vendredi 20 mai 2016

Le ver était dans le fruit depuis un moment...

ça y est.
François Henri Goulet de Rugy est enfin vice-président...de l'Assemblée Nationale (en remplacement de Denis Baupin). Lui qui se voyait ministre devra se contenter de ce cadeau Royal (pardon ... Hollande !). Ce carriériste attendait une consécration depuis longtemps, manigançant depuis son arrivée chez Les Verts, parti choisi pour arriver très vite au poste de député et plus...

Il a quitté EELV assez rapidement finalement pour créer son propre “mouvement” en entraînant d'autres opportunistes-carriéristes. Ils ont achevé la destruction de leur ancien parti (grâce auquel ils-elles sont devenu-e-s député-e-s) en quittant EELV pour rejoindre le groupe PS au Parlement (qui s'appelle à présent “socialiste, écologiste et républicain”). Il s'agit de François de Rugy, Véronique Massoneau, Eric Alauzet, Christophe Cavard, François-Michel Lambert et Paul Molac. Le groupe EELV restant, ils ne sont plus que 9-10 et donc ils ne peuvent plus être un "groupe parlementaire". En même temps, cette “mise à mort” devient aussi évidente, puisque sans groupe, plus de temps de parole à l'Assemblée Nationale, plus de moyens financiers et mise au chomage-licenciement de 10 “collaborateurs-employés”.
L'objectif de Hollande est donc atteint : il n'y aura plus de voix écologistes à l'Assemblée Nationale pour critiquer la politique gouvernementale, probablement pas de candidat-e-s EELV à l'élection présidentielle de 2017.



                 Jean-Vincent Placé, Emmanuelle Cosse, Barbara Pompili aux ordres...                       
 

Le parti EELV tient son Congrès en juin, ses Journées d'été en aôut, qu'en restera-t-il en septembre ?
Pour avoir lu mes “Chroniques de la montagne”, vous savez que j'étais déjà très sceptique en novembre 2010 quand Les Verts se sont mutés en EELV avec l'adjonction de Europe Ecologie, suite au casting pour les Européennes  de D. Cohn-Bendit. Les nouvelles positions (plus centristes, plus opportunistes, plus carriéristes, plus...) de EELV ont vite fait de m'alerter sur les dérives à venir de ce parti (Les Verts) qui se voulait différent , crée par une confédération écologiste. J'ai démissionné, arrêté mes implications militantes au printemps 2011, quelques mois après la création-fusionnement EELV.
Je n'ai pas arrêté de rendre attentif mes ex-compagnons et compagnes de militance sur les dérives en cours, sur les personnages carriéristes qui minaient le parti et en faisaient une machine électorale comme les autres, mais où les anciens militant-e-s étaient écarté-e-s pour des raisons multiples.

Aujourd'hui (19 mai 2016) c'est le coup final, stratégique et réfléchi, la mort (mise au silence) provoquée par ces opportunistes qui ont profité du parti pour grimper dans la hiérarchie de cette caste des élu-e-s, puis pour détruire, comme s'il ne fallait pas laisser de traces de leur cheminement pervers.

Qu'ils-elles dégagent.
Comme pour le CERES, je craignais depuis 2010 le phagocytage du parti d'écologie radicale par le PS hégémonique. Malheureusement, ma vision s'est avérée exacte.

Ils-elles vont sûrement avoir l'investiture du PS pour les prochaines législatives de 2017 en espérant sauver leurs postes de député. Mais ils-elles vont sombrer comme tous leurs comparses PS. Ce serait “logique”, presque moral !

De 1984 à 2016, il y a 32 ans. C'est la durée de ce parti qui voulait renouveler la politique autrement, une bonne leçon pour toutes celles et tous ceux qui croient encore en cette voie de changement.
Cette expérience, cet exemple est probant et le changement passera par une autre voie que celle des partis politiques qui ont TOUS perdu leur crédibilité.

Demain reste à inventer, Nuit Debout propose d'autres voies de réflexion, les réseaux locaux inventent de nouvelles formes de vie ensemble, de produire, de consommer.

L'avenir n'est pas écrit.
2017 serat-elle  l'année d'un changement en profondeur ? Ou une nouvelle désillusion après l'année dramatique et sanglante 2015 ?

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