Certaines communes se sont équipées et offrent des services à leurs habitant-e-s depuis des décénnies et, chaque année ou au bout de quelques années, augmentaient l'offre.
Ainsi, on a vu
fleurir les salles polyvalentes à côté des espaces sportifs
souvent, mais on peut aussi trouver des médiathèques, des clubs
divers, un service d'entretien des espaces communs, une piscine, un
tissu associatif important, des transports collectifs de proximité,
des écoles maternelle et primaire et un service péri-scolaire, une
maison des seniors, parfois une cantine, etc...Tous ces services,
associations, clubs, salles communales étaient mis à disposition
des habitant-e-s gratuitement ou à un tarif préférentiel selon les
subventions communales. Mais ce financement venait bien de quelque
part. Bien sûr, il y a la part des impôts locaux perçus, mais s'y
ajoutent aussi la part importante des aides financières de l'Etat,
les dotations globales à nos communes d'une partie de nos impôts
nationaux. Sans ces dernières aides d'Etat, les communes ne
pourraient plus aider et initier des activités publiques.
Or il se trouve que
ce gouvernement a diminué de façon drastique ces aides publiques
d'Etat et tous ces services publics risquent de sérieusement se
réduire ou de devenir payants, voire privés. C'est donc une volonté
politique que de vouloir diminuer, réduire tout ce tissu social, ces
lieux d'expression sportive ou culturelle, ces lieux de rencontre et
de débat, ces lieux de lien social et de cohésion municipale...
Réduire, appauvrir,
diminuer, anhiler, un certain modèle social est en train de
s'effriter, de disparaître.
On est loin des
rêves de l'après-guerre et d'un pays, d'un continent en paix,
humanisé et qui retrouve une certaine prospérité. Nos parents, nos
grands-parents ont vécu cette période de reconstruction d'une
Europe détruite, en ruines où les hommes se sont (fait) massacrés,
où les femmes ont survécu en assumant la vie quotidienne et leurs
enfants trop jeunes pour les “champs de bataille”...Au lendemain
de l'armistice, il a fallu recréer tout cela en y rajoutant la
Sécurité Sociale, les vacances payées, etc..en nationalisant les
banques, en contrôlant le redressement dans le sens du bien commun.
La guerre et ses
destructions, la misère, la pénurie, la haine de l'autre : plus
jamais cela !
Et pourtant, moins
d'un siècle plus tard alors que la mémoire est encore vive et
vivante, ces belles intentions
semblent bien loin
déjà. “Nous” pensons que nous avons “modernisé” le pays
!!! Facilité peut-être matériellement la vie au quotidien, mais
question effort collectif, projets communs, sens des biens communs,
partage et convivialité, je ne sais pas si on a vraiment avancé ou
si au contraire, il n'y a pas plus d'individualisme, de recul,
d'enfermenent sur soi, de déculturisation, de retour vers la haine
et le rejet avec ce qu'on sait ce qui suit à terme.
Alors, l'abandon des
services publics, la réduction des dotations financières allouées
aux communes et qui relève de la solidarité nationale et de
l'équilibre des territoires, cet abandon marque bien une
transformation en profondeur de notre société vers une
marchandisation généralisée, une privatisation qui se consacrera
sur les concentrations démographiques c'est à dire les villes au
détriment des campagnes, des territoires ruraux qui selon ce schéma,
ce “plan de développement”, deviendraient sans le dire des
déserts culturels, sociaux, économiques. ….
Et c'est pour cela
qu'il est très important d'être vigilant et d'aider d'une façon ou
d'une autre, de participer à une vie locale en produisant,
consommant, agissant localement afin de retrouver une certaine
autonomie d'existence là où l'on vit. C'est donc bien plus
important que juste une vue d'esprit, un phénomène de mode. Et les
initiatives autour de nous se démultiplient et nous y avons une
place, une part, une responsabilité.
Penser global, agir
local.
Créer, c'est
résister. Résister , c'est créer.
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