Oui, pas mal de personnes aimeraient y croire.
Mais on ne parie pas avec les bookmakers, on ne veut pas non plus réduire ces élections à un jeu de loto car les dix dernières années ont été catastrophiques entre la crise de 2008 créée artificiellement et techniquement par les banques et la politique d’austérité imposée par l’Allemagne de Schauble-Merkel. On a envie de croire qu’un changement est possible, un vrai changement radical pas comme les promesses de Sarkozy et Hollande cinq ans plus tard. Ils ont tous les deux joué leur mélodie avec peu de variantes car c’était la même partition.
Cette année 2017 a commencé avec une sorte de révolution politique presque institutionnelle puisque Hollande a abandonné son projet de se représenter, Valls se croyant incontournable s’est fait renvoyer car le peuple de gauche a de la mémoire. Avant, Sarkozy qui se voyait en sauveur d’une droite à la dérive (et accessoirement retrouver une immunité pour échapper aux affaires qui trainent et sont à l’instruction) se fait renvoyer sèchement , ainsi que Juppé dont on n’oublie pas les dérives sous Chirac. Un sacré ménage pour commencer.
Mais on ne parie pas avec les bookmakers, on ne veut pas non plus réduire ces élections à un jeu de loto car les dix dernières années ont été catastrophiques entre la crise de 2008 créée artificiellement et techniquement par les banques et la politique d’austérité imposée par l’Allemagne de Schauble-Merkel. On a envie de croire qu’un changement est possible, un vrai changement radical pas comme les promesses de Sarkozy et Hollande cinq ans plus tard. Ils ont tous les deux joué leur mélodie avec peu de variantes car c’était la même partition.
Cette année 2017 a commencé avec une sorte de révolution politique presque institutionnelle puisque Hollande a abandonné son projet de se représenter, Valls se croyant incontournable s’est fait renvoyer car le peuple de gauche a de la mémoire. Avant, Sarkozy qui se voyait en sauveur d’une droite à la dérive (et accessoirement retrouver une immunité pour échapper aux affaires qui trainent et sont à l’instruction) se fait renvoyer sèchement , ainsi que Juppé dont on n’oublie pas les dérives sous Chirac. Un sacré ménage pour commencer.
Et puis, Fillon l’intègre, le chevalier blanc de la droiture, de la transparence, des valeurs chrétiennes est démasqué derrière ses conflits d’intérêts et l’abus d’une somme importante d’argent public distribué à sa famille au détriment d’une utilisation pour les services à la population à qui on assène une cure d’austérité jusqu’à la précarité. Immoral. Et on découvre la face cachée de ce personnage qui oeuvrait à l’ombre de son mentor pendant des années tout en amassant un pactole en vue de son ...heure !
Et Macron, le christique qui est entré en lévitation et se croit au-dessus de la mêlée. Il fait de sa campagne un business-plan, où il est à la fois le vendeur, le bonimenteur commerçant, le produit et la tête de gondole. Il vend du rêve, se veut charismatique dans ses attitudes et son verbiage et pense pouvoir se passer de tout programme car il joue sur la soit-disante nouveauté politique,sa jeunesse relative pour faire passer un vide idéologique qui s’est révélé ces derniers jours et s’accentuera encore au fur et à mesure qu’on s’approchera de fin avril...Il drague tout azimut avec ses déclarations fumeuses sur la colonisation de l’Algérie et le racolage actif des « humilié-e-s du mariage pour tous » !!! On comprend de mieux en mieux où il va aspirer les voix pour se faire élire. Il est un vrai leurre (sourire permanent, silences « inspirés ») au service des banques et des actionnaires des grandes entreprises. Bien sûr, il n’a rien d’un homme de gauche aux valeurs humanistes et de partage.
Et Marine Le Pen qui a ripoliné la façade du FN au point de faire disparaître tout signe distinctif. Plus de flamme tricolore, plus de nom de la dynastie et après « la France apaisée (!)», voilà qu’elle pioche dans le vocable de gauche avec « au nom du peuple ». Mais dans son équipe, dans les instances, malgré le costume-cravate de façade, le sourire de quelques énarques et hauts fonctionnaires débauchés, on croise tous les fascistes xénophobes du Bloc Identitaire et autres ex-GUD. Et son image est bien écornée car, comme Fillon et Sarkozy (avec « l’affaire » Bygmalion), elle a elle-aussi des emplois fictifs au Parlement Européen à mettre sous le tapis et des dévoiements avec ses kits de campagne sur-évalués afin de se faire rembourser par l’État en faisant une belle plus-value.
Et puis ses emprunts russes, ses amitiés particulières, ses élus municipaux et ses femmes potiches…
Et puis ses emprunts russes, ses amitiés particulières, ses élus municipaux et ses femmes potiches…
Il reste les deux
ex-frères de militance, de parti, de gouvernement. Hamon qui a, sur
son nom, fait éliminer le liquidateur du PS-Valls- en se démarquant
radicalement de sa ligne, ses options politiques. Et Mélenchon, lui
aussi ex-ministre PS, qui a creusé son sillon depuis quelques années
pour arriver à son objectif : être président en 2017 et
redistribuer les cartes.
Une grand partie de
l’électorat aimerait que de deux, ils ne fassent qu’un, ce qui
mathématiquement serait le ticket gagnant !
Mais est-ce possible
vraiment ?
Personnellement, je
ne le pense pas.
