Nous vivons dans un pays où la politique menée ne rend pas la vie meilleure. Nous sommes dans un pays riche, de haute technologie, mais ni cette richesse, ni cette technologie ne sont partagées. Nous ne sommes que de la matière à plus-value financière et considérés comme des consommateurs à plumer. Nous sommes soumis en permanence à une propagande médiatique mondialisée destinée à nous endormir, nous soumettre. Nous savons que nous exploitons les ressources naturelles qui ne sont pas infinies et pourtant nous accélérons encore le rythme sans penser à l'après. Nous nous sentons souvent impuissants à pouvoir changer le cours de ce capitalisme productiviste qui nous entraine tous dans une impasse.
Nous avons peut-être cru à un possible changement structurel par la politique avec un parti qui porterait un autre projet social, économique et environemental. Nous savons que le changement doit aussi passer par cette voie démocratique et législative. Nous avons constaté que la politique s'est complètement décrédibilisée ces dernières années et que les personnes qui y oeuvrent sont vite touchées par le pouvoir et ont tendance à s'y accrocher plus que de se battre pour défendre les projets pour lesquels ils-elles ont été élus. Les idées ne viennent plus des “politiques”, mais des collectifs citoyens.
Quand on regarde autour de soi, on voit bien que beaucoup de choses changent, bougent. Les initiatives sont nombreuses et partout. Des groupes sont actifs et font émerger d'autres façons de se nourrir, d'autres
LE REGARD QUE JE PORTE SUR LES CHOSES
Prenons pour exemples quelques thèmes qui se déclinent localement : jardins communautaires, parcs éoliens citoyens, entreprises coopératives, monnaies locales...Toutes
ces réalisations, ces projets sont en dehors du champ politique
(politicienne), du jeu des partis, des périodes électorales...Et
pourtant ce sont ces initiatives locales qui façonnent un nouvel "art de
vivre".
façons de se loger, se chauffer, d'autres façons de consommer, de payer, d'autres façons de vivre... Ce sont là les signes d'un changement de civilisation, d'un changement humain et les champs du possible se font localement. Toutes ces alternatives qui sont de moins en moins marginales sont portées par des mouvements citoyens.
Une belle illustration de ce monde qui change est le documentaire “L'urgence de ralentir” (sur ARTE récemment) où sont évoqués les coopératives de nourriture, les monnaies locales, la permaculture, l'énergie solaire, les villes en transition, des exemples de reprise en main de sa vie, à Romans et Normandie FR, à Bristol et Totnes GB, à Ithaca, Boulder, New-York USA, à Rajasthan INDE.... Mais aussi l'exemple de l'Equateur où le changement s'institutionnalise grâce au président Corea.
Dans un reportage sur le combat symbolique contre l'aéroport de Nantes où la terre est remise en culture et où des personnes s'installent et vivent sur les terrains occupés, une jeune femme résume bien lorsqu'elle dit :
“On vit avec la peur, la peur de manquer de nourriture, d'un toit, etc....Mais quand tu n'as plus peur, t'as gagné, et la vie peut-être belle”.
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