jeudi 20 février 2025

Les écologistes, des éco-terroristes !

"On" dit de celles et ceux qui se disent écologistes qu'ils-elles sont en fait des écoterroristes qui veulent empêcher l'évolution du monde et sont encore tournés vers un style de vie de nos grands-parents et regrettent un temps de vie du passé. Quelle caricature !

On est taxé d'écologiste dès qu'on développe une vision d'un futur qui se veut respectueux de ce qui permet à l'espèce humaine de survivre et se développer harmonieusement avec toute la richesse de ce qui est notre cadre de vie, en faisant confiance aux valeurs humaines et en revendiquant une justice sociale nécessaire à une vie en commun sans tensions violentes.

La différence n'est que celle qui existe entre les êtres humains où chacun a une façon de voir la vie avec ses projets pour traverser les années, avec la conscience qu'on fait parti d'un tout, chacun-e avec ses « possibilités ».

Cette vision d'un futur en devenir est donc interrogée en permanence et induit une dénonciation de ce qui détruit, impacte lourdement des chaînes d'équilibre, nous entraîne vers des points de non-retour.

Lorsqu'on interroge ce qui pour chacun-e est vital, on arrivera forcément à évoquer les thèmes suivants : se nourrir, se loger, la santé, les déplacements, se vêtir, travailler mais avec fierté et respect, le temps des loisirs et se cultiver, la tranquillité pour soi et sa famille, …

En développant chacune de ces thématiques, on aura sûrement des diversités de réponses, des visions différentes et comment chacun-e les met en œuvre et les réalise. Et c'est là qu'on verra la richesse de la pensée humaine qui a cette capacité de mémoire et d'imagination. Cela se traduit alors par des tensions, des affrontements, alors que les échanges, les débats et le « faire-ensemble » pourraient faire avancer chacun-e et tous dans les réalisations concrètes. Bien sûr, on comprendra très vite les deux niveaux : l'individuel, le local et le centralisme, le général imposé.

 


 

Se nourrir : ceux qui produisent notre alimentation sont bien sûr les paysans, les agriculteurs, les viticulteurs, les apiculteurs, les éleveurs, les producteurs qui transforment, … L'idée d'une alimentation saine (qui a un impact sur la santé) et accessible à tous avec une juste valorisation, reconnaissance du travail fourni et des conditions de ces activités sont des préoccupations permanentes des ... « écologistes », mais je pense aussi globalement de tout le monde. La production locale, la vente directe, les produits de saison sont les points de départ. Et pour que cela existe et s'accentue, il faut permettre aussi à ceux qui le proposent de vivre de leur travail et du temps consacré. C'est donc à chacun-e d'en prendre conscience et d'encourager ces pratiques par ses choix d'achat, localement. Mais quand on passe au niveau global, le centralisme imposé, on se retrouve avec des choix qui vont à l'encontre de cela. Captation de terrains et des ressources en eau, intensification des monocultures et son lot de traitement par pesticides pour augmenter les « rendements », fermes d'élevage hors sol avec des dimensions industrielles et un nourrissage par hormones et antibiotiques, bassins gigantesques d'élevage de poissons, arrachages d'arbres pour conquérir de la surface exploitable, importations de denrées « exotiques » qui impactent la diversité des territoires et produisent une pollution énorme dans ses transports d'acheminement, destruction des procédures de pollinisation par l'empoisonnement conséquent des abeilles,...La liste est loin d'être complète !

Se loger : indispensable aussi pour construire un cadre de vie pour soi, sa famille, son entourage. Les loyers et aspects sanitaires sont du bon vouloir des propriétaires, l'achat d'un logement est lié à un marché de la demande et de l'offre. Les frais inhérents incontournables (eau, électricité, taxes, ..) ne sont pas stables et gérés par des sociétés privées qui fonctionnent avec des objectifs de « rentabilité » c'est à dire dégager des bénéfices substantiels. Les sources d'énergie sont aussi des choix (idéologiques, politiques) lorsqu'on privilégie fortement des énergies renouvelables et durables plutôt que du nucléaire avec des déchets radioactifs de très longue durée qu'on laisse aux générations futures, avec des risques d'accidents aux conséquences vitales incommensurables. Sans compter la dépendance à la source combustible de l'uranium.

