine d'autres objectifs sous-jacents, financiers, mercantiles voire électoraux....

A chacun-e de se poser des questions qu'on veut peut-être occulter...

Il y a l'effet "mode" dans l'air du temps, l'effet d'entraînement, l'effet naïf qui ne cherche pas plus loin que les "belles paroles" et l'impression "d'indépendance", alors qu'au fond,.....

Vous allez (pour certains) être très en colère qu'on cite ici Steiner, Fouché, Solaris, Les Ecologistes (version Waechter) mais il n'est pas inutile de se poser des questions...

 

 Alors, n'hésitez pas à commenter !


                                                                 source : POLITIS

 

 Et puis, une lecture, un roman qui parle largement d'écologie sous forme de polar par un auteur que j'apprécie particulièrement...


 

 


mardi 11 juillet 2023

LA PROPAGANDE COMME NOURRITURE

« On » produit, « on » vend, on « présente » ce que « les gens veulent » ! Moi, je rajouterai que les gens veulent ce que la propagande leur met dans la tête toute la journée et qui au final (c'est le but) nourrit la « bête » (la financiarisation de tout). L'abêtissement général est en cours depuis un moment. On a plusieurs canaux d'information, mais quasiment qu'une voix unique...

Ceci dit, la question demeure : comment vous vous nourrissez ?

En sachant que c'est vital pour la survie de l'espèce... L'eau, première ressource essentielle : on en a déjà parlé avec la captation privatisée (par Nestlé essentiellement) de ce « bien commun » . Un scandale dangereux qui va gonfler. Et puis les aliments, leur production, leur qualité, leur distribution, ...Comment 7% de la population, qui est encore aujourd'hui paysanne, pourront-ils nourrir tout le monde ? Impossible...

 


 

Bien sûr, acheter des produits industriels, nutritionnellement morts, au supermarché avec des prix « concurrentiels » donne l'illusion que tout va bien, viande produite dans les usines alimentaires hors sol, légumes et fruits bourrés de conservateurs et accélérateurs de croissance importés du monde entier par containers sur des barges-tankers géants ou avions-cargos.... De la nourriture, ça ?

En principe, on se rassure en se disant que « l'homme »-l'espèce humaine, arrivera toujours à se nourrir. Redite-le encore une fois pour vous persuader d'y croire.

Mais un examen sérieux entre le nombre d'humains sur la planète et la production industrielle d'aliments inciterait plutôt à avoir de sérieux doute si ce ne sont de réelles interrogations de survie de l'espèce humaine.

Il fut un temps pas si lointain où quasiment la moitié de la population était ...paysanne. Un toit, avoir de quoi manger, se vêtir, se chauffer, se déplacer, se soigner, ...Le rapport à la terre était très important. L'on se nourrissait de ce que la surface de la terre produisait sur quelques centimètres. Les ressources cosmiques enterrées profondément sous terre n'étant aucunement destinées à être remontées à la surface pour les brûler, produire de l'»énergie fossile ». Le déséquilibre premier est déjà là.

 



 

Les techniques industrielles, mécaniques, informatisées ont remplacé le savoir-faire respectueux, humain et on détruit le vivant, la biodiversité par des intrants chimiques qui bannissent toute interaction naturelle des sols et de leur environnement. Et on ingurgite des ingrédients sans aucune valeur nutritive réelle.

Pour se nourrir demain, il faudra un changement radical de comportements, de structures politiques, de choix stratégiques : 45% de la population devra (re)devenir ...paysanne ! 

Au sens où chacun-e devrait faire sa part. On ne lève pas les yeux au ciel !!! Ou alors pour réfléchir.

En disant, affirmant cela, vous voyez ce que cela engendre. 

Qui est prêt et décidé à ….changer ?

 


 

La période Covid a produit pas mal de questions qu'on essaye vite d'oublier, d'occulter, de mettre de côté. Prenons une autre hypothèse : admettons une coupure électrique de ….disons trois jours ou plus problématiquement plus longue. Imaginez à présent ce que cela changerait dans votre quotidien et vous sentirez de façon assez angoissante ce que cela voudrait dire comme changements à venir...vite ! Car il y a urgence, pas vrai ? Désertification, températures qui deviennent inquiétantes, tempêtes, cyclones, destructions massives par des phénomènes climatiques divers, pénuries d'eau et alimentaire dans pas mal de régions du monde déjà.

Et pourtant, « on » continue la marche en avant, comme si de rien n'était, la « bête » veut encore se nourrir de bénéfices financiers pendant le plus longtemps possible, avant ….

