dimanche 28 février 2021

VOUS L'ENTENDEZ ? CE GRAND SILENCE …

Oui, je sais, il faut pouvoir faire abstraction du brouhaha gouvernemental, de la cacophonie de répétitions des médias de propagande, du copier-coller de la com élyséenne dans les journaux, pour se rendre compte que nous sommes soumis, forcés, emmenés vers un silence assourdissant.

Je sais que c'est contradictoire, mais sérieusement, en dehors du Covid et des rixes des bandes de jeunes adolescents, qu'est-ce qu'on entend d'autre ? Tout est interdit : les rassemblements, les réunions, la vie associative, la vie sociale, les lieux de culture et de réflexion, les endroits de plaisirs gustatifs et dansants, sortir de chez soi après 18h, recevoir des ami-e-s, ...Et la décision vient d'une seule personne qui a droit de regard sur notre vie personnelle, voire notre survie au titre de la santé. C'est bien là qu'on peut mesurer la puissance de la 5ème République, de l'hyper présidence, qui, au nom de la santé a installé une dictature, qui se traduit aussi économiquement par un libéralisme autoritaire, cynique, obscène et dans un cercle restreint de bénéficiaires décomplexés, mais tout autant discrédités. S'ils le pouvaient, ils supprimeraient la démocratie, et si ça se trouve, ça trotte inconsciemment dans leurs têtes.

 


 

En un an, tout s'est accentué et nous sommes toutes-tous devenu-e-s des « assigné-e-s à résidence » avec l'autorisation d'aller travailler pour que le système puisse continuer, de s'arrêter en rentrant au supermarché pour prendre les produits industriels de nourrissage. Les enfants vivent dans une angoisse masquée qu'ils ne peuvent pas comprendre car on les soumet à des consignes sans leur expliquer le monde...

Et la chape s'alourdit chaque jour selon le timing établi de semaine en semaine dans une improvisation évidente et pour faire durer au maximum la main-mise sur l'état de la société. Mais il y a des limites à la patience, à ce qui est acceptable, supportable... Continuer à faire peur pour pouvoir tout faire passer, ça dure un temps. Mais quand l'incohérence des règles, des sanctions devient trop visible, le montage s'écroule, la parole se ridiculise, perd toute force de dissuasion et la résistance s'empare de l'avenir.

Ce n'est pas encore le cas par ici, mais on a pu en mesurer les prémisses chez nos voisins hollandais, italiens, allemands qui protestent dans les rues...Quand on sent une division de castes, des traitements privilégiés, des passe-droits, des intérêts personnels généralisés à un groupe restreint, des au-dessus des lois, alors ce n'est plus la peine d'utiliser des mots comme collectif, discipline commune, destin d'Etat, protection réciproque, solidarité... Au bout d'un moment, on comprend bien qu'on ne fait plus partie d'un Etat Français, mais d'une masse soumise au bon vouloir d'un dirigeant et de ses commanditaires en retrait de scène.

Alors, tous les midis et soirs, on étale des chiffres que plus personne n'est capable d'interpréter de façon cohérente, intelligible, compréhensible. On diversifie les annonces d'interdictions de telle sorte qu'on ne sait même plus exactement lesquelles sont actualisées ou non ; on rentre dans une sorte de Guantanamo en zone limitée, trajet travail le jour/la semaine et confinement stricte les week-ends : ça ressemble à quoi, cette vie-là encadrée ainsi, ça vous fait penser à quoi ?

Il y a un an, au pire de la diffusion de la pandémie venue/diffusée par avions, cargos de containers, rassemblements internationaux, voyages lointains d'agrément, on était devant un phénomène mortifère général et rapide, un engorgement des hôpitaux laissés pour compte depuis des décennies, face à une épidémie dont on ne savait rien.

Avec un peu de recul à présent, on se rend compte que sous couvert de recherche de traitement vaccinal rapide, la machine des profits s'est mise en route tout aussi rapidement. Après la dépendance chinoise, voici la dépendance Big Pharma, essentiellement américaine, pour l'Europe. Business des vaccins, business des masques, business is business...et il faut que ça rapporte le plus sur une courte durée.

