jeudi 12 novembre 2020

DEMOCRATIE, un principe de survie humaine ?


Avec le mot « laïcité », démocratie revient aussi très souvent pour couvrir on ne sait pas trop quoi en ces temps où les libertés sont  encadrées, enfermées, muselées, et même aveuglées !!!


Démocratie en danger

La période est trop belle pour mettre en place toutes ces limitations/interdictions et plus le temps passe, plus cela commence à se voir qu’il y a plus qu’une intention de protection sanitaire, il y a une véritable stratégie de réduction au silence de toute manifestation qui pourrait sembler hostile en remettant en cause certaines dispositions qu’on dit indispensables pour empêcher la propagation du virus Covid19. Car en quoi interdire et condamner qu’on puisse filmer ou photographier des forces de police qui sont parfois dans l’abus, l’excès, réduirait la circulation de la pandémie ? C ‘est un peu gros, non ?

Avec plus de 5 millions de voix d’écart, il me semble que l’élection de Biden aux USA est légalement reconnue. Comment peut-on simplement imaginer une fraude à cette hauteur, car cela enlèverait toute légitimité à cette victoire. Et comment peut-on accuser une volonté de tricherie en parlant de vote par voie postale massive, alors que le Covid circule, a déjà fait 240 000 morts aux USA et qu’on trouve plutôt prudent et responsable d’appeler à voter par correspondance plutôt que d’engorger les centres de votation en masse un jour défini. Il y a la stratégie qui veut éliminer tout processus démocratique (une personne = une voix, et chaque voix compte) quand tout à coup est demandé un arrêt des décomptes de voix qui est un irrespect total, un rejet de l’expression populaire par les urnes. Là aussi la démocratie est menacée, alors qu’elle a montré sa puissance, contestée par le perdant bien sûr pour qui ce mot « perdu » n’existe pas.





Démocratie, « désigne à l'origine un  régime politique  dans lequel tous les citoyens participent aux décisions politiques » (Wikipédia). Quand on reporte cela au niveau local, il y a des signes qui ne trompent pas. Faire participer l’ensemble d’une communauté villageoise aux décisions qui les touchent, les concernent directement, entend un fonctionnement particulier qui devrait cependant être général. En France, cela commence par le vote puisque nous fonctionnons en déléguant le pouvoir à des « représentant-e-s ». Ceci étant, ça ne s’arrête pourtant pas là puisque le temps entre deux élections ( à tous les niveaux) n’est pas la passivité, l’attente, mais plutôt le suivi des décisions et la façon de les mettre en œuvre, où l’information, la consultation, la participation sont régulières.

Ainsi, l’instance « conseil municipal » se devrait de faire un effort permanent de communiquer avec ses « administrés » afin de les associer étroitement à tout ce qui les concernent, à appeler à participer aux actions concrètes mises en œuvre : chantiers de nettoyage, plantation d’arbres, entretien et amélioration de l’environnement, de l’espace et bâtiments publics, quand cela est possible à l’échelle communale. De même les investissements plus lourds  de travaux ou ventes de biens immobiliers peuvent être discutés, débattus publiquement, avant toute décision finale qui relève de la validation par les élu-e-s communaux. Il devrait en être de même pour le niveau intercommunal où un-e seul-e délégué-e (souvent) représente les intérêts communs.



Quelques pistes

Cela se passe parfois ainsi. Les habitant-e-s sont informés des dates et contenus des conseils municipaux, publics. Au siècle du numérique où quasi tout le monde à un accès internet et une adresse courriel, cela est relativement simple à mettre en œuvre. De même quand une décision importante est à prendre, certains conseils organisent un débat public dans la salle communale avant la validation finale. Des ateliers-chantiers aussi sont organisés en faisant appel à la participation des habitant-e-s, cela créant du lien social et un sentiment d’appartenance à une communauté villageoise impliquée. Par ce biais de fonctionnement « démocratique », les tensions s’atténuent, les colères s’amenuisent et la parole se délie.
Le « pouvoir » n’est plus vertical et concentré, mais horizontal où chacun-e a pu exprimer publiquement son avis, son point de vue, son ressenti, a pu participer d’une façon ou d’une autre à la protection des « biens communs ».
Par ces quelques exemples simples à mettre en œuvre, puisqu’ils ne sont liés qu’à une volonté de le faire ou pas, on voit bien, on sent bien que cela peut changer « l’ambiance » générale d’une commune, d’un territoire local, sans que cela enlève quoi que ce soit au pouvoir décisionnel final.

Ces changements locaux ont une incidence plus large, une réappropriation de la vie sociale, une certaine émancipation et éveil des consciences. La vie associative a également un rôle très important et est un réservoir de personnes actives, bénévoles.

Qu’on vienne pas me dire que cela est politique, au sens où on l’entend souvent, politique « politicienne ». Politique « désigne ce qui est relatif à l'organisation ... d'une cité ou d'un Etat et à l'exercice du pouvoir dans une société organisée » (Wikipédia). Donc, s’intéresser, vouloir participer à la vie d’une cité-commune relève de cela, mais dans un sens commun de prendre en compte que, si nous sommes des individualités, nous faisons aussi partie d’une collectivité où la somme des intérêts particuliers ne fait pas une politique commune, mais où la prise en compte des biens communs crée un sentiment (qui devient une réalité) d’appartenance à une communauté villageoise.






L’espèce humaine est fragile

Il est plus facile de critiquer, de râler sans proposer, mais ce faisant, il n’y a pas d’évolution possible. Or, la vie est mouvement et nous faisons tous-toutes partie de cette énergie vitale.
L’espèce humaine est la plus fragile et la plus dépendante des espèces vivantes. Se penser le prédateur supérieur, c’est occulter la nature profonde même de l’être humain qui est sociale.

Parler de démocratie dès lors, c’est se recentrer sur notre nature profonde, initiale, primitive, dans un monde en évolution constante où nous nous sentons généralement complètement ignoré-e-s, réduit-e-s à suivre des modèles imposés qui créent des tensions, qui peuvent dégénérer.

En globalisant, nous voyons que la marche en avant actuelle conduit à la menace même de la fin de l’espèce humaine sur cette planète. Nous ne sommes qu’une espèce vivante comme une autre sur cette terre et croire que notre puissance est supérieure aux autres, que nous dominons tout, est un leurre dont on voit les conséquences quasiment au quotidien.

Il est donc vital d’agir, chacun-e à son échelle, en commençant là où on a un impact direct, le territoire local où on vit.

La démocratie qui est un système qui nous permet de vivre ensemble en bonne communauté d’esprit est donc plus qu’importante pour la préservation de notre environnement de vie et pour la façon du « vivre ensemble ».

Pas mal de personnes l’ont compris depuis longtemps, d’autres sont encore dans l’interrogation ou l’ignorance, se contentant d’un conservatisme confortable mais qui a ses limites et crée des tensions qui peuvent se traduire par une certaine violence, du rejet, de la marginalisation, de la radicalisation, …



Démocratie, un mot, une idéologie, une philosophie, un principe de survie humaine ?








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