Je sais que ce mot (contre-culture) ne veut plus rien dire aux générations d'aujourd'hui et pourtant ça a marqué pas mal de personnes de la mienne.
Enfant de l'après-guerre, fils de "Malgré-nous" alsacien, je tournais la tête vers le continent des libérateurs. Dès mon adolescence, les lectures étaient Jack Kerouac, William Burroughs, Allan Ginsberg, Wilhelm Reich, Aldous Huxley, .... et la musique à base de Doors, Grateful Dead et autres Janis Joplin, Jimi Hendrix...Mon cursus universitaire était basé là-dessus "langue et culture américaines" où on "étudiait" aussi ces ouvrages.
On est dans les années 70 et de mai à octobre, j'ai traversé les USA en stop de New-York à San Francisco et séjourné un long moment à Haight-Asbury, le quartier mythique où tout bouillonnait. Bien sûr, ça laisse des traces tant à cette âge et cette époque, on essayait tout, curieux de toutes les possibilités artistiques, culturelles et autres...
La "contre culture" (contre le conservatisme coincé et restreint) a toujours existé (et existe toujours) même si c'est moins visible qu'à d'autres époques. Les voyages, les expériences, la curiosité, j'ai plus appris en parcourant le monde qu'à l'école et l'université.
Nous avions des idéaux forts que nous portions dans ces années-là.
Les beatnicks avaient un côté sombre, le monde était merdique et on ne pouvait rien y faire.
Les hippies de notre génération, un peu plus tard, étaient différents : le monde est merdique mais on va s'atteler à l'améliorer. Et on l'a changé par certains aspects.
Puis vinrent les punks, anarchistes contre les fascistes racistes et l'émergence près de Seattle de Nirvana et autres... La politique est toujours récupérée par les fascistes, il n'y a pas de pays où c'est le peuple qui gouverne, et c'est pour cela que pour les gouvernements, le peuple est un danger !
Beaucoup de ma génération ont retourné leur veste et enfilé un costard de banquier, adeptes d'un capitalisme, cancer qui a crée des fossés d'inégalités sociales avec des riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres. Nous avions aussi des langages visuels propres, psychédéliques, car les bonnes idées venaient d'en bas (pas d'Apple-Microsoft-Amazon,...).
Curieux de tout, chercher du sens, établir des ponts entre les sujets, faire émerger du créatif,
du bon ...
Liberté, tolérance, amour, ....
Dans
le film (lien ci-dessus), les musiciens quarantenaires, Nicolas Drolc (de
Nancy-France) et Andy Dale Perry (d'Alabama) parcourent la côte ouest
américaine de Big Sur-San Francisco-Portland jusqu'à Seattle et
rencontrent des témoins de cette époque tout en nous faisant partager
les paysages magnifiques de cette contrée qui a son histoire
particulière. C'est sur Arte-1h23 mns...



Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires sont lus avant publication non pas pour censure ou rejet, mais pour un filtrage concernant insultes, attaques personnelles essentiellement.
Vous pouvez signer vos textes-commentaires pour des réponses personnalisées, des échanges dans le débat.