vendredi 22 décembre 2017

CATALOGNE : un exemple plein d'enseignements...

C'est une région où nous nous rendons souvent, où nous connaissons un coin de nature encore relativement préservé depuis des années et au bord de la mer, Pals-Begur entre la frontière et Barcelone...On adore ce coin, on aime aller s'y ressourcer, humer l'iode et vivre le rythme et l'ambiance espagnoles. Quand on a senti depuis des années, la région passer au catalan dans les écoles, les noms de rues, les prospectus, cela ne nous a pas choqués, ni déstabilisés car on sentait bien combien c'était important pour les gens. Et puis, nous, alsaciens, nous avons aussi notre histoire, notre passé entre Allemagne et France et l'intégration forcée en changeant "langue et cultures régionales" (pour conserver et faire vivre notre parler "alsacien" et notre double culture) et en mettant à la place le "bilinguisme français-allemand" qui n'avait plus rien de commun avec la vie réelle au quotidien dans nos villages ruraux ...et l'alsacien !


Alors, la revendication indépendantiste a suivi le régime d'autonomisme qui a été rogné au fur et à mesure des années par le pouvoir central (conservateur de droite) madrilène. Le Pays Basque a déposé les armes et obtenu un régime autonome intéressant. La Catalogne n'a jamais pris les armes (depuis l'après Franco) et son régime autonome n'a pas les mêmes règles qu'au Pays Basque. Ainsi, le parlement catalan ne peut pas prélever les impôts pour développer la région avec un versement contractuel annuel à l'Etat espagnol. Cela réduit sérieusement le pouvoir décisionnel sur pas mal de projets. Et comme c'est une région qui a su se dynamiser à nouveau, elle participe largement au budget national, mais avec peu de ristourne...Et puis il y a l'histoire : la Catalogne a combattu jusqu'au bout le franquisme, c'est une terre républicaine, imprégnée de libertés. C'est pour cela aussi qu'on s'y sent si bien....

Les élections du parlement catalan ont lieu tous les 4 ans. En septembre 2015, les indépendantistes ont obtenu la majorité et ont formé un gouvernement qui négocia plus d'autonomie avec d'autres règles de gouvernance avec le gouvernement central madrilène. Le Parti Populaire (droite conservatrice) au pouvoir avec Rajoy veut faire plier Barcelone et mettre au pas le parlement catalan. Sans rentrer dans les détails, le ton monte, Rajoy diminue encore les pouvoirs catalans et cela devient un combat où l'indépendance s'invite dans les perspectives. Le président du parlement catalan, Carles Puigdemont appelle donc à un référendum sur l'indépendance en octobre 2017. Les images re transmises à travers le monde nous ont montré le visage répressif du gouvernement Rajoy : des citoyen-ne-s qui allaient voter pacifiquement se font jeter au sol, frapper par les forces de police nationale pour empêcher ce référendum. Selon les résultats obtenus, le président catalan officialise la déclaration d'indépendance. De suite, il est destitué, des membres de son gouvernement jetés en prison, le parlement est dissous par Madrid et de nouvelles élections programmées le 21 décembre 2017. Le président Puigdemont pour échapper à la prison se réfugie en ...Belgique.
Finalement, les partis indépendantistes-autonomistes décident malgré tout de se présenter à ces nouvelles élections anticipées de deux ans afin de permettre à leurs partisans de voter. Le Parti Populaire de Rajoy pense ainsi reprendre le pouvoir en Catalogne, imposer la loi centrale et museler toute opposition. En attendant les élections, la région est mise sous tutelle du gouvernement de Madrid.


