dimanche 2 septembre 2018

ECOLOGIE PUNITIVE ou CONSTRUCTIVE ? RESPONSABLE TOUT SIMPLEMENT …

Combien de fois avons-nous entendu cet adjectif dans la bouche des politiciens aux affaires depuis Chirac : punitive ! Donc, si on suit le raisonnement lié au mot, quand on fait des constats et qu’on demande urgemment à nos élu-e-s d’agir en conséquence, on est dans l’écologie punitive. Quand on  laisse les décideurs des COP 21-22-23-24 ...réguler les droits de pollution ou déclarer des intentions SANS contraintes, là on est dans l’écologie ...constructive. Bref, dans les deux cas, rien ne bouge puisque dans l’un, c’est la surdité et le refus de la « punition » et dans l’autre, pas d’obligations, juste des « promesses » !




Mais pour celles et ceux aux convictions profondes, permanentes, cohérentes et qui voit le thermomètre grimper, les glaciers et banquises fondre, la santé se dégrader par une alimentation de plus en plus chimique, les sources naturelles d’énergie s’amenuiser et le nucléaire démultiplier les déchets mortifères et durables pour ne prendre que ces premiers exemples, ceux-là ne demandent simplement qu’une écologie RESPONSABLE.
Les responsables de ce qui est en train de se passer et de s’accentuer chaque mois un peu plus, on les connaît, on les devine, on sait où les trouver. Leurs complices qui tournent le dos ou font semblant d’ignorer, on sait aussi mettre des noms et des visages et on sait débusquer la toile d’araignée de leurs entreprises multiples. D’ailleurs, ils ne se cachent guère puisqu’on les voit très souvent dans les médias, les conférences, là où il faut parler pour essayer de convaincre ou de ...noyer le poisson ! Ils minimisent, se déculpabilisent, mettent en avant leurs moindres actions « écran de fumée », font des dons aux ONG pour montrer leur « sensibilité », bref nous embrouillent le cerveau pour qu’on ne sache plus quoi penser. Car il faut du temps pour démêler, du temps pour chercher, se renseigner, recouper les informations, arriver à remonter les fils de cet imbroglio intentionnel. Mais si internet a plein de défauts, il est aussi un outil pas neutre du tout.

Donc, responsable ! C’est un mot qui dérange, tant on entend régulièrement et presque à tous les niveaux, une réponse redondante du genre : « Mais moi dans ma position, je ne peux rien faire. Ce n’est pas moi qui décide. » Mais alors, on les élit pour quoi ? Avouer son inutilité, c’est étaler sa lâcheté ou son opportunisme voire son carriérisme. On peut faire évoluer les consciences, évoluer les choses, les projets, les objectifs si on est une personne de conviction, persévérante, combative et qu’on montre son courage à affronter les strates du pouvoir pour dépasser les blocages.

Les exemples sont multiples où le citoyen/l’action citoyenne font des efforts dans le sens d’une préservation de l’environnement, de la planète, de la survie de l’espèce humaine et animale. Mais tout cela n’est qu’une part minime qui ne fait pas le poids par rapport à la pollution, aux dérèglements, à la raréfaction qui sont engendrés par l’industrie, les transports de biens/matériaux et la finance.

Cette caste qui a capté la richesse mondiale des matières premières, la fabrication et la distribution des biens, qui commande les marchés financiers ne permet aucune critique, aucun obstacle. Mais même s’il apparaît monstrueusement puissant, ce « système » reste extrêmement fragile face à une pénurie de ressources naturelles, face à une catastrophe naturelle ou industrielle, face à une main d’oeuvre corvéable à souhait qui pourrait déposer les outils, face à … Tout ce qui ne sert pas les intérêts de cette caste doit être neutralisé à la source. Elle s’appuie sur la force répressive policière (et de plus en plus judiciaire) qui la sert pour l’instant. Mais l’équilibre est toujours une opération délicate.
Il arrive aussi qu’un grain de sable peut enrailler le mécanisme, qu’une étincelle peut allumer des contre -feux, car c’est parfois quand les choses sont au plus mal, que l’horizon s’ouvre sur de nouvelles perspectives par des vents contraires.




Si on en revient au domaine du politique, on peut sérieusement s’interroger quelle est la place de l’écologie dans un gouvernement. On a vu depuis Chirac que le langage écolo-environnemental est rentré dans les éléments de communication de nos énarques et haut-fonctionnaires. Mais ce n’est que du langage. L’écologie n’est pas compatible avec la productivité aveugle et un marché libéral.
Certain.e.s auraient pu penser que la démission du ministre Nicolas Hulot apporterait un sursaut à l écologie. Ne vous leurrez pas, il n’est pas plus prédicateur qu’une autre. C’était déjà le cas avec Delphine Bathot pour celles et ceux qui ont la mémoire courte . Qu’est-ce qui a changé depuis ? Rien.

La plus-value du système financier capitaliste n’est pas une valeur d’ajustement de l’écologie. C’est comme les compensations « réserves naturelles » pour imposer du bétonnage de surfaces agricoles. Au bout d’un moment, on regardera les réserves naturelles des parcs protégés depuis les autoroutes mais sans droit d’accès ! Comme une vision dans un musée d’un temps passé.

Ce n’est pas la peine de créer des ministères de l’écologie, de la transition, de que sais-je encore si c’est pour bafouer au quotidien toute suggestion de rupture avec le productivisme et de porter un autre regard sur un avenir durable et ...solidaire. Houlà, j’ai dit un gros mot : solidaire !
Pour moi, ce n’est pas le ruissellement du haut en bas qui est derrière ce mot, mais un minimum de respect, de reconnaissance puisque la richesse est d’abord le résultat du travail des personnes et que si ces personnes posent leurs outils, arrêtent de se rendre dans les supermarchés, de conduire les camions, ...etc, alors il y aurait comme qui dirait un sérieux souci. Pour qui dans des proportions énormes avec un effet « dominos » ?

 
La prise de conscience et l’action collective ont encore du chemin à faire pour se traduire dans les faits de façon importante, mais l’avenir n’est pas écrit…