jeudi 26 septembre 2013

Benaville, domaine fantôme : des pavés de Mai 68 aux ruines de 2013 !


Mulhouse, fin août 2013, quelque 300 personnes assistent à une réunion publique contre le projet de mosquée à la Mer Rouge porté par la Communauté Islamique Millî Görüs. Ce projet sera finalement annulé à cet endroit, mais peut-être la grande mosquée sera-t-elle quand même construite dans un ancien bâtiment de France Telecom d'ici 2014 si la Communauté arrive à rassembler des fonds.

 


 

MILLI GORUS cherche bâtiments pour la communauté turque

En juin 2002, la SCI Octagon, émanation de Millî Görüs, proposait déjà de transformer le domaine Bénaville de Saulxures en colonie de vacances pour les 250 enfants et adolescents fréquentant la mosquée Eyyoub Sultan à Strasbourg-Meinau.
Cet ancien domaine « Le manoir de Bénaville » de la haute vallée de la Bruche est un ensemble immobilier de 5 bâtiments construit au temps de la splendeur du textile au début du XIXè siècle dans la vallée, comprenant une villa et son extension construite à l'époque par le propriétaire pour sa fille, un atelier-garage, une chapelle sur les hauteurs et un grand bâtiment datant qu'on voit depuis la route entre Schirmeck et Saâles car il attire les regards, surplombant la Bruche avec ses rideaux qui claquent au vent, ses fenêtres brisées.
Drôle d'histoire et que d'argent public mal employé pour cet édifice
1968, échauffourées à Paris, barricades, quelques policiers blessés ou choqués qui seront envoyés en convalescence dans les centres de repos de la Mutuelle de la Police Nationale dont Bénaville fait partie depuis peu. Mais les convalescents-policiers ne représentent que 1 à 2 % des pensionnaires car ce centre avait vocation de devenir un service psychiatrique et un service d'aide et de rééducation pour handicapés physiques. 81 lits, une cinquantaine d'emplois, jusqu'en 2000, y étaient soignées des personnes atteintes de pathologies très lourdes, 32 d'entre elles y sont d'ailleurs décédées.
A un moment, les dettes se sont accumulées jusqu'à atteindre 5,3 millions de francs et il fallait envisager d'investir plus 10 millions pour remettre l'ensemble du centre dans les normes. Le nouveau Schéma Régional d'Organisation Sanitaire retire l'agrément au centre, l'établissement est donc mis en vente et fermé définitivement en juin 2001.
La Mutuelle de la Police Nationale fait appel à un agent immobilier strasbourgeois censé trouver un repreneur. Clinéa, filiale d'un groupe spécialisé dans la gestion des maisons de retraite, semble intéressée mais devant l'ampleur des travaux de réhabilitation, elle se se désengage très vite en ne rachetant que le fonds de gestion et le droit d'exploiter pour 7,5 millions de francs en emportant les lits médicaux qui sont redéployés à la clinique du Ried à Schiltigheim.
Il reste le bâtiment de plus en plus abîmé, abandonné, ouvert à tous vents. Ce sont d'abord des restaurateurs locaux qui s'y intéressent. Sans suite. Rentre alors dans la course à l'acquisition la SCI Octagon (Millî Görüs). Un compromis de vente est signé pour la somme d'environ 1 million d' €.
Pierre Grandadam, maire de Plaine et président de la Com Com du coin ainsi que Gérard Oury, maire alors de Saulxures s'opposent à cette vente. Ils font préemption au nom de la commune de Saulxures en disant vouloir garder un caractère médico-social selon la conformité de ce qui est inscrit au POS (Plan d'Occupation des Sols)
En été 2002, la Com Com vote à l'unanimité un emprunt de 1,1 million d'euros pour permettre à la commune de Saulxures d'acheter Bénaville... sans aucun projet derrière si ce n'est empêcher l'achat du site par la communauté turque. Celle-ci porte l'affaire au Tribunal Administratif, mais la transaction se poursuit néanmoins et la commune de Saulxures revend le domaine à la Com Com en novembre.
La justice ne trouve (presque) rien à redire
Les juges, même s'ils reconnaissent que la préemption n'était pas fondée par manque de projet, plaideront que la SCI Octagon a omis d'introduire un recours pour prolonger la durée de validité du compromis de vente et a donc perdu ses droits de propriété !!!
La Com Com se retrouve donc en 2003 propriétaire des bâtiments abandonnés, pillés, pour plus d'un million d'€ . Elle va essayer d'y implanter plusieurs structures, mais au vu de l'état avancé de délabrement et de la taille (bâtiments, manoir, villa, chapelle), toutes les pistes sont données sans suite.
En 2006, l'association « Le Gai Séjour » de Grendelbruch présente un projet avec entre autres un foyer d'accueil spécialisé et aussi médicalisé pour environ 90 chambres. Une étude de faisabilité est approuvé par le Conseil de la Com Com pour une mise en œuvre avec différents partenaires. Le budget est évalué à 11 438 485,45 €. Ce projet aussi sera abandonné.
Nous sommes en 2013, ce site fantôme a coûté une somme non-négligeable d'argent public et ce n'est pas fini puisqu'il faudra sans aucun doute le raser (ce qui aura encore un coût - d'argent public) pour essayer de revendre au moins le terrain. Encore un cas de dépenses publiques ...pour rien !
Christian Weiss


