vendredi 13 décembre 2024

ON SENT LA FIN DU REGNE !

 Le scénario avait bien commencé.

J'annoncerai le nom de nouveau premier ministre dans 48 heures. Le jour J, je m'envole en Pologne vendre un peu d'armements car la guerre est aux portes de l'Europe, en Ukraine.

J'annonce que je raccourcis mon séjour pour rentrer plus tôt en France. On attend une nomination, je suis au centre du jeu, suspense …

Finalement, je dis que je me prononcerai demain ! J'ai toujours aimé le théâtre (de boulevard) et ses rebondissements.

Lendemain, (la nuit porte conseil), à 5h30, j'appelle François pour lui dire qu'il ne sera finalement pas Premier ministre. Je lui dis de passer à 8h30 prendre le petit déjeuner avec moi. Pas très calme, entre croissants et café, je lui fais part des ministres que je souhaite voir dans son gouvernement. François repart une heure et demi plus tard, très énervé.

Il revient à l'Elysée vers 11h30 pour m'annoncer que, s'il n'est pas nommé, son groupe MODEM – 36 députés sur 577- quittera le « bloc central (EPR/Renaissance- Modem-Horizons) ». Pour aller où ?

Je me retrouve avec ce jeu de cartes avec cinq têtes.

A 12h40, j'envoie une dépêche de l'Elysée où je nomme...François Bayrou, Premier Ministre !


Michel Barnier (LR-très à droite) devait rassembler un peu le RN/FN vers lui avec un Wauquiez qui ne se sentait plus et un Retaillau qui faisait l'affaire, mais ça n'a pas pris. Alors, pourquoi pas François pour qu'il ramène quelques socialistes PS vers lui, comme par exemple Hollande et ses quelques fidèles, car on a déjà oublié son « bilan » quand il était président. Comme cela, à la prochaine Présidentielle, ils pourront se prévaloir d'être à nouveau un parti de gouvernement (ils accepteront peut-être un ou deux ministères ...ou pas !) et présenter un candidat. Ainsi, la gauche sera divisée - la rupture semble déjà entamée- et un candidat du clan libéral-capitaliste aura toutes ses chances et mes commanditaires me diront que j'ai mis en place une bonne stratégie..

C'est sûr que j'étais maître du jeu et des horloges, mais un peu moins maître du jeu maintenant, car la marge de manœuvre se réduit. Mais après moi, le déluge !

Bon, le scénario est un peu imaginé, mais peut-être pas si loin de la réalité des faits. A voir …

François Bayrou * , 4ème premier ministre en 1 an, même âge que Barnier / 73 ans, fera la même politique, même si le vocabulaire et l'attitude seront légèrement différents. Ses quelques députés ** se frottent déjà les mains, car ils auront quelques postes avec tous ses avantages matériels et financiers, avec la déférence en plus !

Aujourd'hui, c'est cela la politique, du théâtre de boulevard entre apparatchicks.

Jamais on ne parle de programme, d'autres alternatives, d'une autre vision, d'institutions plus adaptées depuis 1958, de démocratie, de respect des urnes et de l'expression du peuple.

Nous sommes en France, décembre 2024. 

L'avenir n'est pas écrit...


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* FRANCOIS BAYROU, un politicien de droite, bien sûr.

"François Bayrou, professeur agrégé de lettres classiques, député des Pyrénées-Atlantiques entre 1986 et 2012, président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques de 1992 à 2001, député européen de 1999 à 2002 et maire de Pau depuis 2014. Entre 1993 et 1997, sous les gouvernements de droite de Balladur et Juppé, il est ministre de l'Éducation nationale et chef du Mouvement démocrate (MoDem) depuis 2007. Il est candidat à trois reprises à une élection présidentielle. En 2002 pour l'UDF, il score 6,8 %. En 2007, il finit troisième avec 18,6 % et en 2012, il recueille 9,1 %. En 2017, il soutient Emmanuel Macron, qui le nomme ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice, quelques mois. Mais, il passe en justice dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen. En 2020, il est nommé Haut-Commissaire au Plan par Emmanuel Macron. "

(source Wikipedia)


** Liste des députés Modem - qui sera quoi ?


dimanche 8 décembre 2024

CASSE-TETE ou CASTETS *

"PLUS RIEN NE M'ETONNE" chante Tiken Jah Fakoly quand il parle de la division politique coloniale de l'Afrique. Avec l'expérience d'un certain âge, je dirais la même chose par rapport à la situation politique en France : "plus rien ne m'étonne", car tout ce qui se passe ressemble à du réchauffé, rien de nouveau, mais malheureusement comme on dit : l'histoire se reproduit quand on n'interroge pas la mémoire !

