mercredi 20 décembre 2023

LOI IMMIGRATION : l'imposer et encore plus durcie !

Vive l'exclusion et le racisme !
Merci au Front National (RN-Rassemblement National)) et Les Républicains (LR- ex-gaullistes !!!) qui se sont bien entendus et on peut envisager la suite puisque Cioffi (LR) parle d'une « victoire de la Droite » et on voit bien de qui il parle...Se voit-il déjà premier ministre de Macron pour terminer son deuxième quinquennat qui a du plomb dans l'aile ?
 
Après la « motion de rejet » du 11 décembre votée par 270 voix contre 265 voix, c'était devenu évident que le clan Macron ne pouvait plus présenter de lois car plus de majorité. Mais son clan n'a jamais eu la majorité depuis la dernière élection législative de 2022.
 
 

 
Souvenez-vous des résultats du nombre de députés à l'Assemblée Nationale :
577 députés élus, majorité = 289
 
Renaissance (Macron) : 170
Modem (Bayrou) : 51
Horizons (Philippe) : 30
soit un total de 251 (loin des 289 nécessaires).
 
Les Républicains (LR-Cioffi) : 62
 
LIOT : 21
Non-Alignés : 4
 
RN /FN (Le Pen) : 88
 
NUPES : 151
(LFI : 75 + EELV 23 + PS 31 + GDR 22)
 
 
Donc, après cette « motion de rejet », selon les institutions de la Vème République, c'était dissolution de l'Assemblée Nationale et/ou démission du président de la République puisque le pays devient ingouvernable.
Mais le roi-président sait utiliser tout l'arsenal constitutionnel (légal, mais pas forcément légitime selon les situations, on l'a vu avec la réforme des retraites) et donc, il convoque une CMP Commission Mixte Paritaire où 14 élus (7 députés et 7 sénateurs nommés) vont reproposer un texte, amendé, selon le "modèle" très dur du Sénat, contre le vote de rejet des 270 députés. Et cela doit se faire très, très vite en deux jours....avant d'être présenté à nouveau au vote du Sénat et de l'Assemblée Nationale (dans la nuit de ce mardi 19 décembre).
 
Donc, il y a une semaine, 270 députés ont voté le rejet de ce projet de loi immigration.
Une semaine plus tard, 349 députés votent pour le projet durci !
 
Avec la composition de l'Assemblée Nationale (ci-dessus), vous pouvez sortir vos calculettes pour comprendre. Et ce qu'on comprend de suite, c'est que LR et RN ont voté pour la loi cette fois-ci avec des commentaires contradictoires :
Cioffi (LR) : « c'est une victoire de la Droite », oui la droite pour Cioffi, c'est LR+RN, on a compris !
Darmanin déclare, lui qui a tout à perdre : la loi est passée « sans les voix du RN ». Mais là, il faut quand même pas nous prendre pour des cons car 349 (voix pour) – (les voix du RN) 88 = 261 c'est à dire assez loin de la majorité (289) pour que la loi passe...Darmanin ne sait plus compter !!!!!
 
 

 
Il faut dire qu'en plus dans le clan Macron, ça n'a pas fait l'unanimité de s'acoquiner avec LR et le RN. 
En effet, dans le camp Macron :
Renaissance : 20 voix contre et 17 abstentions = 133 pour
Modem : 5 voix contre et 15 abstentions = 31 pour
Horizons: 2 voix contre = 28 pour
soit un total de 192 députés de ce que Mme Borne et d'autres appellent la « majorité » présidentielle !!!!! ( je rappelle que la majorité c'est 289 députés ! ). Il a bien fallu trouver 157 voix du côté LR/RN …..
 
Un recours au Conseil Constitutionnel sera fait, mais on connaît le résultat, on l'a vu fonctionner avec la réforme des retraites, passée en force avec le 49.3 (sans débat, sans vote, en rejetant l'avis des élus du peuple, les députés, en étant sourd aux mobilisations gigantesques de tout le printemps).
 
On va entendre toute la journée, les Darmanin, Borne et même le président dans une déclaration solennelle (il pense avoir échappé à la crise de régime actuelle) se féliciter de ce vote et que le pays soit revenu à la raison. Darmanin et Borne pensent avoir sauvé leur poste, mais ….
 
Tout le monde n'a pas apprécié du côté du pouvoir puisque trois ministres et quelques autres se sont déclarés contre et vont peut-être démissionner (Aurélien Rousseau : santé ; Clément Beaune : transport ; Sylvie Retailleau : enseignement supérieur), cela permettra au roi-président de faire un remaniement pour faire croire à du changement. 
Tu parles...
 
 

 
La crise est là, le désaveu est là, les alliances deviennent claires, le pouvoir de Macron est lié au bon vouloir de Cioffi (et Le Pen)....
Après pas mal de pays qui nous entourent, Macron (et sa clique) glisse très sensiblement vers ce à quoi il s'était promis de se battre : le Front National, parti de l'exclusion et du racisme. 
Le tapis rouge se déroule chaque jour un peu plus....mais ce n'est pas notre France, celle des Lumières, des Droits de l'Homme, terre d'accueil, de tolérance, de la démocratie....
 
Qu'en pense la jeune génération, comment les jeunes adultes (et les autres) voient-ils leur avenir, l'évolution de leur pays, de l'Europe, …. ?
 
L'avenir n'est pas écrit, mais .....

mardi 19 décembre 2023

NOEL POUR LES NULS !!!

 

ça se passe où la légende de Noël, les rois mages, l'étable, ...? 
Merde c'est là où c'est le génocide, l'extériorisation, les colonisations, les expulsions, les massacres, là où l'histoire se reproduit, là où les fachos sont au pouvoir et entraînent leurs peuples dans la spirale mortifère. 
Le mythe d'Abraham est loin, les légendes des religions de paix sont bien mis en lumière entre bombes et sang. On parle de religion (juif, musulman, chrétien,...) mais ce sont quoi, des clans d'intérêts ? Qui peut parler d'amour, de paix, quand on voit l'homme à l'oeuvre dans toute son horreur. 
 
