mardi 23 août 2016

TOUT POUR MA POMME


Non mais quelle surprise ! Il a pris tout le monde de court. Oublié des radars de l'opinion, absent de l'actualité politique depuis sa défaite il y a 4 ans, voilà LE GRAND RETOUR, à grands coups de promotion de toutes les chaînes et journaux à sa botte, du préféré des français-e-s masochistes.


Et en prime, un deuxième bouquin en deux ans , histoire de faire rentrer le pognon pour la campagne...”Tout pour la France” : ça sonne si beau, si généreux, si ...On en aurait presque une larme à l'oeil  devant tant de bienveillance, de dévouement, d'abnégation !!! Quand on sait les casseroles qui trainent à ses basques, on comprend qu'il cherche l'immunité présidentielle avant que tout passe aux tribunaux, car les reports pour vice de forme ne durent qu'un temps. Et puis , les promesses de son programme : une flatterie pour les tentés du  FN (une politique immigration restrictive), une flatterie pour les commerçants et entreprises (qui seront libres de décider entièrement des horaires et heures des travailleurs, sans restrictions légales), une flatterie pour les ami-e-s des beaux quartiers ( suppression de l'impôt sur la fortune - des millions d'€ - et baisse de 10% -compensatoire- des impôts pour tous soit entre 3 et 5 € !!!), etc...etc...Il sait bien qu'on peut tout promettre avant les élections et faire ensuite ce qu'on veut pendant cinq ans.
Il sait bien que la mémoire est atrophiée, que ce qui c'est passé entre 2007 et 2012 est déjà dans les limbes de l'histoire, un souvenir d'Alzheimer ! Et puis, il sait tout aussi bien que le président actuel est moribond.








Attention, quand il se déclare candidat à la présidentielle, il ne s'abaisse pas à parler d'être candidat “à la primaire” de la droite. Non, ça c'est pour le petit peuple, ses obligés, pas pour lui. Maintenant qu'il a tout mis en place en interne (comme président “Les Républicains”), il démisionne de la présidence pour être libre de tout, mais avec les moyens -reconstitués- du parti à sa botte.
Le même jour, on nous annonce la candidature du nain rebondissant (en France) et de l'iguane (aux USA - Alice Cooper) que peu de personnes ont en mémoire. Je ne vais pas faire un raccourci ou un parallèle facile, chacun-e fera le sien !






L'ami dessinateur VEESSE doit se régaler , lui qui avait fait toute une série de dessins en 2012. Pas besoin de réactualiser car contrairement aux affirmations de l'ex, il n'a pas changé, ou alors en pire !
Bien sûr ses “opposants” vont sortir son bilan, mais certains vont aussi oublier qu'ils faisaient partie du gouvernement suivant pendant quelques années... Bref, tout ce petit monde refait un tour de piste, une valse triste dans une fête avinée dont on se réveille avec la gueule de bois le lendemain.

Les scénarii sont connus car répétitifs à souhait et on n'en veut plus ! La seule façon de leur faire comprendre cela à toute cette bande véreuse est de ne plus participer à cette mascarade répétitive, de ne plus être complice de ce cinéma douteux. Basta marre d'être pris pour des pigeons par la même clique de cumulards, d'ambitieux carriéristes qui ne pensent qu'à leur pomme en faisant croire qu'ils veulent agir pour notre “bien”. Mais ces dernières dix années, on a bien vu tout le bien qu'ils nous voulaient, l'un comme l'autre et d'autres attendent au portillon leur heure afin de profiter à leur tour ...tout en nous promettant la lune !





Basta, il faut que ça change. Nous sommes dans une situation où nous connaissons bien ce qui s'est passé entre 2002 et 2016. Nous savons bien que globalement toute la caste des élu-e-s est décrédibilisée grave. Nous en avons toutes et tous marre de ce cirque à répétition avec le même programme, le même casting, les mêmes conséquences...