1981, l'espoir du changement profond enfin face au passé carcan moral, un système royal : deux ans qui ont suivi avec des initiatives de rupture et puis, ça a sombré dans une financiarisation mondialisée. Trahison du PS une première fois. 

2002 : le chantage Le Pen et un Chirac qui promettait une politique pour tous. Tu parles : la maison a brûlé et il a regardé ailleurs aussi. Trahison de l'UMP. 

2022, chacun pour sa pomme et la division a accouché d'une royauté totalitaire qui a perduré avec le même chantage habituel contre le RN-FN. Mais en y intégrant une deuxième dimension : "l'extrême-gauche", vocabulaire non plus attribué à LO et NPA mais à une composante du "front républicain" pour minimiser le RN-FN lors de l'élection législative de 2024. 

Et puis, nous voilà fin 2024 à la recherche d'un deuxième gouvernement illégitime au vu du résultat de l'élection législative (après 3 mois) et on peut s'attendre à une coalition de traîtres et de carriéristes qui vont encore une fois nous fourvoyer. Ces politiciens égotiques ont déjà oublié que un soir de 2022, ils n'existaient plus, ils "pesaient" moins de 3% et les voilà qui veulent de nouveau être au centre du "jeu" et se désolidariser de ceux qui les ont accueillis, hébergés, nourris !!!! Merci qui ? 

Non, plus rien ne m'étonne, c'est du ressassé dans sa forme la plus détestable. Demain, le PS, le PC, et même EELV vont se renier et se coaliser avec ceux qui ont mené pendant des années une politique anti-sociale, libérale des actionnaires, qui ont imposé de force deux ans de travail de plus à tous, qui ne veulent pas d'impôts ou de participation financière des plus riches en solidarité du pays.....Merci qui ? 

Et on mettra un nouveau premier ministre de la même génération que le précédent pour rassurer en disant le vieux "sage". Mais nous, les vieux, on a vécu toutes ces trahisons et j'espère que les jeunes générations ne se feront pas leurrer. Mais vu leur ignorance politique et la puissance de la propagande médiatique, s'ils ne réagissent pas, plus rien ne m'étonnera...

Mais l'avenir n'est pas écrit !

 
 
 

 
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* Pour celles-ceux qui ont oublié ce qui s'est passé cet été, Julie CASTETS était la candidate pour le NFP (PC-LFI-EELV-PS / 182 députés) au poste de Première Ministre qu'elle aurait dû devenir en fonction de la Constitution. Mais....le roi a décidé de nommer un premier ministre d'un groupe qui compte 47 députés et demain probablement d'un groupe qui en compte encore moins. Plus rien ne m'étonne.....

jeudi 5 décembre 2024

ALZHEIMER, MAIS PAS POUR TOUT LE MONDE

Début juillet 2024, à la suite de la dissolution décidée par le roi-président qui espérait retrouver une majorité à l'Assemblée Nationale, les françaises et français retournent aux urnes pour l'élection législative des députés. Mais le résultat est à l'opposé de ce qu'avait prévu M. Macron : le Nouveau Front Populaire-NFP (PC-LFI-EELV-PS) obtient le maximum de députés 182, le Rassemblement National-RN-exFN en obtient 143, le clan Macron (Renaissance-EPR/ MODEM/Horizons) est en minorité avec 121 députés et Les Républicains LR en ont 47...D'après les principes de la démocratie qui respecte le résultat des urnes, de la voix du peuple, de la Constitution de la République Française, le premier ministre devrait donc émaner du groupe le plus nombreux, à savoir le NFP et sa candidate Lucie Castets. Mais le roi-président a peur du programme de justice sociale, fiscale, écologique du NFP et nomme un premier ministre issu du 5ème groupe à l'Assemblée /LR, Michel Barnier. Un résultat totalement illégitime qui se moque du résultat des élections : à quoi servent-elles encore si c'est pour ça ? Bien entendu, le roi-président avait à nouveau réitéré sa stratégie de « front républicain » contre le RN. Mais avec ce déni des votes, cela ne fonctionnera plus dorénavant et un grand pourcentage d'électeurs se sont sentis usurpés, volés, trahis, invisibilisés, bafoués...

