jeudi 23 janvier 2020

RETRAITES et MUNICIPALES

Le syndicat  CFDT s'est mis du côté du Président pour la retraite à points/fonds de pension, alors que celui-ci recevait 180 PDG des multinationales (General Electric, Arcelor Mittal, Samsung, Google, Netflix, Coca Cola, JP Morgan, BMW, Total, ...) au Château de Versailles avec 19 ministres, pour "vendre" son pays aux puissances de l'argent et à ceux qui détruisent la planète.
Après leur avoir dégagé le terrain par la "simplification" du droit du travail, l'allègement des contraintes et cotisations (indemnisation du chômage), la fiscalité allégée pour les plus riches et investisseurs, il leur livre 12 sites "clés en main" avec des facilités sur les régulations environnementales des sites industriels. Voilà ce qu'est le président des riches et du blabla écologique.
61 % de personnes pensent que M.Macron doit retirer sa réforme des retraites, 62 % sont insatisfaits de l’action du Président sur ses deux ans (sondage Elabe- 23 janvier)
Le texte du projet retraite va être donné au Conseil des ministres ce vendredi 24 janvier (jour de grande manif) avant de passer au Parlement et être voté en juin. Voilà la démocratie selon Macron. Le passage en force après de l’enfumage, de la com’ et /ou de la surdité !

Si ce président est sourd aux corps de métier, aux services publics, aux citoyen-ne-s qui sont descendus massivement dans la rue et à celles et ceux qui font grève depuis un mois et demi, à celles et ceux aussi qui occupaient des ronds-points et manifestaient les samedis pendant plus d’un an- les Gilets Jaunes-, alors que reste-il comme alternatives pour se faire entendre encore et pris en compte ? La violence destructive, les sabotages, les occupations/blocages et les élections.


                                             
                                                          dessin de AUREL  / Politis



MUNICIPALES
Les 15 et 22 mars prochains se tiennent les élections municipales et c’est un moment pour envoyer un autre type de message : pas d’élu-e-s LREM et apparentés.
Je sais, vous me direz que les municipales, ce sont des élections locales, on connaît les personnes souvent, on a déjà entendu leurs noms, il n’y a pas d’enjeux politiques, que les maires oeuvrent pour leur commune en faisant fi de toute appartenance à un parti ou syndicat, que leurs compétences sont réduites, etc.

Oui, oui, oui...Si effectivement certains maires pensent avant tout à gérer les deniers publics au service des habitant-e-s et les biens communs pour un mieux-vivre ensemble dans un esprit communautaire (villageois), d’autres naviguent dans d’autres eaux, tout en sauvant les apparences parfois ! Souvent on parle d’un bon maire puisqu’il est un bon comptable, il gère  le budget avec des investissements qui apportent plus de bien-être aux habitant-e-s. Il n’utilise les subventions et aides - de toute façon mal réparties- que comme compléments financiers sur des projets précis. Il communique et essaye de faire participer le plus de personnes à la vie communale en mettant à disposition les biens communaux au profit de ses administrés qui participent de toute façon à leur entretien par leurs impôts-part communale.

Mais, lors d’autres élections, on en voit aussi soutenir tel ou telle candidat-e, voire se présenter pour un parti sur une liste ou même comme candidat-e. D’autre part, lors d’élections comme les Sénatoriales ( cette année 2020 aussi), un panel de maires, adjoints et autres « grands électeurs » élisent les sénateurs qui représentent un parti politique. Et pour terminer, lors des présidentielles, il donne mandat à un des candidats pour lui permettre de se présenter. Là encore, ce n’est pas anodin.
Ces maires-sortants, candidats, qui sont donc clairement identifiés, ne peuvent se prévaloir de neutralité politique. A la Com’ Com’, ils se mettent en conformité avec les normes, règles, lois votées par une assemblée majoritaire d’un parti. Et les font appliquer dans les communes. Là aussi, on est dans une instance de décision politique. Y a-t-il discussion, débat public quand on impose quelque chose, alors que parfois cela à des conséquences sur la santé pour les habitants par exemple ? Des faits récents comme la distance de sécurité par rapport aux maisons concernant l’épandage de pesticides est un bon exemple. Le compteur « connecté» Linky qu’on veut obliger tout le monde à installer en est un autre. On peut trouver plein de cas comme ceux-là.
Le maire a évidement un rôle politique, démocratique, puisqu’il est censé être le relais, le porte-parole des habitants auprès des institutions de l’État, ainsi que responsable de l’aspect sanitaire et sécuritaire de ses administré-e-s.

