mardi 26 février 2013

P.A.C. AGRICOLE : où en sommes-nous ?



Farines animales, vache folle, poulets aux hormones, grippe aviaire, OGM, pesticides, mafia agroalimentaire... Bref, le monde agricole a toujours été montré du doigt avec en effet collatéral, la grande distribution qui impose une grande productivité, ses prix et met le monde agricole à sa botte. 


Il ne faut cependant pas mettre tout le monde dans le même sac de la FNSEA, le puissant syndicat agricole productiviste, aux mains des céréaliers et de l'UMP...
Il y a des paysans (bio) et des éleveurs qui veulent encore nourrir sainement la population et ont l'amour de leur métier. Mais eux ne sont guère aidés, encouragés...Il y a aussi des consommatrices-des consommateurs qui font une autre démarche, fréquentent les marchés, les commerces locaux, les AMAP (association pour le maintien d'une agriculture paysanne) qui proposent des "paniers de saison chaque semaine et sont livrés, achètent directement chez le producteur, font ou (re)commencent à faire un jardin potager et de l'élevage, des conserves et ...la cuisine.

FNSEA, CEREALIERS...
Il faut savoir que le nombre des exploitants agricoles a baissé de 21% en 10 ans passant à environ 604 000 actuellement. Même si la moitié du territoire de la France est occupé par des activités agricoles, l'agriculture perd l'équivalent d'un département tous les 7 ans à cause de l'étalement urbain des nouveaux lotissements. Si les céréaliers ont vu leurs revenus augmenter de 46%, celui des producteurs de lait et de viande ont diminué de 10%. La France est et reste le premier bénéficiaire des aides européennes agricoles au travers de la PAC (Politique Agricole Commune) :
80% des aides sont distribués à 20% des agriculteurs, essentiellement les céréaliers qui en plus profitent du prix des céréales qui explosent. La PAC est actuellement en discussion pour la nouvelle période 2014-2020.



DU NEUF, VRAIMENT ?
Ressources en eau, fertilité des sols et réchauffement climatique devraient être pris en compte en conditionnant 30% des aides sur 3 points : la rotation des cultures, le maintien de prairies permanentes et des réservoirs écologiques sur les exploitations. Il y a aussi une nécessité de soutenir les petits paysans, de rééquilibrer les aides. Evidemment, les lobbys (syndicats des céréaliers) font tout pour vider la nouvelle PAC de sa substance auprès du Conseil Européen afin d'arriver à un texte qui ne parlerait plus que de l'obligation d'avoir 3 cultures sur son exploitation.
Or, il est de plus en plus évident qu'il faudrait des cycles pluriannuels de protéines végétales (légumineuses) pour fixer l'azote de l'air, en terminer avec les engrais et pesticides et réduire les besoins en eau. (Actuellement, l'Europe importe 85 % des protéines végétales!)

PARLEMENT, COMMISSION : un problème de démocratie représentative
Le seul espoir d'un changement d'attribution des aides et du contenu de la politique agricole est la discussion qui aura lieu les 13 et 14 mars au Parlement Européen.
Mais est-ce que les décisions de ces élu-e-s, les députés européens, pourront être imposées à la Commission Européenne composée uniquement de représentants des Etats membres, nommés et soumis aux lobbys et non-élus ?


lundi 25 février 2013

Référendum pour l'uniformisation, c'est parti !

Eh oui, c'est parti et ça coûte, de l'argent dépensé une fois de plus....inutilement !
Les élus-e-s conseillers municipaux (maires et adjoint-e-s) ont été destinataires d'une lettre des trois présidents des 3 collectivités qui leur demandent de voter "oui" pour l'Alsace.
Les partis politiques UMP et d'autres envoient des tracts et agissent sur les réseaux sociaux pour inciter les gens à voter "oui". Les régionalistes et FN/Alsace d'Abord appellent à voter Oui contre le centralisme parisien, mais veulent bien recevoir le maximum de subventions de ce même Etat (qu'ils appellent le "centralisme" parisien alors qu'un conseil unique, c'est encore plus de centralisme !). Les PS-EELV appellent à voter Oui, mais c'est soi-disant un "autre" Oui !!!! allez comprendre la différence dans l'urne !!!!