 


 

Il ne faut pas oublier cet événement anti-constitutionnel, anti-démocratique qui s'est produit cet été avec la nomination du LR Barnier qui a mis en place un gouvernement très à droite et à l'écoute du RN.
Bien sûr, la caste, l'oligarchie des très riches étaient satisfaits, la politique de leur pion Macron pouvait se poursuivre. Et avec la complicité de la propagande quotidienne des merdias qui leur appartiennent, ils ont distillé la petite musique de l'austérité, de l'endettement, des efforts à faire pour que le pays ne s'écroule pas, mais sans toucher ou demander une participation solidaire aux grandes fortunes, aux entreprises qui ont palpé CICE et allègements divers sans contreparties et qui même, une fois encaissé les aides publiques, ont mis en place des plans de licenciements massifs.Sans compter toutes les mesures annexes qui précarisaient encore plus en diminuant tous les services publics. Mais tout cela était « indispensable », « un effort à faire pour réduire le taux d'endettement », etc ...etc...etc...Petit à petit, le NFP disparaissait des Unes des journaux et on n'entendait plus qu'un son de cloche , « la voix de son maître » servie par les perroquets des « éléments de langage » de ces députés du clan macronien, des arrivistes-carriéristes hypocrites, cyniques jusqu'à l'obscénité.
Leur temps était compté et ce gouvernement illégitime n'aura duré que 91 jours, destitué comme celui de Pompidou il y a 62 ans : il est temps de passer à une 6ème République pour changer les institutions de 1958 !
La censure du gouvernement LR Barnier a été votée par 331 députés soit 43 de plus que la majorité requise de 288 voix. Avec 325 voix pour les NFP-RN, cela veut dire que même quelques députés du clan Macron ont voté la censure.
Le respect des votes des français-es a enfin été remis à l'ordre du jour. Fin de l'acte 01 du deuxième quinquennat !
 
 

 
Après M. Barnier qui a utilisé les merdias la veille du vote de la censure, en parlant aux télévisions depuis Matignon, le lendemain de la censure votée et donc de la destitution du gouvernement , c'est au tour du roi-président de parler à la TV depuis l'Elysée. Va-t-il annoncer de suite le nom du nouveau premier ministre nommé par lui avant l'inauguration en grande pompe de la réfection de Notre Dame de Paris samedi où il va chercher l'inspiration divine pour une remontée de sa déchéance, de la chute vertigineuse de sa « côte de popularité » !
 
Depuis des semaines, ça piaffe d'impatience parmi les carriéristes, les Attal (EPR), Jadot (EELV), Vallaud (PS) qui rêvent de loger à Matignon, tout comme Lecornu, le fidèle de Macron, ou encore Retailleau, Cazeneuve et même Bayrou. On pense aussi au banquier-maire heureux, François Barroin, mais qui n'a probablement pas envie de s'emmêler dans ce tas de nœuds inextricables.
Bien sûr, la logique constitutionnelle devrait mettre Lucie Castets à la tête d'un nouveau gouvernement de gauche qui appliquerait le programme du NFP qui était chiffré et validé par pas mal d'économistes. Mais il taxait et faisait participer les grosses fortunes, les très riches, redonnait du pouvoir d'achat tout en renforçant les services publics et de proximité. Bref, tout à l'opposé des programmes libéraux-capitalistes-polluants du roi-président Macron. Pourra-t-il tenir encore 3 ans et même jusqu'à juillet 2025 où pourront avoir lieu de nouvelles élections législatives, à moins qu'il ne démissionne avant, ce qui est peu probable, vu le personnage égotique.
 
L'avenir n'est pas écrit...
 

 

mardi 3 décembre 2024

MACRON saison 02

 Déjà la saison 01 n'était pas terrible, mais alors là pour la saison 02 les scénaristes ne se sont pas fatigués car dès la première partie, on devinait la suite et la chute n'aura rien de surprenant.

Les épisodes se succèdent, mais ça ronronne, les personnages ne sont pas charismatiques et on s'ennuie profondément car on devine tous les soit-disants rebondissements. On a beau suivre les voyages du roi-président pendant les pauses du scénario, mais ses rencontres avec le fasciste argentin, ses démarchages commerciaux ne sont guère excitants. Même sa visite en Arabie Saoudite en plein cash ne nous font pas rêver aux mille et une nuits, mais plutôt à Ali Baba et les 40 voleurs....

