samedi 25 mars 2023

VIOLENCES et DEGRADATIONS : "64 c'est NON" .... c'est quoi que tu ne comprends pas, Manu ?

Pour ne pas se laisser entraîner émotionnellement dans la propagande médiatique, refaisons un retour en arrière sur les faits.

Aucune commission, aucun service de l'Etat ne voyaient une urgence à se pencher sur les comptes de la Sécurité Sociale et le financement des retraites. Mais cela fait depuis le premier quinquennat d' Emmanuel Macron (et même avant en tant que ministre de l'économie de Hollande) que celui-ci cherche à privatiser la plupart des services et entreprises publiques : SNCF, EDF, ...ALSTOM, TOTAL,...afin de favoriser la caste financière qui l'a fait élire. Blackrock, les fonds de pension, les assurances privées, les mutuelles et services bancaires étaient à l'affût depuis un moment concernant le pactole du budget des retraites qu'ils souhaitent capitaliser.

En même temps, le président Macron, bon représentant de la caste des riches, distribue sans compter l'argent public aux grosses entreprises sous différentes formes (déductions, subventions, exonérations, …), sans conditions, sans contraintes.

Un peu plus tard, il argumente d'un déficit important pour justifier qu'il doit atteindre un équilibre budgétaire ...à commencer par le budget des retraites, pour rassurer les marchés financiers afin qu'ils continuent à prêter de l'argent à la France !!!

Selon ses calculs (basés sur des hypothèses bancales), il manquerait (au régime des retraites) entre 12 et 13,5 milliards € en 2030. Et pour l'équilibrer, il ne met en avant qu'un scénario possible (« difficile, mais nécessaire ») : rallonger le temps de travail de 2 ans et la durée de cotisations. Il n'est envisagé aucune autre alternative de financement. Toutes celles proposées sont rejetées ou même pas examinées. 

Par exemple, payer les sommes prélevées par différentes taxes destinées au budget de la Sécurité Sociale, rétablir l'ISF (Impôt Sur la Fortune), taxer de 2% les plus riches et les super-profits, obliger l'égalité salariale hommes-femmes (avec sanctions en cas de non-application), etc...

 


 

La politique du président qui consiste à contribuer aux profits des riches et demander « un effort » à la classe laborieuse de travailler 2 ans de plus est vite perçue comme une injustice sociale, une injustice fiscale. Sans compter que beaucoup des plus de 55 ans sont déjà mis ...au chômage.

Voilà comment sont considérés celles et ceux qui tenaient le pays debout au moment des 2 ans du Covid.

Le projet de loi, de reculer l'âge de la retraite à 64 ans avec 43 années de cotisations, est ressenti comme du mépris, est vécu comme un manque de reconnaissance, de considération humaine, de n'être justifié que par la finance.

Pour faire passer la loi, elle est intégrée dans la loi de financement de la Sécurité Sociale. Et quand elle arrive en première lecture devant les députés, aucune alternative de financement n'est incluse dans le texte présenté et les débats sont restreints à une durée minimale.

Devant ces premiers abus de procédure, l'opposition parlementaire dépose une multitude d'amendements à discuter, à débattre. On avait d'ores et déjà compris que le président Macron voulait faire passer cette loi de force en utilisant tous les leviers à sa disposition : loi de financement Sécu, 47.1, Sénat à sa botte, vu leurs régimes spéciaux qui ne seront même pas cités à changement. Après la Commission Mixte Paritaire, le texte revient à l'Assemblée Nationale pour le vote.

Le clan du président (Renaissance, Horizons, Modem) ne disposant d'aucune majorité, ses « alliés » Les Républicains (LR) étant divisés, Macron fera adopter sa loi sans vote, sans déclarations des partis « représentatifs », par la procédure du 49-3, réduisant les députés à l'inutilité, au silence. 

 


Et surtout, il ne faut pas oublier le contexte. Les syndicats, pour une fois unanimement rassemblés, font part du mécontentement de la classe laborieuse, puis de leurs inquiétudes. Devant le refus du président d'écouter leurs propositions, ils organisent les premières manifestations. Face au rassemblement de centaines de milliers de personnes, pacifiques, à travers tout le pays, 8 fois, le président fait l'aveugle et le sourd.

Les mouvements de grèves se densifient, certains blocages commencent. Les sondages unanimes parlent de 70% de la population qui est contre ce projet de loi et jusqu'à 93% des actifs.

Son interview de justification ne fera qu'attiser encore plus la colère générale, par son arrogance, son mépris, son déni de la réalité de ce qui se passe dans son pays.

