Les élections législatives (les deuxièmes depuis janvier) ont eu lieu hier en Grèce. “Le grand réveil de la droite” psalmodiait BFMTV les jours d'avant. Les résultats ne laissent aucun doute là-dessus !!! Les chantres de l'information, mais surtout de la propagande de la droite française, se sont une fois de plus plantés royalement et ils ont du mal à rattraper le coup ce lundi matin en disant : ...”mais ils n'ont pas la majorité absolue “ , “il y a eu un grand taux d'abstention !”
Mais les faits sont là. Le nombre de députés au Parlement grec est de 300. Syriza en obtient 145 et son allié au gouvernement depuis janvier, ANEL, souverainistes grecs indépendants en obtient 10. Ce qui fait bien une majorité. Et cela malgré le départ de Syriza (le parti de la gauche RADICALE, celui d'Alexandre Tsipras) de quelques ex-compagnons qui ont formé l'Unité Populaire mais qui n'a pas passé la barre des 3%. L'opposition de la droite “réveillée” a perdu un député et se retrouve avec 75 députés et le parti d'extrême-droite Aube Dorée (qui a gagné deux députés) est à 19 (sur 300).
On peut donc bien affirmer haut et fort que Alexandre Tsipras est conforté dans son rôle de premier ministre, chef de gouvernement, après les élections de janvier, le référendum de juillet et ces nouvelles élections législatives de ce 20 septembre. Si ces trois votes démocratiques ne suffisent pas aux instances européennes et au FMI pour lui reconnaître une immense légitimité, je ne vois pas ce qu'ils attendent. Ils ont eu trois claques en quelques mois. Je pense que cela leur suffit. En fait, ce n'est même pas sûr, on le sait bien : ils ne veulent pas que l'exemple grec se diffuse en Europe car cela ferait chavirer le pouvoir de celle et ceux qui croient détenir les clés de l'Europe libérale contre les régions et peuples d'Europe.
Une fois encore la propagande n'a pas suffi, mais elle est aujourd'hui évidente et bien ciblée. Pour exemple, le dernier sondage BFMTV-Odaxa donne Marine Le Pen à la tête de la Région Nord-Pas de Calais, comme si les élections de décembre avaient déjà eu lieu. Oui l'abstention a été importante en Grèce avec cette troisième consultation électorale en quelques mois. Mais le France peut se regarder en face car l'abstention y atteint aussi des sommets et on fera les comptes en décembre lors des élections ...régionales !
Mais les faits sont là. Le nombre de députés au Parlement grec est de 300. Syriza en obtient 145 et son allié au gouvernement depuis janvier, ANEL, souverainistes grecs indépendants en obtient 10. Ce qui fait bien une majorité. Et cela malgré le départ de Syriza (le parti de la gauche RADICALE, celui d'Alexandre Tsipras) de quelques ex-compagnons qui ont formé l'Unité Populaire mais qui n'a pas passé la barre des 3%. L'opposition de la droite “réveillée” a perdu un député et se retrouve avec 75 députés et le parti d'extrême-droite Aube Dorée (qui a gagné deux députés) est à 19 (sur 300).
On peut donc bien affirmer haut et fort que Alexandre Tsipras est conforté dans son rôle de premier ministre, chef de gouvernement, après les élections de janvier, le référendum de juillet et ces nouvelles élections législatives de ce 20 septembre. Si ces trois votes démocratiques ne suffisent pas aux instances européennes et au FMI pour lui reconnaître une immense légitimité, je ne vois pas ce qu'ils attendent. Ils ont eu trois claques en quelques mois. Je pense que cela leur suffit. En fait, ce n'est même pas sûr, on le sait bien : ils ne veulent pas que l'exemple grec se diffuse en Europe car cela ferait chavirer le pouvoir de celle et ceux qui croient détenir les clés de l'Europe libérale contre les régions et peuples d'Europe.
Une fois encore la propagande n'a pas suffi, mais elle est aujourd'hui évidente et bien ciblée. Pour exemple, le dernier sondage BFMTV-Odaxa donne Marine Le Pen à la tête de la Région Nord-Pas de Calais, comme si les élections de décembre avaient déjà eu lieu. Oui l'abstention a été importante en Grèce avec cette troisième consultation électorale en quelques mois. Mais le France peut se regarder en face car l'abstention y atteint aussi des sommets et on fera les comptes en décembre lors des élections ...régionales !
