Juin...Attente sur le quai de la gare de Guebwiller !
C'était
il y a quelques années et les écolos inventaient encore des actions qui
faisaient de l'image et donnaient du sens. Le PS était bien sûr toujours
absent de ce genre d'action, vu qu'ils n'apparaissaient que quelques
semaines avant chaque élection, le Modem était présent parfois à titre
individuel, personnel...pour récupérer aux élections suivantes et se
faire passer pour les organisateurs de ces actions. L'UMP disait
être pour le retour du train mais choisissait une option pour
électrifier la ligne (et remettre à bien plus tard la possibilité
financière de réaliser la réhabilitation) et surtout donnait la priorité
à financer d'autres projets ronflants...comme la desserte de l'aéroport
de Bâle-Mulhouse. Voilà la politique en action sur le terrain et
révélateur de tout le reste.
Et quelques années plus tard, qu'est-ce qui a changé ? Rien et c'est encore pire car celles et ceux qui avaient mis de l'espoir dans un changement de président et de couleur politique en sont pour leurs frais et la déception est très profonde et pour longtemps.
Avec l'illustrateur, mais qui écrit très
bien aussi, Pat Thiébaut, nous avons décidé de faire un livre sur
l'histoire, vu de nos points de vue, de ce parti politique qui voulait
il y a trente ans faire "de la politique autrement".
Je vous livre ci-dessous l'intro (qui évoluera peut-être encore avant impression cet été) :
Je vous livre ci-dessous l'intro (qui évoluera peut-être encore avant impression cet été) :
DEUX
PIEDS sur le chemin
« Penser
globalement, agir localement » et « la politique
autrement » sont sûrement les deux concepts qu'on attribue
le plus généralement aux écologistes. Si le premier restera
toujours d'actualité puisqu'il est plus lié à l'individu, le
second a perdu toute réalité à ce jour et s'est perdu dans les
limbes de l'histoire d'un parti écologique qui s'est dissous dans
les travers des rêves de pouvoir, comme toutes les organisations
politiques existantes.
L'idéologie,
la sensibilité écologiques reposent sur la conscience que les
ressources naturelles ne sont pas inépuisables, qu'il faut dès lors
les préserver, les protéger et que pour vivre en harmonie et en
paix sur notre planète, il est nécessaire de partager toutes ces
richesses pour le bien commun. Une idée humaniste forte qui ne peut
que rencontrer l'adhésion de tout le monde, en tout cas d'une très
large majorité. Il faut aussi changer nos modes de vie qui ont un
impact environnemental désastreux pour la planète et met la survie
de l'humanité en danger.
Dès
lors, créer un nouveau parti politique pour imposer cette
sensibilité dans la société à travers les médias, une
communication large, des actions de terrain, un mitage du territoire
et aussi dans toutes les instances décisionnelles de la commune aux
communautés de communes, conseils généraux, régions, parlement,
gouvernement, Europe paraissait une démarche logique, compréhensible
puisque dans les années 70 les partis politiques existants étaient
très loin de ces préoccupations environnementales, mais vitales
pour l'humanité.
Les
écologistes étaient des visionnaires, des lanceurs d'alerte, avec
pour certain-e-s déjà une expérience des pratiques politiques
issues de Mai 68 et de la révolution culturelle de ces années-là.
D'autres venaient des associations naturalistes ou de milieux
chrétiens actifs.
De
cette disparité riche a émergé un projet de transformation
radicale de la société, un projet très innovant environnemental,
social et économique qui est toujours d'actualité.
Mais
revenons au début...
CHAPITRE
1
« CE
N'EST QU'UN DEBUT, CONTINUONS LE COMBAT ! »
Comme
souvent, ça avait bien commencé et ça s'est mal terminé. C'est un
peu ce qu'on pourrait dire en 2014 en ce qui concerne l'aventure des
écologistes en politique.
(à suivre....)
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