J'adore lire, je lis beaucoup. Des revues, des analyses, des journaux, des romans...J'ai des ami-e-s qui écrivent et publient des livres. Mais écrire pour moi, c'est un vrai travail et qui est au-dessus de mes compétences pour une démarche longue, genre écrire un roman.
J'admire la capacité de ces ami-e-s, qui publient, à s'atteler à ce long cheminement qui est l'écriture d'un roman. Je les connais assez pour savoir ce que ça représente pour eux comme labeur , mais aussi comme plaisir.
J'admire la capacité de ces ami-e-s, qui publient, à s'atteler à ce long cheminement qui est l'écriture d'un roman. Je les connais assez pour savoir ce que ça représente pour eux comme labeur , mais aussi comme plaisir.
L'écriture a un effet libératoire indiscutable. Je me souviens toujours de ma fille qui, lorsqu'elle avait un “problème” qui la remuait et la hantait, mettait tout cela en mots puis elle allait brûler les feuilles au coin-feu dans le potager. Et elle disait se sentir bien mieux après. Moi-même lorsque j'avais des problèmes professionnels, relationnels avec l'administration et une directrice perverse, et que je sentais que j'allais plonger dans la déprime, je me suis attelé aussi à cet exercice de tout mettre en mots, en racontant sur papier. C'est vrai qu'après , ça allait mieux même si ça ne changeait rien réellement à la situation. Cet effet libératoire est donc incontestable et je sens parfois combien ces ami-e-s romancièr-e-s sont “habité-e-s” par leur histoire.
Lire pour moi, c'est vraiment cela : me laisser porter par une histoire et les talents de conteurs ne courent pas les rues.
Bien sûr, on peut aussi jongler, jouer avec les mots, leur sens , leur double, triple sens parfois. Il y a des auteurs comme Desproges, Dac, Coluche, Devos qui étaient des orfèvres en la matière. Et ils nous emmenaient sur des chemins oniriques incommensurables.
Et puis, on s'enrichit dans la lecture, on peut acquérir des connaissances, on partage l'expérience, le vécu, les pensées-reflexions d'autres personnes aux caractères différents, une approche autre que la nôtre, des cheminements nouveaux,...
Mais quel travail d'arriver à écrire, terminer et publier un roman. Combien d'heures, seul avec ses feuilles (ou son clavier-écran) ? combien de lieux visités pour des repérages parfois, même si ça fait des vacances aussi ? Et les doutes, le découragement, la persévérance nécessaire. Et les doigts, les coudes, les articulations qui font souffrir au bout de ces heures de travail.
Bien sûr, il y a des métiers bien plus pénibles, mais je reconnais combien écrire est aussi un dur labeur. On s'imagine toujours qu'une feuille et un stylo suffisent. Matériellement peut-être, mais cela ne fait pas un roman, une histoire qui vous emmène, vous transporte, vous fait réfléchir, vous enrichit et dont vous vous souvenez longtemps, quelque chose que vous avez envie de partager avec d'autres...
Lire, c'est une richesse et je suis toujours désespéré quand je me trouve parfois chez des personnes où il n'y a la présence d'aucun écrit (revues, livres, …). Je ne porte pas de jugement en disant cela, je dis simplement que ça m'attriste car c'est un manque de curiosité, d'enrichissement personnel, de culture. Mais souvent on reproduit ce qu'on a vécu et des maisons sans livres dans notre enfance font des maisons sans livres une fois adulte aussi, souvent.
Il est vrai que c'est aussi un produit et qu'il est parfois cher. Mais on trouve les livres dans les médiathèques, cela fait des cadeaux aussi ; bien sûr, il faut y consacrer du temps, se déplacer, choisir...C'est un choix qui ne pose pas de problème quand on a pris une fois du plaisir à lire et qu'on sait ce que ça apporte.
Dans les milieux ruraux, s'il reste encore des médiathèques par la volonté souvent de bénévoles, il n'y a malheureusement plus guère de librairies et cet apauvrissement culturel se retrouve souvent politiquement quelque part. Je ne développerai pas là ce point, mais vous comprenez quelque part ce que je veux dire par là.
Alors, merci à ces nombreux auteurs qui nous apportent du plaisir et de la connaissance, qui font de ces rencontres virtuelles quelque chose de riche, un partage sans retenue où l'imaginaire se mélange à la réalité, où la prospective permet toute aventure.
Je me délecte aussi, et je les en remercie, des romans en cours d'écriture que ces ami-e-s me font partager en me faisant un de leurs premiers lecteurs dans un travail en cours. C'est ainsi aussi que je vois, je suis leur travail de composition, que je partage un peu leur cheminement et que je retrouve au milieu de ce mélange leur part de personnalité et de vécu.
Merci à eux.
Si, par cette chronique, je pouvais polliniser, partager cet amour de la lecture, alors ce ne serait pas inutile. Il n'y a , comme dans beaucoup de nos actes, que le premier pas qui est difficile. Et une fois “rentré” dans un roman, un livre, alors on voyage, on part, on est ailleurs et on oublie autour de soi.
Bon voyage...et un livre, une fois lu, doit continuer à circuler, c'est toujours potentiellement un cadeau ...partagé !
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