Fin juin 2012....la fièvre des élections est passée, l'été arrive et l'ambiance est plutôt à avoir un peu de temps apaisé, se poser un peu. C'est aussi le moment où on vit davantage à l'extérieur et donc on favorise les moments de rencontre et de méditation, de prise de recul, d'une part de bilan...
Quand on arrive dans une nouvelle région, on sait ce qu'on vient de quitter et tout est à (re)découvrir, à (re)construire. C'est à la fois excitant et ça remet un peu de vivacité, mais c'est aussi un peu angoissant de s'exposer pour rencontrer de nouvelles personnes. Le lien social est pourtant ce qui est le plus important dans une existence, car s'isoler, vivre en individualiste forcené ce qui procède de la "suffisance" n'est pas le meilleur choix. Mais on est ce qu'on fait, la réalité est ce qu'elle est et il faut avancer toujours pour garder les yeux ouverts et le coeur tendre.
Ce qui compte aussi, c'est l'harmonie qu'on trouve dans son environnement, physique, matériel et humain : la beauté des choses, la beauté intérieure des êtres. Cela apporte de la joie, l'équilibre intérieur.
J'ai beaucoup fait et donné ces derniers mois et j'aspire à un peu de calme, de retrait par rapport à mes engagements et implications politiques, car j'ai aussi été pas mal déçu à ce niveau ces deux dernières années. Mes compagnons et compagnes de militance restent des ami-e-s proches, au chaud dans mon coeur, mais je sens qu'il faut que je trouve de nouvelles voies. Partager autrement, écrire... Après avoir toujours été en "transit" , en location, j'aspire aussi aujourd'hui à pouvoir me poser un peu dans un bel endroit calme, le façonner à ma guise et à mon rythme et le partager.
Les souvenirs reviennent aussi plus souvent et resurgissent toutes les années beatnicks-hippies, communautaires, les voyages à travers le monde, les tranches de vie dans d'autres pays, tout ce qui a formé mon esprit, ma culture, enrichi mes connaissances, donné de l'expérience, et aussi la tendresse partagée.
Je vivrai bien à nouveau en "communauté" aujourd'hui, même si cela peut paraître aujourd'hui complètement "ringard". Je pense qu'au contraire, on risque fort de revenir à ce partage (de façon forcée peut-être), de vie collective, mais cela demandera pas mal d'efforts à celles et ceux qui pensaient que dans cette société très dure, il fallait s'en sortir seul-e, de façon individuelle. Les signes sont là, les perspectives sont peu réjouissantes, il faudra un changement profond et radical de la société pour améliorer la vie de l'ensemble d'une population, alors que la tendance est plutôt à l'accentuation des différences sociales et matérielles.
Je crois profondément que pas mal de personnes "sentent" que nous sommes à la fin d'un cycle, d'une civilisation et qu'il faut (ré)inventer de nouvelles façons de vivre, d'être, de se comporter, de penser pour s'ouvrir des perspectives. Et ces changements passeront forcément par plus de liens, de rencontres, d'échanges, de projets collectifs...
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