La santé : nous sommes en France dans un pays où le système de santé financé par une mutualisation générale est quasi unique au monde actuellement. Cela permet d'être soigné, pris en charge sans dépenses excessives pour les maladies graves. Mais on voit aussi que des « déserts médicaux » sont de plus en plus nombreux, que les remboursements de soins s'amenuisent, que le droit à la retraite est repoussé de plus en plus loin, que le système mutualisé est remis en question pour le privatiser vers les mutuelles, les assurances, les fonds de pension, la capitalisation par points, ...Les médicaments eux-aussi sont aujourd'hui soumis à la « rentabilité » des entreprises pharmaceutiques et que du coup, la médecine naturelle est réduite au plus bas. La santé est aussi tributaire de la qualité de notre alimentation et des conditions de travail.

Les déplacements : que ce soit pour se rendre sur son lieu de travail, pour ses déplacements nécessaires, de loisirs, cela impacte aussi. Transports en commun disponibles et aux tarifs adaptés, voitures individuelles avec des coûts très importants en achat, carburant, entretien, infrastructures dédiées pour des déplacements doux en vélo et à pied, Et le choix de l'avion pour des vacances ou week-ends (prolongés) n'est pas anodin sur la pollution induite et subie pour tous. Sans compter le bétonnage de terrains agricoles et naturels pour la construction de nouvelles routes-autoroutes et aéroports et la densification de la circulation des camions de transit pour amener les biens importés sur les lieux de distribution, de consommation, ces zones de supermarchés ou de centres de stockage de ventes en ligne.

Se vêtir : bien sûr, dans notre sphère « occidentale », on ne porte plus des habits uniquement pour se protéger des intempéries, du froid ou se couvrir, mais l'aspect de « coquetterie » et/ou le mimétisme de mode, voire se différencier, sont plus importants. Mais cela induit des réflexes consuméristes qui ont des impacts très souvent catastrophiques dans les lieux de production des matières premières et des conditions de travail pour les réaliser, sans compter les transports maritimes, terrestres et aériens pour les amener sur les lieux de vente.

Travailler : on est bien loin du temps des échanges de services et de biens, car pour « vivre » aujourd'hui, il faut passer par la monnaie d'échange et d'acquisition, l'argent. Le travail est aussi une valeur humaine pour se réaliser en tant que personne solidaire, sociale, apporter sa part à la collectivité, la communauté. On aimerait faire un travail dont on peut tirer une certaine fierté, se sentir « utile », mais aussi avoir les conditions pour s'épanouir, être sans stress et une position durable, stable. Cela devient de plus en plus rare, c'est la précarité qui prévaut, des hauts, des bas, des avec, des sans, des salaires qui stagnent, ne donnent que peu de perspectives, la non-reconnaissance de ses capacités et savoirs-faire ou connaissances acquises, des besoins d'innovation et de l'écoute pour des améliorations. Le monde du travail ressemble à des valeurs d'ajustement, à des adaptations à des marchés volatiles et éphémères où on ne sait même plus la finalité de ce qu'on fait, où on ne trouve plus sa place pour s'investir encore. Cela devient la plupart du temps un « gagne-pain » nécessaire où on met sa santé dans la balance...

Le temps des loisirs et se cultiver : que reste-il alors comme temps et budget disponibles à consacrer aux loisirs et pour se cultiver, s'émanciper, s'instruire ? Et les lieux de culture sont-ils proches ? Les artistes et créateurs sont aussi précarisés et ont du mal à vivre quand les possibilités de se produire et montrer s'amenuisent. Quand les incitations et les accès sont remis en question par la disparition par exemple des « pass culture » et autres aides financières, alors on est réduit à la télévision et médias qui sont concentrés dans les mains de quelques personnes qui propagent une sorte de « pensée unique » qui sert les intérêts de ces personnes et leur caste. Il reste heureusement encore les médiathèques et des lieux associatifs de diffusion liés à la bonne volonté et l'engagement bénévole.

