« La
France que tu ne connais pas »,
...c'est le titre du dernier livre de François Ruffin qui montre
combien Emmanuel Macron, du lycée La Providence d'Amiens à l'Ena et
dans les cabinets ministériels, n'a jamais cotoyé "les gens"
et qu'il aime le théâtre, déclamer des citations pour briller dans
SON milieu où il navigue depuis toujours.
Il
fait sa rentrée politique aujourd'hui (24 août 2019) depuis le G7
de Biarritz
où il va vouloir se montrer avec une envergure...mondiale de
...défenseur du climat, probablement !!!
Chirac
nous avait bassiné (avec son conseiller spécial Hulot) la même
chose il y a déjà longtemps à Johannesburg : "la
maison brûle et nous regardons ailleurs".
Qu'est-ce qui a changé depuis ? à part les têtes à l'Elysée ?
Quand
aux bonnes intentions annoncées, on s'esclaffe de rire quand le
roi-président-pdg France demande que, dans la
communication-propagande (sur la réforme de la retraite) distillée
par SES députés-godillots aux électeurs-électrices (pardon,
citoyen-ne-s), ils fassent preuve de "humilité
et proximité", tout lui,
quoi !!!
Quant
à la suite de ses déclarations d’intention - sa feuille de route
pour les prochains mois du train de réformes express -, je vous
laisse apprécier :
il faut « réformer
davantage AVEC les Français plutôt que POUR EUX »
« j’espère
des CITOYENS ACTIFS dans la transition écologique »
Pas
question de revenir sur la Flat tax, la suppression de l’ISF,
ni sur la réforme des retraites
(à
venir)
Et
tout cela au nom « d’un
esprit de RESISTANCE » qui
doit « redéfinir le modèle
français ».
Rien
que ça !
C’est
bon, vous digérez ?
Toutes
les réformes votées à la hussarde comme un seul homme par ses
obligés sont donc pour notre bonheur, faites pour nous, les gens ,
pour une vie meilleure que celle de nos parents, pour entrer dans le
nouveau monde de Macron. Après sa glorification quasi journalière
lors du Grand Débat National où il n’a fait que déployer SON
programme en le justifiant pendant des heures de parole, il voudrait
nous faire croire que les choses se font AVEC ….Souriez !
Grincez !
Il
espère des citoyens actifs. Je ne sais pas quand il a atterri sur
terre, mais il n’a pas du remarquer les citoyens actifs dans la
transition écologique qui oeuvrent depuis des dizaines d’années
et se battent contre la bétonisation des terres agricoles, contre
les élevages industriels démesurés, contre les pesticides, contre
….et POUR un autre modèle de production, de consommation, la
résilience inéluctable, etc...Non, je ne sais pas où il errait
toutes ces années pour ne pas voir, entendre, lire ; où alors
le centre de documentation de l’Ena doit être bien pauvre et
sélectif….
Bien
entendu il est tout aussi sourd sur l’injustice fiscale :
avantages de la flat tax, ISF, ces cadeaux à sa caste ne sont pas à
remettre en question. Il n’a pas du voir des Gilets Jaunes pendant
quasi une année. Les samedis, il était probablement dans les
palaces de ses amis du Cac40 et banquiers d’affaires.
Quant
à la chauffe de cet automne sur la réforme en profondeur de la
retraite, c’est déjà décidé, il ne reviendra pas dessus :
c’est acté, prêt à être voté. Alors pourquoi un nouveau
leurre, un nouvel écran de fumée avec une Conférence Citoyenne
(sur internet) pour récolter les remarques des ...gens ?
Inutile, du pipeau comme le Grand Débat National et diligenté par
la seule ministre de ...la santé, car il ne veut pas mettre sa
ministre du travail en fusible. Pourtant, il me semble évident que
la réforme de la retraite touche le code du travail et
collatéralement aussi les droits au chômage -Pôle Emploi.
Quant
à utiliser le nom de « esprit
de résistance » et nouveau
« modèle français »,
là on atteint des sommets de fourvoiement, de détournement de sens,
d’un hold-up où les anciens résistants doivent se retourner dans
leurs tombes. Mais justement, ils sont quasi tous morts et M. Macron
peut donc usurper le terme sans trop risquer un procès
d’intention !!! Mais l’intention y est, de vouloir se faire
passer pour ce qu’il n’est pas. Car quand même soyons sérieux,
il n’est pas un résistant à ce monde qu’il façonne à son
avantage et surtout celui de ses amis de l’oligarchie qu’il sert.
Il en est même un des rouages qui accélère encore le mouvement qui
nous mène dans une impasse, face à un mur. Et surtout, il participe
à la pollution générale, au réchauffement climatique, il n’est
pas du tout une solution, mais un des problèmes.
Le
« modèle français »
issu de la Résistance s’appelle « les jours heureux »,
c’est celui du Conseil National de la Résistance qui nous a
apporté tous les services publics, un mieux-vivre ensemble, dans un
pays dévasté par la guerre, en ruines. Pourtant, en nationalisant
les banques et des secteurs industriels, ça a marché. Trop bien
même, mais sans profits pour la caste, et donc dès Mitterrand II et
les présidents suivants, tout cela a été remis en cause et tout
est fait pour faire oublier ces « jours heureux » et
faire croire qu’il n’y a pas d’alternative possible (selon
Reagan-Thatcher). Quitte même à utiliser ce mot, résistance !
Honteux, obscène, rageant, une insulte à nos pères…
Car
s’il y a des gaulois réfractaires, résistants, ils sont parmi
nous, chez les gens, pas dans les sphères de plus en plus inutiles
de tous ces élus qui radotent et diffusent la parole du patron au
lieu d’être à l’écoute de leurs « administrés »
locaux, du pays.
Mais
ça non plus, c’est pas nouveau, on a vu sous Sarkozy, on a vu sous
Hollande, on voit encore plus clair sous Macron.
Alors,
la rentrée ne sera pas comme le pdg-France l’imagine. Quoique il a
bien entraîné sa police à la répression aveugle de tout ce qui
bouge dans le pays et va à l’encontre de son plan et celui de ses
amis (riches).
« On
est des gens, pas du personnel. »
(parole
navajo)
L’avenir
n’est pas écrit...