jeudi 2 novembre 2023

INDEPENDANCE NUCLEAIRE FRANCAISE : ALSTOM et ATOS ! des scandales d'Etat.

 

ALSTOM commence par le ferroviaire

André Koechlin ouvre un atelier de construction de locomotives à Mulhouse en 1839. Les affaires se développent vite et André Koechlin & Cie fusionne avec les ateliers de Graffenstaden pour créer la Société alsacienne de constructions mécaniques (SACM). L'annexion de l'Alsace-Moselle par l'Allemagne, en 1871, entraîne la création de la nouvelle usine SACM à Belfort dans les années 1878-79, pour conserver les clients français sans droits de douane. En 1879-1880 aux États-Unis, Elihu Thomson et Edwin J. Houston s'associent pour créer une société d’électricité, la Thomson-Houston Electric Company, spécialisée dans la construction de machines magnéto-électriques : dynamos et moteurs à courant continu dans un premier temps9, puis alternateurs et moteurs à courants alternatifs monophasés, diphasés et triphasés par la suite. Ils adoptèrent les courants alternatifs rapidement comme standard six mois avant même que Thomas Edison ouvrît sa première centrale électrique à courant continu à New York.

À l'origine Als-Thom, contraction d'« Alsace » et de « Thomson », devenu Alsthom, était le résultat de la fusion, réalisée en septembre 1928, d'une partie de la Société alsacienne de constructions mécaniques (SACM) basée à Mulhouse puis à Belfort, spécialiste de la construction de locomotives, et de la Compagnie française pour l'exploitation des procédés Thomson Houston (CFTH), société franco-américaine spécialiste des équipements de traction électrique ferroviaire et de la construction électromécanique. Elle devient Alsthom en 1932, puis Alsthom Atlantique en 1976, puis GEC-Alsthom en 1989 et Alstom depuis 1998.

En 2000, Alstom est une multinationale, spécialisée dans le secteur des transports, principalement ferroviaires (trains, tramways et métros).

Le 29 janvier 2021, Alstom finalise le rachat et l'absorption de son concurrent canadien Bombardier Transport. Cette acquisition donne naissance à un géant industriel, numéro deux mondial du ferroviaire.






Mais ALSTOM, ce sont aussi les turbines nucléaires Arabelle

Le 9 janvier 2004, Alstom cède à Areva son secteur « Transmission et Distribution » pour 913 millions d'euros.

Entre 2014 et 2018, General Electric (USA) rachète les activités « Énergie » d’Alstom, c'est-à-dire Alstom Power et Alstom Grid, notamment le site de Belfort. Le rachat d'Alstom Energie par General Electric est proposé pour un montant de 13 milliards de dollars (finalement ce sera 16 milliards).

La branche restante d’Alstom, c’est-à-dire les activités de transport - qui ne représentent alors qu'un tiers du chiffre d'affaires du groupe - , serait chargée du paiement de l’amende liée à un procès de corruption lié à l'achat d'Alstom Energie par General Electric..

Le 5 mai 2014, General Electric annonce son souhait d'acquérir 25 % de la filiale énergétique indienne d'Alstom pour environ 389 millions de dollars.

Le même jour, le gouvernement français (par Arnaud Montebourg) s'oppose à l'offre de General Electric, s'inquiétant des activités turbines de la filière nucléaire française civile et militaire, des emplois et du futur de ses activités ferroviaires.

Il est à noter que ce sont les USA par General Electric qui ont désormais la main mise sur le nucléaire français au travers des turbines nucléaires Arabelle qui équipent les centrales nucléaires françaises et les propulseurs du sous-marin nucléaire Charles De Gaulle !

Mais trop tard, Macron, ministre de l'économie de Hollande, a signé l'accord de vente.

 Hugh Bailey, General Electric

Hugh Bailey, conseiller industrie du ministre Macron, devient PDG de General Electric-branche France...Merci qui ?

 

 

turbine nucléaire Arabelle

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ATOS : fleuron français de l'informatique et du cloud

(crée en 1997)


En 2019, un chiffre d'affaire de 11 milliards, 110 000 employés dans 73 pays, leader européen du cloud, de la cybersécurité, du supercalcul.

A partir de 2010, rachats divers : Venture Infotek, Siemens IT solutions, Bull, Xerox, Gemalto (cartes à puce, internet des objets), Syntel, centres offshore en Inde, cabinet conseil EcoAct (stratégies de décarbonation, transition climatique des grandes entreprises du CAC40) et rejoint Thales.

La poursuite des acquisitions met l'entreprise en difficultés comptable, sous la direction de Thierry Breton. La dette se monte à près de 10 milliards €. Lors de la vente, la Banque Rothschild (où Macron oeuvrait un temps) se verra octroyer des millions € d'honoraires, tout comme BNP Paribas et JP Morgan et des sociéteés de conseils financiers !

Octobre 2020, Edouard Philippe devient membre du Conseil d'Administration d'Atos.

ATOS c'est les super ordinateurs qui participent aux calculs de simulation des essais nucléaires de l'armée française, c'est la cybersécurité numérique .

ATOS c'est aussi le TOUT NUMERIQUE aux JO 2024-PARIS (portiques, billeterie, planning, etc...etc...etc...). Autant dire quelque chose qui doit être ultra-sécurisé.

Mais ATOS s'est scindé en deux et va vendre une partie au....... milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

 
 

Qui est Thierry Breton ?

Vice-président de Bull (1996-1997), président-directeur général de Thomson (1997-2002) puis de France Télécom (2002-2005), il est ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie au sein du gouvernement Raffarin III de 2005 à 2007, puis enseignant à la Harvard Business School (2007-2008). Il est président-directeur général du groupe Atos de 2009 à 2019.

Il vend toutes ses actions Atos (quand elles valent encore 70€ -aujourd'hui 5€)qui lui rapportent 45 millions €, plus une retraite de 711 000 € par an !

Après les déboires d'Atos, il est nommé par le président Macron commissaire européen (décembre 2019), il est en charge du marché intérieur, de la politique industrielle, du tourisme, du numérique, de l'audiovisuel, de la défense et de l'espace. Merci qui ?

 

Il sera tête de liste de la troupe Macron aux élections européennes du 9 juin 2024.


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Avec ALSTOM Energie (turbines nucléaires) et ATOS (supercalculateurs, cybersécurité) qui sont aux mains d'entreprises étrangères, le nucléaire français (qui dépend en plus de l'uranium kazakhstan pour 40%) est sans aucun doute fragilisé et sûrement pas autonome, indépendant français comme le claironne la stratégie énergie macronienne.

Quand aux J.O.2024 ?????



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SOURCES :

Wikipédia – Fakir – Le Canard Enchainé