C'est le nom du nouveau site FaceBook pour rassembler "au-delà des clivages", prélever des dons, avoir des "correspondant-e-s" partout, bref préparer la future campagne présidentielle pour 2017, ...comme d'habitude !!!
Car il ne faut pas oublier les campagnes électorales précédentes et revenir un peu sur ce personnage qui sait parfois se faire discret pour ne pas gâcher sa notoriété.
Qui est Hulot ?
Né en 1955, son histoire familiale raconte une mère au foyer puis visiteuse médicale, un père chercheur d'or au Vénézuela, puis chef d'entreprise dans la confiserie à Paris, puis dans les plantes à Nice. En 1980, Nicolas Hulot participe au Paris-Dakar dans la catégorie camions et devient photo-reporter, puis animateur-reporter dans l'émission Ushuaia de 1987 à 2011 avant de créer (avec TF1) Ushuaia TV. En 1990, il crée également la fondation qui porte aujourd'hui son nom.
L'hélicologiste s'est fait un nom avec l'émission sur les beautés de la nature à travers le monde qu'il présentait et qui était financée sur TF1 par les plus gros pollueurs que sont EDF, VINCI, L'OREAL sans compter Total, Suez et d'autres.
En 2012, il devient “envoyé spécial pour la protection de la planète” dans le gouvernement Hollande dont il démisionne ce janvier 2016 après l'échec de la COP21 (pas de taxe carbone) non sans avoir été nommé commandeur de la Légion d'Honneur en 2015 (pour quels services rendus à la France ?).
dessin LePlacide
De l'animateur TV à l'homme politique
Son parcours politique est une suite d'annonces et de fuites devant les responsabilités. Souvenez-vous.
En 2007, il se présente à l'élection présidentielle avant de se retirer et de proposer à tous les candidats de signer le “Pacte écologique”, ce qu'ils-elles feront, à l'exception de Arlette Laguiller et Olivier Besancenot qui mettent le patronat en cause pour les catastrophes écologiques. Et on connait le vide des décisions écologiques de Sarkozy (avec lequel s'est mis Nicolas Hulot, après Chirac "la maison brûle...") à part le grand show du “Grenelle de l'Environnement” sans résultats majeurs.
En 2012, rebelote. Il se déclare à nouveau candidat à la Présidentielle et se présente aux primaires des écologistes. Il est devancé par Eva Joly et quitte la campagne sans aucun soutien à la candidate écologiste, vexé dans son égo sans aucun doute.
Et ce sera pareil en 2017, il sera encore une fois probablement candidat à la Présidentielle, ce qu'il prépare dès à présent avec son site de récolte de dons et de création d'un réseau de correspondant-e-s. Sa stratégie est claire puisqu'il a refusé le poste de ministre de l'écologie du gouvernement Hollande, probablement pour ne pas être impacté d'un mauvais bilan au moment du début de la campagne électorale présidentielle. Il veut également crée un “mouvement écologiste” qui sera son armada pour cette Présidentielle 2017. Il compte bien récupérer les “restes” de EELV que les ingrats professionnels de la politique (François De Rugy, Barbara Bompili, Jean-Vincent Placé) ont quitté et il espère peut-être aussi attirer des militant-e-s fourvoyé-e-s par la démarche de Yannick Jadot et des frères Cohn-Bendit sur une primaire à gauche qui va semer la zizanie entre les leaders possibles.
Alors quand Nicolas Hulot annonce hier, en parlant de lui à la troisième personne (comme les anciens rois) : “ Nicolas Hulot n'entrera pas au gouvernement”, il ne s'agit ni de pleurer, ni de rire, mais simplement noter que sa stratégie est définie. Il n'exercera aucune responsabilité où il serait en première ligne et comptable de ses actes et décisions. Il préfère rester dans la figuration médiatique et jouer le rôle de gourou écologiste qui distribue les bons et les mauvais points, qui professe la bonne parole et reste “au-dessus des partis” pour ne pas dire qu'il refuse les responsabilités.
Tout laisse à penser que Nicolas Hulot est un leurre politique que droite et gauche utilisent selon leurs besoins en communication.
EDF c'est le nucléaire, L'Oréal la vivisection, Vinci le bétonnage, voilà ses sponsors ! Où est l'éthique.
Faire des constats, pas mal de monde les fait. Agir concrètement est autre chose. Quel est le bilan réel, quelles sont les actions qui ont abouti et changé les choses et qu'on peut imputer au présentateur TV ou à l'envoyé spécial gouvernemental pour la protection de la planete ?
Le débat est ouvert.
Mais soyez précis : des faits, pas des paroles d'animateur TV.
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