Deux discussions
et votes vont être très « parlants »
dans les
prochaines semaines au Parlement
Tout
d'abord, la transcription dans la loi de l'Accord National
Interprofessionnel signé
le 11 janvier par le MEDEF et 3 syndicats minoritaires : CFDT, CFTC,
CFE-CGC qui va bientôt passer devant l'Assemblée Nationale. Il a
été demandé par François Hollande et son gouvernement de ne pas
le retoucher au Parlement ( autant dire que l'Assemblée Nationale
deviendrait juste une vitrine ). Ce texte est un recul social énorme
pour la "classe ouvrière". Censé "sécuriser le
travail", en fait, il précarise encore plus et donne plus de
marge aux licenciements, aux baisses de salaire, etc..
Parisot
(Medef) commence déjà à gesticuler pour dire qu'il est en train
d'être retouché pour le transcrire sous forme de loi (ainsi que la
CGPME dont un des entrepreneurs veut prendre la suite à la
présidence du Medef à la fin du mandat de Parisot dans quelques
mois – c'est donc la lutte interne de pouvoir qui est mis
indirectement sur la place publique).
Si
ce accord est transcrit dans la loi sans être sérieusement modifié,
alors ce sera une nouvelle reculade du gouvernement qui se
positionnera très nettement dans le social-libéralisme du côté
des patrons et de la politique libérale de la précarité annoncée
et encore accentuée.
L'autre
texte sera celui de la réforme bancaire. Si la finance, l'ennemi
sans visage du candidat Hollande pendant sa campagne, n'est pas
remise à sa place, alors ce sera un reniement évident qui montrera
bien que les promesses sont faites pour celles et ceux qui veulent
bien les croire. Si l'activité de dépôt et l'activité d'affaires
ne sont pas clairement séparés dans cette réforme, alors nous
saurons définitivement où en est aujourd'hui le gouvernement et les PS-EELV qui dirigent le pays. Ce serait une insulte à toutes les
électrices et électeurs qui ont cru à un changement ; un an
après, la réalité des faits annoncera la défaite de cette
gauche-là.
Si
le changement doit avoir lieu, il ne pourra se faire qu'avec un
rassemblement de tout le peuple de gauche et pour cela les PS-EELV au
pouvoir devront changer de politique et se mettre du côté du peuple
et non de l'économie libérale de l'Europe actuelle. Nationalisons
les banques ou laissons-les filer sans injecter de l'argent si elles
s'écroulent : nous avons à présent des exemples et le recul
nécessaire pour savoir que l'argent public ne doit pas servir à
renflouer les banques qui provoquent la crise et appuyent la
politique de précarisation. Il serait temps de changer de logiciel
et de revenir à ce qui est important, en montrant où on se situe.
Depuis
un an, les renoncements, les reculades, les belles paroles sans suite deviennent une évidence dans l'accumulation. Ce gouvernement ne fait pas une politique sociale et écologique.
Ces
deux textes de loi (accords sur le travail et réforme bancaire)
seront examinés à la loupe et cela permettra de bien être sûr que « le
changement, c'est maintenant » n'était en fait qu'un slogan électoral sans lendemain...
A
suivre.....
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