 

 


 


Et puis la délinquance des adolescents qui permet de mettre en place une répression sécuritaire généralisée, une surveillance totale de la population et tous les droits à une police d'Etat, une police politique bien plus qu'au service de la Justice. Il faut bien flatter les partisans les plus extrêmes.

Oui, on a compris que ce silence assourdissant concernait notre vie démocratique si on peut encore parler de cela, car de démocratie, on n'en voit plus grand signe. Un Parlement soumis totalement en majorité aux seuls ordres du « patron » qui les a choisis pour ce poste moutonier. Des rassemblements-réunions-manifestations interdits ou réprimés, la parole des opposants noyée...ou ignorée ! Qu'est-ce qui est sorti, gardé, repris du Grand Débat National, de la Conférence Citoyenne du Climat, du Segur de la Santé ?

Et si on parle de démocratie, savez-vous que il y a des élections départementales et régionales en juin prochain et quelques mois plus tard, l'élection présidentielle suivie des Législatives pour les députés ? Silence assourdissant avec le seul qui puisse faire dès à présent campagne (sans en avoir l'air) c'est l'actuel président qui a tous les pouvoirs politiques , mais aussi le pouvoir sur nos vies puisque c'est lui qui décide de tout : le droit de sortir ou pas, le droit de... Bon, vous avez compris, pas la peine de développer le détail de toutes les interdictions de plus en plus permanentes puisque prolongées à chaque échéance...

 

 



Alors, quelles perspectives ? Chacun-e construit ses stratégies. Mais il me paraît évident que ce système, ces systèmes, politique du gouvernement (les institutions de la Vème République de 1958), économique du libéralisme du profit de caste, d'un refus de regarder la réalité du dérèglement climatique, lié à l'exploitation des ressources naturelles, de la production industrielle ;  bref, ces systèmes arrivent à leur terme, sont de plus en plus obsolètes, inadaptés ou alors, on sera vraiment soumis à une dictature encore plus encadrée si on ne met pas en place une résistance citoyenne sur tout le territoire. Cette résistance sera à la fois démocratique dans les décisions collectives horizontales et locales, dans nos façons de vivre, de consommer, de se déplacer, de se comporter entre nous avec plus d'autonomie, de résilience, de constructions communes dans des petites communautés villageoises ou sectorielles et en réseaux.

Cela ressemble(-ra) plus à un changement de civilisation, culturel et social avec une préoccupation permanente sur l'environnement, notre espace de vie et ses ressources à préserver, à prélever avec parcimonie. 

Les signes sont là autour de nous, les fondements aussi, les initiatives se démultiplient et partout, notre engagement personnel et commun suit doucement. Qu'on soit sceptique, pour ou contre, on n'aura pas le choix, il faut bien se mettre cela en tête. 

On a vu, expérimenté les différents systèmes, on sait bien qu'on est à la fin d'un cycle. Les forces en place ne veulent surtout pas aborder ces questionnements. Alors on continu à entendre tous les midis et soirs égrainer des chiffres incompréhensibles, se faire imposer des interdictions incohérentes, voir se renforcer les répressions en visant les populations fragilisées, excédées, ignorant la souffrance des plus jeunes adolescents-étudiants-apprentis-chômeurs sous perfusion, comptant les morts chez les plus anciens, et faisant craindre aux actifs la précarité de la perte d'emploi. Ainsi, on ne cause pas d'autre chose.

Et le silence assourdissant devient encore plus puissant dans l'isolement forcé puisque on ne peut plus voir grand monde sinon personne.

Et ça devient pesant, pesant, pesant, ces liens sociaux inexistants, ces lieux de culture clos, ces endroits de plaisirs partagés gustatifs, dansants, de divertissement et de rencontres interdits...et réprimés, sanctionnés en cas de « désobéissance ».

Vous le sentez, vous l'entendez, ce grand silence ?




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires sont lus avant publication non pas pour censure ou rejet, mais pour un filtrage concernant insultes, attaques personnelles essentiellement.
Vous pouvez signer vos textes-commentaires pour des réponses personnalisées, des échanges dans le débat.