Après l'épisode de la dissolution puisque, quand le roi-président parlait, plus personne ne l'écoutait, il a trouvé donc cette stratégie pour prendre le large. Et il va faire de son deuxième et dernier mandat, celui des voyages coûteux de représentativité, d'ambassadeur et représentant commercial du pays, après s'être fait jeter d'Afrique (et d'ailleurs!).

Le vote des législatives donne au bloc de gauche, le Nouveau Front Populaire ( PC-LFI-EELV-PS) le maximum de députés à l'Assemblée Nationale et donc le roi-président devait nommer un-e Premier-e Ministre dans ces rangs pour appliquer leur programme. Mais cela est inconcevable pour l'oligarchie des plus riches qui ont fait élire et soutiennent le roi-président Macron. Alors, il nomme un pion éjectable, un retraité de la politique sans goût, sans saveur, histoire d'occuper le terrain et de le laisser se débrouiller dans la mouise qu'il a crée : ça se déchaîne parmi les prétendants ambitieux ( Attal, Darmanin, Wauquiez, Ciotti, Philippe, ….) et au final tout le monde est frustré !!!

Le Premier ministre fait durer le débat budget à l'Assemblée Nationale, mais tout ce qui est validé est annulé lorsqu'il transmet la copie initiale au Sénat et quand le texte revient à l'Assemblée, il le fait adopter sans vote, sans nouveau débat par le système anti-démocratique du 49.3 (comme ses prédécesseurs). La suite logique est donc le dépôt de motions de censure et en cas de vote majoritaire (289 voix), le gouvernement est destitué. C'est logique, c'est normal, puisque toute la Constitution de notre République a été dévoyée : résultat des urnes pas respecté, manifestations retraite gigantesques pas considérées, nomination d'un gouvernement à l'autre extrême du choix des votes, recherche de complicité auprès de l'extrême-droite, ignorance totale du bloc le plus nombreux des députés, cela n'a tenu que 3 mois avant la chute.

Il y aura peu de rebondissements dans les épisodes suivants puisque il n'y a pas de nouvelle dissolution possible de l'Assemblée Nationale avant juillet 2025. Le roi-président n'a que peu de solutions : il nomme un nouveau premier ministre et ce sera exactement pareil que le trimestre qui vient de s'écouler ou ….il démissionne pour de nouvelles élections présidentielles en sachant que le NFP et RN ont leurs candidats mais que dans son clan Renaissance-EPR, MODEM, HORIZONS, ça se bouscule entre Attal, Philippe, Bayrou, Darmanin, ainsi que chez les alliés LR entre Retailleau et Wauquiez, ça va grincer et sans compter les apparatchicks opportunistes de la « caution de gauche » Cazeneuve et Glucksmann qui attendent au portillon ou même, sans aucune honte, en espérant qu'on a oublié, se pointe encore un ex-président Hollande !!!!

Bien sûr, la logique serait de nommer un-e premier-e ministre issu du NFP en fonction des résultats du vote précédent, mais pour cela M. Macron est sourd et aveugle : ses commanditaires sont fermes là-dessus, ils ne veulent pas d'une politique de justice fiscale, sociale où ils seraient mis à contribution, non, surtout non.

Donc, ce sera anti-constitutionnel jusqu'au bout, anti-démocratique jusqu'au bout, mais la situation bloquée à présent est bénéfique pour les retraités, les entreprises, les collectivités puisque on restera sur les dispositifs de 2024, il n'y a guère que pour ceux qui payent des impôts où il y aura une augmentation (mais qui se serait de toute façon trouvée dans l'augmentation des taxes et déremboursements divers).

Il est temps de passer à une 6ème République, à un programme de rupture plus juste, plus solidaire, plus social, plus écologique, plus....à l'écoute des GENS et non de la classe financière mondialisée qui ne fait preuve que de cynisme obscène depuis des mois, des années...Cette mascarade depuis ce printemps, ça suffit et même si le roi-président demande les pleins pouvoirs (en temps de crise) selon l'article 16, la durée est limitée à trois mois.

L'avenir n'est pas écrit, mais le choix des scénarios se réduit...

Que sera la saison 3, mais qui la regardera encore ?