Nous sommes en 2017. Les derniers flocons de neige tombent sur les hauteurs. L’hiver fait part de ses derniers soubresauts, mais le pays est penché sur son avenir immédiat : les élections quinquennales présidentielles. Les dernières semaines, un certain rythme politique s’est sérieusement accéléré. Il faut dire que dans moins de trois semaines, on saura exactement qui sera sur la ligne de départ de la course à l’Elysée. Les prétendants étaient multiples, mais certains scénarios ont été balayés par les électeurs lors de consultations « primaires » qui ont réservé pas mal de surprises. Elles ont surtout été révélatrices d’un rejet profond d’une certaine caste politique complètement décrédibilisée ces dernières années.
Le président sortant qui a fait volte-face pendant ses cinq années de gouvernance n’a eu d’autre choix que de se retirer de la course, sûr d’être battu ...honteusement ! Son élection avait bénéficié d’un rejet total de son prédécesseur. La leçon est peut-être restée dans sa mémoire. Son successeur naturel et aussi premier ministre a lui aussi été rejeté, contre toute attente, lors de la consultation des militant-e-s au profit d’un frondeur de son camp qui tenait un discours novateur pour son parti et qui avait pris de la distance avec la politique de sa famille. Ce scénario a rebattu les cartes de façon sérieuse, mais annonçait une partie des plus délicates.
Dans le camp adverse, à la fin de l’année précédente, il s’était déjà passé quelque chose d’analogue. L’ex-Président de la droite pensait reconquérir le poste perdu il y a cinq ans, mais avec de multiples ennuis judiciaires, il avait aussi perdu une partie de ses partisans dont les voix se reportèrent non pas sur un dinosaure du parti (« le plus intelligent de nous tous »!) mais sur l’ex-premier ministre qui se targuait d’une probité à toute épreuve flattant l’électorat libéral et chrétien en se présentant comme une personne intègre, transparente, sans reproche. Malheureusement pour lui, une investigation journalistique approfondie a vite fait de mettre en lumière ce qui avait été caché sous les tapis et derrière les rideaux de sa demeure seigneuriale. Il eut beau crier que ce n’était qu’un détail légal (concernant quand même une somme importante d’argent public), puis désavouer la justice et enfin hurler au complot, il n’a cependant jamais apporté de preuves qui aurait pu faire tomber les accusations éthiquement totalement justifiées. M. Propre était noirci et sa moralité bien éclaboussée, d’autant plus qu’il déclara (là encore faisant volte-face) que même mis en examen par la justice, il serait candidat jusqu’au bout. Ce qui manquait d’élégance et accentuait cette image détestable que certains se croient au-dessus des lois.
L’autre candidate d’extrême-droite malgré un nettoyage de façade n’échappa pas, elle non plus, aux affaires judiciaires qu’elle traîne derrière elle, les anciennes (surfacturation) comme les nouvelles apparues ces derniers mois avec des soupçons avérés d’emplois fictifs au Parlement Européen. Elle aussi déclara que, convoquée pour examen par la justice, elle n’irait pas. J’ai toujours cru que la règle numéro un pour un politique était l’exemplarité. Mais ça c’était il y a longtemps. Depuis, vu de plus près, j’ai eu le temps de comprendre que cela ne se passait pas du tout ainsi dans ces sphères là. De plus en plus de personnes comprennent très bien comment les arrangements en tous genres, les collusions et les cumuls de pouvoirs forment un système très rémunérateur qu’on ne veut pas abandonner trop vite.
Il y a aussi un jeune loup au sourire permanent de séducteur, banquier devenu ministre de l’économie et qui démissionne de son poste quelques semaines avant les élections pour se présenter dans la peau d’un candidat ...nouveau ! Cet homme d’affaire présente du vent, des rêves, des mots oniriques dans un scénario aux contenus inexistants. Il s’accoquine avec un ancien centriste, girouette permanente de ce monde politique et qui veut encore exister en pensant qu’il a des idées novatrices à apporter alors qu’il représente le lobby catholique bien pensant et ultra-conservateur. Un atout ou un poids mort ?