La tranquillité pour soi et sa famille : c'est bien sûr une volonté partagée par tous : pouvoir vivre en paix et sans agressions. Mais ce n'est pas en pointant du doigt des groupes de « semeurs de trouble », comme les racisés, les immigrés, les ….et développer l'idée qu'il faut s'en débarrasser, que la « tranquillité » s'installera pour autant. Ces personnes ont les mêmes envies et préoccupations que tout le monde. C'est par la tolérance, l'écoute, les échanges que l'on évolue dans ses relations avec les autres. Les facteurs de tension sont liés à une politique générale qui engendre des guerres, des conflits, des déplacements de population, souvent dus à la recherche de ressources à capter et exploiter des valeurs pour des entreprises industrielles qui cherchent à augmenter des profits financiers pour actionnaires et caste réduite des barons d'entreprise...Et ces activités d'exploitation des ressources d'énergies fossiles, minières ont des graves impacts environnementaux qui créent ces dérèglements climatiques à répétition qui mettent en danger la survie même de l'espèce humaine.


Vous me direz que là on est loin du titre « écolos-écoterroristes ». Oui et non, car lorsque on analyse ces différents thèmes et qu'on pose des questions sur le pourquoi, le comment et ce qu'on peut faire pour atténuer les impacts, conscientiser les gens, faire évoluer les choix, alors on est vite pointé du doigt, catalogué avec tout un vocabulaire pour salir, ridiculiser, et quand on se mobilise, être réprimé, soumis à la répression violente avec des images pour décrédibiliser et empêcher tout dialogue, toute expression qui met en cause un système qui de fait ne profite qu'à une caste limitée soutenue par un certain nombre de politiciens qui y trouvent leur compte.


Celles et ceux qu'on nomment donc écologistes ne sont que des gens ordinaires qui ont juste une autre vision de la justice sociale, de la répartition des richesses produites par les travailleuses et travailleurs « invisibles », de la conscience que nous sommes un tout dans une nature de biodiversité liée qui permet la vie et qu'il faut préserver des attaques, des destructions, des projets inutiles et coûteux, ce qui est quand même le sens commun.

 

 


 





 


lundi 17 février 2025

SECURITE, ARMES, GUERRES, ....argent, immigration, unité !

 

On est cette région de la planète qui s'appelle l'Occident et qui dans l'histoire des civilisations ne représentait quasi rien puisque inexistante jusqu'à récemment. Oui, il faut le comprendre dans le temps de l'évolution longue de l'espèce humaine. Ce sont les conquêtes coloniales grâce aux navigateurs marins qui ont commencé à créer des échanges marchands ...enrichissants. Et c'est donc toujours sur l'exploitation des ressources d'ailleurs que l'Occident s'est développé. Cela n'a guère changé depuis, puisque toutes les guerres et conflits - qui sont devenus militairement plus élaborés avec les armes sophistiquées et de destruction massive - se passent toujours là où il y a des ressources à exploiter, à financiariser, à capitaliser puisque nous sommes aujourd'hui dans un monde du veau d'or argent aux mains d'une petite caste qui exerce le pouvoir par la corruption et la spéculation (pardon, optimisation !) financières. Les chefs d'Etat ne sont aujourd'hui plus que des marionnettes au service de "l'économie" dirigée par des banquiers-hommes d'affaires cyniques. On est dans la consommation massive de produits importés, fabriqués ailleurs et à la durée de vie réduite pour assurer une production permanente qui génère les plus-values des boursicoteurs et autres actionnaires. 

