jeudi 9 octobre 2014

Moments de ..." contemplation" !


QUI AIME BIEN, …............”

Bien sur que je suis très critique vis-à-vis de mes ex-”compagnons de route” politique. Bien sur que je ne suis pas tendre dans le débat. Et si je me suis mis en retrait de la lutte politique dans les instances du parti et dans les instances institutionnelles, c'est qu'il faut savoir laisser la place à celles et ceux qui veulent continuer sur ces terrains en y croyant encore.
On peut y faire “avancer les choses” en étant persévérant, ferme sur ses convictions et ses propositions et ...très patient ! Oui, mais quelle énergie et temps consacrés pour des résultats mitigés et pas forcément satisfaisants. Alors, on continue, mais à un moment donné, on fatigue, on mesure les résultats et où on en est, personnellement.



IL FAUT CHANGER L'HUMAIN

Quand on est “dans la politique”, on est attentif et curieux de tout ce qui se passe, là où on vit, de ce qui se dit “au coin de la rue” et “au bistrot du quartier”, là où on “fait ses courses” et là où “on sort”.
On s'investit dans la vie citoyenne locale, l'associatif et on partage les mêmes questionnements, les mêmes espoirs. On sait bien que c'est là “où ça se passe”, que c'est là où le “penser global, agir local” s'exprime pleinement. Que c'est la vie quotidienne qui est le centre des préoccupations et ce qu’on en fait. Et notre manière de faire, d'être est en relation avec comment on voit la vie. Nous rentrons là dans “l'humain” au-delà des idéologies et de ce qu'on nous bassine à longueur de journée dans les outils de propagande de cette caste qui veut juste nous faire accepter ce qu'on ne veut pas … ou plus ! Notre humanité s'exprime dans ce que nous faisons individuellement et collectivement. Elle s'exprime dans les relations aux autres, à l'autre, dans notre rapport avec notre environnement, qu'il soit naturel ou professionnel.
Ce quotidien, il est là où je vis, il est avant tout local.
Les initiatives locales se démultiplient chaque jour et dans tous les domaines : nourriture, énergie, transport, santé, culture, ...Les réseaux se forment, créent de l'échange, de l'aide, du lien social et apporte l'exemplarité des réalisations.

DU LOCAL AU GLOBAL

C'est de ce vivier qu'émergent les idées, les propositions, les critiques qui amènent le débat...public. Pas étonnant alors que la défiance envers “les politiques” se généralise puisqu'on ne retrouve pas, dans ce qu'on entend dans leur bouche et surtout dans leurs votes et actes, ce qui est vital dans la vie quotidienne de chacun. Et surtout, ils sont de plus en plus “hors sol”, absents des territoires ruraux, à part rubans, kougelhopf et vin blanc...*
Si chacun peut mesurer le mot “crise”, l'appréciation qu'on en fait, selon où on se trouve, ne résonne pas de la même façon dans la vie d'un député et d'une aide-soignante, par exemple.
Partager la richesse en augmentant les salaires, développer les nouveaux secteurs porteurs d'emplois en ne produisant plus de l'éphémère et de l'inutile, localiser l'industrie et l'artisanat, la production alimentaire et l'énergie, ...on peut continuer, les propositions et les idées ne manquent pas. Mais de toute façon, de suite il y a le boomerang qui renvoie charges sociales démesurées, secteurs déficitaires, manque de consommation, administration pesante, ...là aussi la liste est longue et ...connue. Quand on entend cela et en même temps, on connait certains montants échangés sur les bourses mondiales et qui vont dans la poche des actionnaires et décideurs, alors la défiance politique s'élargit au monde financier, de la distribution, aux gros industriels, et au monde en général.

Certains en profitent pour prôner le repli sur soi, pour se ...protéger ! Mais ça n'a rien à voir avec une relocalisation de sa vie qui est faite d'ouverture et d'échanges.
L'idée générale est que “ LA-HAUT, ils ne nous entendent pas et n'en ont rien à faire de nous”, que les décisions qu'ils prennent ne font que nous accabler encore plus.
Bref, que ce qui vient “d'EN HAUT” n'est jamais bon.

Les partis nous disent : “ Votez pour nous et quand on aura la majorité, on pourra mettre en œuvre ….”. Oui, mais aujourd'hui, on a assez de recul, ne serait-ce que sur les dernières dix années, pour se rendre compte que cela ne tient plus. On a vu Chirac, Sarkozy, Hollande, la cohabitation, l'alternance droite puis gauche. On se retrouve au même point avec la même politique. Alors...Alors, on voit bien que les institutions de notre pays ne fonctionnent plus avec un président qui décide seul, un gouvernement qui ne débat pas avec l'Assemblée Nationale, les députés qui n'entendent plus ...
Où est la place du “peuple” , où a-t-il droit au chapitre ? Lors des élections, expression républicaine, suffrage universel. Mais pas de proportionnelle (ou si peu), pas de parité, des cumuls de mandats à profusion, ...Alors...Alors, il faut changer les règles de représentativité de façon radicale et ferme avant de nous faire croire à un retour démocratique. Et celui-là passera forcément par la constitution d'une 6ème République. Mais dont les fondements devront faire part à un large débat. On peut rêver, mais cela semble de plus en plus une voie incontournable au niveau du pays.
Dans la situation actuelle, on aura beau rendre obligatoire le vote, il n'aura pas plus de sens si les votes blancs ne sont pas pris en compte. Pour l'instant, le taux d'abstention « inquiète » plus - médiatiquement et dans les analyses - que les votes blancs qui sont juste notifiés.


L'AVENIR N'EST PAS ECRIT

Lorsque l'administration se fera de bas en haut (communes-intercommunalités-régions-Etat) et par une réelle représentation de la société (proportionnelle, paritaire, mandat unique) au suffrage universel, alors on pourra reconstruire peut-être une confiance entre le peuple et ses élus.

Aujourd'hui, et cela s'amplifiera, ce sont les initiatives locales qui montrent une nouvelle voie vers un autre mode de vie, qui prend ses distances avec un fonctionnement capitaliste-libéral qui est au pied du mur.


C'est dans la relocalisation de notre vie que nous trouverons notre richesse humaine.





dessin de Jean Aurel - POLITIS 
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*   Je ne veux pas mettre TOUS les élus dans le même sac en disant cela, car j'en connais quelques-un-e-s qui sont présent-e-s au quotidien, à l'écoute et dans les "combats sur le terrain", mais elles-ils sont ...rares, ...malheureusement !

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