Bien sûr, il connaît la suite de son plan stratégique : une radicalisation de l'expression de la colère, une répression policière qui sera justifiée par « le rétablissement de l'ordre public » et compter sur la lassitude de la mobilisation puisque les jours de grève ont un impact financier sur les familles, qui subissent déjà une inflation et des prix à la consommation qui explosent. Il est convaincu qu'ainsi, le soutien de la population aux mouvements sociaux va s'atténuer et s'inverser.

 


 


Parlons des violences invoquées.


La première violence a été d'imposer ce texte de loi qui n'avait aucune urgence, aucune priorité, si ce n'est qu'humilier encore plus la classe laborieuse.

La deuxième violence a été de passer en force ce texte par le 49.3, une atteinte à la démocratie en réduisant les députés à un rôle négligeable alors qu'ils sont censés représenter les habitants de leurs circonscriptions, la France des territoires.

La troisième violence a été de négliger, d'ignorer les 8 mobilisations massives pacifiques, gigantesques à travers tout le pays, une deuxième humiliation.

La quatrième violence a été les mensonges permanents (1200 € pour tous !!! c'est pour VOTRE avenir, ...) pour justifier cette réforme « indispensable et nécessaire ». Pourtant, pas mal d'économistes indépendants, et même des services de l'Etat, disaient le contraire, indiquaient d'autres pistes de financement.

La cinquième violence a été lors de cet interview le lendemain du passage en force par le 49.3 d'être dans le déni complet, en déroulant son programme électoral à venir, comme si de rien n'était.

Cette dernière attitude a fait exploser sans retenue avec une 9ème mobilisation, la plus massive (3,5 millions de personnes dans tout le pays, des grandes villes aux petites bourgades) où une frange plus radicale a commencé à répondre à la violence d'Etat par des actes symboliques amplifiés par les médias de propagande comme d'habitude.


Car, dans les faits, ce sont surtout des dégradations ciblées : magasins de luxe, banques, bâtiments symboles du pouvoir de l'Etat. Et pour les images, ce sont des feux de palettes, poubelles des rues, matériel de chantier comme barricades....

Conscients que le président a mis le feu aux poudres, les autorités policières ont mis des moyens énormes et procèdent par encerclement et nassage comme en temps d'insurrection. Ce déploiement démesuré est tout autant une provocation. Tout le monde a compris que la stratégie gouvernementale est le pourrissement.

On se souvient de la période de révolte des Gilets Jaunes où les occupations pacifiques de rond-points étaient considérées comme génantes, puis illégales, et enfin, à détruire. Là aussi la massification n'a pas réussi à déboucher les oreilles du président jusqu'à ces jours où Paris fut envahie et les beaux-quartiers avec ses boutiques et voitures de luxe dégradés.

A ce moment-là, Macron a bougé car on attaquait les riches, directement visés.

Mais déjà avant, la police politique de Macron avait usé de la violence de ses armes contre la foule et éborgné et mutilé de nombreux manifestants. Qui ne s'en souvent pas ?

Combien de personnes ont été éborgnées, mutilées par la frange radicale des Black Blocs ?

Devant les faits, la propagande ne tient pas longtemps : grenades lacrymogènes, grenades de désencerclement, coups et blessures, arrestations abusives, canons à eau, équipements de haute protection avec en face des gros pétards , des jets de poubelles, des feux de palettes,….


Violences ou dégradations, ce n'est pas la même chose.

Il ne faudrait pas se laisser entraîner dans le verbiage médiatique, politique et oublier les causes de la colère et le dédain de celui qui est censé gouverner pour le bien public …

La violence, elle est de quel côté ?

Celle des vitrines de banques, des boutiques de luxe ou celle qu'on assène sur la vie des « gens ».

 


 

On peut aussi observer les effets collatéraux de cette crise politique, de cette crise sociale, mais aussi environnementale.

Les poubelles entassées sont les résultats des achats emballés, achetés qui vont être de toute façon brûlées dans un incinérateur. Au moins les habitants voient le résultat de leur façon de consommer...

Les MacDo et supermarchés dégradés sont les symboles de la mal-bouffe et d'une agriculture industrielle qui dégrade les sols fertiles et les empoisonne.

Les banques sont les symboles du financement des projets les plus polluants et de la main-mise de l'argent sur nos vies quotidiennes. Elles imposent leur loi des profits jusque à la tête du pays.

Les blocages-grèves dans les raffineries et dépôts de carburant montrent combien nous sommes dépendants du pétrole.

De même, l'occupation des centrales nucléaires , la réduction de leur production, nous interroge sur notre dépendance à l'électricité et notre façon de la produire..