Prenons la France. Après avoir exploité "nos" colonies africaines (en uranium et bien d'autres matériaux), les importations aujourd'hui sont aux mains du cercle restreint du roi-président, les familles Aponte-Saadé et leurs gigantesques tankers qui font les allers-retours avec la Chine essentiellement. Tout autant hypocrite est Pouyaté et son entreprise Total qui continue ses activités minières et pétrolières à travers le monde tout en tenant un discours "écolo" sur les énergies renouvelables. Et Engie-EDF nous bassine les oreilles de la même façon, mais a dépensé sans compter pour imposer son EPR Flamanville et aujourd'hui ses SMR, les nouvelles centrales nucléaires pour alimenter les data centers gigantesques et chers au roi-président qui se veut l'avenir avec son Intelligence "Artificielle". Et silence sur les déchets radioactifs mortels, parlons juste bilan carbone !!! Ah oui, il réunit aussi les chefs d'Etat européens pour créer une défense européenne commune afin de ne pas perdre l'Ukraine revendiquée par la Russie et ...les USA car il y a des réserves très importantes de "terres rares" nécessaires aux technologies ... numériques ! Et puis, la nourriture ! On ne va pas aider une agriculture de proximité et de qualité, mais des méga ...champs, fermes, bassines et tout cela sans être à l'écoute des agriculteurs, mais en tendant l'oreille auprès du lobby FNSEA des céréaliers et gros éleveurs qui regardent plutôt les échanges Mercosur et autres qui concurrencent leurs prix !!! Et surtout pas parler pesticides et autres néonicotinoïdes car ils permettent de garder des niveaux hauts de production ...de produits empoisonnés ! 

 


Les gens ne sont qu'une valeur d'ajustement, ils travaillent pour créer la richesse des Cac 40 et spéculateurs, mais aucun "ruissellement". Pas de hausses de salaires, et même une prolongation des années de labeur avec une retraite dont l'horizon est de plus en plus lointain. Précarité, chômage, RSA, peu importe, puisque cela fait peur quand ça peut arriver à tout le monde, et la peur permet de tout administrer,  de la restriction des libertés, à la réduction des droits, à la répression de tout mouvement de protestation et de pointer, pour détourner l'attention, vers les racisés et autres fléaux religieux afin de ne pas nommer les responsables. Pour cela, il faut aussi une équipe de cyniques obscènes prêts à tout pour garder privilèges et lumières des médias. Valse des ministres ou plutôt chaises musicales car ils sont interchangeables. En ayant affiché quatre gouvernements en un an, ce sont pourtant les mêmes têtes qu'on voit toujours. Des Darmanin-Retailleau, des Borne-Lecornu, et le retour des bons serviteurs-larbins du pouvoir, carriéristes à la fin de leur cursus, et qui ont perdu la mémoire car ils ne veulent surtout pas qu'on rappelle leurs compromissions et aveuglements complices d'un passé pas si lointain. « Je ne me souviens pas... » et les mensonges pleuvent pour couvrir les comportements traumatisants des adeptes catholiques qui sont les premiers à cracher sur les autres religions car l'Occident a une « tradition judéo-chrétienne » n'est-ce pas ! 

On parle et on utilise encore les mots République et Démocratie, même si aujourd'hui le roi-président bafoue l'esprit de la Constitution chaque jour (résultats des élections niés, 49.3 pour ôter tout pouvoir aux députés du Parlement, nomination des proches au Conseil Constitutionnel, …) et qui ne sert plus que les intérêts de sa caste avec un aveuglement et une surdité par rapport à son « peuple ». Mais il est si hors sol, dans sa sphère dorée et ses privilèges à vie.

Chef de guerre, le roi-président décide d'attribuer des milliards pour l'armement construit par les entreprises de ses amis Dassault et autres. Et pour imprégner les esprits de chacun-e, les médias sont concentrés dans les mains de six des milliardaires de la caste, l'oligarchie, qui nous diffuse en permanence sa propagande de la « pensée unique ». A la porte de ce cercle réduit se rassemblent tous-toutes ces carriéristes qui veulent se faire remarquer en usant de cupidité, de paroles formatées pour rentrer dans "la cour" et qui ont depuis longtemps placés leurs intérêts personnels avant l'engagement au service du bien commun !!!

