“QUI
AIME BIEN, …............”
Bien
sur que je suis très critique vis-à-vis de mes ex-”compagnons de
route” politique. Bien sur que je ne suis pas tendre dans le débat.
Et si je me suis mis en retrait de la lutte politique dans les
instances du parti et dans les instances institutionnelles, c'est
qu'il faut savoir laisser la place à celles et ceux qui veulent
continuer sur ces terrains en y croyant encore.
On
peut y faire “avancer les choses” en étant persévérant, ferme
sur ses convictions et ses propositions et ...très patient ! Oui,
mais quelle énergie et temps consacrés pour des résultats mitigés
et pas forcément satisfaisants. Alors, on continue, mais à un
moment donné, on fatigue, on mesure les résultats et où on en
est, personnellement.
IL
FAUT CHANGER L'HUMAIN
Quand
on est “dans la politique”, on est attentif et curieux de tout ce
qui se passe, là où on vit, de ce qui se dit “au coin de la rue”
et “au bistrot du quartier”, là où on “fait ses courses” et
là où “on sort”.
On
s'investit dans la vie citoyenne locale, l'associatif et on partage
les mêmes questionnements, les mêmes espoirs. On sait bien que
c'est là “où ça se passe”, que c'est là où le “penser
global, agir local” s'exprime pleinement. Que c'est la vie
quotidienne qui est le centre des préoccupations et ce qu’on en
fait. Et notre manière de faire, d'être est en relation avec
comment on voit la vie. Nous rentrons là dans “l'humain” au-delà
des idéologies et de ce qu'on nous bassine à longueur de journée
dans les outils de propagande de cette caste qui veut juste nous
faire accepter ce qu'on ne veut pas … ou plus ! Notre humanité
s'exprime dans ce que nous faisons individuellement et
collectivement. Elle s'exprime dans les relations aux autres, à
l'autre, dans notre rapport avec notre environnement, qu'il soit
naturel ou professionnel.
Ce
quotidien, il est là où je vis, il est avant tout local.
Les
initiatives locales se démultiplient chaque jour et dans tous les
domaines : nourriture, énergie, transport, santé, culture, ...Les
réseaux se forment, créent de l'échange, de l'aide, du lien social
et apporte l'exemplarité des réalisations.
DU
LOCAL AU GLOBAL
C'est
de ce vivier qu'émergent les idées, les propositions, les critiques
qui amènent le débat...public. Pas étonnant alors que la défiance
envers “les politiques” se généralise puisqu'on ne retrouve
pas, dans ce qu'on entend dans leur bouche et surtout dans leurs
votes et actes, ce qui est vital dans la vie quotidienne de chacun.
Et surtout, ils sont de plus en plus “hors sol”, absents des
territoires ruraux, à part rubans, kougelhopf et vin blanc...*
Si
chacun peut mesurer le mot “crise”, l'appréciation qu'on en
fait, selon où on se trouve, ne résonne pas de la même façon dans
la vie d'un député et d'une aide-soignante, par exemple.
Partager
la richesse en augmentant les salaires, développer les nouveaux
secteurs porteurs d'emplois en ne produisant plus de l'éphémère et
de l'inutile, localiser l'industrie et l'artisanat, la production
alimentaire et l'énergie, ...on peut continuer, les propositions et
les idées ne
manquent pas. Mais de toute façon, de suite il y a le boomerang qui
renvoie charges sociales démesurées, secteurs déficitaires, manque
de consommation, administration pesante, ...là aussi la liste est
longue et ...connue. Quand on entend cela et en même temps, on
connait certains montants échangés sur les bourses mondiales et qui
vont dans la poche des actionnaires et décideurs, alors la défiance
politique s'élargit au monde financier, de la distribution, aux gros
industriels, et au monde en général.
Certains
en profitent pour prôner le repli sur soi, pour se ...protéger !
Mais ça n'a rien à voir avec une relocalisation de sa vie qui est
faite d'ouverture et d'échanges.
L'idée
générale est que “ LA-HAUT, ils ne nous entendent pas et n'en ont
rien à faire de nous”, que les décisions qu'ils prennent ne font
que nous accabler encore plus.
Bref,
que ce qui vient “d'EN HAUT” n'est jamais bon.
Les
partis nous disent : “ Votez pour nous et quand on aura la
majorité, on pourra mettre en œuvre ….”. Oui, mais aujourd'hui,
on a assez de recul, ne serait-ce que sur les dernières dix
années, pour se rendre compte que cela ne tient plus. On a vu
Chirac, Sarkozy, Hollande, la cohabitation, l'alternance droite puis
gauche.
On se retrouve au même point avec la même politique. Alors...Alors,
on voit bien que les institutions de notre pays ne fonctionnent plus
avec un président qui décide seul, un gouvernement qui ne débat
pas avec l'Assemblée Nationale, les
députés qui n'entendent plus ...
Où
est la place du “peuple” , où a-t-il droit au chapitre ? Lors
des élections, expression républicaine, suffrage universel. Mais
pas de proportionnelle (ou si peu), pas de parité, des cumuls de
mandats à profusion, ...Alors...Alors, il faut changer les règles
de représentativité de façon radicale et ferme avant de nous faire
croire à un retour démocratique. Et celui-là passera forcément
par la constitution d'une 6ème République. Mais dont les fondements
devront faire part à un large débat. On peut rêver, mais cela
semble de plus en plus une voie incontournable au niveau du pays.
Dans
la situation actuelle, on aura beau rendre obligatoire le vote, il
n'aura pas plus de sens si les votes blancs ne sont pas pris en
compte. Pour l'instant, le taux d'abstention « inquiète »
plus - médiatiquement et dans les analyses - que les votes blancs
qui sont juste notifiés.
L'AVENIR
N'EST PAS ECRIT
Lorsque
l'administration
se fera de bas en haut (communes-intercommunalités-régions-Etat) et
par une réelle représentation de la société (proportionnelle,
paritaire, mandat unique) au suffrage universel, alors on pourra
reconstruire peut-être une confiance entre le peuple et ses élus.
Aujourd'hui,
et cela s'amplifiera, ce sont les initiatives locales qui montrent
une nouvelle voie vers un autre mode de vie, qui prend ses distances
avec un fonctionnement capitaliste-libéral qui est au pied du mur.
C'est
dans la relocalisation de notre vie que nous trouverons notre
richesse humaine.
dessin de Jean Aurel - POLITIS
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* Je ne veux pas mettre TOUS les élus dans le même sac en disant cela, car j'en connais quelques-un-e-s qui sont présent-e-s au quotidien, à l'écoute et dans les "combats sur le terrain", mais elles-ils sont ...rares, ...malheureusement !
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* Je ne veux pas mettre TOUS les élus dans le même sac en disant cela, car j'en connais quelques-un-e-s qui sont présent-e-s au quotidien, à l'écoute et dans les "combats sur le terrain", mais elles-ils sont ...rares, ...malheureusement !
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