Les élections ont eu lieu  jeudi 21 décembre 2017  avec des candidats en exil ou en prison comme le vice-président du parlement catalan, Oriol Junqueras...et une nouvelle égérie de 36 ans du parti centre droit, Ciudadanos qui se présente comme une alternative pour revenir au calme dans cette région (style Macron au féminin). Mais les catalans ne sont pas dupés. Au soir des élections, si la liste de Inès Arrimadas (Ciudadanos)  avec 26% des voix et 36 sièges arrive en tête, elle est talonnée par le parti indépendantiste de Carles Puigdemont qui obtient 34 sièges. Les indépendantistes, rassemblés (ERC, Junts, Cup), obtiennent la majorité absolue des sièges (70 sur 135) et peuvent donc retrouver le pouvoir au parlement catalan comme avant la dissolution par Madrid. Une claque immense pour le gouvernement Rajoy (Parti Populaire qui obtient ....3 députés !!!). Il pensait régler le problème catalan par la force, le pouvoir imposé et il se retrouve complètement décrédibilisé, en ultra minorité quasi inexistant, et sans plus aucun pouvoir ou marge de manoeuvre. Même économiquement : il a essayé de fragiliser l'économie catalane avec des sièges d'entreprises qui ont quitté la Catalogne en attendant le vote et malgré leur porte-parole, la libérale Inès Arrimadas, rien n'a été dans ce sens. La victoire est donc lumineuse et les couleurs jaunes vont fleurir à travers les régions catalanes au nombre de 4 : Barcelone (85 députés), Gerone (17), Lerida (15), Taragone (18). Il faut aussi préciser que les élections se font au suffrage universel et au scrutin proportionnel (règle d'Hondt). Et pointer du doigt que le gouvernement central de Rajoy a placé ces élections un jeudi, jour travaillé, espérant peut-être une moindre mobilisation. Mais c'était compter sans la détermination des catalans qui au contraire se sont déplacés encore plus massivement qu'en 2015 avec 82% de participation. Là encore une sacré claque !
Et maintenant ? 




Le gouvernement catalan a été élu légalement sur ordre de Madrid avec un résultat identique à 2015 et que Rajoy ne pourra pas contester cette fois-ci. Il aura du mal à mettre en prison Carles Puigdemont s'il revient à Barcelone pour présider le parlement nouvellement élu. Il devra aussi libérer Oriol Junqueras, l'ex-vice président mis en prison...ainsi que d'autres membres du parlement emprisonnés.
Les catalans se sont donc exprimés encore une fois et de façon cohérente dans la continuité. S'ils ne sont pas toutes, tous indépendantistes, ils-elles ne revendiquent pas moins plus d'autonomie, avec des nouvelles règles et plus de pouvoirs. Légalement élus une nouvelle fois, Rajoy n'a plus de marge de manoeuvre et quelque part, l'Europe de la Commission Européenne doit prendre acte de ce vote.

Cela élargit aussi notre réflexion concernant d'autres régions européennes. Nous avons bien vu l'élection au Conseil Corse d'une majorité autonomiste. Nous connaissons aussi la valeur forte régionale en Alsace, mais avec des règles et fonctionnement à changer en profondeur. On a aussi l'Ecosse, la Flandre, la Lombardie, ...les Chtis, les Occitans, les Bretons, ....Bref, on voit bien qu'on ne peut pas réduire au silence, d'aucune façon, les aspirations des peuples des régions à forte identité. Une Europe des Régions, fédérale, a toujours été dans les projets politiques de certains partis (minoritaires). Mais le temps fait son affaire, les constats des politiques menées nationalement avec une représentativité élitiste et non pas représentative proportionnellement ont amené pas mal de personnes à revoir la gouvernance. Le désir de relocaliser les pouvoirs et les décisions est de plus en plus forte et en opposition avec une mondialisation qui détruit tout : démocratie, pouvoirs, relations humaines,....

Le temps est à intégrer CES changements, pas ceux qu'on veut nous présenter comme nouveaux alors qu'ils datent d'un autre temps !