A quoi servent les guerres aujourd'hui ? Quel est le sens de cette surenchère des armements ? Pourquoi cet enferment de sécurité, ce repli sur soi ? Avons-nous perdu tout sens humain, toutes nos valeurs vitales d'espèce fragile et dépendante ? Sommes-nous arrivés à ce niveau de décervelation où on n'interroge même plus notre vie et sa durée courte de passage conscient ? Ne compter plus que sur soi pour s'en sortir, s'individualiser et se retrouver au fond du puits sans assistance, sans aide. Est-cela notre « destin commun » ? Le sentiment d'impuissance est lié au fait qu'on ne sait plus s'unir pour « agir-ensemble », construire d'autres îlots, créer des archipels, se relier autrement, retrouver notre spécificité humaine, qui n'est ni la virilité, ni la violence prédatrice, mais la solidarité, le partage des savoirs-faire, le construire ensemble, l'empathie, l'amour, la mémoire novatrice et constructive, imaginative et festive...

L'avenir n'est pas écrit, mais pour l'instant bien assombri ….

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Et pour mémoire, voilà d'où je viens : 

CE MONDE QUE JE VOIS S'AUTO-DETRUIRE

Enfant de l'après-guerre, j'ai vécu et pu mesurer l'évolution qui a changé nos quotidiens ainsi que l'accélération dans le sens d'un système qui s'est mondialisé avec tous les impacts négatifs sur notre planète-lieu de vie.

Dès les années 50, la « modernisation » de l'agriculture a encouragé les remembrements, regroupements des exploitations agricoles pour faciliter le travail mécanique. Cela a engendré l'arrachage des haies et l'aplanissement des terrains.

Le temps de paix et la mémoire des horreurs des armes font que beaucoup de jeunes aspirent à une autre vie, voyagent en auto-stop à travers les continents et se regroupent dans « des communautés » à la campagne.

 



Influencé par les beatnicks et le mouvement hippie, le soulèvement de Mai 68 remet en cause le modèle productiviste et consumériste : « A bas la société de consommation ». C'est dans son sillage que naît une écologie politique avec comme figure emblématique, André Gorz qui cite pour la première fois le principe de « décroissance ».

Emblème de la contre-culture post-68, la bande dessinée de Gébé du magazine Politique Hebdo (ancêtre de Hara-Kiri et Charlie Hebdo) « L'An 01 » marque toute une génération. Elle sera adaptée en film (avec Coluche, Miou-Miou, Depardieu) et sort en salle en 1973.

Emblématique aussi, les luttes sur le plateau du Larzac contre l'extension d'un terrain militaire qui dureront de 1971 jusqu'en 1981 et qu'annulera le président nouvellement élu, François Mitterrand.

En 1972 paraît aussi le rapport Meadows (des chercheurs du MIT-Massachusetts Institute of Technology) qui s'intitule « The limits of growth » (les limites de la croissance), ouvrage commandé par le Club de Rome qui réunit scientifiques, industriels et hauts fonctionnaires. Pour éviter un effondrement global, la seule solution est d'organiser une économie sans croissance. Traduit en 37 langues, l'alerte du rapport reste lettre morte.

Le développement de la voiture individuelle commence à polluer les espaces urbains que le choc pétrolier de 1973 a interrogé. A sa suite, le plan Messmer engage la France sur le terrain nucléaire avec le choix de la construction de 58 réacteurs (Bugey, Fessenheim, Golfech, Plogoff) qui rencontre une forte opposition et des manifestations importantes comme contre le projet du surgénérateur Superphénix de Creys-Malville. S'opposer au nucléaire, c'est rejeter le capitalisme et la société de consommation. En 1981, ces mobilisations ont abouti dans un premier temps à l'abandon du projet de la centrale nucléaire de Plogoff (Bretagne) et de la non-mise en service de Superphénix.

 

Le tourisme de masse fut tout autant dénoncé avec le parc de la Vanoise et de la bétonisation des stations balnéaires du Grau-du-Roi, du Cap d'Agde et de La Grande-Motte.

« Je bois devant vous un verre d'eau, précieuse, puisque avant la fin du siècle, elle manquera » avertit René Dumont à la télévision, cet ingénieur agronome qui marque l'élection Présidentielle de 1974., tout comme son livre « L'Utopie ou la Mort ».

