Si les associations écologistes ont beaucoup apporté à la réflexion sur l’état de notre planète et le fonctionnement mortifère du monde, si l’écologie politique a fait évoluer les discours et les programmes sur la notion de durable et/ou de soutenable, cependant on est très, très loin d’un programme politique écologique, même si pour la façade et les déclarations pour dans 50 ans, nous avons un ministre d’État de la transition !
Le parti représentatif de l’écologie politique (Les Verts devenu EELV) a sombré dans cette dernière séance électorale de 2017 en se fourvoyant avec un PS moribond. Le Conseil Fédéral EELV de septembre a pour ainsi dire validé cette « mort politique » en décidant de ne rien décider avec une option de lancement d’un large mouvement qui couvrirait toute la sphère des acteurs de l’écologie. Mais cela ressemble à ce qui s’est passé déjà lors de la mue des Verts en Europe-Ecologie/Les Verts il y a à peine quelques années...C’est juste histoire de faire encore illusion le temps de régler la destination du « patrimoine » !
Pourtant, loin de l’histoire des origines de l’écologie politique, il y a des jeunes militant-e-s qui veulent s’investir dans un mouvement d’écologie politique, qu’ont déserté les « anciens ». EELV étant décrédibilisé comme les autres partis, il faut se structurer dans quelque chose de neuf pour être écouté, entendu.
Un proverbe africain dit quelque chose d’à peu près cela : « Si tu ne sais plus où tu vas, rappelle-toi d’où tu viens ».
Le parti représentatif de l’écologie politique (Les Verts devenu EELV) a sombré dans cette dernière séance électorale de 2017 en se fourvoyant avec un PS moribond. Le Conseil Fédéral EELV de septembre a pour ainsi dire validé cette « mort politique » en décidant de ne rien décider avec une option de lancement d’un large mouvement qui couvrirait toute la sphère des acteurs de l’écologie. Mais cela ressemble à ce qui s’est passé déjà lors de la mue des Verts en Europe-Ecologie/Les Verts il y a à peine quelques années...C’est juste histoire de faire encore illusion le temps de régler la destination du « patrimoine » !
Pourtant, loin de l’histoire des origines de l’écologie politique, il y a des jeunes militant-e-s qui veulent s’investir dans un mouvement d’écologie politique, qu’ont déserté les « anciens ». EELV étant décrédibilisé comme les autres partis, il faut se structurer dans quelque chose de neuf pour être écouté, entendu.
Un proverbe africain dit quelque chose d’à peu près cela : « Si tu ne sais plus où tu vas, rappelle-toi d’où tu viens ».
Alors, petit rappel pour les nouvelles générations.
En ...1972, le
penseur, ethnographe , philosophe gallois Edouard Goldschmitt publie
« Plan pour la survie » dans le n°1 de son journal, The
ecologist. C’est une sorte de « synthèse sur la
violence des rapports entre les êtres humains et la nature, sur la
violence de notre société moderne qui conduit à la destruction de
la nature et des rapports humains. »
En 1973, au moment
des élections législatives, droite gaulliste et PS proposent le
même schéma de développement : plaine d’Alsace
industrialisée, centrales nucléaires le long du Rhin, autoroutes à
gogo...Le petit groupe d’ écologistes alsaciens, surtout
haut-rhinois, décide de présenter des candidats pour faire
entendre un autre projet de vie et d’avenir durable. C’est ainsi
que Henri Jenn, militant LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) sera
candidat sur Mulhouse avec comme suppléante, Solange Fernex et comme
slogan « Halte au cancer de l’expansion ». Leur
mouvement est appelé « Ecologie et Survie ».
L’année suivante,
Henri Dumont se présente à l’élection présidentielle. On se
souvient du verre d’eau mis en avant pendant ses interventions
télévisées où, visionnaire, il voulait montrer que l’eau,
symbole de notre milieu vital fini, était rare, que nos ressources
naturelles sont limitées, qu’il fallait réduire le gaspillage
pour le bien-être de tous, et aussi équilibrer le partage des
richesses entre Nord et Sud.
En 1979, Solange
Fernex est choisie comme tête de liste Europe-Ecologie (eh oui le nom existait déjà) aux
élections européennes. Mais Les Amis de la Terre de Brice Lalonde
appellent à ne pas voter cette liste et elle échoue de peu. Elle
sera finalement élue députée européenne quelques années plus
tard.
Elle a été aussi
une des fondatrices des Verts en 1984.
Il faut lire le
livre d’Elisabeth Schulthess consacré à cette femme
exceptionnelle qu’était Solange Fernex, écologiste, féministe,
non-violente (* « l’insoumise »
2004 - éditions Yves Michel) qui est encore un exemple pour les
militant-e-s du quotidien et considérée comme celle qui a crée
l’écologie politique en France, en Europe.
Et si aujourd’hui
un nouveau mouvement-parti d’écologie politique devait se
(re)créer avec une nouvelle génération qui occupe le terrain local
et agit sur tous les territoires, urbain et rural, il faudrait
l’appeler « Ecologie et Survie » pour rendre un
hommage aux précurseurs, mais aussi pour marquer une continuité en
revenant aux valeurs d’origine (et non pas la course aux postes
d’élu-e-s) et surtout, ce nom est encore plus porteur de sens en
2017.
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*
Solange Fernex est décédée en 2006 à la suite d’un cancer.
Un
film témoignage ( interviews et archives ) a été réalisé par
Daniel Coche (Dora Films) en 2014 , « La Petite
Étincelle »
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