 

 
 
Alors, Noël, tu peux dégager puisque de toute façon c'est un black friday de papillottes, une foire commerciale, un tourisme de masse, du n'importe quoi mis en lumière. 
 
Vivement janvier !!!!!

mardi 12 décembre 2023

MINIMISER LA CRISE MAJEURE DE REGIME


Et oui, ça n'est jamais arrivé pendant toute la Vième République (depuis 1958) qu'une "motion de rejet" d'un texte de loi soit votée à la majorité absolue. 
Et cela est la conséquence du ras-le-bol général et de la façon de réduire la démocratie à une royauté présidentielle ! Quand Macron et son fusible Borne ont décidé de passer la loi retraite de force par le système du 49.3 (adoption sans débat et sans vote), puis ont continué de la même façon sur les lois de finance-budget etc... c'est à dire plus de 20 fois en si peu de temps, on a bien compris que la démocratie était bafouée (légalement !!!) et que les députés n'avaient plus aucune existence puisque plus de débats, plus de votes....
Au bout d'un moment, ça ne peut que passer de l'exaspération à la révolte sous une certaine forme. Il était évident que cette Xième loi immigration que le roi-président et son sous-fifre Darmanin voulaient passer à tout prix a été la goutte d'eau qui fait déborder la colère. 
Si on doutait encore que M. Macron n'avait aucune majorité à l'Assemblée Nationale, alors voilà c'est chose faite et c'est une évidence : ce président et son gouvernement ont été désavoués, mis hors d'état de gouverner, car n'importe quel projet qui sera soumis à la validation à l'Assemblée Nationale sera remis en minorité et donc rejeté. 
Nous sommes donc bien dans un blocage politique majeur, une crise exceptionnelle qui demande des décisions magistrales. 
 
 

 
Et des solutions il y en a très peu. 
La dissolution de l'Assemblée Nationale et une nouvelle élection législative (peu probable) . Ou, et ce serait logique et cohérent, la démission du président et de nouvelles élections générales (présidentielle et législative). 
MAIS M. Macron, représentant de l'oligarchie financière, ne prendra pas cette dernière option malgré la crise majeure politique : "la chienlit", dirait le Général .... BIEN SUR, M. Macron va essayer de nous enfumer toujours et encore. 
Alors voilà ce qu'il va choisir : il ne va pas retirer le texte de loi, mais le soumettre pour "deuxième lecture" auprès du Sénat (où la droite est majoritaire) ou encore mieux pour lui et gagner du temps, le soumettre à une Commission Paritaire Mixte (7 sénateurs et 7 députés) où il est sûr d'un avis favorable....Mais on en arrivera au même résultat final probablement, sauf qu'entre temps le roi-président en profitera pour nous distraire et minimiser la crise. 
 
 
 

 
On rigole à pleine gorge quand on entend (et ça montre combien ils-elles sont déstabilisé-e-s) que Mme Borne veut nous faire croire que l'opposition parlementaire "REFUSE LE DEBAT" !!!! 
Elle qui a déclenché 20 fois le 49.3 pour empêcher tous débats et votes. 
Macron a aussi demandé à Darmanin qu'il "produise une suite à ce texte" pour faire croire qu'il ne baisse pas les bras contre l'avis des élu-e-s du peuple, souverain ! Il ose même dire que les députés "de la majorité" ne veulent pas retirer ce texte. Mais ce n'est plus une majorité, ne l'a jamais été (sans l'apport Les Républicains), et même dans ses rangs des Horizon-Modem et Renaissance, il y a eu des contre et des abstentions, ce qui est très révélateur de la perte d'autorité du boss sur ses propres troupes qu'il a mis en place ! 
La France n'a plus de gouvernement en état de gouverner (pas de majorité et finies les alliances), le président est complètement désavoué, c'est une CRISE MAJEURE POLITIQUE où seules la démission du président et l'organisation de nouvelles élections générales seraient cohérentes et logiques dans les institutions de la Vème République. 
Mais on a compris depuis un moment qu'on est dans un régime dictatorial où une seule personne décide de tout pour tout le monde et pas dans des intérêts sociaux ou environnementaux, mais uniquement financiers pour sa caste. 
Basta....
 L'avenir n'est pas écrit.
 
 

                                      Le peuple français a une longue histoire avec ses "rois" !!!
 

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Darmanin : "j'ai présenté ma démission et il l'a refusé"
Borne : "les députés de l'opposition refusent le débat"
Macron à Borne-Darmanin : " faites des propositions pour lever le blocage".

samedi 9 décembre 2023

NOUS SAVONS, MAIS ...

 



SAVONS NOUS ?
Admettons que ce qui nous entoure sont le règne végétal, le règne animal, le règne cosmique.
Admettons que les besoins primitifs sont se nourrir, se déplacer, se protéger du froid (se vêtir), du chaud, trouver un abri (se loger).
 
A partir de là, regardons ce qui nous entoure et comment nous nous comportons et inter-agissons … avec le règne végétal, le règne animal (dont nous faisons partie!), le règne cosmique.
Et nos relations « sociales » liées à notre fragilité et dépendance humaines ?
 
Si les interrogations peuvent être partagées, chacun-e trouve son cheminement, son sens dans la vie.
 
Si une certaine impuissance peut être bloquante, tout dépend dans quel espace on regarde : le local, le régional, le national, le mondial.
Autant se limiter, se concentrer par le début de toute structure humaine sociale : le local.
Et se rendre vite compte que c'est un bassin riche et diversifié.
 
Le « MAIS... » commence déjà à s'atténuer, pas vrai ?
 
 
 

 
 
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« La vie , c'est rude, car l'humain n'est pas beau à voir. Dans toute sa splendeur décadente. » 
(extrait du roman de Jean-Michel Comte : « les circonvolutions de Chloé »)

dimanche 3 décembre 2023

CE MONDE EST VIOLENT : soumettre pour gagner plus !

