La foire d’empoigne a commencé dès dimanche soir après la parution du résultat de l’élection présidentielle : la Le Pen mis de côté, les loosers ont réaffuté leurs armes !
Quelques jours plus tard, où en sommes-nous dans cet « after » ?
Les bi-partis traditionnels évacuent les cendres et espèrent raviver les dernières braises.
Les Républicains (LR) se veulent une « majorité gouvernementale (ou parlementaire), rassemblement de la droite et du centre » . Bel effet d’annonce, mais quand on voit l’équipe aux manettes avec leur nouveau chef, François Barouin, on se rend compte que quasi tous sont des sarkozystes. Exit les cadres de Juppé et Fillon, pourtant finalistes de la primaire de la droite. Ils veulent renouveler mais autour de la table, ils ont tous entre 15 à 25 ans de pratiques politiques. On a compris que ce sont les derniers soubresauts avant un été orageux.
Le Parti Socialiste (PS) se veut, selon son -encore- secrétaire national Cambadélis, le parti qui doit représenter TOUTE la gauche !!! Mais 80 députés sortants PS demandent l’investiture pour ces législatives à Macron sous la bannière « la République en marche ». Cohérent, non ? Valls veut s’imposer de force à Macron tout imbu de son statut d’ancien premier ministre ! Cohérent, non ? Hamon veut créer un nouveau parti en juillet !!!
EELV, en tout cas, Jadot dénigre aujourd’hui le PS avec qui il a signé des accords pour les législatives et avec qui il a fait campagne à la Présidentielle et demande à Mélenchon aujourd’hui de faire un nouvel accord !!! David Cormand, le secrétaire national EELV, vient même négocier des circonscriptions sans aucune gêne, ni mémoire ! Cohérent, non ?
Le FN se retrouve amputé de la moitié de la dynastie Le Pen. La bataille entre Marine et Marion est entamée même si cette dernière a annoncé qu’elle quittait « définitivement provisoirement »(!!!) la politique. Mais elle ne se met en retrait que pour prendre de la distance avec la stratégie Marine-Philippot pour mieux réapparaître avant l’élection présidentielle de 2022.
Quelques jours plus tard, où en sommes-nous dans cet « after » ?
Les bi-partis traditionnels évacuent les cendres et espèrent raviver les dernières braises.
Les Républicains (LR) se veulent une « majorité gouvernementale (ou parlementaire), rassemblement de la droite et du centre » . Bel effet d’annonce, mais quand on voit l’équipe aux manettes avec leur nouveau chef, François Barouin, on se rend compte que quasi tous sont des sarkozystes. Exit les cadres de Juppé et Fillon, pourtant finalistes de la primaire de la droite. Ils veulent renouveler mais autour de la table, ils ont tous entre 15 à 25 ans de pratiques politiques. On a compris que ce sont les derniers soubresauts avant un été orageux.
Le Parti Socialiste (PS) se veut, selon son -encore- secrétaire national Cambadélis, le parti qui doit représenter TOUTE la gauche !!! Mais 80 députés sortants PS demandent l’investiture pour ces législatives à Macron sous la bannière « la République en marche ». Cohérent, non ? Valls veut s’imposer de force à Macron tout imbu de son statut d’ancien premier ministre ! Cohérent, non ? Hamon veut créer un nouveau parti en juillet !!!
EELV, en tout cas, Jadot dénigre aujourd’hui le PS avec qui il a signé des accords pour les législatives et avec qui il a fait campagne à la Présidentielle et demande à Mélenchon aujourd’hui de faire un nouvel accord !!! David Cormand, le secrétaire national EELV, vient même négocier des circonscriptions sans aucune gêne, ni mémoire ! Cohérent, non ?
Le FN se retrouve amputé de la moitié de la dynastie Le Pen. La bataille entre Marine et Marion est entamée même si cette dernière a annoncé qu’elle quittait « définitivement provisoirement »(!!!) la politique. Mais elle ne se met en retrait que pour prendre de la distance avec la stratégie Marine-Philippot pour mieux réapparaître avant l’élection présidentielle de 2022.
Et France Insoumise ?
dessin de Pat Thiébaut www.lagitedulocal.com
Rompre avec le
vieux monde
Depuis dimanche, on
n’entend parler que de « En marche », LR, PS, FN avec
un black-out total sur Mélenchon et la France Insoumise. On a
beaucoup reproché l’aigreur de Mélenchon le soir du premier
tour et son refus de donner une consigne claire en faveur d’un vote
Macron pour le deuxième tour. Mais on oublie que derrière des
candidats il y a des personnes...humaines et on ne peut pas se baser
uniquement sur la ...bienséance et les apparences hypocrites du
monde politique.
Il manquait 600 000
voix à France Insoumise pour être au deuxième tour. Il y a eu 500
000 personnes qui avaient une double carte électorale en France. (On n’en a
quasiment pas parlé, juste un peu des milliers qui n’ont pas pu
s’inscrire tardivement, bien que légalement possible). On peut
comprendre qu’après deux ans de préparation et des mois de
campagne électorale de terrain, perdre si près du but peut être
une déception un peu amère, surtout quand on a pu voir, lire et
entendre les médias de propagande les dernières semaines….