Devant tant d'unanimité, pour quoi encore se fatiguer, si tout le monde est d'accord ? Pourquoi un référendum pour demander notre accord ? Pour avoir une légitimité ? 
Mais ils l'ont déjà, ce sont tous des élu-e-s quasiment et bien élu-e-s puisqu'ils-elles cumulent tellement de mandats qu'ils-elles ne veulent surtout pas les lâcher !!!
Mais moi et bien d'autres, on ne veut pas être une fois de plus les complices de cette mascarade, notre naïveté a déjà été sollicitée, ça suffit, maintenant !


Il n'y a pas de projet d'une AUTRE Alsace, il n'y a pas de projet d'une autre politique pour l'Alsace, il n'y a pas de renouvellement de la classe politique, il n'y a pas de justice dans la représentativité (une toute petite part de proportionnelle, pas la fin du cumul des mandats, la parité absolue et obligatoire, ...), alors ?


ALORS, NE SOYONS PAS DUPES de ce grand cinéma médiatique, NE SOYONS PAS COMPLICES de ces élu-e-s qui n'ont rien fait pour nous depuis des décennies...
NOUS DONNERONS NOTRE AVIS quand on nous présentera un projet qui nous fera vibrer, qui pourra susciter notre adhésion, mais là, non , juste une question sur la forme QUI NE CHANGERA RIEN, NE FERA RIEN ECONOMISER, COMPLIQUERA MEME les fonctionnements, au profit de toujours les mêmes...


JE RESTERAI CHEZ MOI LE 7 AVRIL, CE SERA UNE ABSTENTION ACTIVE , 
QUI A DU SENS...
Je n'irai pas voter NON juste pour dire que je suis attaché à l'idée du référendum, la question n'est pas là...C'est ne pas me déplacer qui a du sens pour dire que ce cirque là ne m'intéresse pas, qu'ils n'ont pas réussi à le rendre intéressant....quelque chose qui ne l'est d'ailleurs pas. Je ne dépensera ni de l'argent, ni de l'énergie pour aller voter cette fois-ci, je ne serai pas le complice de ces élus qui nous ont toujours pris pour des moutons sans cervelle : ils se trompent...

La réforme territoriale est en route et se fera de toute façon en Alsace comme ailleurs.

jeudi 21 février 2013

Réforme Territoriale et Conseil Unique d'Alsace



La Réforme Territoriale (loi de 2010) instaure les conseillers territoriaux qui seront élus en 2015 au scrutin uninominal majoritaire à deux tours et qui siégeront à la fois au Conseil Régional et au Conseil Général.

Dans les 6 mois qui suivront les élections territoriales de 2015, les élus devront construire un Projet de schéma d'organisation des compétences et de mutualisation des services qui devra rationaliser l'ensemble Région-Départements.
Les compétences seront dorénavant attribuées aux Conseils Régionaux et aux Conseils Généraux par la loi (en 2016) avec un encadrement des financements ce qui donnera une cohérence à l'ensemble du territoire et devrait éviter les dépenses inutiles liées à la stratification de l'organisation actuelle.

Ce sera l'acte III de la décentralisation qui pourra encore évoluer car l'objectif est la simplification de l'organisation administrative en 2 pôles principaux :
  • Départements/Régions (réduites de 22 à 15 de 3-4 millions d'habitants)
  • Communes/Intercommunalités (de 60 000 à 500 000 habitants)

    Les conseillers intercommunaux seront élus en 2014 au suffrage universel (soit pour les communes de plus de 3500 habitants, soit dans toutes les communes).Les cantons n'existeront plus, leur découpage sera revisité pour correspondre plus aux territoires des intercommunalités. Les (petites) communes sont conseillées de se regrouper (36 783 communes actuellement).

Cette nouvelle organisation se fait par étapes :
  • achever la carte de l'intercommunalité (avant 2014)
  • créer des métropoles/agglomérations
  • généraliser une nouvelle catégorie à fiscalité propre, les EPCI, Etablissement Public de Coopération Intercommunale /Com'Com'
  • faciliter la fusion des collectivités territoriales.

Collectivité Territoriale d'Alsace dit « Conseil unique d'Alsace »
C'est dans le cadre de ce dernier point que les collectivités d'Alsace (CG-67, CG-68 et CRA) ont entrepris une démarche commune pour proposer la création de la Collectivité Territoriale d'Alsace en 2015.