Hamon a été élu à la primaire du PS (la Belle
Alliance Populaire) et même s’il a la légitimité du résultat,
il devra composer avec son parti (dont il est membre depuis trente
ans) et dans lequel il n’a aucun pouvoir au Conseil Politique. Son
équipe de campagne reflète déjà les tendances, rassemblées entre
partisans de Montebourg et ...de Valls ! Les prochaines semaines
risquent de mettre en lumière un programme qui, de radical, va
s’édulcorer un peu avec un discours plus ...consensuel.
Mélenchon est prêt
à discuter, à étudier les convergences de programme, mais en aucun
cas, à s’effacer pour laisser la place au candidat unique de la
gauche qui serait Hamon. Il ne peut pas, tout simplement.
Il a crée un
mouvement avec un retour aux valeurs radicales de la gauche, élaboré
de façon collaborative un programme « l’avenir en commun »
qu’il a chiffré et à quelques semaines de la date des élections,
il devrait se ranger derrière Hamon.
Celui-ci est bien
aujourd’hui LE candidat du PS, ce parti au pouvoir - dont il était
ministre un moment - et qui est rejeté par une très grande partie
de l’électorat de gauche. Ce gouvernement PS a trahi, a menti à
ses électrices et électeurs, s’est renié, a fait une politique
de productivisme en appliquant un plan d’austérité
incompréhensible, a fait augmenter le chômage en 5 ans, s’est mis
à la botte de Merkel (sans renégocier les traités), du FMI, de la
Commission Européenne, a fait passer la loi travail par la procédure
sans vote ni débat du 49-3, etc...etc… Comment peut-on s’effacer
derrière le candidat de ce parti ?
Il faut bien
réfléchir avant tout procès d’intention. Hamon, qui a été élu
pour se débarrasser de Valls et sanctionner la politique
anti-sociale et libérale de Hollande, ne peut pas demander le
leadership de cette nouvelle gauche en perspective. S’il suit tout
ce qu’il a développé lors de la primaire, il ne peut pas revenir
en arrière et logiquement, il ne peut que continuer à se démarquer
de son parti comme il l’a fait en tant que ... frondeur.
Il n’y a donc
qu’une solution (quasi impossible) : une discussion et des
décisions écrites sur les convergences des deux programmes, un
accord de gouvernement, une répartition équitable et
proportionnelle des circonscriptions pour les élections législatives
(entre France Insoumise, Ensemble, PC, EELV, PS) et la candidature
unique de Mélenchon pour la Présidentielle.
Vous me direz :
et Jadot, candidat EELV ? Il ne faut pas être devin pour dire
qu’il n’avait aucune chance d’être au deuxième tour. Le
cinéma classique des élections à deux tours voudrait qu’on
puisse voter en conviction au premier tour. Mais cette répartition
des votes (avec plusieurs candidats) ferait éliminer dès le premier
tour les candidats de gauche. Vous avez bien compris que pour moi et
pas mal de gens, Macron ne représente pas la gauche, mais le centre
droit avec un penchant vers le conservatisme à la Fillon, une
certaine filiation avec les Lecanuet, Giscard et autres du siècle
passé. Il ne faut pas se fier aux apparences !
Et puis, on a bien
vu ce qu’est devenu ce parti depuis que Europe Ecologie a phagocyté
Les Verts pour accéder aux pouvoirs avec des carriéristes qui ont
tous quitté le parti dès que les opportunités étaient là :
De Rugy, Placé, Bompili, Cosse ….Aujourd’hui, Jadot essaye de
sauver les meubles (et les finances du parti) en pensant à son
avenir et à celui des copains-copines ...Le programme EELV est
compatible avec Hamon (et en grande partie avec Mélenchon), mais
Jadot pactisera surtout avec Hamon/PS, ….comme d’habitude
serais-je censé dire, même s’il veut s’en démarquer, pour
pouvoir s’en sortir ...la tête haute !
Donc, les semaines à
venir vont éclaircir tout cela. Cependant, les lignes sont claires,
les scénarios plausibles aussi et comme d’habitude, on nous fait
peur avec l’épouvantail FN, ainsi on ne réfléchit plus avec son
coeur et sa tête, mais avec ses tripes et on aimerait nous faire
voter une fois de plus CONTRE ou …….UTILE !!!! Mais ça ,
on nous l’a déjà fait à maintes reprises depuis 2002 et ça ne
prendra plus.
Chacun-e a encore le
temps * d’examiner toutes les
possibilités et de s’enrichir dans des débats, dans la lecture de
la presse indépendante et des blogueurs libre-penseurs, dans
l’échange et la mémoire du passé proche.
_________________________________________
Alors, on en est
là, avec tous ces constats sur la politique politicienne, avec tous
ces travers humains de pouvoir et d’argent et on peut se demander
ce qui est VRAIMENT important.
La leçon des
Régionales, les Nuit Debout, les initiatives multiples alternatives
partout : le changement de civilisation s’opère doucement
dans une prise de conscience globale.
Cette conscience qui
nous suggère que la vie est ailleurs, que nous pouvons vivre en
dehors de cette sphère politicienne, que nous pouvons reprendre le
pouvoir sur notre vie, échanger, partager, nous nourrir, nous
soigner, nous loger autrement, établir des relations sociales sur
d’autres bases où la démocratie, les décisions et les actes
s’exercent localement en s’enrichissant des expériences
multiples qui sont à l’oeuvre ailleurs et grâce à des moyens de
communication facilités.
Voilà des
perspectives où nous pouvons nous impliquer, des voies positives où
nous retrouverons notre essence profonde, où nous nous sentirons
exister AVEC les autres.
L’avenir n’est
pas écrit….une certaine révolution est en marche !
les dessins sont de VEESSE, PAT THIEBAUT, AUREL
*
Election Présidentielle: 22 avril - 7 mai 2017
Election
Législative : 11 - 18 juin 2017
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