samedi 7 septembre 2019

ECOLOGIE ...ELECTORALE !

SOCIO-ECOLO, LIBERALISME ECOLO, ECOLO CENTRISTE
...les déclinaisons vont être multiples avant les Municipales 
(et en prévision des Présidentielles…) 


Originaux et copies !
EELV, on le savait, puisque cela fait plus de 30 ans que Les Verts sont devenus un parti politique et principaux combattants pour l’écologie et la qualité de vie. Mais depuis ces derniers mois, tous les autres partis politiques ont intégré le discours écolo et un certain nombre de thématiques qu’ils déclinent pour être les plus écolos des écolos….Mais vous savez ce qu’on dit : « Plutôt prendre l’original que les pâles copies... ».
Malheureusement, on a aussi vu (et lu) les dérives carriéristes d’un certain nombre de ces originaux (EELV) qui n’en avaient que l’apparence pour se faufiler dans les méandres du pouvoir tels Hulot, Placé, De Rugy, Pompili, Canfin, Durand, Cosse-Baupin, Canfin, Cohn-Bendit, … et celles et ceux qui sont allés manger dans la main des monarques et des dirigeants des entreprises les plus polluantes.
Alors, l’écologie, sur tous les tracts électoraux, dans toutes les bouches des bonimenteurs politiques, dans les revues, les magazines, la propagande d’État et les annonces des aménagements technocratiques, sans réellement toucher aux processus de production ni aux ressources naturelles nécessaires. Il ne peut pas y avoir d’écologie douce dans l’urgence climatique en cours, des mesurettes à la marge pour faire croire qu’il y a des actions mises en œuvre et imaginer qu’un gouvernement, un président d’UN pays peut inverser la fuite en avant.

Celles et ceux qui courent après les mandats savent très bien que pour gagner des élections, il faut « rassembler » et donc tenir un discours mesuré, centriste mou, afin de rallier la maximum de voix...et ne pas effrayer, ne pas faire peur, ne pas bousculer un certain nombre de choses…*** (lire bas de page)
Les changements sont toujours venus de minorités agissantes et c’est bien pour cela que les personnes s’éloignent de plus en plus du champ politique, qui n’est plus crédible, pour se lancer dans des actions de désobéissance civique, d’initiatives locales et d’échanges sur un petit territoire au sein de groupes réduits. 



Les animaux humains retrouvent-ils enfin leur part primitive qui leur permettra de survivre au chaos en cours ? 
 
Car oui, il nous faut nous considérer comme des animaux humains, sûrement d’ailleurs les plus fragiles et les plus dépendants. Vous en doutez, vous considérez l’Homme comme le prédateur suprême, le maître du monde, le plus instruit, ce qui lui permettra d’égaler l’immortalité des Dieux !!!!
Bien sûr, bien sûr...Si la science, les techniques, les technologies permettent des avancées importantes, elles nous font aussi croire à une super puissance face aux animaux non-humains...à nos cousins chimpanzés.
Observez bien un nouveau-né humain et comparez avec un nouveau-né animal. L’animal humain est d’une fragilité déconcertante, d’une dépendance absolue et cela va durer…toute sa vie ! Ne rigolez pas. Un animal est autonome, indépendant très rapidement, un humain, non. Il lui faut des années et encore...S’abriter, se nourrir, se déplacer, se vêtir , … : qui est le plus indépendant ? autonome ? L’animal ou l’humain ? Pas besoin de tergiverser longuement, c’est une évidence.
Une fois qu’on a intégré cela, on peut voir la vie sous d’autres angles et relativiser la contribution de chacun-e à rendre la vie plus agréable pour tous. Se nourrir, servir, inventer, quelles activités faisons-nous et vers quels objectifs ? Que savons-nous encore réellement faire pour (sur)vivre ?
Quels savoirs-faire pourrions-nous transmettre , partager ?
Ne sommes-nous plus que des consommateurs, des presse-boutons, incapables de réaliser quoi que ce soit de vital, de nécessaire ?
Et ce sentiment de liberté est-il réel quand on voit la répression policière qui s’abat dès qu’est remis en cause le système imposé par une minorité, cette caste capteuse des ressources naturelles qui s’amoindrissent chaque jour en hypothéquant sérieusement l’avenir, au profit de cette seule oligarchie (dont la durée est tout aussi limitée et fragile).

L’Histoire nous a donné assez d’exemples pour savoir que rien n’est jamais acquis et que la violence n’a pas suffit à museler les oppositions et les perspectives nouvelles.
Lorsque les choses sont dites, les réactions peuvent être multiples, multiformes et seules les démonstrations radicales (verbales et actives) font évoluer les choses, peuvent inverser la marche dans le mur…
Celles et ceux qui s’engagent encore dans le leurre politique électoral, où on veut nous faire croire que le changement se fera en douceur avec des mesurettes à la marge, en occultant le rôle majeur de l’industrie et de la production, ceux-là sont les complices, conscients ou non, de ce système mondialisé et dérégulé qui produit les phénomènes catastrophiques qui se succèdent et qu’on ne veut pas voir, pas analyser, et surtout qu’on veut mettre à distance pour ne pas être ébloui, éclaboussé par l’urgence évidente.

