Farines
animales, vache folle, poulets aux hormones, grippe aviaire, OGM,
pesticides, mafia agroalimentaire... Bref, le monde agricole a
toujours été montré du doigt avec en effet collatéral, la grande
distribution qui impose une grande productivité, ses prix et met le
monde agricole à sa botte.
Il ne faut cependant pas mettre tout le monde
dans le même sac de la FNSEA, le puissant syndicat agricole
productiviste, aux mains des céréaliers et de l'UMP...
Il
y a des paysans (bio) et des éleveurs qui veulent encore nourrir
sainement la population et ont l'amour de leur métier. Mais eux ne
sont guère aidés, encouragés...Il y a aussi des consommatrices-des
consommateurs qui font une autre démarche, fréquentent les marchés,
les commerces locaux, les AMAP (association pour le maintien d'une agriculture paysanne) qui proposent des "paniers de saison chaque semaine et sont livrés, achètent directement chez le
producteur, font ou (re)commencent à faire un jardin potager et de
l'élevage, des conserves et ...la cuisine.
FNSEA,
CEREALIERS...
Il
faut savoir que le nombre des exploitants agricoles a baissé de 21%
en 10 ans passant à environ 604 000 actuellement. Même si la
moitié du territoire de la France est occupé par des activités
agricoles, l'agriculture perd l'équivalent d'un département tous
les 7 ans à cause de l'étalement urbain des nouveaux lotissements.
Si les céréaliers ont vu leurs revenus augmenter de 46%, celui des
producteurs de lait et de viande ont diminué de 10%. La France est
et reste le premier bénéficiaire des aides européennes agricoles
au travers de la PAC (Politique Agricole Commune) :
80%
des aides sont distribués à 20% des agriculteurs, essentiellement
les céréaliers qui en plus profitent du prix des céréales qui
explosent. La PAC est actuellement en discussion pour la nouvelle
période 2014-2020.
DU
NEUF, VRAIMENT ?
Ressources
en eau, fertilité des sols et réchauffement climatique devraient
être pris en compte en conditionnant 30% des aides sur 3 points : la
rotation des cultures, le maintien de prairies permanentes et des
réservoirs écologiques sur les exploitations. Il y a aussi une
nécessité de soutenir les petits paysans, de rééquilibrer les
aides. Evidemment, les lobbys (syndicats des céréaliers) font tout
pour vider la nouvelle PAC de sa substance auprès du Conseil
Européen afin d'arriver à un texte qui ne parlerait plus que de
l'obligation d'avoir 3 cultures sur son exploitation.
Or,
il est de plus en plus évident qu'il faudrait des cycles
pluriannuels de protéines végétales (légumineuses) pour fixer
l'azote de l'air, en terminer avec les engrais et pesticides et
réduire les besoins en eau. (Actuellement, l'Europe importe 85 %
des protéines végétales!)
PARLEMENT,
COMMISSION : un problème de démocratie représentative
Le
seul espoir d'un changement d'attribution des aides et du contenu de
la politique agricole est la discussion qui aura lieu les 13 et 14
mars au Parlement Européen.
Mais
est-ce que les décisions de ces élu-e-s, les députés européens,
pourront être imposées à la Commission Européenne composée
uniquement de représentants des Etats membres, nommés et soumis aux
lobbys et non-élus ?
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