jeudi 25 juillet 2024

UN NOM....MAIS NON !

 C'était le titre du journal Libération d'hier pour bien marquer que le roi-président se moque des institutions et de la Constitution. Il a fait d'une République au régime parlementaire une royauté totalitaire où lui seul décide de tout, où il remplace le vote des représentants du pays (les députés) par la procédure du passage en force 49.3 et où seuls les intérêts de sa caste de riches trouvent leur compte pour s'enrichir à foison.

Le 7 juillet dernier, le vote massif des français-es a donné le résultat que l'on sait et que chacun analyse à sa façon. Le parti raciste d'exclusion est écarté du pouvoir grâce au désistement à 70% de candidats du Front Populaire au profit de candidats macronien et 40% à peine de désistement du côté macronien pour des candidats Front Populaire. Malgré ce déséquilibre de « discipline républicaine», c'est le Front Populaire- union des gauches- qui emporte le maximum de députés : 182 alors que le clan macronien en a 168 et le Rassemblement National-FN, 143.


Lors de l'élection du président de l'Assemblée Nationale, l'écart entre la candidate macronienne (rebelote Yaël Braun-Pivet) et le candidat Front Populaire (André Chassaigne) est de 13 voix. Or, 17 ministres-députés ont voté alors que la Constitution dit que les ministres ne peuvent pas voter tant qu'ils sont encore en fonction ce qui est le cas jusqu'à la nomination d'un nouveau gouvernement. Premier abus de passage en force. Les élections internes pour la composition du Bureau de l'Assemblée nationale heureusement rétablissent un certain équilibre puisque sur 22 postes, 12 (la majorité donc) reviennent au Front Populaire..

 


La Constitution dit que le premier ministre émane du groupe au plus fort nombre de députés et après quinze jours de débats internes, le Front Populaire, par décision commune, propose une candidate qui coche toutes les cases : Lucie Castets. Bien sûr, refus immédiat du roi-président Macron qui dit qu'il faut d'abord trouver une majorité fonctionnelle à l'Assemblée avant de nommer un-e premier-e ministre.Le clan macronien n'a jamais eu de majorité et a gouverné en force avec le 49.3 (adoption sans débat et sans vote). C'est ça la communication à la Macron : il est dans le déni, il biaise, il détourne, il « en même temps » et déclenche des concerts de casseroles quand il se déplace...Il veut rester maître du temps, le décideur suprême, mais dès fin août, il sera face à la réalité des faits et du respect devant la Constitution dont il dit qu'elle lui donne tous les pouvoirs !!!


Pourquoi le non immédiat devant le nom de Lucie Castets ? On le comprend tout de suite quand on définit les compétences de cette personne issue de la société civile et non des partis politiques, mais qui a de grandes compétences....dangereuses pour le clan financier macronien. Lucie Castets a 37 ans, études à Sciences Po Paris, énarque, puis direction générale du Trésor, conseillère financière à la mairie de Paris, experte de la répression des fraudes et de la criminalité financière, co-fondatrice du collectif « Nos services publics » dont elle est porte-parole. Elle coche toutes les cases pour appliquer le programme de rupture du NFP (Nouveau Front Populaire). On a bien compris que les paradis fiscaux, les évasions fiscales, les services publics sont ses préoccupations majeures. Et cela va à l'encontre des intérêts de la caste macronienne qui privatise, sous-traite et planque ses bénéfices financiers à l'abri de l'impôt dû en France où les éxonérations et aides d'Etat sont multiples pour eux.


En politique, il n'y a pas de trêve olympique, il y a une période de « vacances d'été » où le Parlement est en veille pendant quelques semaines en août. Mais le roi-président veut se montrer maître du temps, passer pour le seul décideur comme toujours !!! Il a pour lui tous les « merdias » de propagande de Bolloré-Lagardère, Arnault, Draghi et relais régionaux, mais cela ne suffit plus à endormir, abêtir...Les colères sont là, les faits sont là, les résultats sont connus, les abus évidents et cela ne dégonflera plus. Le rapport de force a changé, la chaos provoqué par le roi-président est bien là et il ne pourra pas se défausser longtemps.

« Ils ont l'argent, on a le nombre ».

L'avenir n'est pas écrit...

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