vendredi 8 septembre 2017

Technique, philosophique, éthique, politique ? Pourquoi privilégier GNU-Linux et les logiciels libres

On parle de résilience, d’autonomie énergétique, de circuits courts alimentaires, de santé alternative, de transports doux, de maisons passives, de biens communs, …
On utilise le numérique comme un outil quasi quotidien et là aussi, il faut tendre vers une certaine autonomie vis-à-vis de la dépendance des systèmes d’exploitation et des logiciels utilisés. Car ils impliquent aussi les objets connectés (tablettes numériques, téléphones intelligents, compteurs, domotique, …).


J’ai bien constaté lors de la mise en place de la gestion informatique des échanges pour le S.E.L. (Système d’Echange Local) de par ici, que l’outil informatique était loin d’être familier et qu’il restait un repoussoir encore pour certain-e-s.
La confusion reste grande dans la tête de pas mal de gens et cela n’aide en rien à apprivoiser un outil malgré tout très utile quand on sait s’en servir.
Alors, essayons d’éclaircir un peu les choses.

Vous voulez acheter-changer d’ordinateur

Dès le départ, et cela vous irrite, on vous pose la première question : 
qu’est-ce que vous souhaitez ? Un Apple, un Windows ? (ou autre chose) ?
C’est quoi ça déjà ?

Un ordinateur est un appareil vide équipé d’un certain nombre de fonctions : mise en route, écran d’accueil, branchements divers possibles…
Mais tel quel, il ne fait pas grand-chose. Donc, on va l’enrichir avec un système d’exploitation (commandes multiples) et des logiciels (utilitaires).

C’est ainsi que dès le départ, on vous propose généralement deux choix de systèmes d’exploitation (encore appelé « environnement »), tant le troisième est totalement ignoré. On y reviendra…
* Le premier est généralement un ordinateur d’une marque quelconque, mais déjà équipé/chargé avec Windows (version 10 aujourd’hui) inclus et qui augmente le prix d’achat.
* Le deuxième choix est un ordinateur Apple avec son système installé spécifique, Mac OS X (IOS pour les tablettes et smartphones).
* Le troisième choix, rarement ou jamais proposé, est un ordinateur de marque quelconque vide... et sur lequel vous pouvez télécharger un système d’exploitation gratuit, LINUX qui se décline sous plusieurs noms selon les versions : Ubuntu, Fedora, …

 
Dès le début donc, votre choix d’acquisition détermine votre dépendance à certains constructeurs-marques : Apple, Microsoft. Ces entreprises (américaines) ont envahi le marché de l’informatique comme Coca-Cola pour les boissons. Elles vous proposent aussi en complément du système d’exploitation toutes une série de logiciels qui sont des outils de bureautique, de dessin, de gestion, de ….Les possibilités sont de plus en plus variées. Ces logiciels sont appelés applications pour les tablettes et smartphones (téléphones intelligents).
Parmi ceux-là, on connaît surtout Word, Excell, PowerPoint, Office, Facebook, Chrome, Safari, Firefox, Thunderbird, VLC, ...etc...Les uns fonctionnent avec Windows, d’autres avec Apple, d’autres avec Linux.
De plus en plus, les logiciels Windows ne sont même plus installés sur l’ordinateur, mais ne sont utilisables que si on a un « abonnement logiciel » et on va les chercher sur un site dédié installé ailleurs et qu’on connecte par internet. La dépendance s’accentue de plus en plus, tout est de plus en plus dématérialisé. L’archivage aussi est proposé non plus sur l’ordinateur mais dans un « cloud » (nuage) virtuel hébergé ailleurs. Imaginez que vous perdez vos codes d’accès ou que vous changez d’abonnement-d’opérateur internet, que vous n’avez plus accès à votre « cloud ». Il vaut mieux continuer à stocker textes-images-documents-photos, vidéos sur le disque dur de son ordinateur (ou un disque dur personnel externe ou encore une clé USB).

Par rapport aux logiciels-applications, ce sera en fonction de vos besoins et vous arriverez petit à petit à les utiliser puisque cela sera comme une machine à écrire par exemple pour les logiciels de traitement de texte. Et puis pour vous mettre à l’aise, n’hésitez pas à fréquenter un club ou atelier informatique au début.