jeudi 19 septembre 2013

Cumul des mandats : vers plus de démocratie, plus de partage des pouvoirs...??


ça discute ferme au Sénat depuis deux jours avant que la proposition de loi ne revienne pour un vote définitif d'un texte à l'Assemblée Nationale...
Encore une promesse de François Hollande (comme le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales, reportée à....plus tard !) et qui a du plomb dans l'aile. Déjà les restrictions étaient softs, mais là au Sénat, on revient sur l'exercice de mandats locaux en même temps que parlementaire. La proposition est d'interdire de cumuler mandat parlementaire et mandat exécutif local. Autant dire que la loi sur le cumul serait une coquille vide ainsi si on revient là-dessus (et cela serait un MINIMUM)... On ne peut pas être JUGE et PARTIE (comme le sont les parlementaires censés voter cette loi ), cela s'appelle des CONFLITS D'INTERETS, exactement ce contre quoi cette loi devrait être. 
En effet, comment voulez-vous que les parlementaires (sénateurs et députés) votent une loi qui limiterait leurs pouvoirs nationaux et locaux, ferait CHUTER leurs revenus mensuels de plus de 8 000 € à un peu plus de 5 000 € ....mais sans compter les avantages en nature et les différentes indemnités...On assiste là à un vaste enfumage dont on connaît à l'avance le résultat : effet d'annonce, loi vidée de son contenu, aucun changement attendu...La "caste" des élu-e-s se protège, conservatisme absolu ! Et où est la démocratie ? .....on verra plus tard, APRES LA CRISE (elle a bon dos !) et on promettra la veille des prochaines élections présidentielles-législatives de le faire...bientôt. 
Sûr !!!!

lundi 16 septembre 2013

Livres : deux auteurs alsaciens contemporains



Une rubrique littéraire dans HEBDI, le magazine alsacien ? 
Cela aurait pu se faire, mais ça n'a pas été le choix de la rédaction et donc cette rubrique n'a pas été publiée. Pourtant ce mensuel satirique parle surtout de l'Alsace et nous avons des auteurs régionaux contemporains qui scrutent et dissèquent notre culture double avec un regard acéré, critique et tendre.

« BLEU COMME NEIGE » de Francine Bibian
Un village alsacien comme un autre qui pourrait être le vôtre. On découvre à travers les pages de ce roman, petit à petit, quelques habitants, leurs histoires, leurs frustrations, leurs rancoeurs, leurs espoirs, leurs rêves, bref, un peu ce que chacun-e de nous a en lui. Et puis, un projet se monte et tout cela change les relations. Il ne s'agit pas de dévoiler ici l'histoire, car ce roman est si riche, si passionnant, si attachant et si bien écrit, avec simplicité mais profondeur, que ce serait dommage de ne pas vous laisser le découvrir sans idée préconçue. Vous commencerez les premières pages et vous ne pourrez plus quitter tout ce petit monde où chacun-e se retrouvera forcément quelque part.