La pénurie des biens et matériaux indique tout autant combien nous sommes dépendants de l'importation des produits de la Chine et autres pays. Cela nous met face à l'abandon de pas mal de secteurs de production, délocalisés, avec la perte des savoirs-faire et brevets innovants de la recherche.

L'approvisionnement des magasins de biens se fait par les camions qui transportent les stocks qui ne sont plus dans des dépôts, et qui à défaut de pétrole sont bloqués....

Et, tout en craignant la sécheresse et le manque d'eau, l'agroindustrie construit des méga-bassines de réserves d'eau réservées aux champs de la monoculture intensive et protégées par des milliers de policiers alors que le président parle de priorité à l'école, la santé et ….l'écologie !


On est bien dans ce système qui était résumé dans « fin du mois, fin du monde » et surtout de la nécessité vitale d'en changer.

Celles et ceux qui ne l'ont pas encore compris, intégré, s'imaginent que ils-elles vont s'en sortir alors que ils-elles seront les premiers à ne pas savoir comment se sortir d'une crise sociale, écologique, dépendant-e-s et démuni-e-s, sans savoirs-faire.

L'argent n'achète pas tout et le pouvoir est illusoire quand il est basé uniquement sur le système financier. Ce n'est qu'une question de temps pour en mesurer les effets....


L'avenir n'est pas écrit.

 

 


 

mardi 21 mars 2023

TOUT EST LIE

Donc, le patron de Totalénergie va s'augmenter son salaire déjà très, très élevé de 10% grâce aux magnifiques bénéfices engrangés, grâce à la guerre en Ukraine (!!!). Ce personnage est symbolique de ceux qui ont "fait" Macron et l'ont mis là pour qu'il défende les intérêts de la caste. 

C'est donc aussi pour cela que le monarque ne va pas chercher les 13, 5 milliards manquants à l'équilibre (???) du budget des retraites en 2030 par une taxe de 2% chez les plus riches, sur les super-profits, par l'Isf, l'arrêt de la flat tax et la distribution des milliards d'aides aux multinationales sans contrepartie, ni par l'égalité salariale Hommes-femmes. Cette réforme des retraites est uniquement financière pour ne pas toucher à la classe bourgeoise, ces héritiers de l'industrie et leurs actionnaires. 

Une fois qu'on a compris cela, on élargit. Les complices-éxécutants pour la mise en place du système (de contrôle) sont les sénateurs- députés (de sa caste) et ministres-secrétaires d'Etat, hauts fonctionnaires, médias de propagande, ....Donc, là vous avez encore plus d'identification avec des noms. MAIS il y a un hic : aux élections législatives, les macroniens ( LREM-RENaissance, HORizon et MODEM) n'ont plus la majorité absolue et le roi doit composer avec LR - Les Républicains pour faire passer ses textes de loi, pour les imposer. Cioffi (chef LR) plus près du RN-FN, de Zemmour que de De Gaulle (!) est la parfaite marionnette carriériste et girouette. Mais quelques LR ne veulent plus passer pour des godillots aux ordres et entendent les cris dans leurs circonscriptions. Quand aux groupes de gauche, ils sont bien sûr du côté des syndicats et des GENS. 

Cette réforme de la retraite à 64 ans a fait exploser le pays par son injustice, puis ses mensonges, puis ses manipulations, pour finir par un passage en force 49.3 (un tous les 28 jours) qui désavoue totalement la démocratie sur un sujet majeur, deux ans de plus à trimer !!! La motion de censure qui suit est rejetée par 9 voix d'écart, grâce à la complicité de 2/3 des LR et bien sûr de toute la clique des députés MODEM, HORIZON, RENAISSANCE aux ordres de Macron et perroquets de son verbiage. Vous connaissez votre député-e ? Maintenant vous savez QUI il-elle représente une fois que vous l'avez élu-e et de quel côté il-elle se place. Représentant-e de ses compatriotes de sa circonscription ou simple éxécuteur-trice des ordres de son parti qui défend uniquement les intérêts de la caste bourgeoise (dont il-elle fait souvent partie) : une tromperie à ne plus reproduire aux prochaines élections si quelqu'un-e va encore voter !!!! 

Et maintenant la suite ? Le roi a initié le chaos par la violence du passage en force contre son peuple où 70% (et 90% d'actifs) sont contre cette réforme. Il assumera tout autant la répression policière qu'il lance contre les mobilisés, le peuple de France, les invisibles, ceux qui ont permis au pays de rester debout pendant le Covid, .... Ce qui est sûr, c'est que Macron a crée une crise sociale profonde, une crise politique certaine et une crise sociétale, environnementale, le "qui aurait pu prédire" pour reprendre son cinéma théâtral ne marchera plus !!! 

