dimanche 2 juin 2013

ET LA TENDRESSE, bordel !


J'ai entendu plusieurs personnes qui lisent mon blog-note régulièrement me dire que je suis « trop radical, trop critique, trop dur »....
Moi, je revendique bien sûr cet esprit critique et radical car je me souviens des temps passés. 

1981, encore jeune, nous avons vécu l'accès au pouvoir de François Mitterrand, représentant de la gauche avec un programme « commun ». Après n'avoir connu que la droite morale et conservatrice toute notre enfance et adolescence, nous espérions un souffle nouveau de liberté après l'éclatement libérateur de 68....Aussi quand il a été élu, nous nous disions : « bon, à présent, on peut se « reposer » un peu de toutes nos actions militantes et manifs dans la rue, la gauche va appliquer « notre » programme » ! Cela avait bien commencé les premières années, mais très vite le tournant libéral a été pris et nous ne nous reconnaissions plus dans la politique menée. Pourtant, on a continué à faire confiance, croire que la « gauche » allait arranger nos vies avec plus de solidarité, de partage, d'égalité...On a vite déchanté !
Alors, en 2012, nous avons bien vu que les leçons de 2002 et d'autres échéances n'ont pas vraiment servi: le PS reste ce parti de notables (on l'appelait la « gauche caviar »), d'élu-e-s qui ne sont pas vraiment ancrés dans la vie publique puisqu'ils ne sortent de chez eux que quelques semaines avant les élections pour récolter le travail de terrain des militants associatifs, alternatifs, humanistes, etc...En France, tant que le cumul continuera et sans proportionnelle, sans parité, nous restons dans le bipartisme : UMP-PS ! En 2012, donc, la gauche revient au pouvoir et a TOUS les pouvoirs. Il fallait donc s'attendre à ce que le nouveau François mette en œuvre ses promesses électorales !
Mais nous, les « anciens » qui avions déjà vécu un tel épisode, nous n'étions pas dupes et savions bien qu'il ne faut « rien lâcher », qu'il ne faut pas se taire et laisser faire , avec confiance ! Que nenni ! Il faut harceler, critiquer, proposer des choses radicales pour éviter l'endormissement, la déception, l'abandon...Continuer à occuper la rue, dire: "non, tu n'as pas été élu pour ça", rappeler leurs engagements à celles et ceux qui gouvernent, qui sont nos représentant-e-s élu-e-s.

Donc, non, je ne suis pas dur, pas trop critique, pas trop radical, mais je rappelle sans arrêt que les engagements ne sont pas tenus, que les renoncements s'accumulent, que cette première année a montré que le « changement n'est pas là », que la direction prise est la continuité de ce qu'il y avait avant, que les arrangements positifs sont très réduits, à la marge et sociétaux plus que sociaux avec un changement de cap économique radical.
Désabusé ? Non ! Toujours combatif avec les mots et les idées ? Oui...
Je ne changerai pas, pour ne pas regretter d'ici peu d'avoir été complice par le silence....

Alors, acceptez ces points de vue, qu'ils vous ouvrent des voies de réflexion, ne me demandez pas de devenir « gentil », plus « doux », plus « calme » quand il s'agit de politique, de débat d'idées, de propositions.... Cela, je le réserve à mes proches, celles et ceux que je fréquente, cotoie, physiquement en « live »...

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