mercredi 13 juillet 2016

JE NE VEUX PAS D'UNE VIE DE RICHE, MAIS UNE VIE RICHE !



Beaucoup pensent qu'il faut beaucoup d'argent pour pouvoir s'offrir ce qu'on veut et vivre dans le confort et ...la sécurité. Ce qui serait la clef du bonheur terrestre. 
Personnellement , je ne pense pas que la possession de biens matériels en nombre soit la seule entrée au bonheur. Il y a le VI(E)TAL et le superflu-plaisir ! Un toit, se nourrir, s'habiller, se chauffer, se déplacer, pouvoir élever, éduquer ses enfants, …
Pour bien gagner sa vie (il faut entendre par là : avoir un “bon” salaire, des revenus “suffisants”,... ) chacun-e choisit ses stratégies, un corps de métier qui “rapporte”, ses réseaux de connaissance dans les milieux “intéressants” pour les affaires, ...



Je connais personnellement et amicalement des “entrepreneurs” et qu'il ne faut pas confondre avec ces patrons d'entreprise qui emmagasinent des millions distribués aux actionnaires et qui planquent leurs gains dans les paradis fiscaux ou des produits défiscalisés, qui perçoivent les aides d'Etat mais qui n'embauchent personne et qui râlent en permanence du poids des taxes qui les prend à la gorge !!!!!



Je parle moi de ces hommes et femmes qui ont décidé de ne pas travailler pour un patron, mais de créer leur propre entreprise et d'arriver à en vivre sans dépendre de personne. Et pour ceux-là, celles-là, c'est le grand huit avec des hauts et des bas, des angoisses, des doutes, des questionnements perpétuels pour maintenir l'entreprise, l'activité.
Ceux que je connais sont dans différents secteurs d'activité du commerce aux services et ils ont tous embauchés très vite. Ils savent d'où ils viennent, le chemin qu'ils ont parcourus, souvent seuls sans aides, avec des banques frileuses qui ne voulaient pas les aider vraiment et l'Etat qui prélevait ses taxes et les charges sociales sans distinction ou délais.
Un des problèmes principaux de ces patron-ne-s, c'est la hauteur, le montant des charges sociales en proportion du salaire. Et nous touchons là un point crucial qui souvent empêche toute embauche dans ces commerces, PME-PMI qui en auraient bien besoin parfois.
Les charges sociales sont basées sur les personnes et non sur les bénéfices des entreprises ce qui est complètement injuste et bloque toute expansion qui pourrait être bénéfique pour l'emploi.
En effet, une entreprise qui est automatisée, robotisée va dégager des beaux bénéfices (les actionnaires sont contents) et ne va payer que très peu à l'Etat en charges sociales. Une entreprise qui a besoin de main d'oeuvre (artisans, commerce, services, …) va payer un maximum en charges sociales à l'Etat (équivalent presque du salaire versé à l'employé) et donc toute embauche coûte le double au détriment de l'évolution de l'entreprise qui a besoin d'un budget important et souvent avec des bénéfices moindres. Ce jonglage perpétuel (avec des banques qui jouent le “prudence” en permanence) ne permet pas la démultiplication de ce type d'entreprises qui pourtant seraient très utiles au pays. Un million de PME-PMI-artisans-commerces qui pourraient embaucher UNE personne cela ferait déjà un million de chômeurs en moins.
Mais les gouvernements successifs de droite et de gauche n'ont jamais voulu revoir la fiscalité des entreprises , les charges sur les personnes. Et pourtant, il suffirait d'une décision POLITIQUE pour que ça change.

Les discours, les belles paroles, les promesses avant les élections et les décisions prises ou non après, ne sont plus crédibles après ces années de gouvernements successifs qui mènent la même politique économique au profit de la même caste et au détriment d'un vrai partage des richesses créees aussi bien par les entrepreneurs innovants que par leurs employés qui mettent en oeuvre.




Aussi quand on voit la campagne électorale présidentielle qui démarre avec des ministres (de l'économie-banquier d'affaires), des candidat-e-s qui sortent tous du même moule des “grandes” écoles de technocrates et de la finance, on ne se fait plus guère d'illusions pour que ça change par ce biais. Aussi la question peut bien se poser jusqu'à quel point on continue à cautionner ce système et donc en être complice tout en le critiquant.
Au bout d'un moment, il faut aussi être cohérent.
On ne peut pas être le pays parmi les premiers fabricants et vendeurs d'armes, être en guerre sur plusieurs fronts et ne pas en subir les conséquences, les effets collatéraux meurtriers, sanglants sur son territoire.
On ne peut pas continuer à voter pour cette caste (et elle est dans tous les partis) tout en espérant un changement en profondeur de la politique économique (et financière) et de l'exercice de la démocratie et du pouvoir.
Pour moi, le choix est clair : je ne veux plus participer à perpétuer ce système, cette caste de cumulards et de politiciens carrièristes. En 2017, je BOYCOTTE LE VOTE. Si 10 à 15% de personnes qui votent habituellement comme moi, s'abstiennent (en faisant savoir haut et fort pourquoi dans un mouvement de boycott généralisé), alors le taux sera tellement élevé que le résultat des votes n'aura plus de sens, plus de légitimité et cela créera une crise institutionnelle.

Il faut être clair dans les critiques de classe, il faut être cohérent avec ce que l'on pense, il faut chercher des options qui peuvent faire évoluer les choses, il faut éviter de mettre tout le monde dans le même sac tout en pointant les responsabilités de chacun-e à sa mesure.

Et chacun-e fera ses choix, argumentés ou viscéraux...

Je ne veux pas d'une vie de riche, mais une vie riche.




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