Dans les années 80, la baisse des prix du pétrole met à distance le problème de la rareté des ressources qui ne sont pourtant pas illimitées. La pensée néo-libérale imprègne l'espace public.

En 2002 apparaît Pierre Rabhi, ancien ouvrier devenu spécialiste de l'agroécologie qui se présente à l'élection Présidentielle, mais il n'obtiendra pas les 500 signatures de maires pour aller jusqu'au scrutin. Ces années-là, on voit ici des mouvements qui s'attaquent au pilier du consumérisme : la publicité.

L'Institut Momentum de Yves Cochet et Pablo Servigné développent la collapsologie dans leur essai « Comment tout peut s'effondrer ». Développement durable, mot d'ordre, va voir la création de pas mal de publications comme Le Sauvage, Silence, l'Age de Faire.

« Ni ici, ni ailleurs » initie de nombreux combats contre des projets d'aménagement contraires à l'intérêt général (extension d'aéroports, centres commerciaux démesurés, sites d'extraction, ferme à mille vaches, Notre Dame des Landes, barrage de Sivens, montagne d'or en Guyane, Europa City, mégabassines, …) qui aboutissent parfois à mettre un coup d'arrêt à la logique d'expansion.

 



Il est bon parfois de se souvenir d'où on vient, ce qu'on a traversé et qui explique qu'on n'a pas désarmé et qu'on s'inspire de toutes ces mobilisations, luttes et alertes des gens de notre génération et suivantes...

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Sources diverses dont Wikipedia, de nombreuses revues et magazines, livres, ….


samedi 15 février 2025

COMMENT CROIRE UN HOMME DE (mauvaise) FOI ?

 

ça avait très mal commencé : Mayotte en ruine, mais le new Premier Ministre François BAYROU est plutôt allé à Pau pour garder son poste de maire. Quand des journalistes lui posent la question du cumul des mandats, cela ne lui pose pas un problème. Une conseillère municipale affirme d'ailleurs qu'il n'est quasi jamais présent. Mais quand un journaliste insiste en disant qu'il s'est déclaré à plusieurs reprises contre le cumul des mandats, il dit : "non, non, non". Quand le journaliste insiste en lui montrant son livret de campagne pour l'élection présidentielle où c'est marqué noir sur blanc et des extraits de déclarations publiques, devant ces preuves évidentes, il dit finalement : " je ne me souviens pas". Voilà. 
 
 

 
 
Avec cette nouvelle "affaire" de l'établissement privé Notre-Dame de Betharram, c'est pareil. Il dit qu'il n'est pas au courant, qu'il n' a jamais pris connaissance de la situation...MAIS il était ministre de l'Education Nationale à cette époque, ses enfants fréquentaient cet établissement privé, sa femme y enseignait le catéchisme et des plaignants lui ont envoyé des lettres, etc... 
On a compris qu'il est menteur (sur son passé et présent puisque "je n'utiliserais pas le 49.3 , je respecterais tous les partis..." avait-il annoncé à sa nomination de PM). Donc, pour s'en sortir, pense-t-il convaincre en disant qu'il va rencontrer ce matin (ça a été organisé vite fait) les membres du collectif des plaignants ! OUI MAIS, sur les 112 plaignants il va en rencontrer.....8 sans caméras et journalistes !!!Et je pense qu'ils ont été choisi parmi les plus softs bien entendu... et qu'il va dire sans arrêt que "les faits ne sont pas arrivés à sa connaissance", car il connaît le droit pénal !!!! 
Mais voilà, il a commencé menteur, il continue menteur (devant les preuves évidentes de l'enquête de Médiapart entre autres) et il veut durer "coûte que coûte"....
 