La Collectivité Territoriale Corse existe depuis 1991-1992, celle de Mayotte depuis 2011 et celles de Guyane et de la Martinique seront validées en 2014.
Lors du 2ème Congrès d'Alsace (CG-67, CG-68 et CRA) réuni le 24 novembre 2012 furent votés les principes d'organisation de la future Collectivité Territoriale d'Alsace par 108 pour ( 81 UMP-UDI, 10 EELV, 8 PS, 5 FN),
5 contre (CG PS Strasbourg) et 9 abstentions (9 PS).
L'éventuelle mise en œuvre commence par un référendum soumis à la population le 7 avril 2013. En cas de majorité pour le « oui », la décision finale reste du ressort de l'Assemblée Nationale qui devra valider la décision et l'encadrer par une loi.

Que savons-nous aujourd'hui sur ce projet ?
La Collectivité Territoriale d'Alsace comprendra :
  • une assemblée avec un président qui siégera à Strasbourg et sera un lieu de débat politique et stratégique
  • un conseil exécutif avec un président (qui représentera de fait la Région) qui siègera à Colmar et qui sera le lieu de décision
  • des « Conférences Départementales » qui feront des travaux, des évaluations, des propositions
  • une seule agence de développement économique
  • une seule agence de développement touristique
  • des « conseils de territoire »
Il n'y aura plus qu'un seul type d'élu, le Conseiller d'Alsace dont une partie serait élue au scrutin majoritaire dans les « nouveaux » cantons (ou territoires) et une autre partie à la proportionnelle dans les circonscriptions régionales.
5-6 cantons actuels forment 1 territoire pour lequel un Conseiller d'Alsace du territoire deviendra le président du territoire et vice-président du Conseil Exécutif.
Cela devrait réduire le nombre de conseillers territoriaux de 10 à 20 % *, optimiser les moyens en les regroupant (parc de véhicules, communication, achats groupés,...), simplifier les institutions à 3 niveaux : communes/intercommunalités, Région, Etat ; comme en Allemagne-Suisse : communes, länder/cantons, Etat fédéral/Confédération.
Il faudra aussi optimiser les services , éviter les doublons et redéployer les 8500 agents actuellement en service.

Présenté comme ci-dessus ou présenté comme ci-dessous, 
dans tous les cas, on voit bien qu'il n'y a pas SIMPLIFICATION...
Au lieu de 3 collectivités, on arrive à :
1 assemblée + 1 conseil exécutif + 2 conférences départementales + 8/12 conseils de territoires .....


QUELLE EST LA QUESTION ?
La question posée lors du référendum** du 7 avril 2013 est la suivante :
« Approuvez-vous le projet de création d'une collectivité territoriale d'Alsace par fusion du Conseil Régional d'Alsace , du Conseil Général-67 et du Conseil Général-68 ? ».

MAIS, de plus en plus de personnes se posent aujourd'hui des questions sur le rapport entre les impôts qu'on paye et les services rendus, sur la pertinence, les choix des politiques et des moyens financiers dédiés et attendent non plus d'être consultés sur OUI ou NON à un Conseil Unique (surtout avec les mêmes élu-e-s), mais sur un réel projet de gouvernance avec une vision de l'évolution économique, sociale et environnementale de la Région.

Il y a aussi ce sentiment de mettre la charrue avant les bœufs, de brûler les étapes d'une réforme qui se fera de toute façon sur tout le territoire. Avant le conseil unique, il faut harmoniser les territoires (taille-découpage), préciser les modalités des élections locales-régionales (proportionnelle, ...), mettre en œuvre de façon stricte le cumul des mandats (17 parlementaires alsaciens sur 24 cumulent) pour un renouvellement du monde politique et créer par conséquent un vrai statut de l'élu, …
Les conditions sont loin d'être rassemblées pour que ce référendum puisse traduire une adhésion à un projet clairement communiqué à l'ensemble de la population.
La question posée ne porte que sur un point mineur de fonctionnement.