 Cette chronique d'aujourd'hui reprend uniquement des extraits d'un livre-analyse lu récemment.

 

« La violence d'Etat est quotidienne. Elle n'est pas aussi matérielle que la violence émeutière, mais elle est présente, diffuse, économique, sociale, institutionnelle, policière, et une majorité de gens l'intègre.

L'émeute est un ras-le-bol, une première réponse. »

« Pourquoi mener des actions contre ce système ? Des raisons ? Il y en a des milliers. Le capitalisme ne produit que des raisons de se révolter contre lui. Toute production capitaliste crée des douleurs....

Les horreurs que l'on voit au quotidien justifient une réponse. »

 


 


« L'élite économique et l'élite politique -quand ce ne sont pas les mêmes personnes- partagent une même conception du monde. Lors de la crise financière qui a débuté en 2008, les Etats ont puisé des centaines de milliards de dollars ( d'Euros) dans les fonds publics (et donc dans les poches des contribuables) pour renflouer les banques qui avaient elles-mêmes provoqué la crise par leurs jeux spéculatifs. Parallèlement, les institutions internationales exigent des Etats incapables de rembourser leur dette qu'ils mettent en place des politiques d'austérité qui entraînent une baisse des services publics, une chute des salaires et des pertes d'emploi. »


« La cible est le message....Ce n'est pas de la violence. C'est du vandalisme contre des compagnies violentes. Nous ne blessons personne. Ce sont elles qui font mal aux gens. »

 


 


«Ce sont les banques qui financent les extractions d'énergies fossiles polluantes, les institutions financières qui jouent un rôle-clé dans l'accroissement des activités des multinationales, de celles qui saccagent les forêts, réduisent en quasi-esclavage les travailleurs qui fabriquent des produits onéreux dans des ateliers de misère, les colporteurs de restauration rapide et responsables de la destruction de forêts tropicales transformées en pâturage, le cartel des médias de propagande, les politiciens et hauts-fonctionnaires qui soutiennent ce système, ... »

 


 


« Dans l'Antiquité, les citoyens d'Athènes prêtaient serment : Je ferai périr, par parole, par action, par vote, et de ma main, si je le puis, quiconque renversera la démocratie athénienne, (…) quiconque se lèvera pour s'emparer de la tyrannie ou aidera le tyran à s'établir. (…) Tuer le tyran ayant renversé la démocratie n'entraînait aucune condamnation et les biens de la personne étaient remis à son assassin. »


« Après le Moyen-âge, des têtes couronnées corrompues sont tombées, et que dire du terrorisme d'Etat et des attaques contre des chefs d'Etat orchestrées par d'autres Etats comme les Etats-Unis et d'autres... »


« La position pacifique est acceptée sans aucune remise en question. (…) En raison de la gravité de la situation à laquelle nous faisons face et de la nature des systèmes de domination et d'oppression auxquels nous nous opposons, nous devons commencer à nous demander si la non-violence peut être justifiée. Le débat doit être inversé. »

 



« L'extrême-droite vise des cliniques où sont pratiquées des avortements, des maisons d'hébergement de femmes, des centres d'accueil pour réfugiés, des mosquées, des synagogues et commerces juifs, des arabes, ... »


« Les banques, les mulinationales capitalistes, les entreprises d'extractions fossiles, les enseignes de mal-bouffe, les symboles de l'Etat, les enseignes du grand luxe, ...sont la cible des black blocs. »


« Ce ne sont pas des petits cons venus pour s'amuser en cassant des vitrines. »


« Le respect de la diversité des tactiques est cohérent en vertu de la liberté individuelle et l'égalité. »


« Le recours à la force -souvent pour protéger les manifestants contre l'agression, les violences policières-, la destruction de biens matériels est une réaction à la violence structurelle d'un système d'exploitation injuste, subie par la majorité de la population. »








« Trois attitudes sont répandues face au système politique et économique. Elles sont toutes, vaines.

1. l'apathie sociale, la passivité pathologique et l'isolement volontaire

  1. le recours à des thérapies individuelles ou collectives et à des cheminements spirituels

  2. la condamnation du recours à la force militante présentée comme inefficace et irrationnelle, alors que la non-violence serait rationnelle et efficace »


L'autonomie d'action et de décision est l'exigence première lorsqu'il s'agit de faire de la politique ou encore d'exercer la violence.


« Manifeste du Carré Noir : Nous considérons qu'un individu armuré, qui est prêt à frapper violemment d'autres individus simplement parce qu'il a eu l'ordre, perd momentanément l'exception qui prévaut quant à l'utilisation de la violence ».


l'Etat libéral et l'autorité politique reposent sur l'illusion que la volonté politique du peuple peut être représentée, surtout s'il a le droit d'élire ses dirigeants. L'élection pourtant n'a rien de démocratique, puisqu'elle ne permet pas au peuple de gouverner, mais seulement de se choisir des maîtres qui gouverneront en son nom.

Un individu ou un groupe d'individus comme les députés élus ne peut représenter la volonté et les intérêts d'un ensemble sans une distorsion importante qui avantage le représentant. Du simple fait qu'ils occupent une position d'autorité, les politiciens élus ont des intérêts personnels qui ne concordent pas avec ceux de la population. De plus, les élites politiques sont souvent liées aux élites économiques (et militaires). La représentation de la souveraineté populaire est donc au mieux une fiction innocente, au pire un mensonge conscient qui vient justifier par un discours trompeur le pouvoir d'une aristocratie élue qui se prétend démocratique.


Les représentants de l'Etat demandent explicitement aux porte-parole des organisations réformistes de se démarquer publiquementdes « casseurs ».Mais ces organisations réformistes (progressistes) critiquent modérément l'Etat et les institutions internationales, elles se soumettent à leurs règles du jeu. La survie financière et politique de ces organisations (et partis) dépend même souvent des subventions gouvernementales. Cela les encourage à se démarquer de groupes qui risquent d'entacher leur « respectbilité ».