 

 écoutez aussi cette analyse claire : https://www.youtube.com/watch?v=CS-4FEBTkF8
 
Pas un pour sauver l'autre, mais comme ce sont tous la même caste de carriéristes, professionnels de la politique, on n'est même plus étonné...Et que sont devenus les 330 000 abusés sexuellement par des prêtres et autres de l'église catholique ? Faites la leçon, dites ce qu'on a le droit de dire ou pas pour cacher votre cynisme obscène. On parlera tant qu'on ne nous coudra pas les lèvres ou arrachera la langue et ...on pourra toujours encore écrire. On ne peut pas continuer cette hypocrisie si on veut sauver la démocratie !
Et le devoir de mémoire.

mardi 4 février 2025

PARTI "SOCIALISTE" : on n'est jamais étonné

 Si les "cadres" dirigeants de ce parti pensent qu'on perd la mémoire, c'est raté. Et en plus, on s'en souviendra à chaque échéance électorale... Le mot "union" n'a pas la même déclinaison éthique, stratégique chez ces apparatchicks-carriéristes. Toujours près du pouvoir, peu importe lequel ! Jusqu'où iront-ils ? Et qu'ils n'utilisent surtout pas les mots d'exemplarité ou de cohérence. Car là ça friserait le cynisme obscène, la décrédibilisation définitive...

Avec M. Bayrou, premier ministre, les "socialistes" ont passé ce marché : " on ne vous censure pas, si vous vous engagez à ne pas utiliser le 49.3" ! Mais, apparemment, c'est déjà passé aux oubliettes : quelques semaines ont passé, la "trêve" de Noël !
Puis ça a été, première glissade : "on a obtenu le gel des 4000 suspensions de postes à l'Education Nationale". Waouh !!! Seuls 10% des établissements ont un effectif d'encadrement complet actuellement. Il y a donc plus à exiger des moyens, pas se contenter de ça ! Bref, déjà que l'ex-président Hollande au bilan déplorable se retrouve sur les bancs des députés, c'est interrogatif. Donc, voilà que le Parti Socialiste ne votera pas la censure du gouvernement qui présente le même budget austéritaire de Barnier, avec une équipe des quasi mêmes ministres de Barnier. On vote la censure quand c'est Barnier qui présente le budget, mais quand c'est Bayrou, on ne la vote plus, pourtant c'est quasi le même budget. Logique, cohérent, exemplaire !!!!! L'excuse suivante est tout aussi ....convaincante : " Mais la France ne peut pas être SANS budget." On croit entendre les pires des éditorialistes politiques de la propagande. Il y avait "sans budget suivi" lors du Covid et le pays tournait grâce aux "invisibles" à qui (avec tous nous autres) on va asséner le budget Barnier-Bayrou. Merci qui ? Bon, on a compris que les Faure-Vallaud-Kanner et autres Guedj sont retournés à la niche qui est restée à la même place. L'union des gauches avec un réel programme de changement institutionnel, politique, économique, social, environnemental et défense des services publics auquel ils se raccordés n'existe plus pour le PS. Comment les députés socialistes vont-ils expliquer cela à leurs militant-es ? En tout cas, après cette scission et leur aide à ce gouvernement pour qu'il dure, on sait à qui on a à faire, on saura mesurer leur responsabilité et on n'oubliera pas car c'est une accumulation de trahisons depuis 2002 au moins ... 
 
 
PS : adieu !
 

 

lundi 3 février 2025

EXEMPLARITE et COHERENCE

Bien sûr quand les merdias de la propagande veulent biaiser la réalité des faits et le non-respect des institutions démocratiques de la Constitution Française, alors ils utilisent toutes sortes de mots et de tournures verbales alambiquées pour vous faire perdre la mémoire et vous entraîner dans la peur qui fait tout accepter.

Après la dissolution de l'Assemblée Nationale par le roi-président pour retrouver le pouvoir, le résultat des votes qui ont suivi a donné le plus important groupe de députés au Nouveau Front Populaire- NFP composé de LFI-EELV-PC-PS . Selon les institutions de notre Constitution (de 1958), c'est au sein du groupe le plus important qu'on sort le-la premier-e ministre qui composera son gouvernement et dirigera la politique du pays. Oui, mais voilà que la proposition de la candidate Julie Castet ne convient pas au roi-président, ni le programme qu'elle soutient et compte mettre en œuvre.