 Mercredi 17 janvier 2018 a eu lieu la première réunion du Parlement nouvellement élu. Les "exilés (réélus)" n'ont pas pris part au vote mais les indépendantistes-qui ont la majorité de 70 sièges sur 135, plus les 8 voix de Podemos (Catalogne en commun/vote blanc)- ont élu le candidat de la gauche républicaine indépendantiste, Roger Torrent (38 ans) à la tête du Parlement catalan. Fin janvier-février aura lieu l'élection à la présidence de l'exécutif régional, la Generalitat qui devrait revenir comme avant à Carles Puigdemont, exilé à Bruxelles. Celui-ci pourra présenter son programme devant le Parlement comme prévu par la loi (qui ne précise pas une présence "physique") et donc il choisira probablement la voie "vidéoconférence". S'il revient sur le sol catalan, Rajoy le fera emprisonner directement. Là aussi, nous sommes dans un rapport de force, de pouvoir. Rajoy a tout fait pour casser la dynamique indépendantiste, mais même avec la voie légale (nouveau vote), les indépendantistes restent majoritaires. Mais il ne veut pas plier, accepter. L'histoire espagnole (récente) a deux pôles : Madrid franquiste et Barcelone républicaine. La Catalogne a souffert profondément du franquisme et des massacres jusqu'en 1975 et les blessures sont encore profondément marquées. 

1er mars 2018 - Carles Puigdemont annonce depuis la Belgique où il est "réfugié politique" qu'il ne briguera finalement pas la présidence de l'éxecutif catalan - ce qu'il était avant sa destitution par Rajoy, et sa réelection. Il ne veut pas bloquer la composition du nouveau gouvernement régional catalan, ce qui est un signe positif envoyé puisque tout était bloqué par l'intransigeance du gouvernement de Madrid. Mais quelles garanties a-t-il eu, lui et ses proches ex-ministres réfugiés avec lui en Belgique et ceux emprisonnés en Espagne ? 

Printemps 2018 - En revenant d'une conférence au Danemark, pour revenir en Belgique,  Carlos Puigdemont est arrêté à une station d'essence en Allemagne par la police (sur dénonciation des services secrets espagnols qui le suivent). Mis en prison, puis en résidence à Berlin en attendant son extradition en Espagne, il renonce officiellement le 10 mai à briguer la présidence de la Catalogne. Il propose un député de son parti qui n'a aucune affaire juridique contre lui ce qui empêche Rajoy et son gouvernement de Madrid de refuser cette candidature.
Joaquim Torra i Pla (dit Quim Torra) est donc élu au deuxième tour, le 16 mai 2018, nouveau président de Catalogne. Editeur, écrivain, avocat au barreau de Barcelone, indépendantiste reconnu, celui-ci fera tout pour obtenir le retour de Carlos Puigdemont dans son pays et sa région. Et faire libérer les députés encore emprisonnés après le référendum. Il pourrait alors dans un certain temps reprendre la présidence...qu'il a exercé deux ans.

1er juin 2018
Rajoy, celui qui a tout fait pour destituer et faire emprisonner Puigdemont va subir un vote de défiance au parlement espagnol aujourd'hui et probablement perdre ainsi son poste de premier ministre chef du gouvernement espagnol, désavoué par ces multiples affaires de corruption. Hugo Sanchez sera peut-être alors le nouveau chef de gouvernement et il y aura de nouvelles élections, un nouveau gouvernement et peut-être aussi une amnistie pour les destitués catalans en prison ou en exil...




....à suivre !

lundi 4 décembre 2017

POLITIQUE ?

« on ne va pas discuter de cela : c’est politique ! » 
« y en marre de la politique » 
« on n’est pas là pour faire de la politique » 
« La politique ? Tous des pourris... »

Bon. Combien de fois on a entendu cela que ce soit au sein de la famille, au sein d’associations, au sein d’une communauté de communes ou d’un conseil municipal. Bref, le rejet est total quasiment et surtout ce mot implique des ressentis très différents selon chaque personne.