Le président sortant qui a fait volte-face pendant ses cinq années de gouvernance n’a eu d’autre choix que de se retirer de la course, sûr d’être battu ...honteusement ! Son élection avait bénéficié d’un rejet total de son prédécesseur. La leçon est peut-être restée dans sa mémoire. Son successeur naturel et aussi premier ministre a lui aussi été rejeté, contre toute attente, lors de la consultation des militant-e-s au profit d’un frondeur de son camp qui tenait un discours novateur pour son parti et qui avait pris de la distance avec la politique de sa famille. Ce scénario a rebattu les cartes de façon sérieuse, mais annonçait une partie des plus délicates.
Dans le camp adverse, à la fin de l’année précédente, il s’était déjà passé quelque chose d’analogue. L’ex-Président de la droite pensait reconquérir le poste perdu il y a cinq ans, mais avec de multiples ennuis judiciaires, il avait aussi perdu une partie de ses partisans dont les voix se reportèrent non pas sur un dinosaure du parti (« le plus intelligent de nous tous »!) mais sur l’ex-premier ministre qui se targuait d’une probité à toute épreuve flattant l’électorat libéral et chrétien en se présentant comme une personne intègre, transparente, sans reproche. Malheureusement pour lui, une investigation journalistique approfondie a vite fait de mettre en lumière ce qui avait été caché sous les tapis et derrière les rideaux de sa demeure seigneuriale. Il eut beau crier que ce n’était qu’un détail légal (concernant quand même une somme importante d’argent public), puis désavouer la justice et enfin hurler au complot, il n’a cependant jamais apporté de preuves qui aurait pu faire tomber les accusations éthiquement totalement justifiées. M. Propre était noirci et sa moralité bien éclaboussée, d’autant plus qu’il déclara (là encore faisant volte-face) que même mis en examen par la justice, il serait candidat jusqu’au bout. Ce qui manquait d’élégance et accentuait cette image détestable que certains se croient au-dessus des lois.
L’autre candidate d’extrême-droite malgré un nettoyage de façade n’échappa pas, elle non plus, aux affaires judiciaires qu’elle traîne derrière elle, les anciennes (surfacturation) comme les nouvelles apparues ces derniers mois avec des soupçons avérés d’emplois fictifs au Parlement Européen. Elle aussi déclara que, convoquée pour examen par la justice, elle n’irait pas. J’ai toujours cru que la règle numéro un pour un politique était l’exemplarité. Mais ça c’était il y a longtemps. Depuis, vu de plus près, j’ai eu le temps de comprendre que cela ne se passait pas du tout ainsi dans ces sphères là. De plus en plus de personnes comprennent très bien comment les arrangements en tous genres, les collusions et les cumuls de pouvoirs forment un système très rémunérateur qu’on ne veut pas abandonner trop vite.
Il y a aussi un jeune loup au sourire permanent de séducteur, banquier devenu ministre de l’économie et qui démissionne de son poste quelques semaines avant les élections pour se présenter dans la peau d’un candidat ...nouveau ! Cet homme d’affaire présente du vent, des rêves, des mots oniriques dans un scénario aux contenus inexistants. Il s’accoquine avec un ancien centriste, girouette permanente de ce monde politique et qui veut encore exister en pensant qu’il a des idées novatrices à apporter alors qu’il représente le lobby catholique bien pensant et ultra-conservateur. Un atout ou un poids mort ?
Les pronostiqueurs
et observateurs, analystes politiques ont déjà déroulés leurs
scriptes et calculs.
Dans l’état
actuel, la multiplication des candidatures amène une finale en mai
entre candidats de droite et d’extrême-droite car le banquier et
son acolyte centriste sont casés de ce côté-là désormais même
s’il ne fait que répéter qu’il se situe « à droite
et à gauche », autant dire nulle part !
Ce bonimenteur
politique est de plus en plus christique à l’image des
prédicateurs américains où la forme est plus importante que le
fond. D’ailleurs en bon commercial, il est le produit, l’argument
de vente et la tête de gondole et dans ses paroles, on n’entend
plus que le mot « entreprise » politique ce qui
veut tout dire sur la façon dont il considère le pays et
comment le conduire.