ABSTENTION : une attitude qui a du sens
Pour que la question du référendum soit valable positivement, il faut que dans chaque département, le nombre de OUI soit supérieur à 25 % des électeurs INSCRITS.
A celles et ceux qui pensent aller voter NON et qui souhaitent être entendus, je dis : « Ne vous déplacez pas pour aller voter car, d'une part, parmi les votants, le OUI sera majoritaire et par conséquent, si vous souhaitez que le NON l'emporte, la seule façon est de s'abstenir pour bien marquer que la question n'est pas pertinente, ne vous "parle" pas, qu'il n'y a aucun projet derrière cela, qui n'est qu'organisationnel".

Certains, pour le OUI,  trouvent des arguments régionalistes (l'Alsace contre Paris), d'autres claironnent « une chance unique pour l'Alsace » - à condition qu'on les réélise et que rien ne change pour eux (comme il y en aurait moins, ils vont se battre et se vendre) - , d'autres encore parlent de modernisation, de démocratisation, de réduction des dépenses*** alors qu'ils ont dépensé sans compter dans des projets fumants toutes ces années, qu'ils cumulent les fonctions (avec des indemnités, même plafonnées, à hauteur de près de 10 000 € par mois) et centralisent les pouvoirs de décision...Mais aucun n'a de projet à présenter quelque chose qui pourrait nous emballer ; par exemple créer une grande région avec la Lorraine et la Franche-Comté, élaborer des convergences avec nos voisins rhénans du Bade-Wurtemberg et du canton de Bâle et que sais-je encore (bien que j'ai certaines idées !).

Le 7 avril, tout en étant favorable à la Réforme Territoriale et peut-être au conseil unique à terme lorsqu'on nous présentera un projet innovant de transformation sociale, économique et environnemental de la Région en cohésion avec nos voisins allemands et suisses des régions limitrophes,,
je n'irai pas voter.

Cela laissera du temps pour parfaire un réel projet auquel on pourra adhérer, des modalités claires et démocratiques de vote et de représentativité, un renouvellement profond du personnel politique, …

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Le nombre d'élu-e-s ne devrait, en cas de fusion, que diminuer de 10%. Actuellement,122  est le nombre d'élus des 3 collectivités. Peu de réduction prévue donc. Comparons un peu les chiffres pour comprendre que là encore, on nous balance un leurre :
L'Alsace compte 1 850 000 habitants et aurait environ 110 élus au conseil unique régional,
le Bade-Wurtemberg voisin compte 10 800 000 habitants (5x plus) avec 138 élus au Landtag,
les USA comptent 311 millions d'habitants avec .... 100 membres élus au Sénat.


** La campagne d'information aura lieu du 25 mars au 6 avril. 

*** Le coût de son organisation est de 1,845 Million €.
D'autre part, collé au Conseil unique, il y a le CESER (Conseil Economique et Social, Environnemental Régional) qui compte 78 membres cooptés et indemnisés qui ne font qu'émettre des avis.Pourquoi sont-ils "payés" alors que nombre de personnes donnent du temps et partagent leur savoir-faire bénévolement.Une autre dépense 'inutile" !

vendredi 15 février 2013

Mon adversaire ...est le monde de la finance !!!


"Mon véritable adversaire n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, 
il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, 
et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c'est le monde de la finance" 
(22 janvier 2012- François Hollande)


Voilà, aujourd'hui, on sait que Hollande a été élu puisqu'il était candidat, mais que c'est le monde de la finance qui gouverne, puisque la réforme bancaire accouchera d'une souris et ne touchera que 1 % des activités spéculatives bancaires ! Le ministre des "finances" Pierre Moscovici va jusqu'à affirmer qu'il est le "partenaire" des banquiers ! Donc, rien ne changera, on ne touche pas au modèle français de banque universelle qui collecte les dépôts, distribue des crédits et agit sur les marchés financiers (spéculatifs). Et en cas de crise, l'Etat s'endette et renfloue les banques !!!!! Et pour payer la dette, on fait appel ....à nous ! ça s'est déjà fait une fois et ça peut recommencer, les banques se portent bien, nous, moins bien !