Donc, premier déni démocratique, ne pas tenir compte des résultat d'un vote au suffrage universel. M. Macron nomme donc Michel Barnier, premier ministre, issu du plus petit parti représenté à l'Assemblée Nationale (LR-Les Républicains) dont le chef a rejoint déjà le groupe de Marine Le Pen d'extrême-droite , le RN-FN. Celui-ci propose un plan politique et un budget d'austérité drastique qui sera adopté sans vote et sans débat par le processus 49.3 (deuxième déni démocratique, par le passage en force) qui sera suivi par une motion de censure – rejet des décisions présentées- qui sera voté par l'ensemble du NFP et du RN avec comme conséquence la démission du gouvernement Barnier.

Au lieu de vouloir dans cette situation suivre le processus démocratique – nomination d'un-e premier-e ministre issu du groupe de députés le plus important - , le roi-président persiste et nomme François Bayrou issu d'un groupe minoritaire, le MODEM, qui reprendra dans son gouvernement quasi les mêmes ministres que Barnier (et Borne avant lui) et qui présente le même budget austéritaire quasiment devant l'Assemblée Nationale ce lundi 3 février. Encore un déni démocratique ! Le même passage en force se fera par le même processus 49.3 sans débat, sans vote, un quatrième déni démocratique ...Bien sûr devant tous ces abus, une nouvelle motion de censure est déposée et devrait logiquement , en COHERENCE, être votée par le NFP dans son ensemble et le RN.

 


 


Oui, mais voilà, l'exemplarité et la cohérence ne sont pas des valeurs et des comportements éthiques de pas mal de députés apparatchiks et carriéristes et ce sont bien ces choix qui n'ont plus de sens qui éloignent les citoyen-nes des urnes, puisque le résultat des votes ne sont plus respectés. Légal, mais illégitime !

Ainsi, le PS Parti « Socialiste » revient vers ses vieux démons, la guerre des chefs, l'hégémonie des partis de « gauche », et cherche à retrouver des postes tout en divisant ce qui fait la force des partis, le collectif unitaire. Voilà Valls-Hollande-Jospin et les vieux briscards sans honte qui veulent revenir à la lumière et qui veulent bien croire que nous avons perdu la mémoire...Et le Olivier Faure qui va se dédire pour espérer encore garder sa présidence du parti PS !!! Il va se prévaloir des miettes ramassées au sol pour dire que ça le nourrit !!!!! Négocier pour obtenir quelques promesses et qui oublie tout le reste contenu dans le budget général et celui de la Sécu (et retraites) qui sont une démolition des services publics et la privatisation à terme de la santé...


C'est quoi la COHERENCE aussi bien du PS que du RN ?

Censurer le gouvernement et le budget de Barnier et quelques semaines plus tard, ne pas censure le gouvernement et le budget Bayrou qui est le même et les mêmes ministres quasiment.

C'est quoi qui a changé ? RIEN, pour ainsi dire quasi RIEN …

On a bien compris l'hypocrisie, le cynisme obscène et on retrouve ce PS qui s'est fait détester et rejeter après le quinquennat de Hollande qui espère sur son retour avec ses vieux pros de la politique !!! Honteux, désespérant, ce qui arrange bien la caste au pouvoir dont les privilèges ne seront pas touchés puisque s'ils provoquent la dette (avec toutes les « aides » d'Etat sans conditions), ce ne sont pas eux qui la paye...et le ruissellement promis, on ne l'a jamais vu....

 



Voilà où on en est et on ne peut qu'être écoeuré, dégoûté, en colère et surtout bien déçu par ces méthodes qu'on ne peut plus appeler DEMOCRATIE.


Et on peut même craindre le pire à venir quand on observe la montée de tous les partis d'extrême-droite dans pas mal de pays européens. Après 80 années de paix en Europe, les tensions montent et on ne peut que se poser des questions, mais aussi pointer le doigt sur les responsables et les complices de cette escalade malsaine.