Mais il y des limites, du non-renouvelable qui s'amenuise, s'épuise, des tensions violentes qui s'étendent, des questions qui se posent et desquelles on détourne le regard et on ferme les écoutilles, les oreilles....Le déni pour en profiter encore un peu. Réaction égoïste courante, mais qui ne produira rien de positif, n'aidera en rien, …


Le bilan est lourd, les perspectives quasi inexistantes, le changement radical indispensable n'est pas pour demain et sera peut-être ensuite, trop tardif...

L'avenir n'est pas écrit, mais ....

 


 


mardi 4 juillet 2023

COMMENT RAMENER LE CALME ? PREVOIR, ANTICIPER, AVOIR UNE VUE D'ENSEMBLE, CO-GERER, ....

Normalement, ce sont les principes de la politique. Mais quand la politique devient un système individuel de promotion sociale (et financière) et la défense d'une caste qu'on souhaite atteindre, alors une grande partie de la population est laissée en décorum avec quelques miettes pour le contentement et un cadrage stricte de contrôle, pour la tranquillité...


Lorsqu'aujourd'hui je dis « mille club », ça ne parle plus à personne. Alors disons centre de loisirs, MJC, des mots tout aussi désuets aujourd'hui ! Il fut un temps pas si lointain où dans TOUS les quartiers des villes existaient des structures associatives ou municipales qui proposaient animations, spectacles, ateliers, ...des lieux de rencontre, de lien social avec des personnes qui connaissaient bien leur territoire et ses possibilités. Il y avait même des salles paroissiales qui faisaient cinéma le dimanche après-midi (c'était le temps du 16 mm). Et puis, et puis, ….

Les mairies ne trouvaient plus prioritaires de subventionner ces centres de quartier, l'Etat retirait aussi ses aides et même là où c'était le PC (parti communiste) qui proposait théâtre, musique, cinéma, bibliothèque, activités diverses, il y a eu abandon ou épuisement ou isolement....Et il ne restait plus guère que des lieux fermés, des terrains vagues, des parkings bétonnés, du mobilier urbain rempli de publicités aguichantes et quelques prédicateurs qui s'engouffraient dans le vide laissé, en milieu urbain surtout. Sans compter en réaction, les identitaires racistes qui trouvaient un espace d'entraînement privilégié et qui se comptaient aussi dans la police, la BAC et autres brigades anti-stups.



 

La défection sociale provoqua la ghettoïsation et pour pas mal de monde « traverser la rue » (pour trouver du travail), c'était se retrouver aussi avec des refus à répétition. Une économie parrallèle se développe, les perspectives ne sont plus l'intégration dans une société de rejet, mais sa place dans une sorte de mafia locale (ou plus). L'école n'a plus les moyens avec des classes surchargées, des contenus déconnectés et où l'ambiance peut vite dégénérer. Des mairies qui n'ont plus les moyens, ni la volonté, des écoles qui n'en peuvent plus, des structures qui n'existent plus, puis des services publics qui s'éloignent, des boutiques qui baissent les rideaux, c'est inéluctable que la situation globale crée forcément un éclatement qui peut intervenir, démarrer à la première étincelle. Les signes précurseurs étaient déjà là, les alertes déjà largement diffusées, mais....rien ou quasiment n'a bougé pour autant depuis vingt ans. « La jeunesse est ma priorité ». C'est une belle déclaration ….d'un jour d'euphorie électorale !!!


Je me souviens de cet enfant tout jeune, échoué sur une plage après que l'embarcation des réfugiés avait coulé. On a vu cette photo circuler dans toutes les agences de presse : « Plus jamais ça ! ». Quelques années plus tard, on voit bien que ce n'était qu'une déclaration sans suites positives. Ceux qui les accueillaient avec humanité étaient même considérés, traités, condamnés comme des terroristes qui mettaient le pays en danger !

Là, on oublie déjà presque que la goutte d'eau qui a fait déborder le verre était le tir à quasi bout portant d'un policier sur un jeune adolescent pour un contrôle de permis, de « papiers ». La dérive des agissements d'une certaine tranche de la police apparaît clairement et ce n'est pas la première fois. Il y a à l'évidence un problème de racisme (et d'impunité) au sein de la police et cela on ne veut surtout pas en débattre et prendre des mesures. Le gouvernement actuel avec sa politique oligarchique, sa surdité et son aveuglement, a besoin d'une police aux ordres et fortement armée pour stopper toute mobilisation, toute contestation, tout contre-pouvoir aussi bien parlementaire que juridique.


