UNE HISTOIRE VRAIE, mais laquelle ?

 UNE HISTOIRE VRAIE !

On peut se raconter une histoire ?

 

On est dans un pays où un envahisseur prend tous les pouvoirs par petites touches, puis en accentuant les décisions, en restreignant les libertés, en bouclant toutes les voix divergentes, en faisant régner l'ordre par la voie répressive d'une police politique, en occupant tous les médias pour distiller la propagande, puis en affaiblissant ou réduisant à l'impuissance les partis, les syndicats et finalement les députés, en décidant seul de la vie des gens, quand ils pourront prétendre à une retraite, en écrasant insidieusement toute idée de résistance ou de changement par un contrôle numérisé et centralisé, en abêtissant la population par des déclarations biaisées, par des jeux moutonniers, par des films et divertissements « poudre aux yeux », en distribuant quelques aumônes par chèques pour calmer les derniers soubresauts protestataires, en privatisant les services publics pour enrichir les courageux actionnaires financiers qui dirigent à l'ombre de leurs palais dans les paradis fiscaux.

L'envahisseur est personnalisé selon les pays, mais ces personnes-représentants ne sont que les exécutants sur place d'un système initié par une caste réduite qui se réunit dans des « cercles » ou des « sommets » (Davos) et qu'on a identifié sous un nom générique de « mondialisation » pour éviter de dévoiler le nom de ces responsables-dirigeants qu'on nommait au siècle dernier, les envahisseurs, les agresseurs, les colonisateurs, les …

 

Ceci est bien sûr une histoire inventée, faite de divagations et délires paranoïaques, ce que tout le monde a tout de suite compris. 

 

Heureusement, que nous vivons dans un pays libre, démocratique où le projet commun est d'améliorer au quotidien le bien-être et le bien-vivre de chacun dans un environnement naturel préservé, où le travail qui crée la richesse est valorisé et où cette richesse est partagée, où les enfants pourront s'épanouir pleinement avec curiosité et liberté de penser...

 

Car c'est ça la réalité n'est-ce pas ? 

Nous sommes heureux de vivre dans un tel pays, sur une telle planète, pas vrai ?

 

 

VOTRE VIE, UNE VALEUR D'AJUSTEMENT

 

Vous avez pris 2 ans de plus au travail pour quoi ? 

Pour présenter un budget recevable auprès des agences de notation (américaines) qui déterminent le taux de remboursement des crédits-dettes du pays auprès des banques (centrales). Donc, la note est tombée (AA-) et de justesse. La Commission des Affaires Sociales qui a rejetté l'article 1 de la proposition de loi LIOT du 8 juin prochain a bien "travaillé" !!!! Vous comprenez donc que la vie des gens n'a plus d'autre valeur que financière, une valeur d'ajustement qui n'a plus aucune considération humaine. 

Je vais quand même vous informer sur ce que contient cette proposition de loi LIOT (du 8 juin prochain). Il ne comporte que 3 articles. Le premier prévoit de revenir à la retraite à 62 ans et rétablit le calendrier initial de la hausse de durée des cotisations. Le second propose la tenue d'une conférence de financement du système de retraite avant le 31 décembre. Le troisième gage la charge de l'abrogation pour les organismes de la Sécurité Sociale sur une majoration de l'accise sur les tabacs. (Cette dernière proposition est utilisée par tous même les groupes macroniens pour s'assurer de la recevabilité constitutionnelle des propositions des lois et amendements). 

 

La Commission (à 4 voix près) a supprimé l'article 1, mais cet article sera réintroduit en séance pleinière le 8 juin par un amendement à l'identique et la présidente de l'Assemblée Nationale peut alors déclarer cela irrecevable au titre de l'article 40 (pas de financement prévu pour ce changement). MAIS "si la proposition de loi n'est pas mise au vote, alors plus aucune proposition de loi ne pourra plus l'être désormais" déclare le groupe LIOT. 

Cette proposition est quand même faite pour remettre à plat le système de retraite par UNE VRAIE CONCERTATION. 

Imposer 2 ans pour un seul compte budgétaire sans vote, sans écouter la population, sans chercher d'autres financements, est quand même d'une violence extrême, non ?