J'ai entendu plusieurs personnes qui
lisent mon blog-note régulièrement me dire que je suis « trop
radical, trop critique, trop dur »....
Moi, je revendique bien sûr cet esprit
critique et radical car je me souviens des temps passés.
1981,
encore jeune, nous avons vécu l'accès au pouvoir de François
Mitterrand, représentant de la gauche avec un programme « commun ».
Après n'avoir connu que la droite morale et conservatrice toute
notre enfance et adolescence, nous espérions un souffle nouveau de liberté
après l'éclatement libérateur de 68....Aussi quand il a été élu, nous nous
disions : « bon, à présent, on peut se « reposer »
un peu de toutes nos actions militantes et manifs dans la rue, la
gauche va appliquer « notre » programme » !
Cela avait bien commencé les premières années, mais très vite le
tournant libéral a été pris et nous ne nous reconnaissions plus
dans la politique menée. Pourtant, on a continué à faire confiance,
croire que la « gauche » allait arranger nos vies avec
plus de solidarité, de partage, d'égalité...On a vite déchanté !
Alors, en 2012, nous avons bien vu que
les leçons de 2002 et d'autres échéances n'ont pas vraiment servi:
le PS reste ce parti de notables (on l'appelait la « gauche
caviar »), d'élu-e-s qui ne sont pas vraiment ancrés dans la
vie publique puisqu'ils ne sortent de chez eux que quelques semaines
avant les élections pour récolter le travail de terrain des
militants associatifs, alternatifs, humanistes, etc...En France, tant
que le cumul continuera et sans proportionnelle, sans parité, nous restons dans le
bipartisme : UMP-PS ! En 2012, donc, la gauche revient au
pouvoir et a TOUS les pouvoirs. Il fallait donc s'attendre à ce que
le nouveau François mette en œuvre ses promesses électorales !
Mais nous, les « anciens »
qui avions déjà vécu un tel épisode, nous n'étions pas dupes et
savions bien qu'il ne faut « rien lâcher », qu'il ne faut
pas se taire et laisser faire , avec confiance ! Que nenni !
Il faut harceler, critiquer, proposer des choses radicales pour
éviter l'endormissement, la déception, l'abandon...Continuer à
occuper la rue, dire: "non, tu n'as pas été élu pour ça", rappeler
leurs engagements à celles et ceux qui gouvernent, qui sont nos représentant-e-s élu-e-s.
Donc, non, je ne suis pas dur, pas trop
critique, pas trop radical, mais je rappelle sans arrêt que les
engagements ne sont pas tenus, que les renoncements s'accumulent, que
cette première année a montré que le « changement n'est pas
là », que la direction prise est la continuité de ce qu'il y
avait avant, que les arrangements positifs sont très réduits, à la marge et sociétaux
plus que sociaux avec un changement de cap économique radical.
Désabusé ? Non ! Toujours
combatif avec les mots et les idées ? Oui...
Je ne changerai pas, pour ne pas
regretter d'ici peu d'avoir été complice par le silence....
Alors, acceptez ces points de vue,
qu'ils vous ouvrent des voies de réflexion, ne me demandez pas de
devenir « gentil », plus « doux », plus
« calme » quand il s'agit de politique, de débat
d'idées, de propositions.... Cela, je le réserve à mes proches,
celles et ceux que je fréquente, cotoie, physiquement en « live »...
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