Pour conclure, comme l'introduction : le CIEG (scientifiques indépendants) a déposé ses dernières études et pour éviter, ou plutôt atténuer les changements climatiques, il faut arrêter les forages pétroliers et gaziers, l'utilisation du charbon, les déforestations et qui est responsable de ces exploitations de ressources naturelles ? En grande partie, Totalénergie (entre autres). 

Tout est lié....


 

les votes des élu-e-s alsacien-ne-s :


 

 


mercredi 8 mars 2023

REFLECHIR, C'EST COMMENCER A DESOBEIR. 

 « Quand tu ne sais plus où tu vas, souviens-toi d'où tu viens. »

Dans nos sociétés du nord, « occidentalisées », la richesse financière impose son système par la force. Cette richesse financière est détenue par une classe bourgeoise (qui a remplacée l'aristocratie) et est composée de quelques familles qui ne viennent pas de nulle-part. Dans l'imaginaire collectif qu'on nous a inculqué, il s'agirait d'entrepreneurs courageux qui se sont construits par eux-mêmes. Presque des héros, intouchables.

Mais quand on commence à les nommer, on se rend vite compte que ce sont des héritiers, des banquiers d'affaires, des haut-fonctionnaires, des ... et qui bénéficient largement des aides financières publiques, des détaxations d'impôts en plus. Sans compter « l'entre-soi » en réseaux d'influences (politiques, médiatiques, …), d'intérêts partagés, actionnaires de la Bourse en plue-values, mais qui n'investissent pas en création d'emplois puisqu'ils en démolissent bien plus directement (vente-rachat) et indirectement (délocalisations, …). Et ils sont les premiers pollueurs, responsables des dérèglements climatiques, l'appauvrissement des ressources naturelles, de la mort des terres fertiles, de la déforestation massive, de … Vous avez compris.

 


 


« Ils ont l'argent, on a le nombre. »

Et, ils bénéficient du travail de la classe laborieuse qui se doit d'être flexible, maintenue en soumission par le chantage au chômage et à la précarité. La valeur travail n'est plus reconnue et la fierté au/du travail disparaît avec des activités, des productions qui n'ont plus de sens : des « bullshit jobs » éphémères. Pourquoi s'investir alors qu'on n'est pas reconnu-e ?

Il y a bien des classes sociales, mais pas de justice sociale. Il n'y a pas de « négociations sociales » possibles, puisque le rapport est inégal. Il y a bien un rapport de force entre le profit permanent de quelques-uns et la vie quotidienne de millions d'autres. Ce rapport de force, il faut se le réapproprier, l'inverser, car qui est le plus nombreux ?


« La force n'est pas la violence »

Il y a plusieurs types de force.

  • la force économique : grèves, boycott, perturbation des transports, ...La classe laborieuse n'obtient des avancées que lorsqu'elle démontre que la richesse est produite par leur travail. Les blocages, dès qu'ils durent quelques jours de suite, le montrent bien et la bourgeoisie plie vite quand leur richesse n'est plus crée. Après chaque grève forte, il y a eu des négociations avec des gains salariaux et amélioration des conditions de travail.

  • la force politique : les partis ont déserté les rangs de la classe laborieuse, les syndicats n'arrivent plus à se densifier. Quand on regarde la sociologie des équipes dirigeantes des partis et syndicats, on se rend vite compte qu'il n'y a là quasi aucun de celles et ceux qui représentent la majorité de la population : ouvriers, employés, artisans, paysans, étudiants, soignants, …...La jeunesse (l'avenir) l'a bien compris et se mobilise bien plus dans des collectifs (de quartier, locaux, …, à démocratie horizontale). Ces organisations collectives sont indispensables dans une perspective de changements profonds à plusieurs niveaux.

  • la force sociale : exposer (informer) les méfaits d'une entreprise, dénoncer les travers des « supérieurs » (exemplarité), nommer personnellement les responsables, développer les faits, ….

  • la force physique : destruction des outils-des biens qui détruisent, qui symbolisent les injustices, les lieux de ce pouvoir.

     

     



« Etre en colère contre les injustices, c'est fatiguant. »

On n'entend que la morale bourgeoise (et son pendant « d' opium du peuple » que sont les religions) avec ses récits flatteurs sur la classe dominante (qui prend soin de nous , œuvre pour le bien commun!!!), ses mystifications de classe (on utilise le mot « économie de marché » pour cacher « accumulation subventionnée » ou encore « mondialisation » au lieu de « colonialisme financier »), ses grilles de lecture faussées, ses....