Pour un changement des institutions (plus de pouvoirs à un parlement proportionnel, paritaire et renouvelé à chaque fois, moins de pouvoirs à un-e président-e comme dans pas mal de pays, une démocratie de proximité avec moins d'élu-e-s et sans cumuls, etc...), pour un vrai changement en profondeur, cela ne passera plus, pas, par une élection d'une personne “providentielle”.  
Pour créer les conditions d'un changement sans passer par une révolution violente, je ne vois que la solution pacifique d'un BOYCOTT massif des prochaines élections, présidentielle et législative.

On peut ouvrir le débat, arguments contre arguments, plutôt que de se gausser d'illusions pour un-e candidat-e ou un-e autre... ce qui est le principe global recherché : diviser pour régner ! En mettant chacun-e en avant son-sa candidat-e, on occulte tout débat de fond....et ça recommence, ça continue pour cinq ans.

Alors, réfléchissez, proposez, débattez....
Les prochaines “nuits debout” seront longues !

__________________________________________________________________________________

Les dessins sont de VEESSE, le mulhousien qui illustre plusieurs revues, magazines dont HEBDI, le mensuel satirique indépendant alsacien.

samedi 20 août 2016

ELECTION DE MISS ou MISTER PP *


Voilà le casting en train de se monter doucement en cette fin d'été et début septembre, ce sera la rentrée des classes et la rentrée politique. Je ne suis pas sûr que la pause estivale aura reposé les esprits et les ambitions de cette caste de politiciens professionnels, toutes et tous convaincu-e-s qu'ils-elles ont quelque chose à apporter au Pays France.

Je ne suis pas sûr non plus qu'ils-elles entendent ce qui se dit dans la rue, les commerces, les cafés, les repas familiaux, ...où sont mis en avant un pays en récession et où la précarité, l'instabilité touchent quasi tout le monde, où la peur a remplacé l'espoir, où les politiciens sont totalement discrédités, où la démocratie n'est plus vivante, où les gens sont déconnectés de la politique, ne croient plus en grand chose, ne se sentent plus maitres de leur vie, de leur avenir...

Aussi lors des grandes déclarations de septembre, lorsque chacun-e présentera sa candidature pour l'élection présidentielle du printemps 2017, je ne sais pas si ça va passionner qui que ce soit alors que globalement ils-elles se sont tous-toutes décrédibilisé-e-s.



Et les candidat-e-s ne manquent pas.
Faisons un peu le tour des partis en cette fin août 2016 au vu de ce qu'on sait et de ce qui est plausible.

Au bout des deux cotés, il n'y guère de doutes :
à droite, ce sera Marine Le Pen et à gauche, Jean-Luc Mélenchon.
Leur programme sera flatteur et fera plaisir aux idéologues qui veulent encore éprouver des frissons en votant.

Puis viennent les candidat-e-s qui se partagent le pouvoir depuis des décénnies.

Chez LR (ex-Ump reconvertis Les Républicains), pas moins d'une quinzaine de candidat-e-s qui se départageront les postes en cas de victoire d'un des leurs. Il semble pour tout le monde évident que Nicolas Sarkozy partira à nouveau en se prévalant d'une simple parenthèse PS de cinq ans afin qu'on oublie son bilan passé. Mais il y aura aussi Alain Juppé (qui traine lui aussi des casseroles), Hervé Mariton, Bruno Lemaire, Nadine Morano, François Fillon, Jean-François Coppé (qui veut se refaire une virginité !), Nathalie Koziusco-Morizet, Rama Yade, Henri Guaino, Geoffroy Didier, Frédéric Lefèvre, Jacques Myard, Jean-François Poisson, Rachida Dati ?
Ça risque de remuer cet automne au sein de ce parti qui veut donner une image ouverte et démocratique alors qu'on n'imagine pas un instant que Nicolas Sarkozy en ait pris les commandes juste pour diriger le groupe, alors que c'est sa machine de guerre.



