samedi 7 décembre 2013

Allemagne : notre voisin toujours encensé

Voilà 3 mois que l'Allemagne a eu des élections législatives, n'a donc toujours pas de gouvernement et Merkel n'a pas de majorité absolue pour être réélue chancelière. L'échéance en principe est le 17 décembre prochain.



Il y a 631 sièges au Bundestag allemand (leur Assemblée Nationale) et le parti conservateur de Merkel n'en a que 311.
En principe donc, la gauche allemande a la majorité de 320 sièges comprenant le SPD (PS allemand), Les Grünen (Les Verts) et Die Linke (Parti de Gauche). Mais à la sortie des élections de septembre 2013, le SPD a exclu d'office cette coalition de gauche.
Le SPD veut former une coalition avec la CDU de Merkel plutôt ! C'est comme si le PS et l'UMP faisait un accord gouvernemental ensemble.
En observant ce qui se passe en France depuis l'élection de 2012 et la continuité de la politique de Sarkozy sur plein de points, on peut effectivement s'interroger si ce n'est pas un peu pareil chez nous sous une autre forme.
Mais imaginez en France que le PS va s'allier avec le Front de Gauche ET EELV est un leurre. Il a réussi à phagocyter EELV et à y mettre la division puisque pour quelques postes de députés aux législatives, le parti écologiste a renoncé à ses pratiques démocratiques innovantes internes, un positionnement clair sur les limites de la croissance, s'est tu sur tous les renoncements sur la politique énergétique, sur les transports, la finance, les sans-papiers, etc...





Quelles leçons doit-on tirer de ce qui se passe des deux côtés du Rhin ?
Se vendre pour un smig inexistant en Allemagne et de toute façon pas avant 2017 ou pour quelques postes de députés en France ?
Avec la démultiplication de ces exemples, on ne sera pas étonné que les françaises et français se désintéressent de la politique et surtout n'y croient plus. Il est à craindre un fort taux d'abstention aux prochaines élections de 2014 ou à un chiffre important de votes blancs, mais encore faudrait-il qu'ils soient pris en compte pour analyse fine des résultats. 


Même EELV ne les comptabilisent plus sinon on aurait vu que la nouvelle direction a été élue à son Congrès de Caen le week-end dernier avec seulement 51 % des voix. Bien moins glorieux que les 55 % !

Si on veut redonner du sens et de la morale à la politique, il faudrait interdire TOUT cumul de mandats, instaurer la proportionnelle et la parité stricte. Cela ferait un renouvellement obligé du personnel politique, des élu-e-s et redonnerait peut-être une crédibilité, un peu d'honnêteté...
Mais ce n'est pas pour demain et surtout pas avec un PS hégémonique qui présente ses candidats cumulards contre des candidat-e-s sortants (de gauche) à Montreuil (EELV) et à Saint-Denis (PC) pour ne prendre que ces exemples de villes de plus de 100 000 habitants. 
Lamentable...

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