La disproportion de la riposte policière apparaît quand on prête attention à l'arsenal dont elle dispose...

La répression des manifestants grâce à l'équipement des policiers sert d'argument de vente pour les armes et matériaux de répression utilisés : vous voyez c'est efficace, venez en acheter plus et les nouveaux modèles aussi...


Les autorités ont crée l'image de l'anarchiste criminel (black bloc) présenté comme une menace à la sécurité publique voire un terroriste (comme aujourd'hui les éco-terroristes)




Les radicaux sont les veilleurs qui guettent l'arrivée d'un nouveau monde et qui en attendant jouent des coudes pour dégager plus d'epace de liberté, d'égalité et de justice.



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Extraits du livre de Francis Dupuis-Déri « les black blocs » Lux éditeur 2019

jeudi 2 novembre 2023

INDEPENDANCE NUCLEAIRE FRANCAISE : ALSTOM et ATOS ! des scandales d'Etat.

 

ALSTOM commence par le ferroviaire

André Koechlin ouvre un atelier de construction de locomotives à Mulhouse en 1839. Les affaires se développent vite et André Koechlin & Cie fusionne avec les ateliers de Graffenstaden pour créer la Société alsacienne de constructions mécaniques (SACM). L'annexion de l'Alsace-Moselle par l'Allemagne, en 1871, entraîne la création de la nouvelle usine SACM à Belfort dans les années 1878-79, pour conserver les clients français sans droits de douane. En 1879-1880 aux États-Unis, Elihu Thomson et Edwin J. Houston s'associent pour créer une société d’électricité, la Thomson-Houston Electric Company, spécialisée dans la construction de machines magnéto-électriques : dynamos et moteurs à courant continu dans un premier temps9, puis alternateurs et moteurs à courants alternatifs monophasés, diphasés et triphasés par la suite. Ils adoptèrent les courants alternatifs rapidement comme standard six mois avant même que Thomas Edison ouvrît sa première centrale électrique à courant continu à New York.

À l'origine Als-Thom, contraction d'« Alsace » et de « Thomson », devenu Alsthom, était le résultat de la fusion, réalisée en septembre 1928, d'une partie de la Société alsacienne de constructions mécaniques (SACM) basée à Mulhouse puis à Belfort, spécialiste de la construction de locomotives, et de la Compagnie française pour l'exploitation des procédés Thomson Houston (CFTH), société franco-américaine spécialiste des équipements de traction électrique ferroviaire et de la construction électromécanique. Elle devient Alsthom en 1932, puis Alsthom Atlantique en 1976, puis GEC-Alsthom en 1989 et Alstom depuis 1998.

En 2000, Alstom est une multinationale, spécialisée dans le secteur des transports, principalement ferroviaires (trains, tramways et métros).

Le 29 janvier 2021, Alstom finalise le rachat et l'absorption de son concurrent canadien Bombardier Transport. Cette acquisition donne naissance à un géant industriel, numéro deux mondial du ferroviaire.






Mais ALSTOM, ce sont aussi les turbines nucléaires Arabelle

Le 9 janvier 2004, Alstom cède à Areva son secteur « Transmission et Distribution » pour 913 millions d'euros.

Entre 2014 et 2018, General Electric (USA) rachète les activités « Énergie » d’Alstom, c'est-à-dire Alstom Power et Alstom Grid, notamment le site de Belfort. Le rachat d'Alstom Energie par General Electric est proposé pour un montant de 13 milliards de dollars (finalement ce sera 16 milliards).

La branche restante d’Alstom, c’est-à-dire les activités de transport - qui ne représentent alors qu'un tiers du chiffre d'affaires du groupe - , serait chargée du paiement de l’amende liée à un procès de corruption lié à l'achat d'Alstom Energie par General Electric..

Le 5 mai 2014, General Electric annonce son souhait d'acquérir 25 % de la filiale énergétique indienne d'Alstom pour environ 389 millions de dollars.

Le même jour, le gouvernement français (par Arnaud Montebourg) s'oppose à l'offre de General Electric, s'inquiétant des activités turbines de la filière nucléaire française civile et militaire, des emplois et du futur de ses activités ferroviaires.

Il est à noter que ce sont les USA par General Electric qui ont désormais la main mise sur le nucléaire français au travers des turbines nucléaires Arabelle qui équipent les centrales nucléaires françaises et les propulseurs du sous-marin nucléaire Charles De Gaulle !

Mais trop tard, Macron, ministre de l'économie de Hollande, a signé l'accord de vente.

 Hugh Bailey, General Electric

Hugh Bailey, conseiller industrie du ministre Macron, devient PDG de General Electric-branche France...Merci qui ?

 

 

turbine nucléaire Arabelle

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ATOS : fleuron français de l'informatique et du cloud

(crée en 1997)


En 2019, un chiffre d'affaire de 11 milliards, 110 000 employés dans 73 pays, leader européen du cloud, de la cybersécurité, du supercalcul.

A partir de 2010, rachats divers : Venture Infotek, Siemens IT solutions, Bull, Xerox, Gemalto (cartes à puce, internet des objets), Syntel, centres offshore en Inde, cabinet conseil EcoAct (stratégies de décarbonation, transition climatique des grandes entreprises du CAC40) et rejoint Thales.

La poursuite des acquisitions met l'entreprise en difficultés comptable, sous la direction de Thierry Breton. La dette se monte à près de 10 milliards €. Lors de la vente, la Banque Rothschild (où Macron oeuvrait un temps) se verra octroyer des millions € d'honoraires, tout comme BNP Paribas et JP Morgan et des sociéteés de conseils financiers !

Octobre 2020, Edouard Philippe devient membre du Conseil d'Administration d'Atos.

