Beaucoup pensent
qu'il faut beaucoup d'argent pour pouvoir s'offrir ce qu'on veut et
vivre dans le confort et ...la sécurité. Ce qui serait la clef du
bonheur terrestre.
Personnellement , je ne pense pas que la
possession de biens matériels en nombre soit la seule entrée au
bonheur. Il y a le VI(E)TAL et le superflu-plaisir ! Un toit, se
nourrir, s'habiller, se chauffer, se déplacer, pouvoir élever,
éduquer ses enfants, …
Pour bien gagner sa
vie (il faut entendre par là : avoir un “bon” salaire, des
revenus “suffisants”,... ) chacun-e choisit ses stratégies, un
corps de métier qui “rapporte”, ses réseaux de connaissance
dans les milieux “intéressants” pour les affaires, ...
Je
connais personnellement et amicalement des “entrepreneurs” et
qu'il ne faut pas confondre avec ces patrons d'entreprise qui
emmagasinent des millions distribués aux actionnaires et qui
planquent leurs gains dans les paradis fiscaux ou des produits
défiscalisés, qui perçoivent les aides d'Etat mais qui
n'embauchent personne et qui râlent en permanence du poids des taxes
qui les prend à la gorge !!!!!
Je
parle moi de ces hommes et femmes qui ont décidé de ne pas
travailler pour un patron, mais de créer leur propre entreprise et
d'arriver à en vivre sans dépendre de personne. Et pour ceux-là,
celles-là, c'est le grand huit avec des hauts et des bas, des
angoisses, des doutes, des questionnements perpétuels pour maintenir
l'entreprise, l'activité.
Ceux
que je connais sont dans différents secteurs d'activité du commerce
aux services et ils ont tous embauchés très vite. Ils savent d'où
ils viennent, le chemin qu'ils ont parcourus, souvent seuls sans
aides, avec des banques frileuses qui ne voulaient pas les aider
vraiment et l'Etat qui prélevait ses taxes et les charges sociales
sans distinction ou délais.
Un
des problèmes principaux de ces patron-ne-s, c'est la hauteur, le
montant des charges sociales en proportion du salaire. Et nous
touchons là un point crucial qui souvent empêche toute embauche
dans ces commerces, PME-PMI qui en auraient bien besoin parfois.
Les
charges sociales sont basées sur les personnes et non sur les
bénéfices des entreprises ce qui est complètement injuste et
bloque toute expansion qui pourrait être bénéfique pour l'emploi.
En
effet, une entreprise qui est automatisée, robotisée va dégager
des beaux bénéfices (les actionnaires sont contents) et ne va payer
que très peu à l'Etat en charges sociales. Une entreprise qui a
besoin de main d'oeuvre (artisans, commerce, services, …) va payer
un maximum en charges sociales à l'Etat (équivalent presque du
salaire versé à l'employé) et donc toute embauche coûte le double
au détriment de l'évolution de l'entreprise qui a besoin d'un
budget important et souvent avec des bénéfices moindres. Ce
jonglage perpétuel (avec des banques qui jouent le “prudence” en
permanence) ne permet pas la démultiplication de ce type
d'entreprises qui pourtant seraient très utiles au pays. Un million
de PME-PMI-artisans-commerces qui pourraient embaucher UNE personne
cela ferait déjà un million de chômeurs en moins.
Mais
les gouvernements successifs de droite et de gauche n'ont jamais
voulu revoir la fiscalité des entreprises , les charges sur les
personnes. Et pourtant, il suffirait d'une décision POLITIQUE pour
que ça change.
Les
discours, les belles paroles, les promesses avant les élections et
les décisions prises ou non après, ne sont plus crédibles après
ces années de gouvernements successifs qui mènent la même
politique économique au profit de la même caste et au détriment
d'un vrai partage des richesses créees aussi bien par les
entrepreneurs innovants que par leurs employés qui mettent en
oeuvre.
Aussi
quand on voit la campagne électorale présidentielle qui démarre
avec des ministres (de l'économie-banquier d'affaires), des
candidat-e-s qui sortent tous du même moule des “grandes” écoles
de technocrates et de la finance, on ne se fait plus guère
d'illusions pour que ça change par ce biais. Aussi la question peut
bien se poser jusqu'à quel point on continue à cautionner ce
système et donc en être complice tout en le critiquant.
Au
bout d'un moment, il faut aussi être cohérent.
On
ne peut pas être le pays parmi les premiers fabricants et vendeurs
d'armes, être en guerre sur plusieurs fronts et ne pas en subir les
conséquences, les effets collatéraux meurtriers, sanglants sur son
territoire.
On
ne peut pas continuer à voter pour cette caste (et elle est dans
tous les partis) tout en espérant un changement en profondeur de la
politique économique (et financière) et de l'exercice de la
démocratie et du pouvoir.
Pour
moi, le choix est clair : je ne veux plus participer à perpétuer ce
système, cette caste de cumulards et de politiciens carrièristes.
En 2017, je BOYCOTTE LE VOTE. Si 10 à 15% de personnes qui votent
habituellement comme moi, s'abstiennent (en faisant savoir haut et
fort pourquoi dans un mouvement de boycott généralisé), alors le
taux sera tellement élevé que le résultat des votes n'aura plus de
sens, plus de légitimité et cela créera une crise
institutionnelle.
Il
faut être clair dans les critiques de classe, il faut être cohérent
avec ce que l'on pense, il faut chercher des options qui peuvent
faire évoluer les choses, il faut éviter de mettre tout le monde
dans le même sac tout en pointant les responsabilités de chacun-e à
sa mesure.
Et
chacun-e fera ses choix, argumentés ou viscéraux...
Je
ne veux pas d'une vie de riche, mais une vie riche.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires sont lus avant publication non pas pour censure ou rejet, mais pour un filtrage concernant insultes, attaques personnelles essentiellement.
Vous pouvez signer vos textes-commentaires pour des réponses personnalisées, des échanges dans le débat.