samedi 12 décembre 2020

FAITES-VOUS ENCORE DES PROJETS ?

Lieux culturels fermés, stades et salles de sports clos, restaurants-bars, discothèques, salles de concerts vides, déplacements autorisés réduits, remontes-pentes en berne, couvre-feu strict 20h-6h, mais bus-trains chargés, lieux de travail masqués, supermarchés ouverts, circulation en ville dense, hôpitaux chargés et sans plus de personnel qu’au printemps, ... : voilà la vie quotidienne en cette fin de 2020.


Et vous, faites-vous encore des projets ?

Au nouvel an, on se retrouve chez...A Pâques, on va une semaine en montagne ….Cet été, on a loué …...Pour notre anniversaire de mariage, on s’est payé un voyage à ….Je suis content de retrouver ma sœur à….En famille, on va marcher sur le GR et on fera des bivouacs le soir….Avec mon copain, on va faire une semaine de vélo le long du Rhin de Bâle à ….Cet été, route 66, j’en ai rêvé…






La vie a changé, le rapport au temps aussi, nos libertés ont été réduites et on se pose pas mal de questions sur notre fragilité, nos dépendances, nos priorités, l’essentiel, le vital, …
La recherche médicale et les labos vont expérimenter des vaccins à grande échelle et on espère revenir le plus vite possible à une vie « normale ».
Mais est-ce que ce normal résonne encore pareil dans notre tête et nos yeux que l’an dernier à la même époque ? 

Bien sûr, dans pas mal de milieux professionnels et financiers, on a envie de revenir au « normal », mais ne restera-t-il rien de ce qui est là, mondialement, depuis des mois et sans réelle amélioration...La fragilité, la dépendance, l’impréparation, l’imprévoyance de nos politiciens et institutions, la réduction des libertés, ...vont-ils être mis à longue distance pour ne plus s’y référer dans quelques mois, quelques années...Et nos plus jeunes, avec ce monde masqué apparu du jour au lendemain, quels souvenirs vont rester dans leurs têtes ? On ne peut pas aujourd’hui mesurer quel regard on portera sur cette période dans quelques années et on ne peut deviner ce qui va rester et changer. Donc le retour à la « normale » n’a pas de sens...Le normal a explosé, l’ordre a été mis en cause, la cohérence des discours et décisions mis à mal, la gestion catastrophique des institutions a montré que la confiance s’émoussait vite, mais que la solidarité entre les gens n’était pas un vain mot. Cela met aussi en questionnement notre modèle social, la centralisation décisionnelle, la répartition par priorité des aides.
Pas mal de choses ont bougé, et les mois qui vont suivre dévoileront chômage massif, faillites nombreuses, précarité-pauvreté accrues, perte de confiance et violences, ...Nous sommes rentrés dans une période des plus chaotiques où essayer de préserver les apparences ne sert à rien.


Les Gilets Jaunes avaient pourtant alerté sur une pandémie...sociale où le remède proposé a été éborgnés, mutilés, grand débat leurré, répressions physiques, brutalités, ...et surdité ! Puis a suivi la pandémie sanitaire qui a montré la quasi inutilité de ce gouvernement hors sol, coupé des réalités quotidiennes. Et sévit depuis un long moment, mais qui s’accentue chaque année, la pandémie environnementale appelée urgence climatique qui est ignorée car les catastrophes augmentent le PIB des Etats et prendre des mesures radicales à la source des pollutions et causes ferait capoter tout un système financier de profits gigantesques aux mains des industriels acoquinés aux politiciens.
Social, sanitaire, climatique, comment affrontons-nous ces crises ? Quelles questions nous posons-nous pour élaborer des pistes et des actions opérantes qui ont un impact ? A qui pouvons-nous confier la responsabilité de faire bouger les choses, radicalement pour des impacts positifs rapides ?




Quand on a un certain âge et quand on est très jeune, on ne voit pas la vie et l’avenir de la même façon. On peut se dire que le temps est passé et/ou qu’on se sent impuissant face aux forces en présence. 

Mais pour les anciens, il y avait des projets de vie après avoir subi la deuxième guerre mondiale, et leurs enfants ont bénéficié d’une période de reconstruction et de paix. Mais les jeunes d’aujourd’hui, quels projets peuvent-ils rêver ? 

On parle de plus en plus de survie, 

même si l’avenir n’est pas écrit…

 

 

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dessins de VEESSE     www.hebdi.com

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