Francine Bibian est une auteure qui habite Staffelfelden et elle a eu tout le temps d'observer, d'écouter pour ensuite traduire cela dans un roman, malheureusement si peu distribué. Il avait été édité par « les petites vagues », maison d'édition de La Broque qui malheureusement n'existe plus aujourd'hui.
Pour le commander, prenez contact avec elle : f.bibian@wanadoo.fr

« LE FIL DE L'ESPOIR » de Gabriel Schoettel
On évoque la vallée de la Bruche surtout pour son passé lourd lié à la deuxième guerre mondiale, camp de rééducation de Schirmeck et celui plus sinistre du Struthof au-dessus de Natzwiller. Mais il est une autre histoire bien plus longue et passionnante qui est celle des filatures de la vallée. L'industrie textile, comme dans pas mal de vallées vosgiennes, tenait une place très importante dans l'économie et la vie sociale. Gabriel Schoettel de Bouxwiller écrit sur l'Alsace des romans qui s'inspirent de faits réels, historiques ou d'actualité. Ce roman commence en 1906 et se termine entre 1936 et 1956 : il raconte l'histoire de quelques ouvrières et ouvriers de la vallée, leur vie quotidienne, leurs luttes et le changement qu'ils arrivent à opérer. C'est passionnant, c'est un roman où on suit surtout une des ouvrières, mais aussi tous ses compagnes et compagnons de lutte, on les voit grandir, on est au milieu d'eux...Ce n'est vraiment pas un documentaire historique, mais bien au contraire, un roman très contemporain dans le contenu, le cheminement de tous ces personnages et de la transformation de ces seigneurs de l'industrie aussi.
Gabriel Schoettel a écrit de nombreux romans (édité chez Oberlin-Strasbourg) dont « un village bien paisible » qui est d'ailleurs assez proche de celui de Francine Bibian, « un air de vérité », etc...

L'Alsace a toujours été riche culturellement et je suis convaincu que mon plaisir à avoir découvert ces auteurs alsaciens sera largement partagé par toutes celles et ceux qui feront la démarche de les chercher, les lire et ...les offrir.

le club très fermé des élus ....et qui veut le rester !


CONCENTRATION DES POUVOIRS ou DEMOCRATIE
Le Référendum d'avril pour le Conseil Unique est déjà bien loin, surtout pour les élus qui l'ont initié et qui ont pris une grande claque avec un niveau d'abstention très important. Ils ne veulent surtout plus en entendre parler, préoccupés par leurs réélections en 2014-2015 puisque « demain s'écrit aujourd'hui ». Ils ont aussi fait pression au Parlement pour que désormais on puisse changer le statut et fonctionnement des régions sans référendum préalable. Ils voulaient vraiment un plébiscite, ils nous prennent vraiment pour des démeuré-e-s...

Tout le monde a compris que les prochaines échéances électorales sont dans la tête de tous et les grandes manœuvres ont déjà commencé par l'occupation du terrain....surtout médiatique : inaugurations en tous genres, petites phrases distillées, dotation d'enveloppes « personnelles », début de quelques travaux qui étaient en attente...
Si le « oui » au référendum devait servir surtout à la réélection de celles et ceux en place, qui portaient cette initiative ou l'ont soutenue, l'analyse de l'abstention reste des plus vagues : affaire Cahuzac, manque d'explications suffisantes, des voix divergentes (non et appel à l'abstention), désintérêt des alsaciennes et alsaciens trop conservateurs, … Bien sûr, quand on est citadin, dans des bureaux-même vitrés, qu'on reste dans le cercle des élu-e-s/notables et qu'on croit être dans la réalité, dans le vrai, dans la seule voie possible, alors on ne peut pas comprendre l'esprit qui s'est diffusé depuis des années au sein de celles et ceux qui regardent ce monde « politique » avec perplexité, scepticisme et désaveu. Pour que les alsaciennes et alsaciens reprennent goût à la vie publique, il faudrait d'abord pas mal de changements dans le fonctionnement démocratique.