Mais pas de haine ou d'envie envers eux, ils n'en valent pas la peine.

Restons fiers de qui nous sommes, d'où nous venons : nous avons aussi une morale de classe qu'on ne veut pas entendre, qui n'a quasi jamais la parole dans les médias confisqués, aux mains de quelques-uns de cette caste-oligarchie bourgeoise.

Dans ce système, il y a le rapport de force imposé.

Il n'y a que le rapport de force qui peut le changer.

« Ils ont l'argent, on a le nombre. »

 


 

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remerciements à François Ruffin et Nicolas Framont pour leurs écrits

mardi 7 mars 2023

"AMI-E, ENTENDS-TU ............"

 "Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?

Ohé! partisans, ouvriers et paysans, C'est l'alarme!

Ce soir l'ennemi connaîtra......"
 
Vous connaissez la suite, non ? C'est le chant des partisans. 
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7 mars : Bon. Quasi tout le monde a entendu dire que ce mardi 7 mars (et la suite) est une journée de grève massive. Bien. Quasi tout le monde a lu dans la presse locale et nationale (de propagande) que les sondages disaient que 70 % de la population était contre cette réforme des retraites et souhaitait son retrait. On nous montre pourtant à la TV des gens qui attendent un train et semblent...surpris !!!! Rien n'a bougé depuis 3 semaines après 5 manifestations gigantesques dans tout le pays. Les médias de propagande de l'oligarchie ont surtout dévié du sujet en parlant essentiellement de pouvoir d'achat, inflation, de pénurie de pluie et de Palmade pas emprisonné, mais ...malade ou de Neymar absent en Ligue des Champions-foot !!!!! Mais cela n'a pas entamé la détermination de la classe laborieuse à ne pas se laisser imposer 2 ans de travail en plus avant la retraite dans un pays riche. Perdre deux-trois jours de salaire ou travailler deux ans de plus en fin de carrière ! Le choix est clair...Donc, dès ce matin, les dépôts de bus sont bloqués, les raffineries, les gares, les écoles, et Macron envoie sa police pour dégager les blocages....ça fera de belles images d'échauffourées et de violences enfumées pour les médias d'infos non-stop de Bolloré et Draghi....puisque les autres (France-info, F2/3) sont en grève...Bien entendu, c'est intentionnel de vouloir faire voter cette réforme de force, afin d'humilier la classe laborieuse, lui faire peur, la réduire à l'impuissance et pouvoir tout lui administrer dans sa soumission à la ...flexibilité. Ainsi, l'oligarchie bourgeoise peut continuer ses affaires et polluer sans compter, avec un discours de greenwashing-économie verte illusoire, dont il n'ont même pas honte. 
 
 

 
 
Mais les responsables ont un nom, sont des personnes de chair et de sang, et peuvent être montrés du doigt. Ils ne sont qu'une poignée de centaines (100 à 500) et sont clairement les responsables de cette économie capitalogène et du dérèglement climatique par leurs activités directes ou indirectes. La liste commencerait par tous ceux qui ont mis en place Macron pour servir leurs intérêts et font leur business qui déclenche aujourd'hui une montée de colères : Patrick Pouyanné (TotalEnergies), Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Xavier Niel, Lagardère, Draghi, Rodolphe Saadé (CGM-CMA), Aponte, Moller, Marcel Fournier, E. Leclerc, Mulliez, Michel Pébéreau (BNP Paribas), Pascal Lamy, JC Trichet, Jean-Claude Naouri, Stéphane Richard (Orange), Alexis Kohler, Muriel Pénicaud, Elisabeth Borne, Raphaël Enthoven, Nicolas Bouzou, Carol Dweck, Sarah Saldmann, ....Dominique de Villepin (3%), Bruno Le Maire (Cice-Isf-...) ......on pourrait continuer la liste encore un moment. D'autres la compléteront ! 
 
 

 
 
Ce sont elles-eux les responsables car peut-on accuser un congolais dans son village d'être responsable du dérèglement climatique et de la captation économique financiarisée ? Tous les humains ne sont pas responsables à la même hauteur. Et ça va perdurer s'il n'y a pas de réorganisation collective de la classe laborieuse. La bourgeoisie et celles-ceux qui rêvent d'en faire partie sont clairement identifiés par leurs actes destructeurs, leurs complicités muettes...et le pouvoir absolu qu'ils veulent exercer sur nos vies... Oui, on est dans une société de classe et notre système est mortifère pour la planète entière.
 
L'avenir n'est pas écrit.... 

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compléments de lecture :

BUREAUCRATIE  et BULLSHIT JOBS  de David Graeber 
et
PARASITES de Nicolas Framont