Au PS, qui veut se retrouver rassemblé sous le nom de Belle Alliance Populaire, les candidat-e-s commencent à s'activer pour une primaire qui devrait avoir lieu fin janvier afin de permettre au président sortant de se représenter avec un bilan qui sera forcément positif avec un chômage en diminution et plein de perspectives avec les premiers résultats d'une politique qu'il faut poursuivre et donc ne pas s'arrêter en route. On connait le discours par coeur tellement il est éculé.
Il y a là les “frondeurs” qui se veulent le “renouveau” !!! Et pourtant ce sont déjà des vieux apparatchiks de la politique : Benoit Hamon, Arnaud Montebourg, Marie-Noelle Lienemann, Gérard Filloche … Et puis les outsiders, comme par exemple Emmanuel Macron qui tisse sa toile, sourire carnassier en avant, et aussi les opportunistes carriéristes de seconde main, prêts à tout renier pour un poste. Ce sont les ex- ex- ex soit disants écolos qui ont encore changé de camp (craignant pour leurs postes rémunérés) et qui ont rejoint ceux au pouvoir actuellement en servant de leurre écolo pour les centristes conservateurs en mal de maison : François De Rugy qui a crée Ecologistes ! , Jean-Luc Benhamias qui a crée Front Démocrate et Jean-Vincent Placé qui s'est auto-proclamé président d'une soit-disante Union des démocrates et des écologistes. Si Hollande se représente, ils se rangeront derrière lui espérant obtenir , en cas de victoire, un poste de ministre ou/et surtout conserver un poste de député aux élections législatives qui suivent la Présidentielle.






Chez EELV, le parti de l'écologie politique, ou du moins ce qu'il en reste, on essaye de surnager au grand naufrage, financier et politique après la débandade de début d'année. Leurs Journées d'été à Lorient fin août va essayer de colmater les brêches. Le dépot des candidatures aura lieu ensuite avec une obligation de 36 parrainages minimum (sur 240 possibles ) par les seuls Conseillers Fédéraux, puis un vote des adhérents et coopérateurs fin octobre. Sont déjà sur les rangs les députés européens Yannick Jadot, Michèle Rivasi et peut-être Karima Delli. Mais il y a aussi Cécile Duflot (qui souhaitait être candidate sans primaire) et pourquoi pas le retour de Noël Mamère qui avait en son temps été le meilleur candidat des Verts en 2002.

Quand aux centristes, faut-il en parler puisque de toute façon, ils se rangeront derrière Les Républicains comme toujours, même si François Bayrou fait parfois semblant de montrer les dents ..pour mieux se vendre !







Et il faudrait choisir sa miss (ou son mister) dans ce lot ? Après avoir vu ce qui se passait pendant cette dernière décennie avec Sarkozy et Hollande qui ont fait la même politique libérale et capitaliste, avec des promesses contredites quotidiennement par les réalités ; au final on ne peut qu'être sceptique, dubitatif, critique et avoir des envies de tout foutre en l'air sous cette forme tant qu'il y aura cette caste de cumulards, une assemblée qui est loin d'etre représentative et proportionnelle à ce qui se passe dans la vie quotidienne. Oui, il y a cette envie et celle de ne plus jouer le jeu avec toujours les mêmes résultats, les mêmes promesses et les mêmes paroles d'impuissance au final.

Si changement il doit y avoir, ce sont d'abord les institutions qu'il faudra changer et cela par une crise ...institutionnelle. Celle-ci peut venir par une révolution pacifique qui passerait par le BOYCOTT du vote afin que les élu-e-s ne soient plus légitimes au sens où ils ne récolteraient que très, très peu de voix.

J'ai déjà développé cette forme d'action de boycott  dans une chronique précédente et le ferais encore dans les mois qui suivent.
Un BOYCOTT peut être actif et avoir du sens. Il faut y réfléchir plutot que de se précipiter dans des extrêmes qui, une fois aux affaires, sont comme les autres au bout de quelques mois - regardez les villes gérées par eux.





Reprenons le pouvoir, du pouvoir partout, localement, régionalement, nationalement,  afin de participer aux décisions collectives qui régulent notre vie quotidienne. Arrêtons de nous plaindre et reprenons l'action, les rênes de notre vie.

Nous sommes plus puissant-e-s que nous croyons.

Nous avons la vie, une vie, ne l'aliénons pas, restons maitre de nos décisions, courageux, vivants, et libre penseurs.

“Seul, on va vite ; ensemble, on va loin.”

Notre vie n'est pas à vendre, nous avons des biens communs à défendre.





______________________________________________________________________________

* PP :  comme Personnel Politique ou Primaire Présidentielle!