Prenons un simple exemple : admettons que les épisodes caniculaires vécus cet été, se reproduisent plus souvent et surtout...durent plus longtemps. Comment continuer à refroidir les centrales nucléaires si l’eau se réchauffe ? Comment continuer à vivre à notre niveau si l’eau devient rare par des phénomènes allongés de sécheresse ? Sans électricité, et donc aussi sans essence, sans eau, ou même avec des réductions drastiques, quelles seront les conséquences au quotidien ? Imaginez juste quelques instants tous les changements que cela peut amener et...très vite. Il suffit donc juste d’un peu plus de bouleversements plus longs par rapport à ce qu’on a déjà pu vivre et observer ces dernières années.
Faisons confiance en l’homme et en la science pour trouver une solution, des solutions adaptées… ? Ah oui ? C’est ce que vous pensez sérieusement, en toute objectivité ? Mais que disent les scientifiques indépendants ? Ils énumèrent les changements profonds en cours, les conséquences probables et rappellent l’urgence d’un changement radical de nos façons de produire et de vivre.

Sommes-nous loin de l’animal humain ou redevenons-nous conscients de notre fragilité , dépendance ...et interactions ?

Les plus visionnaires d’entre nous alertent depuis des années sur le fait que pour (sur)vivre, il faut revenir à des actions, des initiatives locales, se réattribuer les biens communs, s’éloigner et ignorer les milieux (inutiles) politiques en pratiquant une démocratie directe au sein de communautés villageoises réduites. Les réseaux, les échanges de services et de savoirs-faire reprendront place là où ils auraient toujours du rester, pour ne pas se faire déposséder pour des motifs purement pécuniaires, monétaires, de captation des richesses...

On semble ignorer la force collective, même si le long mouvement des Gilets Jaunes nous l’a montrée. Il faut se réapproprier sa vie, trouver l’équilibre pour ne pas plonger dans un esclavagisme moderne.





Les initiatives, les exemples, foisonnent partout dans cette mouvance d’une autre vie possible, accentuées par la précarité, la flexibilité exigée, le chômage massif, qui font que la fragilité professionnelle que chacun-e peut éprouver va faciliter (par nécessité) le passage vers une autre façon de voir et vivre sa vie.

C’est une question de temps, c’est dans l’air du temps et bien éloigné des idéologues politiques qui veulent encore nous faire croire en des hommes-femmes élu-e-s qui apporteraient des solutions globales !!!!
Ne nous laissons donc plus endormir par ces nuances de gris, de verts, de bruns, de ...mais colorons notre vie à notre façon dans une biodiversité humaine qui fera notre richesse d’actions.

L’écologie est donc un mot galvaudé partout (comme le devint bio, durable, etc...aujourd’hui, inclusif et ….). Peu importe puisque nous avons dépassé les idéologies et celles et ceux qui veulent s’en gausser savent que ce n’est qu’un outil de propagande de plus, un mot qui se veut rassembleur.
Socio-écologie, écologie positive (libérale, quoi!), écologie centriste sans remise en cause (ni droite...ni gauche), bref tout le monde veut s’en revendiquer. Mais nous savons bien que ce n’est pas en parler qu’il faut aujourd’hui, mais bien changer de systèmes de production, de consommation et donc sortir du capitalisme qui est la cause principale du dérèglement climatique.

Si vous n’avez pas encore compris le lien, faites un effort. Imaginez juste un monde sans essence à profusion, en restriction d’eau, avec une électricité rationnée….






L’avenir n’est pas écrit 

et nous avons tous une part de responsabilité et de choix possibles.
Il faut juste retrouver la force de passer à l’action
et 
d’aller à la rencontre des autres
pour agir/construire ensemble...

"Résister, c'est créer. Créer, c'est résister."        Stéphane Hessel



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*** ATTENTION, je ne dis pas "Tous pourri-e-s !"
      quand je parle des "politiques-politiciens".

Si je nomme certain-e-s, il y en a d'autres qui sont resté-e-s dans leurs "combats".
Ainsi, Cécile Duflot est aujourd'hui présidente d'OXFAM. Michèle Rivasi est une eurodéputée très active et qui fait avancer les choses à son niveau. 
Des élu-e-s "de terrain" agissent avec les militant-e-s locales.
Et, je ne veux pas non plus mettre toutes les élections au même niveau.
Celles qui me paraissent les plus "utiles" pour la démocratie locale sont bien les élections à venir : les élections MUNICIPALES où on élit un Conseil Municipal et les représentant-e-s aux Communautés de Communes. Mais il faut aussi que ceux-celles ci aient des réels pouvoirs et fassent fonctionner des décisions prises collectivement avec la communauté villageoise. 

Pour ces élections communales de l'an prochain, des personnes proches se présentent et donc à chacun-e de déterminer  leurs implications dans la vie locale. Les écologistes, militant-e-s de terrain, ont toujours eu ma préférence lors de ce vote.

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