jeudi 5 janvier 2017

PAR ci, PAR là !

Après la primaire de la droite (des Républicains) avant Noël, voici la primaire de la gauche (du PS) en ce mois de janvier ! Même occupation des médias de propagande, mêmes scénarios de présentation pour les soirées de « débats » préléminaires d’un vote qui se veut un premier tour du ... premier tour du printemps. Du classique, du convenu. Mais au final, rien de neuf. Chacun place ses pions, la partie quinquénale est prête. Le nombre de candidat-e-s diminuera à peine pour la … finale !!! Et le lendemain du 7 mai, y aura-t-il une révolution, un changement radical ? Et d’ici décembre 2017, combien vont se sentir une fois de plus leurré-e-s ? trahi-e-s ? C’est le jeu démocratique va-t-on me répliquer. Oui, mais dans quelles types d’institutions ? Avec un pouvoir monarchique placé dans les mains d’une seule personne ? Avec un parlement qui est loin d’être représentatif puisque non-proportionnel et avec des cumulards en nombre ?
Bien sûr, il y a des candidats qui annoncent un changement des institutions dès qu’ils seront aux manettes. Mais peut-on les croire...vraiment ? N’entendrons-nous pas les paroles habituelles du genre : « oui, je vais le faire, mais ce n’est pas facile si je n’ai pas une majorité de congrès qui permette le changement de la constitution vers une 6ème république. »
Primaire !




Je viens de relire un livre que j’avais acheté il y a 25 ans de Denis Langlois : « la politique expliquée aux enfants ...et aux autres » aux Editions Ouvrières. Quasi introuvable aujourd’hui ou alors en réédition à ...99 €. Quand je pense qu’il se vendait pour une somme modique alors, afin de le mettre à la portée de toutes les bourses. C’est le « business » me direz-vous. Mais il y a aussi une réédition (de mars 2002)  à 10 € aux Editions de l’Atelier. Alors, il faut chercher un peu. Ce livre est on ne peut plus utile et formateur (et civique) en cette année électorale.
Moi, je le fais circuler et j’ai commencé à le donner à mon petit-fils de 10 ans qui demandait : « c’est quoi la droite et la gauche ? ». Ce livre n’est pas un livre d’opinion, mais d’information, très pédagogique et qui remet l’humain et l’individu au centre de la réflexion et de l’action en terme de valeurs, de ce que chacun-e pense et sent par rapport à la vie ensemble, ici et maintenant.




Tunisie : je n’y suis jamais allé. Je n’en connais que ce que me racontent les tunisiens qui sont par là et par ce que je peux glaner sur les sites d’information indépendants. Je me souviens surtout de cette avocate tunisienne qui avait pris la parole au rassemblement annuel des résistants d’hier et d’aujourd’hui aux Glières en Haute-Savoie. Elle racontait combien il a été difficile (et il en fallait du courage) de se rassembler afin de commencer à travailler à la construction de la démocratie dans son pays et par l’écriture d’une nouvelle Constitution. Il est admirable de voir comment les femmes ont été (et sont) très actives dans cette transition. Même si j’entends que des voix disent qu’ils vivaient mieux sous le tyran Ben Ali, il s’agit de discerner qui parle ainsi. Bien sûr, le chômage est très élevé et les jeunes trouvent que ça n’avance pas très vite. Mais il faut quand même être honnête et se dire qu’un pays du Maghreb qui est dans une telle démarche, il n’y en a qu’un et qu’il est exemplaire jusque là. Malgré tout, c’est un processus fragile et qui mettra un peu de temps et il est confronté aujourd’hui à une situation dont on n’entend que peu parler : le retour de djihadistes au nombre estimé à plus de 800. On peut très bien imaginer qu’ils ne reviennent pas  pour...rien !





Argentine : vous vous souvenez peut-être de ce morceau de Sting « they dance alone » sur les veuves de la place de Mai. Ces femmes et mères (et grand-mères) qui avaient perdu un fils, une fille  disparus, enlevés sous la dictature des généraux. Certains tous jeunes enfants ont aussi été « adoptés » par des familles proches de ces fascistes. Et aujourd’hui ces « veuves de la place de Mai » poursuivent leur combat pour retrouver ces orphelins qui sont leurs enfants et petits-enfants. Il y a des personnes qui n’oublient pas, qui ont la mémoire et sont là pour nous rappeler ce qui s’est passé il n’y a pas si longtemps et nous disent quelque part : « Attention, rien n’est jamais acquis. La liberté est un éternel combat et aujourd’hui, demain, nul n’est à l’abri du retour aux années sombres de l’histoire du monde. »




La neige tombe à gros flocons. La paysage sous son manteau blanc a un air si feutré, apaisant (quand on est au chaud!). Un pâle soleil essaye de se frayer une trouée entre les nuages. C’est beau.
Quand on est dans un tel environnement, on se dit que la vie pourrait être simple et belle pour beaucoup de monde sur cette planète. On ne peut que se poser des questions sur le pourquoi on en est là, on en est arrivé là.

Et puis, il y a des fenêtres qui s’illuminent quand même par ci, par là. « Qu’est-ce qu’on attend ? » est le titre du nouveau film documentaire de MM Robin actuellement dans certaines salles en France. Oui, il y a des endroits sur cette terre où des gens n’attendent plus des changements venant « d’en haut », mais se prennent la main pour agir localement, avec leurs moyens et leur intelligence, leurs expériences afin de créer des territoires en transition où la vie est plus agréable. Et ça, chacun-e peut le faire, peut y participer, à sa façon, à son niveau pour le bien de tous.

On peut être râleur, aigri, démobilisé, tristement seul, on peut se dire réaliste et accepter. Mais on peut aussi être réaliste et … optimiste selon vers où on regarde. Je suis résolument optimiste puisque je crois en la vie, puisque j’ai l’âge où le regard a de l’ampleur, de la largesse, puisque je crois en l’humain, que l’avenir appartient à nos enfants et petits-enfants et que nous avons un devoir de transmission, d’exemplarité, que nous nous devons de leur dire que « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ». Cette vie terrestre que nous devons préserver en ...préservant la vie, la diversité, les ressources, notre environnement.




Bonne année 2017 !

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