jeudi 7 octobre 2021

LA CONSCIENCE NAIT DU CONFLIT, PAS DU CONSENSUS.

« Il faut parler cru dans une période confuse ». J'ai lu ça quelque part et bien sûr, moi qui parle assez radical souvent, ça me conforte, mais c'est tellement évident. Ce n'est pas pour rien que le mot « radicalité » résonne plus largement aujourd'hui.

Radical est associé à racine (même mot pour les deux en anglais root). Plus de bla bla bla, mais mettre les bons mots sur les faits, les constats, en interrogeant les causes et ériger des changements concrets.

Autrement résumé : radical, c'est s'attaquer à la racine des problèmes.

On ne prend conscience de rien en répétant ce que tout le monde anone en paraphrasant ce qui est entendu-vu au travers des médias de propagande. Réfléchir, c'est commencer à désobéir.

Et réfléchir, ce n'est pas répéter, mais analyser à l'éclairage de sa propre vie et de ses expériences et émettre ensuite un avis personnel. C'est la confrontation des avis qui enrichit la prise de conscience.

 




LES SONDAGES EN GUISE DE BULLETIN DE VOTE

En ce temps de « campagne présidentielle », il faut remplir le temps d'antenne, les journaux et autres magazines. Alors, comme à chaque fois depuis que je vote, ce sont les vieilles recettes qu'on répète, immigration, sécurité, drogue et que sais-je puisque comme par hasard le chômage baisse quelques mois avant les élections, les aides financières multiples sont accordées, les jeunes redeviennent une priorité et tout le monde verdit tout. On connaît tout autant les rengaines des lendemains d'élections.On trouve des candidat-e-s « bons clients » c'est-à-dire avec lesquel-le-s on peut en faire des tonnes, de préférence des bons bonimenteurs et on y associe des sondages quotidiens, histoire de faire monter la sauce, pour se retrouver à la fin dans la situation où on ne vote même plus un choix, mais un « contre quelqu'un »....On a vécu cela à la dernière élection il y a 4 ans où on a fait la promotion de la tête de gondole, sourire et jeunesse de façade, bon produit marketing (politique). Comme on est dans une période de peur, d'angoisses, de privations de liberté, il faut sortir quelque chose dans la même thématique et là, on est résolument tombé dans la fange, le degré zéro de la République qui se pare du mot Nation pour mieux vous sucer tout votre cerveau anesthésié. C'est le Dracula Z d'une série B qui joue le rôle du joueur de flûte de Harlem.

Mais voilà, on n'est pas au festival du film fantastique à moins d'être adepte de zombies, ni affublé d'un casque 3D, mais bien dans l'im-monde réel au temps d'un choix politique en plein chaos de l'espèce humaine qui provoque sa propre fracture, les dérèglements climatiques qu'on ne peut ignorer puisqu'ils se produisent partout sur la planète.


RESPONSABLE, MAIS PAS COUPABLE

On connaît la formule, facile quand on ne veut pas porter le chapeau, ne pas être puni, condamné.

Depuis quelques jours, on en a une illustration parfaite avec l'Eglise catholique. Les milliers de pédocriminels sont prescrits. M. Macron salue la « responsabilité de l'Eglise »  qui affronte ce problème de face...en ignorant les victimes depuis des décennies, en ne sanctionnant rien, personne.

Et ce président ne parle pas de sanctions judiciaires, puisque l'Eglise, comme l'Armée, est au-dessus des lois avec leur tribunal-maison , ici les « autorités ecclésiastiques » !!!

Mais revenons au processus électoral présidentiel où on a deux candidats qui font campagne sans être déclarés candidats : le roi et DraculaZ. L'un utilise son statut de président pour se promener et se mettre en scène aux frais de l'Etat et l'autre occupe les micros, tv, journaux, sondages en tant qu'éditorialiste polémiste aux frais de ses éditeurs !!! On a déjà là l'ambiance générale. Puis viennent les déclarés et déjà validés par leur parti ou par primaire ouverte : Mélenchon, Jadot, Roussel, Hidalgo, Bertrand, Pécresse, LaPen, ...Bref, une bonne dizaine d'affiches en vue.

 

 




Si on pense qu'il est urgent de changer de politique sociale, environnementale, économique, de santé, d'éducation, des transports, ...et institutionnelle démocratique, toutes-tous ces candidat-e-s ont une lourde responsabilité quant aux changements radicaux à opérer et comment y arriver maintenant. Si le scénario égotique se perpétue, ils-elles en seront tout autant ...coupables.

Mais sans sanctions puisque c'est « le jeu des élections ». Quel horrible expression !

Sommes-nous arrivé-e-s à ce point où on se sent impuissant-e ?

La pression populaire, citoyenne, les débats, la démocratie participative, les dénonciations médiatiques, les alertes scientifiques, les...Oui, mais quelle est la limite de ces interpellations, leur efficacité traduite en actes concrets ?


Je sais, c'est facile de mettre en mots des sentiments, des réflexions, des questionnements, alors qu'on attend des propositions opérantes *** et prises en compte par celles-ceux qu'on est prêt à croire en leur déléguant une part de notre pouvoir par le vote. Si on croit encore aux changements par le vote.

Au vu de l'abstention massive qu'on ne peut que constater, le chemin des urnes semble de plus en plus à distance. Et la vie démocratique, politique si lointaine des préoccupations quotidiennes DES GENS. Hors sol, comme on dit !



Dessins de PAT Thiébaut (67-Still)       www.lagitedulocal.com


*** J'ai émis des propositions dans ma chronique précédente (ci-dessous)