Oui, les réalités des problèmes grecs sont là et bien existants et il n'y a personne pour les nier, les occulter. Mais ce sont les résultats d'une politique qui remonte à des années en arrière et à l'étranglement des institutions européennes qui veulent achever la Grèce et montrer au reste de l'Europe qu'il n'y a que la politique libérale qui est acceptée par ces instances non-élues qui dirigent le continent. Alexandre Tsipras est le chef de file d'un parti qui est la gauche radicale et qui est arrivée au pouvoir et y a été confortée par le vote d'hier. Inacceptable pour la Troika (BCE-Commission-FMI). Car il y a des élections législatives en Espagne bientôt et Podemos peut créer la surprise comme aux récentes municipales où ils ont emporté plusieurs grands villes. Il y a l'Italie qui a un passé tumultueux aussi, pendant que la France observe et essaye de créer un pôle alternatif à la gauche de gouvernement pour proposer une autre offre programmatique que le vote protestataire du FN. Oui, le gouvernement d'Alexandre Tsipras a du travail et ne sera guère soutenu, mais il est en position de force et renégociera sa dette très sûrement et apportera du positif dans les quatre ans qu'il a devant lui. On fera le bilan à ce moment-là.
Espoirs ! Depuis janvier, je n'arrête pas de dire que l'exemple grec est révélateur par la mise en lumière des rapports de force en Europe, pour avoir bien montré à tout le monde que les gouvernements des pays européens ne sont plus maîtres du jeu, que les pouvoirs décisionnels sont supra-nationaux et aux mains de personnes non-élues, que l'idée d'une Europe démocratique des régions et des peuples a été bafouée et visiblement, que les grecs nous ont donné une grande leçon, mis en débat la question de la gouvernance européenne et de l'idée qu'on en avait, confrontée à ce qu'on y a laissé se développer sans broncher. La question des accords commerciaux TTIP-TAFTA Europe-USA actuellement en cours doivent nous mobiliser pour les contrer et quand on voit l'opacité comment elles sont négociées et sur quoi, on peut sérieusement s'interroger sur ce qui va nous arriver dans notre vie quotidienne bientôt s'ils devaient être signés. Qui est au courant exactement de ce qui se trame là ? C'est un autre débat ? Pas tant que ça...Car ce qui arrive à la Grèce est révélateur et n'est qu'une étape. Autant bien se le mettre dans la tête tant qu'il est encore temps...
Espoirs, oui. Depuis janvier, je sens cette énergie de révolte, de résistance contre ce monde dérégulé, libéral économiquement, qui fait fi des gens. Cette énergie, cette résistance s'expriment sous différentes formes, tout près de nous dans de multiples initiatives et plus loin, mais pas tant que ça. Je sentais que Tsipras, et Syriza (venus de nulle part) étaient là pour nous révéler un certain nombre de choses car leur arrivée sur la scène internationale était totalement imprévisible. Et pourtant ...Alors, il faut chercher du sens et du sens ,il y en a , en plus de l'espoir. Je n'étais guère pessimiste comme mon voisin grec, Yorgos ou encore Marc, qui parle grec et est amoureux de ce beau pays. Je sentais que le référendum confirmerait le vote démocratique de janvier et je sentais que malgré tout ce qu'on disait le peuple grec n'allait pas lâcher Tsipras car il est l'espoir de quelque chose de nouveau et son courage a été visible pour tout le monde pendant les mois de lutte politique où la Troika voulait l'éliminer comme une parenthèse, une erreur de casting. Je le sentais et j'y croyais. Je ne veux guère me vanter en disant cela, mais simplement faire comprendre que beaucoup de gens sont dans une énergie de changement et du progrès pour les gens, que l'humain n'est pas mort, qu'il y a une volonté, un désir de revenir à ces valeurs et a du lien social et que même si beaucoup se sentent démunis politiquement, ils continuent à y croire pour leur vie, pour ce quotidien qu'ils subissent mais qu'ils n'acceptent plus. Le changement de civilisation est en route, les signes sont là et cela n'a rien de mystique ou de “christique” comme se moquait de moi récemment un militant du PS, jeune prof d'économie (et bien "formaté"). Il y a peut-être celles et ceux qui savent voir les signes et d'autres qui sont plongés dans les faits du passé qu'ils croient éternels ou modèles reconductibles à souhait...
La Grèce nous éclaire. Ce peuple brisé économiquement par leurs gouvernements corrompus successifs montre l'exemple, ne baisse pas les bras car ils n'ont plus rien à perdre dans la misère générée à grande échelle. Et quand l'espoir est là, on lui donne une chance.
L'avenir n'est pas écrit !
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