ATOS c'est les super ordinateurs qui participent aux calculs de simulation des essais nucléaires de l'armée française, c'est la cybersécurité numérique .

ATOS c'est aussi le TOUT NUMERIQUE aux JO 2024-PARIS (portiques, billeterie, planning, etc...etc...etc...). Autant dire quelque chose qui doit être ultra-sécurisé.

Mais ATOS s'est scindé en deux et va vendre une partie au....... milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

 
 

Qui est Thierry Breton ?

Vice-président de Bull (1996-1997), président-directeur général de Thomson (1997-2002) puis de France Télécom (2002-2005), il est ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie au sein du gouvernement Raffarin III de 2005 à 2007, puis enseignant à la Harvard Business School (2007-2008). Il est président-directeur général du groupe Atos de 2009 à 2019.

Il vend toutes ses actions Atos (quand elles valent encore 70€ -aujourd'hui 5€)qui lui rapportent 45 millions €, plus une retraite de 711 000 € par an !

Après les déboires d'Atos, il est nommé par le président Macron commissaire européen (décembre 2019), il est en charge du marché intérieur, de la politique industrielle, du tourisme, du numérique, de l'audiovisuel, de la défense et de l'espace. Merci qui ?

 

Il sera tête de liste de la troupe Macron aux élections européennes du 9 juin 2024.


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Avec ALSTOM Energie (turbines nucléaires) et ATOS (supercalculateurs, cybersécurité) qui sont aux mains d'entreprises étrangères, le nucléaire français (qui dépend en plus de l'uranium kazakhstan pour 40%) est sans aucun doute fragilisé et sûrement pas autonome, indépendant français comme le claironne la stratégie énergie macronienne.

Quand aux J.O.2024 ?????



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SOURCES :

Wikipédia – Fakir – Le Canard Enchainé

lundi 4 septembre 2023

ENI-IUFM-ESPE-INSPE-MEEF-CRPE : le jargon administratif de l'ECOLE !

 

L'ECOLE MA PRIORITE , le nouvel effet d'annonce du roi-président
(j'allais rajouter : la répression ma méthode, mais bon, faudrait développer ! )
C'est la rentrée et tout d'un coup, l'Education redevient la priorité du président. Oui, je sais à chaque occasion, il annonce une nouvelle « priorité » au point qu'on ne sait plus ce qui est prioritaire ! Mais ce qui montre qu'il ne sait pas grand chose de ce milieu-là, c'est quand il annonce qu'il faut « tout de suite après le bac » former les plus jeunes pour choisir ce métier.
Et oui, ce n'est plus attractif ? Les raisons ne manquent pas...
Il rajoute pour bien préciser : « Compte tenu des enjeux, l'éducation fait partie du domaine réservé du président. » (interview dans « Le Point ») Quelle domaine d'ailleurs n'est pas son domaine réservé ?
 

 
Personnellement, je suis rentré à l'Ecole Normale d'Instituteurs à 15 ans, j'y ai passé le Bac, ensuite, 2 années de formation professionnelle et j'ai commencé à enseigner dans une classe (en responsabilité). On pouvait aussi, à cette époque, après le Bac, avoir de suite un poste de « remplaçant » avec des périodes de formation, puis passer le CAP d'instituteurs pour devenir « titulaire ». 
Je ne pense pas qu'on était des moins bons enseignants que ceux d'aujourd'hui avec Bac+5 et un master MEEF !
 
Tout cela demande un petit historique rapide, mais très édifiant :
1879-1883 : lois Jules Ferry- Obligation de créer dans chaque département une Ecole Normale d'Instituteurs (ENI) et l'école devient gratuite et obligatoire pour tous de 6 à 13 ans (1881).
1989 : loi Jospin – Création d'un Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) dans chaque académie.
2005 : loi Fillon - les IUFM sont rattachées aux universités. Fin de leur « autonomie ».
2010 : réforme de la « Masterisation » - les enseignants sont dorénavant recrutés à Bac+5 (et non plus à Bac+3/licence)
2013 : Suppression des IUFM pour les remplacer par des Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education (ESPE).
2019 : loi »Pour une école de la confiance » - Remplacement des ESPE par des Institut National Supérieur du Professorat et de l'Education (INSPE) et création du cursus MEEF Métiers de l'Enseignement, de l'Education et de la Formation.
Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, « après le Bac », il faut Bac+5 à savoir Bac+3/licence, puis s'inscrire en Master MEEF (2ans) et se présenter au Concours de l'Education Nationale / Concours de Recrutement des Professeurs des Ecoles (CRPE).
 
Entre les années 1960 et 2020, on est passé de Bac + 2 années de formation professionnelle à Bac+5 d'études universitaires. Vous avez senti la différence ? 
 
Ce que je vois, c'est l'investissement sans compter de personnes qui aiment leur métier, qui aiment partager et apprendre à des jeunes enfants, qui innovent, qui imaginent, qui créent de l'envie, de l'espoir, qui ouvrent leur monde.
Et il y en a d'autres sûrement qui sont amers, déçus, soumis, éteints !
Mais si, au lieu de vouloir imposer sans arrêt des nouvelles directives, des nouvelles règles, des interdictions, des cadres rigides, les phobies de chaque nouveau ministre (et ça valse!), on laissait les enseignants faire leur travail « avec confiance » en encourageant toutes initiatives, peut-être que cela changerait un peu. User son énergie à se battre contre l'administration, la hiérarchie, les directives inappropriées, c'est en perdre dans l'investissement de son métier, voire sa mission d'enseignant qui n'est pas n'importe quel métier.
 
 
Les enseignants sont courageux, faut les laisser tranquilles et les valoriser, les aider et créer des bonnes conditions d'apprentissages, moins d'élèves par classe, des moyens adaptés, des salaires à la hauteur de leur investissement qui dépasse largement les heures de cours en classe, puisqu'un enseignant cherche toujours de nouvelles choses, prépare sans arrêt, monte des projets, organise, …
Bonne rentrée ...
 
