mercredi 22 mai 2013

DEMOCRATIE ou verticalité légitimée du pouvoir !


L'instauration de la Vème République avec l'élection au suffrage universel (1962) donne un pouvoir absolu à une seule personne : le président. Il faut se souvenir qu'à l'époque et jusqu'à récemment, tous les pouvoirs étaient concentrés puisque l'Etat avait les médias sous ses ordres, les banques, l'économie par le biais des grosses entreprises, tous les services. Le président dirigeait tout le pays : l'économie, les finances, la communication-propagande....Bien sûr, on élisait aussi les députés au suffrage universel. Mais quel est le pouvoir de 577 députés avec des voix discordantes par rapport à un seul président à la voix prépondérante ?
On s'est contenté de ce pouvoir absolu depuis cinquante ans avec tous les excès que cela a engendré et aucun président n'a remis en cause ce système qui l'arrangeait bien. 


Aujourd'hui, Hollande parle de président ordinaire, mais il n'a pas pour autant fait un seul geste, pris une seule initiative pour redonner vie à la démocratie alors que sa « popularité » est au plus bas un an à peine après sa prise de fonction, et qu'aux élections, l'abstention augmente à chaque fois un peu plus. Pourtant des promesses il en a fait pendant sa campagne, comme tous ses prédécesseurs avant. Mais une fois en place, on n'entend plus parler de proportionnalité, d'arrêt des cumuls de mandats, de vote des résidents étrangers, de parité ...Il serait plus que temps d'aller vers un régime parlementaire comme la plupart des pays européens qui nous entourent, de passer à une 6ème République.
Mais ce n'est pas demain la veille et l'abstention va se poursuivre, la désaffection de la politique aussi, la confiance s'évanouir...Bien sûr, les milieux économiques et bancaires ne peuvent que s'en réjouir puisque aujourd'hui la privatisation et le libéralisme leur ont donné carte blanche pour tout gérer à leur seul profit. Et pourtant, avec les réseaux sociaux, la multiplication de l'information, la généralisation éducative, le monde a bien évolué, mais les institutions n'ont pas bougé.

On reproche même de plus en plus les débats critiques, qui pourtant sont le bouillonnement démocratique au point de s'interroger (car cela est de plus en plus évident que les deux partis dominants poursuivent le même objectif), si un jour on pourra sortir de la pensée unique institutionnalisée, de cette monarchie avec une cour de ministres exécutants, une assemblée aux ordres, juge et partie.
La politique n'est plus que de la communication et on veut faire taire les voix divergentes qui sont les révélateurs de la diversité nécessaire pour faire VIVRE UNE VERITABLE DEMOCRATIE. Laisser dans l'état les institutions, c'est se tromper de siècle et empêcher toute évolution, c'est brider l'intelligence d'un pays et son inventivité, c'est soumettre le peuple en le maintenant sous le joug de la crainte et de la bêtise.

Mais nous avons changé de civilisation, même si la plupart n'en sont pas encore conscients, le vieux monde est arrivé à ses limites, une autre vie se met en place, un autre système de pensée commence à se diffuser...mais en dehors de ce qui est visible ou en tout cas scruté par les médias-propagande. Ce mouvement échappe à celles et ceux qui ont encore l'illusion que leur vie passe par l'accumulation de biens et d'argent avec le pouvoir absolu qu'ils croient détenir par ce biais.
Il passe par d'autres circuits, il est répandu et vécu par une nouvelle génération qui ne se laissent plus conter des histoires d'un passé révolu et qui promettait la liberté, l'égalité, la fraternité...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires sont lus avant publication non pas pour censure ou rejet, mais pour un filtrage concernant insultes, attaques personnelles essentiellement.
Vous pouvez signer vos textes-commentaires pour des réponses personnalisées, des échanges dans le débat.