Mélenchon est contre l’Europe. C’était bien fausser les choses en
disant cela puisque la vérité est toute autre. Il a bien annoncé
qu’il veut renégocier les traités européens, revoir les
contenus. Et pour négocier à ce niveau, il faut bien mettre une
pression en disant que s’il y a une fin de non-recevoir (alors que
la France est un pays fondateur et une puissance mondiale), il
fallait revoir le position française par rapport à l’Europe. Ça
s’est vite transformé en un raccourci faussé. Donc après le
premier tour, il fallait bien quelques jours pour digérer. Quand aux
consignes pour le deuxième tour, fallait-il se renier ou affirmer
une direction claire et cohérente : « aucune voix ne
devra aller à Marine Le Pen » ? C'est clair, non ?
Aujourd’hui, il se
dit que France Insoumise refuse le PS et EELV. EELV joue à la
girouette pour essayer d’obtenir encore quelques postes de députés
afin de sauver financièrement et politiquement un parti qui est
décimé, n’a plus de direction claire. Et puis, celles et ceux qui
ont lu le programme de FI « l’avenir en commun » savent
bien que c’est le seul qui annonce clairement la sortie du
nucléaire et une redistribution dans le cadre d’une plus grande
justice sociale. Le PC veut présenter des candidats sous la bannière
« Front de Gauche-PCF » en utilisant la photo de
Mélenchon comme s’il les soutenait dans cette démarche. Une
tromperie totale puisque le Front de Gauche n’existe plus et que le
PCF n’a aucun droit d’utilisation de cette image-affichage. Le PC
est de toutes les variantes ! Il navigue de plus en plus à vue.
Et pourquoi veulent-ils présenter leurs candidats sous leur bannière
à l’élection législative ? Les communistes ont 7 députés
sortants dont quatre n’ont pas donné leur signature à la
candidature Mélenchon et qui veulent malgré tout avoir
l’investiture FI. D’un autre côté on a une dizaine et même
plus de candidats PC adoubés par France Insoumise et Marie-Georges
Buffet est parmi eux. De même que Clémentine Autain de Ensemble !
Et Hamon qui était sur la même ligne idéologique lors de la
primaire du PS ?
Et bien là encore,
les choses sont claires. Si Hamon quitte le PS, un accord est
possible avec France Insoumise dès le lendemain. Enfin, on reproche
à Mélenchon de se présenter dans la 4ème circonscription de
Marseille pour ce troisième tour. France Insoumise ne peut pas avoir
des candidat-e-s partout en métropole et son représentant à la
Présidentielle n’en serait pas. Là encore il faut être logique,
cohérent. Alors parachuté à Marseille ? Il avait le choix
entre Lille, Toulouse et Marseille. Né à Tanger, débarqué à
Marseille, il est partout chez lui en France comme beaucoup d’entre
nous qui choisissent de vivre là ou ailleurs. Et quand même quand
on entend aujourd’hui des députés sortants PS qui râlent (car
ils craignent pour leur ré-élection), on peut sourire quand on
connaît la clique PS marseillaise : Mennucci, Guerrini, …donneurs de leçon de "morale politique" !!!!!
Alors, cet
« after » est plutôt réjouissant.
Si on ne parle que
du PS, LR, En Marche et FN en occultant France Insoumise qui pourtant
était à quasi 20 % à la Présidentielle, c’est qu’il y a
bien une intention des médias de propagande...Il y a deux mouvements
qui sont incontrôlables et surprenants, donc difficile à mettre
dans des cases prévisibles : le mouvement « En Marche »
et le mouvement « France Insoumise ». Ils sont hors des
partis, ne jouent pas avec les règles habituelles et sont
imprévisibles dans leur développement : ils remettent en cause les
vieux partis qui sont à la dérive, agonisant. Ce sont les deux
faces d’un renouveau qui rompt avec le « vieux monde ».
Et on devrait les
retrouver tous les deux en nombre à l’Assemblée Nationale afin
qu’il y ait un vrai débat permanent sur les orientations
politiques du pays, ce serait aussi cohérent par rapport aux
résultats du premier tour de la Présidentielle… et un vrai
renouveau au sens où les partis traditionnels du siècle dernier
disparaîtraient avec les visages de cette caste, cette oligarchie
des professionnels carriéristes qui s’accrochent, tout en étant
déconnectés de la société, des gens, du terrain et qui ont été
décrédibilisés ces dernières années sous Sarkozy et Hollande.
Il y aura donc à
nouveau démultiplication de candidat-e-s dans les circonscriptions
et à ce jeu pervers de la division (mais qui en est véritablement
responsable?), par des triangulaires voir des quadrangulaires (il
faut 12,5 % des inscrits soit plus de 20%), on remettra en avant
la crainte du FN...comme d’habitude.
Celles et ceux qui
ont voté par conviction pour UN PROGRAMME devraient renouveler ce
vote à l’élection législative, par cohérence, par choix,
logiquement.
L'avenir n'est pas écrit !
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