...et pour terminer par une note d'humour, voilà la thérapie par les contes du temps passé !!!! :
 

 
 

 

samedi 26 août 2023

"TRANSFORMER LE MONDE ET CHANGER LA VIE"

 C'était un des slogans de mai68. Nous sommes en 2023, il s'est passé 55 ans depuis !

Il ne s'agit pas de comparer, ni de nostalgie, l'époque était différente sous la coupe du Général De Gaulle, quoique la monarchie présidentielle de Macron a des points de convergence avec sa réduction drastique des libertés et l'exercice d'un pouvoir absolu solitaire s'appuyant sur la police de Darmanin, la justice de Dupont-Moretti et l'oligarchie financière.

Ecoterroristes, précarité étudiante, soulèvement des banlieues, inflation galopante, économie capitaliste, ça résonne comment dans la tête, les expériences et les souvenirs des gens de notre génération, enfants de l'après-guerre et des acquis sociaux du Conseil National de la Résistance ?

« Soyons réalistes, demandons l'impossible », les Situationnistes de Strasbourg qui avaient édité « De la misère en milieu étudiant » intégraient déjà l'abolition de la société des classes. Cette époque avait aussi ses martyrs avec Benno Ohnesorg, Rudi Dutschke, Jan Palach, Pierre Overney, Malik Oussekine, ….et ses Black Blocs bien plus radicaux comme la RAF , les Brigades Rouges et Action Directe. Il y avait le régime des militaires en Grèce, Franco en Espagne, Salazar au Portugal. Le ministre de l'intérieur, Christian Fouchet (en 1968) parlait de « la pègre qui sort des bas-fonds parisiens...qui se bat avec une folie meurtrière (dissimulée derrière les étudiants) ...dans une tentative de déclencher une guerre civile » ! Mai68 a amené des hausses de 35% de salaire pour l'ensemble des salariés, des engagements sur la réduction du temps de travail suivi d'une quatrième semaine de congés payés, le droit syndical dans les entreprises, l'ouverture de discussions sur les retraites, sur les allocations vieillesse, sur les allocations familiales, le paiement des jours de grève à 50 % , ...plus de sélection pour l'inscription dans les universités, l'émancipation des femmes, ...etc...

 



Et puis, on a eu Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand, Chirac, Hollande et ...Macron depuis 6 ans ! Pratiquement tous sortis de l'ENA , cette « école » des élites, formatés pour gouverner dans une «  Vème république » qui a 65 ans et donne tous les pouvoirs au Président, tout en prônant « liberté, égalité, fraternité » qui devrait être la feuille de route d'un gouvernement en France.

Mais voilà «  les élus du peuple » sont devenus (pour une très large part) des carriéristes cyniques qui s'accrochent à leurs privilèges (presque obscènes) et forment une caste de jeunes loups et de vieux qui s'agrippent.

Les exemples d'aujourd'hui (après les Sarkozy, Cazeneuve et autres) sont Ségolène Royal qui « souhaite mener une liste unique à gauche avec LFI pour les élections européennes de 2024 » et Gérard Darmanin qui sort de son cadre de ministre de l'intérieur pour parler d'éducation, d'économie, de ...bref, qui se positionne en successeur de son mentor Sarkozy pour la présidentielle de 2027 (et qu'il amnistiera de ses déboires judiciaires). Darmanin dit même qu'il partage certaines analyses de François Ruffin (LFI) qu'il pressent comme un adversaire possible à gauche dans cette perspective. Comment peut-on encore s'imaginer apporter du neuf, un changement (radical) quand on voit leurs cheminements ! 

 

 


 

« Désirs d'avenir » (le programme de Ségolène 2008 pour la Présidentielle) ça fait joli, mais à 70 ans, après avoir été ministre souvent, de Mitterand-Bérégovoy à Hollande-Valls, puis ambassadrice de Macron (aux pôles arctique et antarctique), mais démise de cette fonction en 2020, elle apparaîtra sur le plateau du très controversé Cyril Hanouna une fois par semaine à partir de septembre et se veut rassembleuse de la gauche pour avoir encore un poste de député européenne.

On ne peut pas faire mieux pour décrédibiliser la politique.

« Transformer le monde et changer la vie » ne paraît pas si ringard que ça, finalement !!!!

L'avenir n'est pas écrit...

mercredi 26 juillet 2023

DEEP ECOLOGY

Quand on entend le roi-président parler d'écologie, on a tendance à sourire, à rire ou carrément se moquer puisque "en même temps" celui à qui il a attribué la légion d'honneur, un "ami" de l'oligarchie, (le président de TOTALENERGIE ) commence à creuser des puits de forage de pétrole pour un projet gigantesque en Ouganda. 

Quand on entend un certain nombre de personnes s'emparer de l'écologie et en parler selon d'où ils se placent, alors il faut s'interroger quand même un minimum et savoir de quoi on parle et quels intérêts chacun en tire...

Voilà un tableau ci-dessous qui fait le tri de tous ces mouvements "écolos" et "éveil des consciences" qui doivent nous interpeller. Je sais bien que certains vont être choqués, irrités, révoltés de voir apparaître des noms dans cette nébuleuse fascisante et réactionnaire, mais peut-être est-ce le moment de s'interroger si on ne se laisse pas entraîner dans un mouvement qui draine d'autres objectifs sous-jacents, financiers, mercantiles voire électoraux....

A chacun-e de se poser des questions qu'on veut peut-être occulter...

Il y a l'effet "mode" dans l'air du temps, l'effet d'entraînement, l'effet naïf qui ne cherche pas plus loin que les "belles paroles" et l'impression "d'indépendance", alors qu'au fond,.....

Vous allez (pour certains) être très en colère qu'on cite ici Steiner, Fouché, Solaris, Les Ecologistes (version Waechter) mais il n'est pas inutile de se poser des questions...

 

 Alors, n'hésitez pas à commenter !