Le projet de réforme bancaire était de séparer deux activités : la banque de dépôt et la banque d'affaires. Mais cela date d'il y a 1 an et cette promesse électorale qui avait contribué à la victoire du candidat PS Hollande est aujourd'hui remisée aux oubliettes comme beaucoup d'autres promesses qui devaient marquer "le changement, ...maintenant !"
Alors que restera-t-il de ces promesses dans la réforme bancaire discutée depuis quelques jours à l'Assemblée Nationale ?
Que les opérations spéculatives seraient faites au sein de "filiales". Mais celles faites pour un "client" ne rentrent pas dans ce processus et donc les activités qui seront touchées par cette filialisation seront de moins de 1 % et existent déjà. Cela d'ailleurs ne concerne pas les fonds spéculatifs (hedge fonds), ni les activités  de "tenue de marché" qui assurent la liquidité des titres (actions, obligations, ...) sans compter qu'il reste les bombes à retardement des marchés des produits dérivés financiers qui représentent....600 000 MILLIARDS de dollars d'opérations non régulées, contrôlées par une petite douzaine de banques !!!

Pour faire plaisir aux partenaires politiques EELV, un amendement devra obliger les banques à rendre transparent leurs activités dans les "paradis fiscaux" ce qui n'est pas une INTERDICTION d'y effectuer des activités....Et cette communication des activités est garantie par quoi, par quelle obligation ? Y a-t-il des sanctions prévues pour non-communication ? Bref, du pipeau !
Il n'y aura donc aucune séparation des activités bancaires, une réforme qui n'en est pas une, de la poudre aux yeux, un renoncement de plus.

Ce gouvernement s'est plié devant la finance qui est bien l'adversaire qui gouverne réellement en France et ...en Europe imposant l'austérité, la précarité, la fin des services, la fragilité, sans plus aucune garantie quelconque même si on nous fait croire encore qu'en cas de faillite des banques (possible une deuxième fois maintenant qu'elles se sont bien sucrées un fois déjà), le Fonds de Garantie des Dépôts indemniserait les déposants à hauteur de 100 000 €. Qui y croit encore ????

lundi 11 février 2013

Austérité et traité européen



Hollande avait paraphé le traité européen dès son arrivée au pouvoir il y a quelques mois comme l'ensemble du Parlement (on ne nous a rien demandé car l'épisode précédent du référendum avec le "NON" leur a servi de leçon). 
Cette signature, comme cela avait été dénoncé, marquait l'austérité pour longtemps comme "politique" européenne et le libéralisme germano-anglais triomphait comme doctrine. Alors, essayer aujourd'hui de nous vendre ce traité-budget en disant que c'est le meilleur possible à avoir pu être obtenu, c'est nous considérer comme des nuls incapable d'analyse et surtout sans mémoire. 
C'est bien décevant une fois de plus de se dire que celles et ceux qui ont voté Hollande-PS se sont fourvoyés et fait avoir. Et pourtant, on ne voulait plus du petit agité et de sa politique ultra-libérale, cassant tous les services publics et donnant encore plus de privilèges à la classe des nantis-riches. Certain-e-s ont cru en plus que "le changement, c'est maintenant !". Mais à part changer la tête (et le style) du président, la politique mise en oeuvre est-elle vraiment différente ou y a-t-il "continuité de l'Etat" ???? 
Déceptions et renoncements en permanence depuis des mois ouvrent la porte au pire à venir. Il serait temps de changer de politique, de faire une vraie politique de gauche, d'écouter cette autre gauche qui veut changer les choses, mais que ce gouvernement PS-EELV exclut de la participation au dialogue. Ces propositions sont jugées inaptes car elles sont des propositions de changements en profondeur, celles qui sont pourtant attendues par ce "peuple de gauche", mais aussi tout simplement par ce peuple français de la classe ouvrière, laborieuse et qui rame pour essayer encore de subsister sans plonger dans la misère et la précarité. Est-il encore temps, car cela devient URGENT de changer de cap. Mais pour cela....