LINUX et les logiciels libres

Il y a déjà un certain nombre d’années, j’ai vidé mon ordinateur de tout Microsoft-Windows pour y installer un système d’exploitation libre Linux du nom de UBUNTU avec des logiciels de bureautique LIBRE OFFICE, de dessin GIMP, de navigation internet FIREFOX, de messagerie THUNDERBIRD, de lecture de musiques et vidéos VLC, de mixage son AUDACITY, ...etc...On trouve de tout dans la logithèque Ubuntu. Si, au début , les utilisateurs de Windows et Apple sont un peu déstabilisés, très vite les habitudes de manipulation reviennent avec quelques adaptations faciles. Et puis les aides et conseils en ligne sur le site « Ubuntu » sont précieux et précis, puisque les utilisateurs de logiciels libres forment une sorte de communauté qui s’entraide beaucoup.

On devrait n’utiliser que ces logiciels libres afin de ne pas perpétuer la dépendance aux grandes entreprises du numérique citées plus haut qui imposent pour ainsi dire la vente forcée de leurs systèmes et logiciels. Ils essayent de pénétrer les écoles, les lycées-universités, les administrations, les entreprises nationales et donc de tisser leur toile mondiale dont ils sont les seuls bénéficiaires et détendeurs des outils. Il est donc plus que nécessaire de se défaire de cette dépendance et d’envisager de changer de façon de penser et donc d’agir en conséquence. Il est très facile de trouver Linux (Ubuntu, Fedora, …) sur internet et de télécharger le système et logiciels.

Et cela va plus loin encore que la dépendance : la sécurité. Qui dit main mise dit contrôle. Or avec le recul nous avons bien pu mesurer la fragilité de certains systèmes. Ainsi Windows a des failles que les bandits de l’informatique (les hackers) utilisent pour lancer des brouillages énormes et demander des rançons pour rétablir la situation. Dans les objets connectés (montres, tablettes, téléphones, compteurs, appareils divers, …) il est très facile d’y mettre des mouchards interconnectés qui collectent des données personnelles, revendues à d’autres compagnies (ou organisations) : c’est le business du Big Data !

Ainsi, certaines administrations, comme la gendarmerie,  ont opté pour Linux et les Open Source (logiciels libres). Des pays en voie de développement n’utilisent que les logiciels libres pour réduire leurs factures d’équipement et ne pas être dépendants. Cela permet aussi à tous les développeurs bénévoles de Linux qui améliorent en permanence les outils de trouver des débouchés professionnels pour la mise en place, l’entretien des appareils dédiés aux logiciels libres avec leurs améliorations et adaptations permanentes.


C’est donc au-delà du choix technique, un choix philosophique, éthique, politique que de privilégier GNU-Linux et les logiciels libres. J’espère que cette chronique vous en a convaincu-e-s.




 



ENCORE UN CONSEIL :
Vous êtes sollicités, vous utilisez internet pour des achats « en ligne » avec un paiement « en ligne » soit-disant sécurisé où on vous demande vos coordonnées bancaires de votre carte de crédit.
Vous avez déjà entendu parler de différentes arnaques qui ont ainsi vidé des comptes (sans rien recevoir). Pour éviter ce genre de déboire, les banques (ou la plupart) proposent un service qui s’appelle PAYWEB card (ou équivalent) et qui permet de créer une carte de paiement virtuelle (même nombre de chiffres et codes) en plafonnant la somme retirable sur cette carte et pour un seul achat. Ainsi vous ne risquez pas qu’on vous prenne plus que la somme que vous avez indiquée et on ne peut pas utiliser les données de la carte une deuxième fois.
Dans le même ordre d’idée, ne transmettez jamais vos numéros de code de votre carte bancaire lorsque des administrations (banque, télécom, edf, etc.) vous demandent par internet de mettre à jour vos coordonnées bancaires ou autres abonnements-comptes, etc… Les administrations par sécurité communiquent toujours par voie postale pour ce genre de changements. Ne vous fiez donc pas aux imitations de pages officielles souvent bien faites pour vous induire en erreur.


Voilà donc quelques éclaircissements qui sont des répétitions pour celles et ceux qui s’y connaissent, mais peuvent être utiles et éclairants pour d’autres.


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