POLITIQUE : il y a des gens pour qui, quand vous prononcez ce mot, vous avez l’impression de passer pour un malotru, un voyou, quelqu’un d’impoli, un provocateur, un illuminé qui ne voit rien d’autre, un terroriste qui se cache, ….Tout peut y passer ! Et puis, cela va même plus loin quand on est invité à des cercles de parole, des soirées débats où dans la présentation, il y a noté que toutes les discussions « politiques » sont à exclure de ce cadre !!! Alors là, je reste pantois...On veut bien discuter de tout, mais pas de ça, c’est exclu d’office.
Mais c’est ça quoi ?
C’est quoi quand on utilise le mot « politique » ?
Il faudrait peut-être redéfinir avant d’exclure.

Pour la plupart, ce mot est collé à la « politique politicienne » c’est à dire au spectacle donné par les femmes et hommes politiques, leurs déclarations, leurs mensonges, leurs carriérismes qui les font naviguer de partis en partis (sans aucune conviction), leurs manigances pour garder leurs mandats et les accumuler pour se faire un pactole financier et des manœuvres pas très légales, les promesses jamais tenues, leur clientélisme populiste, ….bref tout ce qui est détestable, à mettre à distance, insupportable. Nous sommes bien d’accord.
Mais peut-on réduire cela à ça ?

Pour moi personnellement, j’aurai tendance à dire (dans mon interprétation) que tout est politique dès qu’on est dans la sphère publique. Il y a certes bien des études comportementales qui ont essayé de nous convaincre que même dans le quotidien familial, notre façon d’éduquer, de vivre, de consommer et même de faire l’amour était « politique » !


 un ouvrage (qui a été réédité) 
à conseiller à tout le monde, grands et petits

  
POLITIQUE (définitions Wikipédia)  : 
Si la notion est polysémique, on a quand même des définitions et des cadres clairs.

Au sens large, Politikos (civilité) indique le cadre général dans lequel une société ou une population est gérée par ses dirigeants. Dans cette direction aussi, on peut parler de la politique d'une communauté, d'une société, d'un groupe social, au sens de Politeia, qui obéit à une Constitution qui définit sa structure et son fonctionnement (méthodique, théorique et pratique). 

La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d'autres ensembles.
La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, et se retrouve donc dans plusieurs domaines (économie, droit, sociologie, …)

De façon plus restreinte, la politique se réfère à la pratique du pouvoir, soit donc aux luttes de pouvoir et de représentativité entre des hommes et femmes de pouvoir, et aux différents partis politiques auxquels ils peuvent appartenir, tout comme à la gestion de ce même pouvoir.

Souvent, le mot est complémentaire comme ...stratégie politique, par exemple.



Pour moi politique, c’est s’occuper, se préoccuper de la vie publique, collective dans sa commune, dans une communauté de communes, dans un pays, au sein d’un groupe public à vocation d’animation d’un territoire, ...C’est donc loin d’être un mot tabou qui déclencherait une guerre idéologique de clans, mais bien au contraire, quelque chose de noble qui permet l’échange d’idées afin de trouver les meilleurs solutions à une problématique commune, de façon démocratique et respectueuse de chacun-e.

Parfois, je suis surpris, voire offusqué, quand dans un choix à faire sur un sujet d’une soirée film+débat par exemple, pas mal de thèmes sont rejetés sous l’argument : « ah non, pas ça, c’est politique ! » Je ne comprends pas, car là on est dans un global générique de rejet sans définir ce que chacun-e englobe sous ce mot repoussoir.
Quand on parle d’alimentation, de santé, de liberté, de consommation, de local, de déchets, d’assainissement, de ….bref, quoi que ce soit, il y a des implications décisionnaires qui passent forcément par le canal politique.



 


Le lien social est brisé. Il y a réellement des classes sociales qui se forment et où le fossé se creuse de plus en plus dans un dialogue inexistant. La désespérance est de mise et réelle, la misère aussi. La précarité du travail amènent un quasi esclavagisme muet. Ces soumissions forcées ou imposées se traduisent et se traduiront forcément par une violence larvée mais qui peut devenir visible et cruelle, un affrontement.