L'occasion d'un vrai changement se présente dans les prochains jours avec deux textes au Parlement celui sur l'accord national interprofessionnel, les lois sur le travail et sur la réforme bancaire. Ce que va voter le Parlement sera révélateur. Mais peut-on encore en espérer des "surprises" ?

vendredi 8 février 2013

Accord sur le travail et Réforme bancaire


Deux discussions et votes vont être très « parlants » 
dans les prochaines semaines au Parlement

Tout d'abord, la transcription dans la loi de l'Accord National Interprofessionnel signé le 11 janvier par le MEDEF et 3 syndicats minoritaires : CFDT, CFTC, CFE-CGC qui va bientôt passer devant l'Assemblée Nationale. Il a été demandé par François Hollande et son gouvernement de ne pas le retoucher au Parlement ( autant dire que l'Assemblée Nationale deviendrait juste une vitrine ). Ce texte est un recul social énorme pour la "classe ouvrière". Censé "sécuriser le travail", en fait, il précarise encore plus et donne plus de marge aux licenciements, aux baisses de salaire, etc..
Parisot (Medef) commence déjà à gesticuler pour dire qu'il est en train d'être retouché pour le transcrire sous forme de loi (ainsi que la CGPME dont un des entrepreneurs veut prendre la suite à la présidence du Medef à la fin du mandat de Parisot dans quelques mois – c'est donc la lutte interne de pouvoir qui est mis indirectement sur la place publique).
Si ce accord est transcrit dans la loi sans être sérieusement modifié, alors ce sera une nouvelle reculade du gouvernement qui se positionnera très nettement dans le social-libéralisme du côté des patrons et de la politique libérale de la précarité annoncée et encore accentuée.

L'autre texte sera celui de la réforme bancaire. Si la finance, l'ennemi sans visage du candidat Hollande pendant sa campagne, n'est pas remise à sa place, alors ce sera un reniement évident qui montrera bien que les promesses sont faites pour celles et ceux qui veulent bien les croire. Si l'activité de dépôt et l'activité d'affaires ne sont pas clairement séparés dans cette réforme, alors nous saurons définitivement où en est aujourd'hui le gouvernement et les PS-EELV qui dirigent le pays. Ce serait une insulte à toutes les électrices et électeurs qui ont cru à un changement ; un an après, la réalité des faits annoncera la défaite de cette gauche-là.

Si le changement doit avoir lieu, il ne pourra se faire qu'avec un rassemblement de tout le peuple de gauche et pour cela les PS-EELV au pouvoir devront changer de politique et se mettre du côté du peuple et non de l'économie libérale de l'Europe actuelle. Nationalisons les banques ou laissons-les filer sans injecter de l'argent si elles s'écroulent : nous avons à présent des exemples et le recul nécessaire pour savoir que l'argent public ne doit pas servir à renflouer les banques qui provoquent la crise et appuyent la politique de précarisation. Il serait temps de changer de logiciel et de revenir à ce qui est important, en montrant où on se situe.
Depuis un an, les renoncements, les reculades, les belles paroles sans suite deviennent une évidence dans l'accumulation. Ce gouvernement ne fait pas une politique sociale et écologique.

Ces deux textes de loi (accords sur le travail et réforme bancaire) seront examinés à la loupe et cela permettra de bien être sûr que « le changement, c'est maintenant » n'était en fait qu'un slogan électoral sans lendemain...

A suivre.....

lundi 4 février 2013

Le temps des "lumières"....


PORTER SON REGARD ET SES OREILLES sur le début de ce 21ème siècle avec la mémoire de son histoire personnelle, c'est se poser des questions sérieuses sur la "marche du temps" ....

San Francisco-l'été de l'amour (1970), l'exotisme marocain (années 75), sur les traces du Che en Amérique du Sud, les méga-concerts de Woodstock à Wight,l'espoir d'un autre société (années Mitterand) et les alternances droite-gauche-gauche-droite, la morale chrétienne et l'intégrisme salafiste, les yuppies matérialistes, l'individualisme dans le mur, la perte des repères...Les années défilent, nous avons passé ces décénnies entre les voyages "on the road", les vies en communauté, le souffle de la liberté et le retour de l'ordre moral, du fascisme libéral financier...



Et maintenant ? Nous abordons ce 21ème siècle en ne croyant plus aux bla...bla...politiques, en ne croyant plus aux bla...bla...des illuminés, en ne croyant plus....Notre seule consolation reste l'humain, les énergies personnelles partagées, le sentiment d'amour pour ce/ceux qui nous entoure, la musique, les arts, la légèreté à retrouver....et ...et....et...ne pas oublier d'où l'on vient et tout ce qu'on a traversé et vécu....pour ne pas devenir ce que nous dénoncions, contre quoi nous nous sommes battus !