Il ne s'agit donc pas de se laisser entraîner dans cette propagande, qui veut cacher les problèmes de fond, en exploitant la situation politiquement. Mais cela ressemble étrangement au communiqué du syndicat de police qui parlait de « guerre », de « nuisibles », de … Vous n'appelez pas au calme donc vous êtes pour cette violence matérielle de pillages et d'embrasement. On voit l'intention. Mais si une personne avait le pouvoir de « ramener le calme » juste en déclarant « j'appelle au calme », ça se saurait !

La question est plutôt COMMENT ramener le calme et là c'est aux pouvoirs publics de prendre des mesures. Et donc la responsabilité en incombe à ceux qui en ont la responsabilité en étant aux manettes du pouvoir décisionnel. Ce sont bien les symboles de l'Etat (en grande partie) qui sont visés : banques, temples de la consommation, préfectures, bureaux de police, mairies, écoles, boutiques (de luxe), tabac, bibliothèques. Bien sûr, on ne peut pas accepter ces dégradations qui vont créer, impacter par conséquences des problèmes au quotidien.

Ce n'est bien sûr pas la République qui est attaquée, mais une équipe dirigeante, et surtout le président, seul maître à bord, qui a réduit les libertés, qui est sourd et aveugle, qui privilégie une seule caste et fait preuve de mépris, d'irrespect et de déni parlementaire. C'est donc bien lui qui malmène la République et n'oppose aux revendications (légitimes) que la répression policière et le harcèlement permanent dans certaines zones du pays. Bien sûr, nous sommes tous attachés à un certain ordre républicain, mais pour qu'il soit républicain, il faut une justice qui soit juste sans exceptions, dans une démocratie réelle dans son fonctionnement institutionnel, respectueux de toutes les composantes sociales. On ne peut pas dire que ce soit la réalité aujourd'hui.


Les médias de propagande fonctionnent à plein avec les mêmes éléments de langage, les doigts pointés tous sur les mêmes cibles, accusant les « parleurs », oubliant les acteurs meurtriers et déplaçant les problèmes et questions posées, pour passer le plus vite possible à autre chose qui ne va guère calmer les choses : la loi immigration (la vingtième ou plus)  après le passage en force de la loi retraite 64 ans.


Si on arrivait à porter un regard neutre et factuel sur la situation en France, on aurait tous à redire. Mais la peur, la crainte, le conformisme, le légalisme nous font porter des oeillères et difficile de se mettre à la place des autres quand chacun ne pense qu'à une chose : s'en sortir tout seul au mieux !!!

et surtout ne pas exprimer autre chose que la propagande officielle afin de ne pas être montré du doigt et être considéré comme un paria, presque un « ennemi de la République ».

Voilà où on en est : chaque jour, ça s'accentue et ceux qui sont un peu clairvoyants imaginent la suite presque logique de cette stratégie qui ne dit pas son nom.


Je n'aimerai pas avoir vingt ans, trente ans, quarante ans aujourd'hui.

« Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait »....

Mais ensemble, ça fait du monde !

 

 

Jean-Louis Borloo chargé de préparer un plan banlieue l'avait déposé en 2018 et bien accueilli par les maires et acteurs associatifs. Mais Macron n'en a pas voulu....Maintenant que ça a explosé, il veut bien revoir "en profondeur"...L'hypocrisie n'a pas de limite et quand on peut occuper le terrain du FN-RN, pourquoi pas !


dimanche 2 juillet 2023

JUSTICE, RACISME, ....et l'histoire !

On peut être choqué-e par les images des médias, par les incendies de voitures, de médiathèques, d'écoles, de mairies. On ne peut pas être d'accord avec toutes ces violences matérielles, on ne peut que les condamner, les déplorer, mais on peut aussi comprendre qu'une étincelle mette le feu à une situation sociale catastrophique qui dure depuis des années, des années...

Ce n'est pas le premier adolescent racisé tué par des policiers, ce n'est pas le premier embrasement de la jeunesse. Et entre ces différents évènements dramatiques que s'est-il passé ? RIEN. Des "politiques de la ville" remisées dans les archives, sous des piles de dossier, et oubliées jusqu'au prochain mort ou enflammement. La jeunesse de certaines zones a été abandonnée à la débrouille de la survie, au désenchantement, à la loi des trafiquants, ...Que sont devenus les maisons de jeunes, les centres de loisirs, les espaces sportifs ouverts, les zones boisées, les lieux de convivialité, d'entraide, de partage....Que sont devenus les services publics de proximité, les commerces de quartier, les....? Où sont passés les animateurs dont on a réduit les postes en ne laissant que les "bonnes volontés"...bénévoles ? 