Un autre monde est en route, une autre façon de vivre qui me ramène aux années 70 du siècle dernier où le refus d’une société de consommation se traduisait par d’autres façons de vivre, plus sobres, plus démunies, plus autonomes avec une grande qualité d’entraide et d’échanges. Et où l’écologie, la notion de faire partie d’un tout à respecter, à préserver était déjà largement présente. Mais aussi le refus d’un autoritarisme, de la hiérarchie, des ordres de remise au pas, du poids de la morale religieuse, de la bienséance, du conformisme, du qu’en dira-t-on, ...un mouvement libératoire, d’émancipation après des années de guerre et de difficile reconstruction.

Nous sommes bien à la fin d’un cycle (les Mayas l’avait placé fin 2012) avec un changement sensible et évolutif de civilisation, de dogme économique forcé par la fin des réserves d’énergies fossiles, la fin des modèles dominants qui ont amené exploitations, guerres et chaos.
Se rattacher à l’ancien monde avec des pouvoirs centralisés, c’est se rattacher à des privilèges et fonctionnements d’un autre temps qui sera bientôt révolu, automatiquement.

Le pouvoir politique vacille, a montré ses limites et sa fragilité, les partis (en France) ont été tous décimés, décrédibilisés par leurs manœuvres minables qui tournent toujours autour des trois axes qui mènent ce monde de 2017 : pouvoir, argent, sexe, dans le désordre.

Rejeter donc toute discussion car elle serait « politique » c’est vouloir rester accrocher à des restes de règles, afin de se rassurer car tout changement est se mettre en danger, ce qui dans le mouvement permanent des incertitudes nous met en effroi.

Il faut au contraire politiser les débats car c’est de la vie en commun dont on parle et des rapports aux pouvoirs. Réinventer une démocratie locale, directe, des représentant-e-s tiré-e-s au sort, de l’action collective pour le bien-être de tous. Faire vivre les atouts et entreprises artisanales locales, échanger les services, les informations, les connaissances, les savoirs-faire, mettre des moyens en commun, se réapproprier la vie et les décisions qui vont avec.

Si on peut aisément se détourner de la politique politicienne qui a montré tous ses travers, si on peut ignorer un gouvernement qui n’est plus représentatif et qui fonctionne en vase clos, on peut aussi se réapproprier tous les strates de décision localement, inventer des nouvelles façons, se préoccuper plutôt des biens communs que de les laisser aux mains de celles et ceux qui veulent en tirer des profits (personnels), en faire du business, de l’argent.

A partir du moment où on regarde les choses, la vie, autrement que par la lorgnette de survie, alors les perspectives s’élargissent, les possibilités deviennent nombreuses.
Mais pour cela, il faut sortir de l’égoïsme, de l’individualisme, de l’ambition démesurée et créer de nouveaux liens avec son entourage.
Penser ainsi, c’est aussi ….politique, pas vrai ?
Puisque c’est se préoccuper d’une vie collective et des moyens disponibles.

Le mot politique n’est pas un mot sale, ce sont les politiciens (professionnels) qui l’ont sali et ainsi, coupé la branche sur laquelle ils étaient bien installés. Tant mieux.
Cela permet de redéfinir le mot et lui redonner tout son sens premier, un intérêt pour ce qui est commun, collectif et un rapport de force, qu’on peut atténuer ou même faire disparaître.

Lorsque, au niveau d’un Etat, la représentativité sera réelle, on pourra de nouveau s’en préoccuper (pas juste épisodiquement en étant appelé/sommé à mettre un bulletin de vote dans une urne). En attendant, faisons vivre la démocratie, la liberté de penser et parler, à notre niveau, là où on vit. Remettons-y de l’exemplarité, de la compassion et les énergies s’y déploieront.


L’avenir n’est pas écrit.