     Les dessins sont de Pat Thiébaut (67-Still)    www.lagitedulocal.com

vendredi 12 août 2016

Qu'y a-t-il derrière les chataignes, les cochons noirs, la coppa. ?

 Ah, les Corses ! Que n'entend-on pas comme blagues sur les Corses ! Que n'entend-on pas sur les explosions de maisons en Corse ! Que n'entend-on pas sur le machisme, la mafia corse ! Bref, quand on prononce le mot “Corse”, tous les clichés reviennent sur le tapis. Mais quand on a des ami-e-s corses, qu'on y est déjà allé plusieurs fois, on voit les choses bien différemment.

                 La Corse, une destination de vacances de mer ?

Bien sûr, l'été, la population en Corse est multipliée par 10, les prix augmentent sans forcément redescendre en septembre, les routes sont surchargées et on roule au ralenti, les bords de mer sont envahis...L'ile de Beauté mérite bien son titre car c'est une pure merveille que cette montagne dans la mer. Et toutes les personnes qui y ont fait un séjour sont unanimes sur ce point : c'est beau !

                                            le village de LAMA , au-dessus de l'Ile Rousse

Mais, pour que cela soit préservé et que y vivre soit ...vivable, il faut se battre, innover, aider...Jusqu'à présent, la Corse était mise sous perfusion, de façon intentionnelle pourrais-je même dire, tant la France veut garder l'île dans son giron. Mais cela veut aussi dire que les subventions agricoles n'arrivent pas, que le développement des énergies n'est pas incité, que le littoral subit des assauts urbanistiques permanents... On peut critiquer tant qu'on veut indépendantistes et autonomistes, mais sans eux, le pourtour de la Corse serait une immense marina avec ses riches villas (privées) qui envahiraient toute la côte pour une occupation estivale minime en défigurant les magnifiques paysages comme on peut le voir sur la Côte d'Azur ou en Espagne...
Les Corses sont avant tout des montagnards et tous les dangers pour eux viennent de la mer.




                                      Une région autonome

Aujourd'hui, les indépendantistes-autonomistes ont gagné les dernières élections régionales et après de longues années de batailles politiques, ils sont enfin “aux affaires”. Ceci a été marqué dès leur arrivée au pouvoir par des discours et prises de parole en ...corse. Cela a fortement choqué le gouvernement français très attaché au centralisme hexagonal et la langue unique de la Nation. Mais, comme dit si justement Ghjussepu Maestracci de Ava Basta : “ Si la République s'était appuyée sur les langues régionales, on aurait trouvé les mots pour dire “parking” ou “week-end” !”
Cela fait réfléchir. Voilà en tout cas, une “région” de France qui revendique pleinement son ancrage, sa culture et ses ambitions : pouvoir vivre et travailler au pays en le préservant et en le développant selon ses propres critères et sa propre culture. Lisez Paoli et sa constitution, combien la femme était le pilier et reconnue par le droit de vote bien avant que les moeurs évoluent “sur le continent”. Un précurseur, un exemple...
Et pour clore sur ce sujet de l'autonomisme-indépendantisme corse, sachez que leurs combats n'ont fait aucun mort (pour être honnête, la seule mort qu'ils ne digèrent pas est l'affaire de l'assassinat du Préfet Erignac, aujourd'hui toujours pas élucidée) ; les seuls dégats ont été matériels et bien ciblés.


Tallamoni et Simeoni, les nouveaux "dirigeants politiques " de la Corse


En Corse, il y a la possibilité d'avoir une agriculture à l'intérieur des terres, mais les subventions quand elles sont promises pour l'aide au développement n'arrivent pas ou très, très tardivement et rien ne peut être viable à ce jeu pervers où la France exerce une sorte de chantage de dépendance.
Concernant l'énergie, en Corse, il y a du soleil, du vent et de l'eau qui coule des montagnes. Ces trois facteurs déterminants pourraient permettre une certaine autonomie énergétique, mais rien n'est fait pour les développer.

Dans ce souci de reprise en main de leur destin, le nouveau gouvernement régional fait des efforts accrus depuis quelques mois et lance des perspectives, des initiatives, avec un projet clair et localisé afin de redynamiser la Corse en mettant en avant ses potentialités et permettre aux jeunes de rester et vivre sur l'ile.


