vendredi 1 novembre 2019

LE RAPPORT DE FORCE CHANGE QUAND LA JEUNESSE SE MOBILISE


On ne peut que constater que la vague de manifestations mondialisées est le fait de la jeunesse. Vous êtes sceptiques ? Alors, pointons le doigt sur différents lieux où cette contestation est présente :
Algérie, Tunisie, Soudan, Chili, Uruguay, Bolivie, Argentine,Hong-Kong, Liban, Haiti, Barcelone, ...et on pourrait y ajouter France et bien d’autres encore...Le dictateur est chassé au Soudan et remplacé par un gouvernement civil ; Bouteflika est dégagé en Algérie et tout le système militaro-mafieux ébranlé, les peuples n’ont plus qu’une seule arme face aux inégalités, la corruption, la liberté mise à mal, la démocratie bafouée : le nombre.








Et surtout, une jeunesse-génération qui a pris conscience de sa force et fait irruption sur la scène politique.

On disait que cette génération addictive des écrans, iphone et autres jeux vidéos se désintéressait de la politique menée dans leurs pays. Mais les réseaux sociaux abolissent les distances et la mondialisation ne se décline pas que sur une économie libérale dérégulée. L’urgence climatique avec ses conséquences de plus en plus visibles et à répétition est rentrée dans le champ des problèmes majeurs et planétaires. Cela ébranle l’idéologie dominante qui veut nous faire croire qu’il n’y a pas d’alternatives au développement basé pourtant sur l’exploitation des ressources naturelles ...limitées. Un non-sens évident ! La marche forcée et imposée (avec toutes les conséquences sociales ) est  « justifiée » par le seul intérêt financier d’une caste qui cumule les pouvoirs (et les gains) économiques, médiatiques et ...politiques. Tout en sachant que son avenir est limité et va dans le mur au détriment de la survie même de l’espèce humaine. Mais, « après moi le déluge » puisque la vie est éphémère, autant en profiter au max !

La jeunesse, elle, est l’avenir et elle a bien compris qu’il n’y a rien à attendre de ceux qui nous mènent vers une impasse mortifère. Elle a tout autant compris que le champ politique, tel qu’il est conçu, est décrédibilisé par ses excès, ses déviances, ses promesses non-tenues, ses carriéristes…
et que le temps est devenu une préoccupation majeure.
On peut rajeunir les visages des dirigeants, ce n’est pas pour autant que leur politique est « actualisée ». Plus le moment de tergiverser, il faut agir et si les politiques ne le font pas, alors les mobilisations en nombre et  les actions radicales imposeront une pression continue qui changeront le rapport de force et montreront que la répression policière et armée n’arrivera pas à rendre docile une génération qui se réveille lorsqu’elle se détache des écrans et regarde l’état du monde réel. Le futur qu’on lui propose ne semble tout à coup plus si idyllique que le défouloir virtuel, coloré et le leurre de l’existence connectée, mais solitaire.



C’est dans les combats collectifs que l’on retrouve des solidarités, de la chaleur humaine, du sens.
Youth for Climate, Extinction Rebellion, Gilets Jaunes ont en commun un ras-le-bol général et une énergie dirigée vers des changements profonds dans toutes les sphères de la vie quotidienne.
Les réponses entendues ne sont que des ajustements technocratiques qui n’endorment plus personne et l’éveil des consciences est bien à l’oeuvre.

Quand la jeunesse se mobilise en nombre et en radicalité, les « pouvoirs » tombent. Les exemples du passé ne manquent pas, il faut bien en être conscient, convaincu.

                                           


                                                                           L’avenir n’est pas écrit…



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