desin de Pat THIEBAUT       www.lagitedulocal.com


CUMUL DES MANDATS, PROPORTIONNALITE, PARITE
Je suis conseiller général, je suis aussi maire, je suis également président ou vice-président d'une com com et aussi président de l'Office de Tourisme. Sans compter encore que je suis retraité fonctionnaire et président de quelques associations....Je suis sénatrice ou députée, je suis également maire, présidente de com com, avocate d'affaires,....etc...Est-ce que cela choque grand monde ? Surtout pas les personnes qui sont dans ces situations. D'adjoint ou maire, on peut très vite gravir les échelons, surtout dans la grille des revenus ! Ah oui, on nous dit qu'il y a un écrêtement des revenus limités à 8 500 € par mois (!!!) par élu-e, mais c'est en oubliant que des indemnités de représentations peuvent s'y ajouter, que des primes ne sont pas des salaires, que des avantages en nature liés aux fonctions ne sont pas comptabilisés en argent et surtout que le surplus des revenus n'est pas remis dans la « caisse commune » mais que chacun-e peut le distribuer à discrétion d'où une grande pratique « clientéliste » qui aide à la réélection pour « services rendus » ! Le système est complètement pervers quand on est juge et partie. élu, on profite de ce système et on vote les lois ….pour que ça ne change pas, car on ne va quand même pas aller contre ses propres intérêts personnels. 476 députés sur 577 et 267 sénateurs sur 348 sont en situation de cumul de mandats et la situation est encore plus flagrante du côté des élus locaux...
Il n'est donc pas étonnant que beaucoup de personnes ne croient plus en la politique, ne se déplacent plus aux élections puisque tout est bloqué, le pouvoir est ultra-centralisé aux mains de quelques-uns et c'est encore plus flagrant dans les campagnes.
En plus, avec un système électoral où la proportionnalité est quasi-inexistante, il y a peu de chance que la discussion au sein de ces assemblées (conseil régional, conseil général, conseil municipal, conseil intercommunal, …) soit très diversifiée : on suit l'avis du président car la commune ou la com com a besoin de subventions qui sont distribuées par ….le même président-cumulard, conseillers généraux-députés qui ont captés tous les pouvoirs !
On pourrait aussi imaginer que la parité apporte d'autres sensibilités dans la gestion des affaires, d'autres regards et idées, mais celle-ci est loin d'être en marche car les femmes sont encore très, très minoritaires et servent surtout encore de faire-valoir en politique comme on le verra dans les duos qui doivent être présentés aux prochaines élections et déjà remis en question.

UNE LOI, UN STATUT
Le Président, dans son programme de campagne, s'était engagé sur le non-cumul des mandats à mettre en oeuvre, mais la discussion actuelle porte déjà sur ce qui serait « acceptable » : plusieurs mandats encore même s'ils sont limités et quelles fonctions professionnelles peut-on continuer à exercer en même temps (conseiller de laboratoires et ministre de la santé!!!) ainsi que la date de la mise en œuvre (plutôt avant les prochaines Présidentielles de 2017 qu'avant 2014 pour les municipales, cantonales, territoriales...).
Or quand on sait que ceux qui votent les lois sont les principaux bénéficiaires des « avantages »....
Le non-cumul strict des mandats à tous les niveaux doit bien sûr s'accompagner d'un réel statut de l'élu qui assure des indemnités suffisantes pour exercer ce mandat unique (sans avoir à chercher d'autres sources de revenus), avec droit à la Sécurité Sociale, à cotisation pour une retraite décente, à un accompagnement-reclassement professionnel avec des indemnités jusqu'à ce qu'il-elle ait retrouvé du travail à la fin des deux mandats maximum.


QUOI FAIRE A NOTRE NIVEAU ?
S'il y a peu de chance que cette situation change rapidement, nous pouvons, nous, citoyens électrices et électeurs, agir de façon assez simple et visible. A chaque élection, il suffit de bien analyser la situation de chaque candidat et ne pas voter pour celles et ceux qui ne s'engagent pas à ne pas cumuler ou qui ont cumulé avant.
Ainsi, notre vote ira à quelqu'un qui se déclarera publiquement qu'il ou elle n'exercera qu'un seul mandat à plein temps et pas plus que deux fois de suite. Pour la diversité, il y a le choix au niveau des candidat-e-s et pour la parité, on peut aussi la privilégier par son vote.
Et il y a aussi le rappel permanent aux élus actuels qu'ils-elles cumulent et que notre préférence ira à celles et ceux qui se déclareront clairement selon ces autres principes : non-cumul strict, proportionnalité, parité.
C'est la seule façon de reprendre goût à la politique et de se sentir concerné par les discussions, les choix, les décisions de la vie publique. Dans le cas contraire, l'abstention va encore gonfler et les votes « protestataires » s'amplifier. Pas besoin d'aller chercher des excuses ailleurs. Les alsaciennes et alsaciens du XXIè siècle ne sont ni bêtes, ni conservateurs : ils-elles ne veulent pas qu'on les prenne pour des imbéciles, c'est tout et c'est beaucoup.

du vide sidéral.....à l'infini ?