 


 

Qu'est devenue la police qui circule en voiture, harcèle par des contrôles permanents répétitifs, utilise un vocabulaire pour le moins agressif parfois, souvent, ...? Qu'est devenue la justice, censée être indépendante, jugeant les faits et qui dans certains territoires est devenue l'exécutrice des ordres "d'en haut" ? Qu'est devenue la République qui réduit chaque jour des libertés ...fondamentales, qui traite toute critique de terrorisme, qui est sourde, aveugle et ne privilégie qu'une caste financière qui ne partage rien (ISF, impôts, ...) alors qu'elle s'enrichit du travail des gens, traités avec mépris (2 ans de plus avant la retraite) ? Qu'est devenue une France qui a bénéficié du travail de nombreux ouvriers des "colonies" qui sont venus construire, qui ont fait tourner des usines, abandonnant leur famille, leur pays, leur culture ? Quelle exemplarité quand des ministres, secrétaires d'Etat sont convoqués pour conflits d'intérêt, comportements non-appropriés, abus de biens sociaux, ... et "en même temps" exigent des comportements ....exemplaires ? 

 

Quel régime correspond encore à ce pays quand un président est sourd et aveugle, réduit les services publics à des sites informatiques, ne sert que les intérêts d'une seule caste et cherche à établir un contrôle absolu sur sa population, qui décide seul, où le Parlement n'a plus de pouvoir ? 

Quel est encore la confiance accordée à une police gangrénée par le racisme, où la violence est "couverte" par leur ministre et ....par certains procureurs de justice aux ordres ? 

 

Il faut s'éloigner des images et se poser des questions plus globales, car ce sont elles qui sont le contexte, les raisons profondes d'un embrasement presque général. On peut s'interroger aussi sur les motivations à détruire des voitures, des équipements publics, des commerces de proximité qui vont impacter la vie même au quotidien de ces jeunes en colère et de leurs proches dont beaucoup doivent se sentir sans avenir, résignés, exclus...

Avant de pointer le doigt sur la responsabilité des parents, des réseaux sociaux, des opposants politiques, des..., les personnes qui nous gouvernent feraient bien mieux de s'interroger sur l'état de la police, sur l'état de la justice, sur l'état des médias de propagande (et d'abêtissement), sur le cynisme de la caste financière, les inégalités sociales, les inégalités fiscales, les inégalités territoriales, les....

Tous les policiers et gendarmes ne sont pas à mettre dans le même sac : il y en a beaucoup qui sont conscients de leurs missions et qui ont des familles implantées. Ces "gardiens de la paix" sont nécessaires et rendent service à la population quand ils agissent pour le bien commun. 

Mais, il ne s'agit pas de dénigrer, ni de minimiser qu'aujourd'hui la police est gangrénée et il y a un sérieux ménage à faire pour ne pas se retrouver dans une situation encore plus explosive où cette frange de police "politique" parle de "guerre" et de "nuisibles". De même, la justice doit redevenir un pouvoir réellement indépendant et juger sans pression hiérarchique.

 


 

 
On peut être choqué, on peut pointer le doigt vers une seule cible, mais c'est occulter tout un contexte qui ne date pas d'hier. On peut penser en se rassurant que la force militaire des blindés et les armes de la police réduiront toute révolte à néant....jusqu'à la prochaine fois ! 
Et après ? 
 
SANS JUSTICE, il n'y aura jamais d'accalmie durable. Le problème de fond commence par une réorganisation (et formation) de la police, qu'elle ne soit pas une police politique répressive qui surpasse ses missions régaliennes, premières. Et la surveillance citoyenne qui dénonce ses actes ne doit pas être condamnée, dénigrée, car il faut des preuves tangibles pour contrer les faux rapports de certains policiers.

EXEMPLARITE : abus, harcèlement, ....On ne peut pas demander le respect quand on outrepasse ses prérogatives et cela à tous les niveaux des décideurs et des pouvoirs exécutifs, juridiques.

Avant de pointer les excès, il faut regarder de tous les cotés et interroger aussi l'histoire, le passé (même récent comme 2005) et les différentes lois d'exception qui sont restées définitivement.

Mais ces questions sont vite mises à la marge dès que ça s'apaise après quelques montées de crises jusqu'à la prochaine fois !!!!