Pour en revenir à la crise sociale et trouver une expression par les urnes (puisque c’est la seule fois où on nous demande notre « avis ») aux colères exprimées sans résultats depuis plus d’un an, il suffit de barrer pour les petites communes les personnes identifiées soutien ou membre LREM et pour les autres communes d’éliminer les listes où se trouvent ce type de candidat-e-s : un boycott-rejet du parti qui nous gouverne avec des lois, des réformes passées en force, votées comme un seul homme par la majorité absolue LREM. Et ils auront beau changer de nom de parti pour les municipales, se déclarer à cette occasion « sans étiquette », il suffit de s’informer et agir en conséquence.

La magouille du ministre Castaner de ne comptabiliser dans l’annonce des résultats que ceux des villes de plus de 9000 habitants (4 % des communes), pour cacher la défaite crainte de son parti et faire croire que dans les communes rurales c’est apolitique, est une fois de plus le signe d’une démocratie bafouée au service d’une propagande d’État.
On est loin du « nouveau monde » chanté par M. Macron, on plonge plutôt dans les marasmes d’une époque sombre connue des « anciens » avec une seule chaîne d’État, une police politique, des barbouzes genre Benalla, les affaires (conflits d’intérêts) de palais !

Résistance. Et par les élections, c’est éliminer le parti au pouvoir afin de l’affaiblir dans tout le pays et surtout là où on souffre le plus, dans nos campagnes.
Vous avez le droit de vote, le pouvoir du vote et LE CHOIX du vote.

Rendez-vous en mars…
L’avenir n’est pas écrit.






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Les prochaines élections 2020-2022
2020   15-22 mars   municipales
2020    automne       sénatoriales    
2021                         départementales
2021                         régionales
2022                         présidentielles
2022                         législatives

MUNICIPALES  mode d’emploi
s’inscrire sur les listes électorales dans les communes (+18ans)
éligible/candidat-e – avoir plus de 18 ans
peuvent voter tous les citoyens de l’Union Européenne, résidant dans la commune depuis plus de 3 mois
communes de moins de 1000 habitants :
     les listes peuvent être incomplètes –
     on peut donc barrer et rajouter des noms
     les candidatures individuelles sont admises – pas de déclaration obligatoire
communes de plus de 1000 habitants :
     listes complètes avec le nombre de sièges à pourvoir
nombre de sièges :
     de 7 (minimum-moins de 100 habitants) à 69 (plus de 300000 habitants)
     Lyon : 73      Marseille : 101      Paris : 163
Le mandat de conseiller municipal-maire-adjoint est de 6 ans

Chaque commune a 1 ou plusieurs délégués à la Com’Com’, quasi toujours le maire et adjoint(s),
c’est là où se décide les politiques du territoire des villages de la Com’Com’.

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Dans la haute vallée de la Bruche, sur le territoire de notre Com’Com’, voilà les candidat-e-s maires qui se représentent cette année :


commune                         nom                       âge      maire depuis

URMATT                  Alain Grisé                       78         2014
LUTZELHOUSE      Jean-Louis Batt                 68         1983
MUHLBACH
WISCHES                Alain Ferry                        67        1989
RUSS                        Marc Girold                     53         2014
GRANDFONTAINE  Philippe Rémy                  54         2002
SCHIRMECK          Laurent Bertrand              44         2015
BAREMBACH
LA BROQUE      Jean-Bernard Pannekoecke    55         1995
ROTHAU                    Marc Scheer                  71         2001
NATZWILLER            André Woock                  59         2001
NEUVILLER                André Wolff                   65         2001
WILDERSBACH
SOLBACH                   Ervain Loux                   62         2001
PLAINE
FOUDAY                  Maurice Guidat                56          2014
WALDERSBACH      Pierre Reymann               71          2001
BELMONT                Guy Hazemann               69          1989
BELLEFOSSE             Alice Morel                   64          1977
BLANCHERUPT
SAINT-BLAISE         Gérard Desaga                73           2014
COLROY                      Emile Fluck                  70          1989
RANRUPT                   Thierry Sieffer              49          2014
SAULXURES             Hubert Herry                 68          2001
BOURG-BRUCHE     Marc Dellenbach            59          2014
SAALES

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Je tiens à rendre un hommage particulier à Jean Vogel, maire de Sâales , qui a fait quatre mandats pendant lesquels il a maintenu les commerces dans sa commune rurale, a réalisé toutes une série de projets en 24 ans absolument exemplaires et innovantes, montrant par là que si on a des convictions, du courage et de la persuasion, avec son budget communal, et coopératif, on peut arriver à des résultats probants, remarquables, durables …
Son expérience est relatée dans son livre qui vient de paraître « l’Appel de Sâales » à mettre entre toutes les mains des maires ruraux (et autres).
Son exemplarité est tout aussi remarquable, car à l’instar de ceux et celles qui en font un métier à vie, se représentant d’un mandat à l’autre, lui a décidé qu’à 60 ans, après 4 mandats, il ne se représenterait plus et que les affaires communales se poursuivraient avec les graines semées et de nouvelles personnes.