                                                                 source : POLITIS

 

 Et puis, une lecture, un roman qui parle largement d'écologie sous forme de polar par un auteur que j'apprécie particulièrement...


 

 


mardi 11 juillet 2023

LA PROPAGANDE COMME NOURRITURE

« On » produit, « on » vend, on « présente » ce que « les gens veulent » ! Moi, je rajouterai que les gens veulent ce que la propagande leur met dans la tête toute la journée et qui au final (c'est le but) nourrit la « bête » (la financiarisation de tout). L'abêtissement général est en cours depuis un moment. On a plusieurs canaux d'information, mais quasiment qu'une voix unique...

Ceci dit, la question demeure : comment vous vous nourrissez ?

En sachant que c'est vital pour la survie de l'espèce... L'eau, première ressource essentielle : on en a déjà parlé avec la captation privatisée (par Nestlé essentiellement) de ce « bien commun » . Un scandale dangereux qui va gonfler. Et puis les aliments, leur production, leur qualité, leur distribution, ...Comment 7% de la population, qui est encore aujourd'hui paysanne, pourront-ils nourrir tout le monde ? Impossible...

 


 

Bien sûr, acheter des produits industriels, nutritionnellement morts, au supermarché avec des prix « concurrentiels » donne l'illusion que tout va bien, viande produite dans les usines alimentaires hors sol, légumes et fruits bourrés de conservateurs et accélérateurs de croissance importés du monde entier par containers sur des barges-tankers géants ou avions-cargos.... De la nourriture, ça ?

En principe, on se rassure en se disant que « l'homme »-l'espèce humaine, arrivera toujours à se nourrir. Redite-le encore une fois pour vous persuader d'y croire.

Mais un examen sérieux entre le nombre d'humains sur la planète et la production industrielle d'aliments inciterait plutôt à avoir de sérieux doute si ce ne sont de réelles interrogations de survie de l'espèce humaine.

Il fut un temps pas si lointain où quasiment la moitié de la population était ...paysanne. Un toit, avoir de quoi manger, se vêtir, se chauffer, se déplacer, se soigner, ...Le rapport à la terre était très important. L'on se nourrissait de ce que la surface de la terre produisait sur quelques centimètres. Les ressources cosmiques enterrées profondément sous terre n'étant aucunement destinées à être remontées à la surface pour les brûler, produire de l'»énergie fossile ». Le déséquilibre premier est déjà là.

 



 

Les techniques industrielles, mécaniques, informatisées ont remplacé le savoir-faire respectueux, humain et on détruit le vivant, la biodiversité par des intrants chimiques qui bannissent toute interaction naturelle des sols et de leur environnement. Et on ingurgite des ingrédients sans aucune valeur nutritive réelle.

Pour se nourrir demain, il faudra un changement radical de comportements, de structures politiques, de choix stratégiques : 45% de la population devra (re)devenir ...paysanne ! 

Au sens où chacun-e devrait faire sa part. On ne lève pas les yeux au ciel !!! Ou alors pour réfléchir.

En disant, affirmant cela, vous voyez ce que cela engendre. 

Qui est prêt et décidé à ….changer ?

 


 

La période Covid a produit pas mal de questions qu'on essaye vite d'oublier, d'occulter, de mettre de côté. Prenons une autre hypothèse : admettons une coupure électrique de ….disons trois jours ou plus problématiquement plus longue. Imaginez à présent ce que cela changerait dans votre quotidien et vous sentirez de façon assez angoissante ce que cela voudrait dire comme changements à venir...vite ! Car il y a urgence, pas vrai ? Désertification, températures qui deviennent inquiétantes, tempêtes, cyclones, destructions massives par des phénomènes climatiques divers, pénuries d'eau et alimentaire dans pas mal de régions du monde déjà.

Et pourtant, « on » continue la marche en avant, comme si de rien n'était, la « bête » veut encore se nourrir de bénéfices financiers pendant le plus longtemps possible, avant ….

Mais il y des limites, du non-renouvelable qui s'amenuise, s'épuise, des tensions violentes qui s'étendent, des questions qui se posent et desquelles on détourne le regard et on ferme les écoutilles, les oreilles....Le déni pour en profiter encore un peu. Réaction égoïste courante, mais qui ne produira rien de positif, n'aidera en rien, …


Le bilan est lourd, les perspectives quasi inexistantes, le changement radical indispensable n'est pas pour demain et sera peut-être ensuite, trop tardif...

L'avenir n'est pas écrit, mais ....

 


 


mardi 4 juillet 2023

COMMENT RAMENER LE CALME ? PREVOIR, ANTICIPER, AVOIR UNE VUE D'ENSEMBLE, CO-GERER, ....

Normalement, ce sont les principes de la politique. Mais quand la politique devient un système individuel de promotion sociale (et financière) et la défense d'une caste qu'on souhaite atteindre, alors une grande partie de la population est laissée en décorum avec quelques miettes pour le contentement et un cadrage stricte de contrôle, pour la tranquillité...


Lorsqu'aujourd'hui je dis « mille club », ça ne parle plus à personne. Alors disons centre de loisirs, MJC, des mots tout aussi désuets aujourd'hui ! Il fut un temps pas si lointain où dans TOUS les quartiers des villes existaient des structures associatives ou municipales qui proposaient animations, spectacles, ateliers, ...des lieux de rencontre, de lien social avec des personnes qui connaissaient bien leur territoire et ses possibilités. Il y avait même des salles paroissiales qui faisaient cinéma le dimanche après-midi (c'était le temps du 16 mm). Et puis, et puis, ….