Je me lève à l'aube, j'écoute les "news" et je trouve tout cela d'une désolation confondante, toutes ces belles paroles pour nous faire "patienter" sur les jours meilleurs à venir ....."comme promis ! selon nos engagements". 
Un endormissement général qu'on comble par des faits divers censés nous dire qu'on peut s'estimer heureux car d'autres ont moins de chance, n'est-ce pas ? Si on n'écoutait que ça, ça serait d'une tristesse pas possible.
Heureusement, qu'en coupant (très vite) la radio, je pense à ce qui existe autour de moi, à toutes les initiatives que je connais, les circuits de production et distribution locales de nourriture, les SEL pour des entraides, le covoiturage, les cercles de discussion qui créent du lien social, les associations, les réseaux sociaux, et tout ce qu'on découvre autour de soi quand le regard et l'oreille restent attentifs et tout cela sans qu' ON en parle...dans les médias.
Tout cela est réjouissant dans le sens où c'est un autre monde qui s'établit, se construit peu à peu, loin de ce qu'on entend dans les circuits "officiels" et de la propagande d'endormissement général. Et par là on mesure aussi le décalage qui s'accentue entre les acteurs politiques institutionnels et le terrain des réalités (rurales) quotidiennes...C'est comme si la politique ou du moins le "monde politique" était complètement décalé, hors sol, loin de la vie...Et ce ne sont pas les élections à venir qui vont les rapprocher car avec les discours électoraux, on sentira encore plus le décalage et il y aura désaffection ENORME et/ou vote de rejet, de provocation, d'alerte, mais certainement pas d'ADHESION....Et les mois à venir ne vont rien y changer !



Il faudrait déjà accepter de revenir à des règles de démocratie, de représentativité objective, mais tant qu'il y aura cumul, pas de proportionnelle et parité, les conditions d'un soubresaut de changement ne seront pas rassemblées. Donc....on voit tout venir et le "cinéma médiatique" se poursuit tel quel....hors de la vie, hors des réalités, sur les écrans des TV-ordis-et postes de diffusion radios et autres médias papier désuets.
Et ça zappe en permanence pour arriver à ce que tout cela ne ressemble plus qu'à un magma inaudible, sans sens, sans direction excitante, du vide....presque sidéral !

vendredi 6 septembre 2013

des paroles, des promesses....nous, on veut des actes.


Nous autres écolos avions proposé depuis des lustres une taxe poids lourds comme en Allemagne afin de faire participer les transporteurs aux frais d'entretien des routes qu'ils utilisent à haute dose et bien sûr avec l'idée de faire reporter ce trafic sur le ferroviaire à terme. 
Cette taxe "Ecotaxe Poids Lourds" a été retardée, remise à plus tard, encore et encore depuis des années. Elle devait être mise en place ce mois-ci, mais est une fois encore ...reportée à janvier 2014 ! Pourtant ce n'est qu'une petite participation pour l'industrie du transport routier : 12 centimes par km parcouru pour les camions de plus de 3,5 tonnes ; cela ne touche donc pas le transport de proximité, interrégional, les livraisons locales....
dessin de VEESSE 

Une économie de transition énergétique a promis ce gouvernement dans le budget 2014 : on va voir ce qu'on va voir, n'est-ce pas ?...Hum, je veux bien être patient, mais fourvoyé encore et toujours,non.

jeudi 5 septembre 2013

une histoire de rentrée...scolaire !

C'est avec une météo digne d'un plein été que les enfants et leurs profs sont retournés dans les écoles "pour apprendre tous les jours quelque chose de nouveau" comme dit mon petit-fils Jonas....
Plus de cris dans la piscine sous notre terrasse, plus d'enfants qui jouent dans la rue, c'est le calme total si ce ne sont les quelques bruits de l'activité humaine : un tracteur qui retourne l'herbe coupée, une tronçonneuse ou débroussailleuse au loin....Et puis, alors qu'on regardait le coucher du soleil sur les Vosges, je vois quelque chose qui me ravit, enchante ma journée. 

