samedi 3 octobre 2020

ON A UN NIVEAU DE « CONFORT », C’EST QUOI LE PLUS ?

Je sais, difficile de développer quand on parle de « niveau de confort » (acceptable et digne) comme préalable quasi acquis pour tous. Car, ça ne l’est pas. Mais, tout le monde a des rêves, des envies, des ambitions, des désirs et qui sont différents pour chacun-e.

 

Partons donc du commun, du vital humain :

Se nourrir, avoir un toit/logement (chauffé), de l’eau courante, de l’électricité, se vêtir, pouvoir se soigner (avoir accès aux soins), se déplacer, s’instruire, avoir des loisirs, un environnement de détente, parler, s’exprimer librement, …

 

Dans ce monde, ce système monétarisé, tout est soumis à paiement car on a aussi perdu nos savoirs-faire, on achète au lieu de fabriquer-construire soi-même, on jette au lieu de réparer, on veut aller loin au lieu de regarder autour de soi, on trime pour de l’argent et plus pour soi, on n’aime plus/pas le travail qu’on fait car il est subi, on n’a plus de temps pour soi, sa famille, ses proches, ni pour réaliser, créer, …

 

 


 


Et quand on est arrivé à un équilibre acceptable et moins contraignant, on continue quand même pour du plus. Mais c’est quoi, le plus ?

Ce plus ne devient-il pas un moins pour d’autres, ne crée-t-il pas justement le déséquilibre et la perte du sens de la solidarité, de cette notion que l’espèce humaine est liée à la même planète, que le « destin » est commun à tous-toutes ?

Que, pour ce plus, la terre-mère productrice de nos « biens communs » élémentaires est dévastée, pillée, détruite, amoindrie pour le seul profit financier d’une oligarchie minoritaire mondialisée. Dans quel but ? Amasser encore plus d’argent, pouvoir se payer encore plus de plus, voler à travers le monde, acheter les objets connectés et vite obsolètes, de l'éphémère, de l'inutile,… Jouir égoïstement, individuellement et « après moi le déluge » !


Quand on se « bat », qu’on souffre au quotidien, dans une angoisse, une peur permanente pour juste arriver à « vivre », c’est à dire assurer ce « confort élémentaire de l’essentiel vital », alors on n’a plus la volonté, le temps pour affronter dans un rapport de force en nombre cette oligarchie – et sa cour des « nantis » ou apprentis-nantis -. Et pourtant, le mouvement quasi spontané et collectif des Gilets Jaunes a rendu visible cette colère froide, ce ras-le-bol profond et qui végétait depuis longtemps, ces personnes qui n’avaient plus droit à la parole et qu’on ne considérait même pas comme des interlocuteurs. Cette révolte latente est bien réelle et ne s’éteindra pas car le chemin emprunté mène inéluctablement dans un mur, tout système a des limites, mais celui-ci hypothèque les conditions même de la survie de l’espèce humaine.

 


 


La légende du colibri où chacun fait sa part est belle et fait rêver. Même si les changements sont souvent-toujours venus de minorités agissantes, sur une planète économiquement, financièrement mondialisée, c’est la mobilisation du nombre, partout, qui fera frissonner, déstabiliser le château de cartes, …

Mais dans ce rapport de force, la répression est violente, armée et sanglante, mortelle parfois, car les dirigeants aux pouvoirs ont sous leurs ordres la police, l’armée et la ...légalité ...démocratique ! Alors qu’ils ne font que ...protéger LEURS intérêts. Ce n’est pas difficile de comprendre cela, mais c’est notre soumission, notre impuissance qu’il est difficile d’accepter. 

Et tout aussi difficile est d’emprunter d’autres chemins...

 



Il y a des « clusters » de résistance, des territoires en transition, des changements de comportement, de consommation, de déplacements, de production, d’échanges, de créations, de …

Il ne faut plus se dire, je suis seul-e, je ne peux rien faire. Autour de soi, il y a de quoi tisser des liens, participer et rentrer dans des réseaux, des associations, des mouvements, des personnes qui sont comme vous et moi et qui créent autre chose, d’autres « mondes », une vie humaine consciente des valeurs, animée par des convictions. Des personnes qui agissent collectivement, créent, imaginent, inventent, construisent, … pas pour du plus, mais pour du mieux, pour tous.


L’avenir n’est pas écrit…                          

                                                                                           ...jamais mollir !

 

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dessins/photos glanées sur internet