Il reste une
dernière interrogation, mais très importante, sur les décisions
qui seront prises dans les prochains jours sur une éventuelle
candidature unique à gauche. Celui issu du vote des écologistes a
rejoint le candidat frondeur PS avec des accords, des engagements sur
quelques points essentiels. Ainsi, il invite aussi à ce que le
candidat de la gauche radicale accepte de rentrer dans ce
rassemblement. Cela n’est pas facile, mais plus le temps avance,
plus la pression va s’accentuer et il va être difficile de ne pas
passer, en cas de refus final, pour celui qui a fait perdre la
gauche, car mathématiquement, ensemble, celle-ci peut gagner
l’élection présidentielle.
Improbable le
rassemblement de ces deux candidats ? Dans l’état actuel des
choses, oui. MAIS il ne faut pas oublier que le candidat PS
d’aujourd’hui est un frondeur qui a dénoncé la politique du
quinquennat de son parti et souhaite le faire évoluer et le
transformer idéologiquement.
Admettons qu’un
accord souhaitable par une grande partie du « peuple de
gauche » s’opère ce week-end ou dans les prochaines
semaines. Les anciens caciques libéraux du PS quitteront le navire
et se rapprocheront du centriste « nulle part »,
ex-ministre banquier de l’économie qui était avec eux au
gouvernement. Même pas besoin de demander des « têtes »,
elles s’éloigneront toute seules. Du coup, le parti sera explosé
et sa reconstruction sera au programme de l’après-élection.
Quant à savoir qui
des deux sera le candidat unique pour cette dernière élection de la
5ème République (puisque tous les deux s’engagent à créer de
nouvelles institutions dans une constituante d’une 6ème
République), on peut proposer un tirage au sort ou une candidature
commune avec un accord de gouvernement. L’intelligence et le sens
de l’histoire feront la différence.
La responsabilité
de ces deux candidats est énorme quant au futur de la politique
française. Ou ils se maintiennent dans leur posture individuelle,
partisane et c’est le coup de grâce de la politique, ou ils se
mettent dans un gouvernement de rassemblement et ils reconstruiront
un nouveau pôle à gauche mais bien loin idéologiquement du
social-libéralisme qu’on nous a asséné ces dernières années
avec un reniement de quasi toutes les promesses.
A droite de toute
façon, le parti LR (ex UMP) est en miettes et cela sera vraiment
visible après la séquence électorale.
Pour le PC (Parti
Communiste), le choix n’est pas clos. Un premier vote interne a
fait ressortir un soutien au candidat de la gauche sociale car il est
impossible pour eux de soutenir un candidat issu du gouvernement qui
a trahi les classes populaire et ouvrière. Cependant, pas mal de
militant-e-s optent pour le scénario gagnant d’un candidat unique
(frondeur PS ou France Insoumise) et d’une
représentation parlementaire.
Pour les
abstentionnistes conscient-e-s comme moi, il n’y a qu’un seul cas
de figure qui nous fera, éventuellement, changer de choix : une
candidature unique France Insoumise-Verts- Frondeurs PS qui
apporterait une nouvelle offre idéologique dans un monde en mutation
, en transition, bien éloignée des partis traditionnels actuels et
où la dimension écologique est largement prise en compte avec des
engagements forts. Ces voix abstentionnistes conscient-e-s seront un
apport forcément gagnant dans un tel cas de figure.
Les deux candidats
ont cette responsabilité, leur décision montrera le degré de
sincérité et d’engagement réel en dehors des jeux pourris de
pouvoirs et de leadership.
Je ne nie pas
certaines divergences et des stratégies longues, mais l’intelligence
est aussi savoir dépasser des différences pour un objectif plus
grand.
« Seul, on
va vite ; ensemble, on va loin. »
La réponse ne saura
tarder car les candidatures sont déposées mi-mars avec les 500
signatures minimum des maires de France.
A suivre…..L’avenir
n’est pas écrit !
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