mercredi 9 janvier 2019

POUVOIR D’ACHAT ?

Il y a pouvoir et achat. Prenons-les séparément en commençant par le deuxième.

On achète quoi ? Qu’est-ce qui est indispensable, courant, quotidien ?
Et la question pas subsidiaire du tout, sans même parler de la qualité et comment c’est produit, est :
d’où viennent - où sont fabriqués -les produits achetés ?
Ce que je veux dire est que si on achète des produits « made in China » en quoi cela aide la production de notre pays et donc le maintien d’emploi. Acheter local, en vente directe, au marché des produits locaux, ce qui est fabriqué en France, c’est possible aussi, souvent. Oui, mais c’est plus cher.
Donc, il faut des salaires corrects. Mais aussi prendre l’habitude de faire vivre nos producteurs locaux, nos artisans, les PME locales, le « made in France »… sinon on revient au point de départ, la Chine !
Bilan négatif.
Mais la France ne fabrique pas des objets technologiques, par exemple.
Aïe, aïe, aïe. Là, on a laissé filer nos technologies ; vous souvenez-vous du Minitel et d’où vient la fibre optique ?
Oui, bien sûr, local au maximum de ce qui est possible et ensuite, on n’est pas obligé de changer de portable, ordinateur, PS4 et autres tous les deux ans. On n’est pas obligé non plus d’avoir une connexion internet sur chaque appareil.
Et les voitures ? Nous pousser à acheter des voitures nucléaires. On peut viser Zoé, mais d’où viennent les batteries et leurs composants ? Et l’uranium ?
On peut développer longtemps sur nos CHOIX d’achats, car chacun-e a ses stratégies ou habitudes. Mais, on ne peut pas revendiquer plus de pouvoir d’achat sans se poser les questions ci-dessus.










 

Le pouvoir ?
De quel pouvoir parle-t-on quand on associe les deux mots ? Pouvoir acheter, et donc pouvoir disposer de revenus suffisants pour améliorer sa vie, se faire de temps à autre plaisir, et pas avoir tout dépensé le 15-20 du mois dans les loyers, les remboursements de dettes, le chauffage, la nourriture, les déplacements, les frais enfants, le gaz, l’électricité, l’eau, ….
Pour cela, il faut des salaires « corrects », du travail, diminuer certaines dépenses (essence-voiture, ….).
Augmentation importante du SMIC, indexation des retraites sur l’inflation/coût de la vie et revalorisation,
les propositions ne manquent pas, mais rien que cela, ce serait déjà une avancée.
Cela aura un coût pour le budget de l’État et demandera un effort des entreprises, qui elles-mêmes, ne l’oublions pas, dépendent quand même des personnes qui y travaillent et produisent.
Et là, on arrive aux questions qu’on entend beaucoup ces derniers mois jaunes.
Le budget est composé pour une large part par les impôts. Qui paye et pas les impôts ?
Justice fiscale d’abord et exemplarité de l’État et de ses élu-e-s. Refaire plus de tranches d’imposition, moins larges, et que tout le monde paye à hauteur de ses revenus, finies les exonérations ISF et autres déductions sans contreparties.
Ce budget d’argent public, tout citoyen a le droit de savoir comment il est utilisé et avoir un pouvoir de décision. Si cela doit passer par les députés, alors il faut que l’Assemblée Nationale soit représentative et donc élue proportionnellement, et paritairement h/f.
Si le Président est le seul à tout décider, alors on peut se demander pourquoi le CICE distribué aux grosses entreprises coûte au budget national quelques 22 milliards par an sans contreparties. Et les exilés fiscaux, les paradis fiscaux (même en Europe), c’est combien ? 80-100-150 milliards ?
Argent public, budget d’État, c’est avant tout pour payer et offrir des services publics à l’ensemble de la population. Or ces services diminuent et se concentrent de plus en plus. Manque d’argent ? Ou mal utilisé aux profits de qui ? Moderniser en utilisant internet, en forçant à l’utilisation numérique, par défaut plutôt.
Tous connectés dans un monde sous contrôle permanent. Linky en est aussi un des maillons « communicants ».







Pouvoir d’achat ? 
 
Derrière ces deux mots, il y a donc dans un premier temps :

* l’exigence de justice fiscale : impôts pour tous en fonction des revenus avec plus de tranches, moins amples, et on arrête les déductions, les exonérations ISF ou autres « optimisations » (exilés fiscaux, paradis fiscaux, …) ;

* l’exigence de consacrer l’argent public aux services publics (santé, éducation, transports, …) et de les conserver en qualité sur tout le territoire du pays ;

* l’exigence d’une augmentation importante du SMIC, des basses retraites et l’indexation des retraites sur l’inflation ;

* la conscience qu’il faut acheter local et « made in France » ;

* l’exigence de l’exemplarité du train de vie de l’État : le nombre et les rémunérations des élu-e-s et hauts fonctionnaires d’État, les dépenses dans des projets inutiles, ...


Je pense que tout le monde l’a bien compris.
Mais ces revendications ne seront pas repris dans le Grand Débat National !!! Et, pour cause, on a comme l’impression que dans celui-ci, le cadre sera réduit aux questions posées incluses, que celles qui seront retenues et les réponses du gouvernement sont déjà rédigées puisque le Président vaut « garder le cap » !
Celui-ci est si déstabilisé que son attitude actuelle est de l’ordre de la répression à tout prix (raser les campements, assigner à résidence les « hooligans-manifestant-e-s ») et pour faire bonne figure, après l’itinérance mémorielle, il va entamer une « tournée des maires » (pour expliquer la pédagogie du Grand Débat ou les rappeler à l’ordre ?).

Craint-il une grève générale lorsque Gilets Jaunes et syndicats convergeront ?

L’avenir n’est pas écrit ….

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