Les mairies ne trouvaient plus prioritaires de subventionner ces centres de quartier, l'Etat retirait aussi ses aides et même là où c'était le PC (parti communiste) qui proposait théâtre, musique, cinéma, bibliothèque, activités diverses, il y a eu abandon ou épuisement ou isolement....Et il ne restait plus guère que des lieux fermés, des terrains vagues, des parkings bétonnés, du mobilier urbain rempli de publicités aguichantes et quelques prédicateurs qui s'engouffraient dans le vide laissé, en milieu urbain surtout. Sans compter en réaction, les identitaires racistes qui trouvaient un espace d'entraînement privilégié et qui se comptaient aussi dans la police, la BAC et autres brigades anti-stups.



 

La défection sociale provoqua la ghettoïsation et pour pas mal de monde « traverser la rue » (pour trouver du travail), c'était se retrouver aussi avec des refus à répétition. Une économie parrallèle se développe, les perspectives ne sont plus l'intégration dans une société de rejet, mais sa place dans une sorte de mafia locale (ou plus). L'école n'a plus les moyens avec des classes surchargées, des contenus déconnectés et où l'ambiance peut vite dégénérer. Des mairies qui n'ont plus les moyens, ni la volonté, des écoles qui n'en peuvent plus, des structures qui n'existent plus, puis des services publics qui s'éloignent, des boutiques qui baissent les rideaux, c'est inéluctable que la situation globale crée forcément un éclatement qui peut intervenir, démarrer à la première étincelle. Les signes précurseurs étaient déjà là, les alertes déjà largement diffusées, mais....rien ou quasiment n'a bougé pour autant depuis vingt ans. « La jeunesse est ma priorité ». C'est une belle déclaration ….d'un jour d'euphorie électorale !!!


Je me souviens de cet enfant tout jeune, échoué sur une plage après que l'embarcation des réfugiés avait coulé. On a vu cette photo circuler dans toutes les agences de presse : « Plus jamais ça ! ». Quelques années plus tard, on voit bien que ce n'était qu'une déclaration sans suites positives. Ceux qui les accueillaient avec humanité étaient même considérés, traités, condamnés comme des terroristes qui mettaient le pays en danger !

Là, on oublie déjà presque que la goutte d'eau qui a fait déborder le verre était le tir à quasi bout portant d'un policier sur un jeune adolescent pour un contrôle de permis, de « papiers ». La dérive des agissements d'une certaine tranche de la police apparaît clairement et ce n'est pas la première fois. Il y a à l'évidence un problème de racisme (et d'impunité) au sein de la police et cela on ne veut surtout pas en débattre et prendre des mesures. Le gouvernement actuel avec sa politique oligarchique, sa surdité et son aveuglement, a besoin d'une police aux ordres et fortement armée pour stopper toute mobilisation, toute contestation, tout contre-pouvoir aussi bien parlementaire que juridique.


Il ne s'agit donc pas de se laisser entraîner dans cette propagande, qui veut cacher les problèmes de fond, en exploitant la situation politiquement. Mais cela ressemble étrangement au communiqué du syndicat de police qui parlait de « guerre », de « nuisibles », de … Vous n'appelez pas au calme donc vous êtes pour cette violence matérielle de pillages et d'embrasement. On voit l'intention. Mais si une personne avait le pouvoir de « ramener le calme » juste en déclarant « j'appelle au calme », ça se saurait !

La question est plutôt COMMENT ramener le calme et là c'est aux pouvoirs publics de prendre des mesures. Et donc la responsabilité en incombe à ceux qui en ont la responsabilité en étant aux manettes du pouvoir décisionnel. Ce sont bien les symboles de l'Etat (en grande partie) qui sont visés : banques, temples de la consommation, préfectures, bureaux de police, mairies, écoles, boutiques (de luxe), tabac, bibliothèques. Bien sûr, on ne peut pas accepter ces dégradations qui vont créer, impacter par conséquences des problèmes au quotidien.

Ce n'est bien sûr pas la République qui est attaquée, mais une équipe dirigeante, et surtout le président, seul maître à bord, qui a réduit les libertés, qui est sourd et aveugle, qui privilégie une seule caste et fait preuve de mépris, d'irrespect et de déni parlementaire. C'est donc bien lui qui malmène la République et n'oppose aux revendications (légitimes) que la répression policière et le harcèlement permanent dans certaines zones du pays. Bien sûr, nous sommes tous attachés à un certain ordre républicain, mais pour qu'il soit républicain, il faut une justice qui soit juste sans exceptions, dans une démocratie réelle dans son fonctionnement institutionnel, respectueux de toutes les composantes sociales. On ne peut pas dire que ce soit la réalité aujourd'hui.


Les médias de propagande fonctionnent à plein avec les mêmes éléments de langage, les doigts pointés tous sur les mêmes cibles, accusant les « parleurs », oubliant les acteurs meurtriers et déplaçant les problèmes et questions posées, pour passer le plus vite possible à autre chose qui ne va guère calmer les choses : la loi immigration (la vingtième ou plus)  après le passage en force de la loi retraite 64 ans.


Si on arrivait à porter un regard neutre et factuel sur la situation en France, on aurait tous à redire. Mais la peur, la crainte, le conformisme, le légalisme nous font porter des oeillères et difficile de se mettre à la place des autres quand chacun ne pense qu'à une chose : s'en sortir tout seul au mieux !!!

et surtout ne pas exprimer autre chose que la propagande officielle afin de ne pas être montré du doigt et être considéré comme un paria, presque un « ennemi de la République ».

Voilà où on en est : chaque jour, ça s'accentue et ceux qui sont un peu clairvoyants imaginent la suite presque logique de cette stratégie qui ne dit pas son nom.


Je n'aimerai pas avoir vingt ans, trente ans, quarante ans aujourd'hui.

« Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait »....

Mais ensemble, ça fait du monde !

 

 

Jean-Louis Borloo chargé de préparer un plan banlieue l'avait déposé en 2018 et bien accueilli par les maires et acteurs associatifs. Mais Macron n'en a pas voulu....Maintenant que ça a explosé, il veut bien revoir "en profondeur"...L'hypocrisie n'a pas de limite et quand on peut occuper le terrain du FN-RN, pourquoi pas !