Cela va paraître ridicule pour certain-e-s, mais pour moi c'était lumineux. Bref, je vois sur le chemin qui monte vers les chaumes, trois personnes en VTT-vélo : un papa et ses deux jeunes garçons d'une dizaine d'années. Rien de spécial, non, juste que c'est le soir de la journée de rentrée (souvent quand même un peu journée stress pour les enfants...et les profs !) et que ce papa merveilleux emmène ses deux jeunes fils faire un petit tour en vélo au coucher du soleil après le repas du soir....C'est simple, c'est beau, c'est attendrissant....ou alors, je suis trop, trop, trop quoi ?

dimanche 1 septembre 2013

Marinaleda (Espagne), petite bourgade mais grande pour les actions et le sens

Cette bourgade andalouse de 2600 habitants en Espagne a déjà fait parler d'elle il y a quelques temps puisque face à la crise que l'Espagne subit de plein fouet avec un taux de chômage inacceptable. Il y a eu une reprise en main de leur destin par les personnes de cette région avec à leur tête un maire syndicaliste de gauche qui ne baisse pas les bras et cherche avant tout des solutions de (sur-)vie pour les habitants. Ainsi, face à des grandes propriétés terriennes non-entretenues et aux mains de quelques grandes fortunes, les habitants ont investi ces terres, crée une coopérative agricole. Ils cultivent les terres, repartissent les cultures et commencent à s'autoalimenter. En même temps, le maire et ses amis font des démarches pour faire perdurer la structure en cherchant à légitimer ces réappropriations de terres par des bails de location gratuite. Bref, un bel exemple de réattribution collective de l'outil de survie alimentaire.

Quelques années plus tard, la structure coopérative est un exemple de démarche constructive alternative, qui a recrée l'espoir et montre que en créant du lien social, en agissant collectivement et de façon courageuse, on arrive à des solutions viables.




Aujourd'hui, le maire de cette bourgade, ses amis syndicalistes et la population font à nouveau parler d'eux. Devant le chômage toujours à un niveau inacceptable, en ce temps de rentrée scolaire, et pour les enfants, l'avenir d'un pays, cette petite bande de militants d'extrême gauche mais avant tout de citoyens syndicalistes responsables et conscients ont envahi un supermarché et ont rempli quelques chariots de matériel scolaire devant la police qui n'est pas intervenue et sont repartis pour distribuer ce matériel aux familles et enfants de leur bourgade et environs tout en faisant des déclarations devant les médias pour qu'on comprenne leur démarche responsable et assumée dans la désobéissance civile.

Il y a quelques années déjà, je disais autour de moi que la révolution ce sera quand des bandes démunies attaqueront les piliers actuels de ce monde de consommation et de la finance dont les supermarchés, la grande distribution étaient les symboles que nous avions sous les yeux tous les jours. Il n'y a eu guère d'"attaques" collectives de supermarchés avec redistribution en France jusque là. Quand je regarde ce qui se passe en Espagne, cela ne fait que confirmer ce qu'on sent depuis un moment : il ne faudra pas grand chose pour que la passivité française se fissure avec le taux de chômage actuel et qui dure, les situations de précarité qu'on essaye de masquer au mieux, la peur de l'avenir dans un monde qui évolue toujours encore dans le même sens : au profit de quelques-uns et droit dans le mur d'un système qui n'offre aucune autre perspective.

On écoute s'époumonner Copé, l'adjoint FN de Marine, Fillon construit son groupe pour les prochaines Présidentielles (!!!!), Bayrou a du mal à trouver un créneau et une voix cohérente, Borloo on sait de quel côté il est, Le PS fait la même politique que le précédent président, EELV cherche à se démarquer par les mots tout en participant à ce gouvernement et sa politique, le Front de gauche se brise devant les stratégies de pouvoir en vue des Municipales où le PC veut conserver ses élus et doit donc rentrer au bercail faire des accords avec le PS....Bref, la politique politicienne en France est décalée des réalités du "terrain", de la vie quotidienne des habitants, quasi hors sol, loin des terroirs, des régions...
Et pendant ce temps, la Commission Européenne non-élue (mais nommée) fait la pluie et le beau temps dirigée par des serviteurs de la finance et de ses rapaces, ou plutôt ses vautours !

Alors ? Alors, regardons les exemples qui viennent d'ailleurs et qui sont des précurseurs ou lanceurs d'alerte de ce qui risque de se passer aussi bien de façon plus répandue là-bas , mais aussi ici et ailleurs....On ne pourra pas éternellement cacher une réalité que tout le monde voit tous les jours devant soi ou chez soi....


http://marinaleda.com/