C'est dans cette optique aussi que je suis tout particulièrement la problématique des déchets puisque dans la période où j'étais délégué au sein de la Communauté de Communes de Guebwiller, j'avais largement initié et contribué à un changement de politique sur ce sujet. Aujourd'hui, c'est Jacques Muller, ancien sénateur avec lequel j'ai travaillé trois ans qui a été contacté pour faire partager notre expérience et expertise auprès d'associations corses.




                  “Si tu tries, t'as tout compris”
 
C'est le slogan de l'association “Zéro Frazu” dont la portUne région autonomee-parole, Colette Castagnoli est une active militante. Les déchets ménagers sont enfouis à 92% en Corse. A titre de comparaison, à certains endroits de France ou d'Italie, il ne reste plus que 20 à 30 % de déchets enfouis. Le tonnage est important et donc il faut trouver d'autres solutions pour ne pas faire de l'ile très rapidement une gigantesque poubelle. En juin 2015, une des plus grandes décharges de l'ile, celle de Tallone (au sud de Bastia) ferme. Il reste cependant d'autres CET (Centre d'Enfouissement Technique) à Vico (au nord d'Ajaccio), à Prunelli di Fiumorbo et à Viggianello. Mais ils saturent également.
Bien sur, le Syvadec (SYndicat de Valorisation des Dechets de Corse) qui les gère a proposé d'autres solutions : un incinérateur (largement combattu et abandonné), une unité de tri bio-mécanique (largement contesté et refusé selon la loi littoral).
C'est avec cet historique et dans ce contexte que l'Office de l'Environnement Corse (OEC) publie le 27 mai 2016 des nouvelles orientations stratégiques (2016-2020) avec des plans d'actions qui mettent en avant les techniques de tri, la collecte au porte à porte et la tarification incitative. L'idée est  de réduire tous les déchets ménagers à la source et de valoriser au maximum tout ce qui est recyclable et compostable. Bien sûr, il y a des résistances à cette nouvelle politique. Le tri à la source et la valorisation font diminuer de suite les volumes à traiter avec des conséquences pour les opérateurs : moins de transports et des tarifs à la baisse dans les centres de traitement des OMR (Ordures Ménagères Résiduelles). Mais le nouveau gouvernement régional corse a clairement défini sa ligne. Il faut dire que des exemples de compostage, tri, recyclage à 80% existent déjà en Corse à Aghione (au nord de l'ile) et à Girolata.


                                     la Corse, non-violente


On est donc loin de l'image d'indépendantistes-autonomistes assimilés longtemps à du terrorisme armé et c'est même un activiste non-violent qui oeuvre beaucoup pour changer sa région, son île, son pays. C'est en effet Jean-François Bernardini (chanteur du groupe I Muvrini) qui a contacté Jacques Muller, mais aussi des représentants italiens sur ce sujet des déchets, et il agit également sur d'autres problématiques.
C'est une figure incontournable de Corse, respecté et écouté, cohérent dans ses engagements et dans sa vie.



Oui, j'aime la Corse. Oui, j'ai toujours défendu ces combattants dit indépendantistes-autonomistes, en fait des régionalistes responsables et qui ont une démarche, des moyens d'action et un discours bien différents de nos régionalistes alsaciens, ou autres.

                     La Corse, un exemple et un précurseur

 
On parle peu du changement politique en Corse et pour cause. Il pourrait devenir très vite un exemple pour celles et ceux qui sont pour une "Europe des Régions" avec des régions à gestion autonome et libres d'interagir avec ses voisins et d'autres régions sans passer par le diktat pyramidale du centralisme français. Mais pour cela, il faudra changer nos institutions vers une 6 ième République avec une représentation proportionnelle et paritaire, sans cumul et à mandat de durée limitée à 2 et surtout avec des régions plus autonomes dans une sorte de système fédéral comme dans pas mal de pays au monde.

La Corse est donc un bel exemple de changements de gouvernance et précurseur comme l'était Pasquale de Paoli en son temps avec sa République Corse (1755-1769) et sa Constitution.